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vidalger
320 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2022
Louis Garrel réussit ici son meilleur film en tant que réalisateur. Bien aidé par Tanguy Viel pour l’écriture d’un scénario plein de surprises, il allie drame et humour sur le thème pourtant archi-rebattu du «dernier casse» de malfrats avant la retraite. On a pris un très grand plaisir à revoir la trop rare Anouk Grinberg dans un rôle à la hauteur de son talent ainsi que de retrouver la lumineuse « jeune fille en feu » Noémie Merlant.
Ce qui frappe d'emblée est le choix esthétiquement du film, ce grain particulier qui donne un style suranné très seventies au film avec une atmosphère de début très mélancolique. Ainsi on suit une comédienne qui a semble-t-il enfin trouvé l'amour dont elle a besoin, un ex-taulard qui replonge sous couvert d'apporter le bonheur à sa femme, un fils qui a peur pour sa mère comme il a peur de ses propres sentiments pour sa meilleure amie, et enfin une jeune femme pétillante qui cache en fait un mal être émotionnel, et le tout offrant deux histoires d'amour différentes, deux romances aux tenants et aboutissants bien distincts. Ce qu'on aime c'est les sourires, celui des protagonistes, mais aussi le notre ou plutôt les nôtres tant le film offre des nuances entre mélancolie, fantaisie et émotion ; on sourit béatement devant le bonheur de Sylvie/Grinberg, on sourit devant les "enquêtes" puériles de Abel/Garrel comme on sourit devant le vaudeville qui se joue dans le hangar ou quand les déclarations se perdent dans les larmes vraies-fausses du restaurant. Louis Garrel signe un film magnifique de justesse, drôle et émouvant. Une des très belles surprises de l'année. A voir et à conseiller. Site : Selenie
Sylvie (Anouk Grinberg), qui anime un atelier théâtre dans une prison, tombe amoureuse de Michel, détenu, (Roschdy Zem, solide) et l’épouse peu avant sa libération. Abel, le fils de Sylvie (Louis Garrel, tourmenté) est inquiet pour sa mère qui est une récidiviste en la matière et qui chaque fois tombe de haut. Ne faisant pas confiance à Michel, il va se mettre à le surveiller avec l’aide de sa meilleure amie Clémence (Noémie Merlant, énergique). Voici le point de départ de « L’innocent », film qui va être en même temps une comédie romantique, familiale, policière bien menée, bien scénarisée et bien dialoguée. On passe un bon moment avec ces quatre personnages, tous à la recherche de l'amour et du bonheur. Avec un point d’orgue lors de la scène du restaurant d'autoroute, diablement bien écrite et finement interprétée. Les quatre acteurs sont excellents, et l’on a plaisir à retrouver Anouk Grinberg et sa voix si particulière. « L’innocent » est une comédie réussie et originale !
Ces dernières années, le Festival de Cannes a veillé à accueillir pour chaque édition une comédie française de qualité, Le grand bain, La belle époque et en 2022 L'innocent.
On n'attendait pas forcément Louis Garrel dans cet exercice, mais son film réussit parfaitement à cumuler les qualités de genres aussi différents que le polar, la comédie romantique et le film de braquage.
Après un démarrage assez typique du cinéma français psychologisant, le film vire brusquement vers le burlesque et la comédie assumée, mâtinée d'un réel suspense. On se laisse littéralement happer par le scénario malin de Garrel, et à ce titre, la scène du repas dans le restaurant routier est peut-être le meilleur moment de cinéma de cette année.
Dans ce véritable bonbon générateur d'un immense sourire, Noémie Merland révèle un tempérament comique formidable alors qu'Anouk Grinbert réalise un come-back réjouissant. Une pépite.
C'est juste génial, cela fait parti des films qu'on a envie de revoir pour se faire du bien le week-end, un lendemain de fête, un dimanche soir. C'est bien joué, drôle, et intelligent. Film coup de cœur total !
L'Innocent a été coécrit par Louis Garrel et l'excellent romancier Tanguy Viel dont les amateurs connaissent la précision jubilatoire des livres sous forme de thrillers dont la noirceur se teinte des plaisantes couleurs d'un humour irrésistible. Ces caractéristiques se retrouvent dans ce nouveau film de Garrel, peut-être son plus abouti sur le plan narratif et stylistique, alors qu'il côtoie les rivages de l'absurde et qu'il ne faut pas y chercher une once de vraisemblance. Peu importe, car le cinéaste et ses interprètes semblent prendre un plaisir fou à cette aventure où l'on déguste le caviar à la louche et où rien n'est vraiment sérieux. Tant mieux si Louis Garrel assume totalement ce récit loufoque dont la construction est ma foi d'une grande cohérence dans son délire avec un petit goût de comédie italienne de la grande époque, peut-être. Là où L'Innocent réjouit le plus c'est dans son casting 4 étoiles au sein duquel le réalisateur/acteur ne s'est pas réservé le meilleur rôle, permettant à Roschdy Zem et à Noémie Merlant de briller de mille feux. Sans surtout oublier la magnifique Anouk Grinberg, si talentueuse et tellement peu ou mal utilisée par le cinéma français, hormis chez Bertrand Blier, mais cela remonte quand même aux années 90. Elle est exceptionnelle et participe à ajouter une petite dose d'émotion dans cette joyeuse et sémillante galéjade.
Un scénario original dans le plus pur registre de la comédie. Régulièrement, les spectateurs s’esclaffent. Non pas du fou rire mais de l’amusement, de la surprise devant certaines réparties et situations inattendues. Une scène autour de laquelle s’articule tout le reste restera culte : « Je veux draguer le chauffeur, je veux draguer le chauffeur ! » (cf. la bande annonce). Un Louis Garrel renfermé, inquiet, quelque peu taciturne et une Noémie Merlant extravertie et exubérante, tout à l’opposé. Un excellent jeu d’acteur et d’actrice. Paradoxalement, c’est Roschdy Zem et Anouk Grinberg, les deux têtes d’affiche dont le jeu est le plus mesuré, faisant ainsi de la place pour l’exercice de style quelque peu théâtral des deux autres. En cette fin de première semaine de sortie nationale, le film attire déjà du monde visiblement. Le bouche à oreilles certainement. Il est probable que ça dure un moment.
C'est un problème quand on se dit en sortant d'un film qu'on doit le revoir, qu'on ne sait plus pourquoi le jour suivant, et qu'on a oublié le film deux jours après. La mémoire revient en revoyant la bande-annonce (Comédie jubilatoire ! Comédie géniale ! Irrésistible ! Jouissif ! Ça fait un bien fou !). On se souvient alors d'un film qui nous a donné l'impression contraire. On se souvient d'un film mou, banal bien qu'invraissemblable, sans entrain, sans émotion, d'une sorte d'essai, avec des charnières mal négociées entre certaines scènes (comme l'est l'histoire). Sans oublier une prise de son excellente pour un bruit de moteur ou une porte qui se ferme, mais trop souvent médiocre en ce qui concerne les dialogues. On se souvient aussi d'une tentative de split screen comme c'est la mode ces temps. Et après avoir revu cette bande-annonce, on ressent maintenant de la colère... A.G.
Malgré ma bonne volonté à aucun moment je n'ai réussi à croire à cette histoire, à ces personnages, à ce scénario, aux faibles rebondissements, aux dialogues, etc... La seule scène réussie où les acteurs jouent à devenir acteurs ne suffit pas et donne quelques regrets sur ce qu'aurait dû être ce film. Décevant.
4ème réalisation de Louis Garrel..... carton plein pour moi !!! Phénoménal.... Après un début qui s'installe timidement, l'intrigue se met génialement en place. Que ce soit la relation mère-fils (Sylvie : Anouk Grinberg et Abel : Louis Garrel), tout en finesse, tout en drôlerie, puisque Sylvie intervient dans les prisons....et que des ateliers de théâtre l'ont rapproché de Michel : Roschdy Zem. Abel a pour meilleure amie, la délicieuse Clémence : Noémie Merlant, et ces quatre là nous donnent tantôt des fous rires, tantôt des scènes remplies d'émotion. La scène du restaurant où les deux jeunes simulent une dispute ou une mise au point, me fait forcément penser à la scène culte tirée de "Quand Harry rencontre Sally" ; presque la même puissance ! J'ai aimé le jeu romanesque entre ces deux là, les décors de ce magnifique Lyon, fort bien cadré, le scénario trop amusant du braquage de caviar, des très belles images et scènes à l'aquarium où travaillent Clémence et Abel., des formidables choix de musique ( "Pour le plaisir", "Nuit magique" ou "Une autre histoire") qui collent parfaitement à l'ambiance, à la fois respectueuse des parents et des jeunes. L'imbrication du scénario entre ces personnages est astucieusement montée, avec une symbiose exceptionnelle. Une comédie réjouissante, optimiste offrant des rôles éblouissants à ces personnages talentueux, particulièrement Noémie Merlant crevant l'écran. En outre, et raison pour laquelle je donnerai le max, un style décalé et novateur, irrésistible frôlant la perfection !!**
Sylvie, la soixantaine, est amoureuse de Michel qui termine sa peine de prison. Elle se marie avec lui à la maison d'arrêt, sous l'oeil terriblement inquiet de son fils Abel accompagné de sa meilleure amie Clémence. Quand Michel termine sa détention, ce quatuor improbable va se retrouver embarqué dans une histoire cocasse et pas très catholique ! J'ai trouvé cette comédie policière délicieusement ciselée et remarquablement mise en scène et interprétée. Les personnages sont vraiment très bien écrits et véritablement très attachants, la dernière 1/2 heure est excellente d'intensité, de croustillant et d'inattendu. Une sacrée bonne surprise réalisée par Louis Garrel, acteur ici et accompagné du solide Roschdy Zem, d'Anouk Grinberg et de l'ensorcelante Noémie Merlant. Léger et succulent ! Site CINEMADOURG.free.fr
Une histoire de filiation, de prise de risque et de caviar.
Mélangeant la chronique familiale, la comédie sentimentale et le film de braquage, la nouvelle réalisation de Louis Garrel touche juste, et cela avec un plaisir communicatif.
Combinant l'esthétique du cinéma français et américain des années 70/80, le film réalise le fragile équilibre entre humour et tendresse, entre tension et légèreté, le tout servi par un casting réjouissant qui s'en donne à cœur joie.
Mention spéciale à une séquence de diner très réussie, entre mise en scène et sincérité, entre rires et larmes. 7,5/10.
Film catastrophique Tout sonne faux, tout est mal ou surjoué. Le scénario insipide est sans intérêt et les histoires d’août ou de deuil absolument pas crédibles. Louis Garrel surpasse tout le monde dans le mauvais jeu. Je ne comprends pas les critiques élogieuses.
Pour son 4ème long métrage en tant que réalisateur, Louis Garrel a choisi un mélange de film de braquage et de comédie romantique, un film plus ou moins inspiré par sa mère, la comédienne Brigitte Sy qui, parait-il, ramenait souvent des taulards à la maison.. Un film qui, parait-il, a fait rire à gorges déployées le gratin du cinéma lors de sa projection dans la salle Lumière à la soirée d'anniversaire du 75e Festival de Cannes. Bon, je veux bien, mais, personnellement, l'envie de rire ne s'est jamais déclarée chez moi. Ayant vu ce film à l'occasion d'une avant-première, Louis Garrel était présent et, ce qui est fort étonnant, c'est qu'il s'est avéré extrêmement drôle lors du débat qui a suivi la projection, beaucoup plus drôle que son film. En fait, le film, pas franchement mauvais, est un mélange de scènes plutôt réussies et de scènes qui le sont beaucoup moins, le plus souvent parce qu'elles font appel à un jeu beaucoup trop forcé de la part de certains interprètes. C'est ainsi que Anouk Grinberg s'égare dans ce qui est peut-être la plus mauvaise prestation de sa carrière et que Roschdy Zem n'a pas son niveau d'excellence habituel. Par contre, Noémie Merlant a l'air de s'être beaucoup amusée dans un registre nouveau pour elle et c'est elle qui arrive à donner un niveau honorable à ce film.