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Redzing
1 157 abonnés
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3,0
Publiée le 16 septembre 2024
Loser en transit, Bobby tombe en panne dans une bourgade de l'Arizona. Enchaînant autant la guigne que les rencontres insolites, son court séjour ne sera pas de tout repos... SI "U-Turn" ne figure pas parmi les oeuvres les plus célèbres d'Oliver Stone, il faut admettre que sa distribution est impressionnante. D'autant plus a posteriori, certains inconnus de l'époque étant devenus des stars. Ainsi, se côtoient Sean Penn, Nick Nolte, Jennifer Lopez, Powers Poothe, John Voight (méconnaissable), Billy Bob Thornton (tout aussi méconnaissable)... mais aussi Claire Danes, Joaquin Phoenix, ou même un caméo de Liv Tyler ! Le tout forme une galerie de personnages profondément dérangés, qui constitue l'intérêt principal du film, sur fond de vague trame de film noir dont tout ne sera pas exploité. Un garagiste bouseux peu scrupuleux, une jeune femme vénéneuse, une allumeuse et son mec paranoïaque, un beau-père cinglé, etc. Avec pas mal d'humour noir et de malchance dans l'équation, certaines scènes sont assez amusantes. Cependant, il faut quand même se farcir les effets de style de l'Oliver Stone de l'époque. Gros plans ou grands angles pas toujours de bon goût, montage frénétique : ce n'est pas des plus digestes. Mais si vous passez outre et que vous appréciez le cinéma givré, vous passerez un bon moment.
Sans doute un des meilleurs films d'Oliver Stone, plus original que "Platoon" et moins fouillis et démago que "Tueurs nés". La mise en scène est inspirée, le scénario très prenant, les acteurs sont excellents, la musique de Morricone très ironique (une de ses meilleures compositions depuis longtemps). Une comédie noire riche en rebondissements et assez savoureuse, qui montre néanmoins une fois de plus les limites du cinéma de Stone, souvent caricatural et manquant de subtilité. Mais autant ces défauts handicapent lourdement certains de ses autres films, souvent invraisemblables et croulant sous les clichés (en plus d'être trop moralisateurs), autant ici cela passe beaucoup mieux, peut-être grâce au registre d'une comédie légère sans prétention. En d'autres termes, Oliver Stone convainc mieux quand il se contente de simplement divertir que lorsqu'il veut donner des leçons et être plus sérieux en s'attaquant à des sujets graves.
un film noir et déjanté qui rappelle l'univers du réalisateur TARRANTINO dans Pulp Fiction par exemple.
Les personnages principaux et secondaires se caractérisent par leur violence, leur folie, leur cupidité sont totalement improbables et les scénarios improbables portés par des anti héros pathétiques invitent à une lecture humoristique au second degré de ce film dérangeant par la violence gratuite et par l'amoralité qu'y s'en dégage. sean Penn en looser poursuivi par la mafia pour des dettes de jeu jusqu'à arriver dans un bled perdu au milieu du désert y est parfait, quant à Jennifer Lopez elle a la beauté du diable et sa sensualité envoutante fait de cette mante religieuse une manipulatrice particulièrement redoutable qui tue sa proie après l'avoir séduite. Quant à Nick Nolte il est parfaitement ignoble en beau père incestueux et cupide qui ne pense qu'a faire assassiner sa belle fille pour s'approprier l'assurance vie qu'il a souscrit à son intention. S'agrègent des personnages secondaires, celui de Joacqui phoenix ridicule en jaloux pathologiques. Bref un film dérangeant ou la violence poussée à l'extrême tourne à l'absurde et doit être regardé avec un humour au second degré basé sur la méchanceté et la bassesse humaine d'ou mon avis mitigé.
Vengeance, trahison, sexe, scènes chocs et péripéties sanglantes, pas de doute on est bien chez Oliver Stone et sa galerie de personnages tarés et hauts en couleur. Ça faisait un moment que je voulais le voir et vu le titre et l’affiche j’étais persuadé de voir un survival chez les rednecks. Alors si rednecks il y a effectivement on est plutôt sur du film noir mélangé à du thriller et de la comédie. L’avantage avec ce melting pot bordélique c’est que l’on ne s’ennuie jamais, il y a toujours un rebondissement pour vous accrocher. En outre le gros casting s’en donne à cœur joie, ça part dans tous les sens et en tête d’affiche Sean Penn, sorte de loser, en prend plein la gamelle. Jennifer Lopez n’est pas en reste avec une interprétation marquante et particulièrement sexy. Ce qui commence comme une mauvaise blague va prendre de l’ampleur et l’on se doute rapidement que cette highway to hell ne laissera que peu de personnages indemnes. C’est amusant et cynique à souhait et pour peu que l’on adhère à ce grand délire on passe un bon moment grâce notamment à une mise en scène aussi dynamique que parfois nauséeuse. Un bon Stone sans être le meilleur à mon sens.
C'est l'histoire d'un mec qui va vivre une journée à la fois merdique et délirante. Si le film commence telle une comédie noire, plus l'histoire avance et plus Stone fait virer son récit dans le glauque et le tragique. En ressort un film drôle, barré, sombre. Un vrai mélange de styles. Dédicace particulière à Sean Penn, tout simplement brillant dans la peau de ce petit escroc qui nage en plein cauchemar.
Canicule, milieu semi désertique, ville du bout du monde type western (mais au XXème siècle) pour un Sean Penn qui s'y est égaré, et à qui il ne va arriver que des tuiles, de pire en pire, avec un certain humour noir. Femme fatale insaisissable, mari jaloux et vengeur, garagiste excentrique, petit voyou paranoïaque (Joachin Phoenix)....Voilà un peu l'univers de ce film. On se complait dans cette atmosphère nonchalante, intrigué, et on compatit à la malchance du héros. Entre mystère, violence et humour noir, ce film est assez enivrant, mais tout ce que subit Sean Penn en une ou deux journées peut sembler abusé, exagéré, du coup ça perd en crédibilité.
Polar réalisé sur un ton qui présente un cousinage avec les films des frères Coen, il s'est bonifié avec le temps. Jennifer lopez était au début de sa carrière et il faut reconnaître qu'elle illumine "u turn" de sa présence.
Qui est finalement Grâce ? Victime ou femme fatale ? Sans doute un peu des deux. La confiance est le fil conducteur de cet opus de Stone. Sans elle semble t il nous dire, la vie n'est pas possible.
Riche en multiples rebondissements ( toutefois certaines scènes comme celles avec John Voigt ne paraissent pas très utiles) Stone montre un savoir faire indéniable qui procure plusieurs moments jubilatoires.
Deuxième visionnage de ce film, une dizaine d'années après le premier visionnage, et j'aime toujours autant. C'est vraiment du pur Olivier Stone des années 90, dans la veine de Natural Born Killers, avec un montage erratique, qui sert extrêmement bien le rythme. Le pauvre Sean Penn n'a pas une minute de répit. Et J-Lo confirme une fois de plus qu'elle est meilleure actrice que chanteuse (je l'avais déjà beaucoup aimée dans The Cell et d'autres films). Elle est vraiment sublime dans ce film.
Oliver Stone à la mise en scène, un casting impressionnant, une volonté de faire un polar décalé avec beaucoup d’humour noir, sur le papier U-Turn avait tout pour me plaire. Mais ça n’a pas été vraiment le cas. J’ai trouvé que l’histoire tournait un peu en rond, qu’ Oliver Stone était un peu en roues libres comme s’il ne croyait pas vraiment en son film. Le côté descente aux enfers dans le désert est le vrai point d’intérêt du film, mais franchement quand on voit la somme de talent présents c’est un peu décevant.
Un univers déjanté, une bo exquise, de l'humour noir à la pelle, un Sean Penn captivant, une Jennifer Lopez inattendue est toujours aussi belle, un casting efficace (Joaquin Phoenix, Nick Nolte, ...) on ne sait pas jusqu'où cet engrenage d'emmerdes va aboutir. Un thriller/comédie décalé et piquant. Un univers épileptique, des personnages hauts en couleurs, une mise en scène en surcharge mais on aime sa! Pour les fans de tueurs nés, une pépite comme Oliver Stone sait les faire.
Oliver Stone nous offre un bon thriller haletant et déstabilisant dans le désert d' Arizona avec Sean Penn, Jennifer Lopez Nick Nolte et Joaquin Phoenix.
D’après la rumeur Oliver Stone ne savait pas trop quoi faire après la douche froide sur « Nixon » et la mine boudeuse de ses producteurs. Il sort alors de ses gongs pour aller prendre le soleil de l’Arizona où les vautours ne dorment jamais. Il y a effectivement beaucoup à faire dans ce bled totalement paumé où débarque son héros par manque de chance. En attendant qu’un garagiste patibulaire (Billy Bob Thornton, méconnaissable) lui répare sa belle Mustang, il flâne au hasard de la seule rue, tombe sur une femme qui se révélera fatale avec un mari tout aussi inquiétant. La roue tourne pour notre homme dans le mauvais sens qui lui fait croiser toute une cohorte de personnages plus déglingués les uns que les autres. Mais sous la coupe de gens comme Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte, John Voight ( aveugle vétéran du Vietnam … ) et autre Joaquim Phoenix tout jeunot et psychopathe en herbe, on ne s’ennuie pas. Compter aussi sur l’œil toujours avisé d’Oliver Stone qui semble expérimenter quelques cadres et se contenter d’un peu de lumière bizarre pour accentuer la symbolique de ses gros plans, et de ses zooms furtifs. Ce qui donne un film plaisant dans le genre noir mais pas trop, avec un brin de fantaisie sur les quelques imbéciles croqués au passage . Un tout petit peu d’horreur au final, mais rien d’effrayant ! AVIS BONUS Des angles pour comprendre le film, une master class édifiante et le point de vue de l’auteur sur sa manière de composer un film. C’est très intéressant dans l’ensemble . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
L'histoire d'un mec qui aurait jamais dû s'arrêter à cet endroit... Les ennuis vont s'enchaîner du début à la fin. Humour noir , violence, réplique excellente non sans rappeler du Tarantino. Un super polar déjanté. Sean Penn , J lo , Nick Nolte et même le jeune Joachim Phœnix sont excellent. Du bon Oliver Stone .
Si on regarde l'image d'ensemble, la carrière de Oliver Stone est une mosaïque particulièrement riche où les déconstructions historiques la dispute aux charges formalistes. Dussions-nous définir l'artiste à l'aune de son œuvre, il serait un patriote en lutte avec son pays. Un citoyen inquiet de voir les mémoires d'une nation réduite à un palimpseste sur lequel légendes et mensonges recouvrent les faits, habile palliatif pour engourdir sa mauvaise conscience. Et un homme écœuré de voir le stupre et la violence devenir devenir l'alpha et l'oméga d'un imaginaire américain détraqué. Deux thématiques qui maculent la fresque Stone de part en part, de l'épicentre aux moindres recoins. C'est justement à l'un d'eux que l'on trouve U-Turn. Comme de juste, il complète autant qu'il dénote dans le paysage.
Chose inédite, le metteur en scène n'est pas crédité au script, l'auteur du roman John Ridley signant lui-même son adaptation. La posture ne sera pourtant pas en retrait mais bien en surplomb, comme si les tribulations dans cette Amérique profonde se connectaient directement avec les travaux antérieurs du cinéaste. On pense évidemment à Tueurs-Nés, sommet punk-destroy dont les expérimentions jusqu'au-boutistes ont marqué au fer rouge l'année cinéma 1994. Si elle n'est pas aussi frénétique, cette nouvelle virée rappelle que Oliver Stone n'est jamais très loin de la surchauffe créative (j'y reviendrai plus tard). La vraie surprise vient d'un ton rigolard, volontiers vachard avec ce repaire à bouseux du fin fond du trou du cul du monde. On est dans un univers à mi-chemin entre le pastiche du roman noir et la satire qui tranche dans le vif, à en juger par cette ville de Superior (en Arizona) que l'Enfer semble avoir choisi comme résidence secondaire. Que déduire de cette anomalie de la civilisation, sinon que l'isolement et le soleil semblent avoir carbonisé le cervelet de chaque habitant ? Un arrêt non-désiré pour son poissard d'anti-héros (Bobby) qui n'a pas fini de mijoter chez les poisseux. Chaque interaction évoque une rencontre du troisième type, une galère en chasse une autre jusqu'à atteindre l'absurde le plus total. On aurait presque envie qu'il réussisse le Bobby, mais ses mésaventures sont trop drôles pour qu'on lui lâche la grappe comme ça. Deux heures où on slalome entre humour, sadisme et écœurement jusqu'au final délicieusement nihiliste. Je tire mon chapeau à Sean Penn lancé à corps perdu dans un numéro masochiste de premier ordre. En prime, U-Turn déroule un parterre de seconds-rôles tonitruants (Billy Bob Thornton, Nick Nolte, Powers Boothe en tête) pour s'assurer d'une balade aussi dépaysante que malaimable. Enfin, Jennifer Lopez se montre à l'aise dans le numéro de charme vénéneux, force est de constater qu'il prend bien.
Comme je l'ai indiqué plus haut, Oliver Stone n'est pas du genre à activer le pilotage automatique et ce même s'il n'est pas l'auteur du scénario. L'orée des années 90 fut un tournant artistique, puisque le cinéaste va constamment interroger le médium. Jean-Luc Godard disait que le cinéma c'était la vérité 24 fois par seconde, Brian De Palma souscrivait aux 24 mensonges par seconde. Oliver Stone se place dans une démarche où il fera coexister les deux notions dans une profusion d'images pour les amener au point de fusion. De ce maelstrom, JFK ou Nixon faisaient jaillir une harmonie les rapprochant d'une forme opératique de toute beauté. À l'opposé, Tueurs-Nés ou U-Turn visent la rupture technique et structurelle pour faire corps avec leur univers anarcho-givré. En poussant la recherche vers un stade terminal, la mise en scène peut prendre le risque d'épuiser son spectateur en l'assaillant de procédés visuels. À cet égard, l'équipée sauvage mettant en vedette Woody Harrelson et Juliette Lewis fut un cap. Nous nous situons ici un bon cran en dessous (ouf), bien que Stone continue les expériences sur le terrain du montage (jump-cut, images subliminales, filtres, faux-raccords,...). Il y a toujours trop de zèle, mais on est plus près de cet équilibre dans le chaos que le réalisateur s'ingénie à trouver. L'ensemble est plus digeste et accessible, proche des intrigues férocement moqueuses d'un Jim Thompson (comme Une femme d'enfer ou Nuit de fureur). Si U-Turn fait logiquement partie des moins connus, il a cependant toute sa place sur la gigantesque toile de son auteur, dans un petit coin pittoresque qui mérite le coup d'œil.