Le film le plus nul de l'été? En tous cas, il finira dans mon palmarès des plus grosses daubes subies en salle ces dernières années..
Le scénario, d'abord, qui ne tient jamais la route. Je ne peux pas énumérer les incohérences, elles sont bien trop nombreuses, (allez, un exemple quand-même: le mode narratif ne PEUT pas tenir la route, puisque le personnage en voix off qui raconte l'histoire n'assiste pas à tout le déroulé de l'action) et de toutes façons, à quoi bon, ils n'avaient qu'à relire leur brouillon (pondu en un temps record, sur un coin de table, j'imagine), avant de se lancer dans le tournage. Mais non, ils ont préféré gardé une histoire bancale jalonnée de blagues faciles (L'essence sans plomb, par exemple, ouarf ouarf ouarf, arrêtez, j'ai mal aux côtes..)
La direction d'acteur, inexistante, ensuite: les acteurs sont en roue libre, TOUS, et les gamins n'articulent JAMAIS, les rares phrases qu'on arrive à comprendre contiennent le mot "putain". J'ai compté 142 "putains" durant le film, qu'ils soient hurlés ou ânonnés.. (non, je rigole, je ne me suis pas donné cette peine, j'attendais plutôt la fin avec ennui et consternation). Le petits garçons vous vrillent les tympans en hurlant à tout bout de champ, désolée, c'est l'âge, je sais, mais leur petites voix aigues et perçantes, ça finit par faire vraiment mal aux oreilles.. Des gens sont d'ailleurs sortis de la salle, ce que je me suis retenue de faire, car naïvement, j'attends toujours la séquence miraculeuse qui va me faire comprendre pourquoi on a financé ça, et pourquoi des gens investissent du temps et de l'énergie dans un tel projet. Même 10mn fabuleuses dans un film raté peuvent me satisfaire..
Là, c'est peine perdue, Pierre Salvadori enfile les perles et les clichés. On attend un film dans l'esprit des Goonies, vu la génération du réal, ou plus drama, genre Stand by me, mais rien ici ne fleure bon l'aventure ou l'innocence, comme dans les films 80's, et finalement, le film est même assez malsain.
"La petite bande" se termine tout de même par la mort d'un homme, qu'un des protagonistes s'imagine avoir causée tel un super héros..on repassera pour la bonne humeur..
Le plan de fin est donc assez lamentable, comprennent ceux qui auront eu le courage de rester jusqu'à la fin.
Et cette fin, parlons-en, elle est INTERMINABLE.. On a bon espoir à un moment que tout cela s'arrête, mais que nenni, au moment où je pensais être libérée de ce métrage insipide, il restait encore 25mn à ma montre, et pas les moins pénibles, entre scènes de dégueulis ratées et mal filmées, et explications pseudo psychologiques à 2 balles. Des films sur l'enfance, il y en a des formidables, c'est assez dément de se planter à ce point.
Je passe mon tour pour parler de la réal, car il me semble que c'est superflu vu l'état du projet (Salvadori s'est dit la même chose, manifestement..)
Bref, j'arrête là, ça n'en vaut pas la peine, cette chose m'a déjà volé 1h47 de ma matinée, c'est bien suffisant.