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lionelb30
435 abonnés
2 590 critiques
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2,0
Publiée le 3 mars 2022
Drôle de film ou l'on ne voit pas l’intérêt de cette rencontre entre un acteur vieillissant et une jeune garde du corps. Certes , c'est pas mal joué , la bande son est originale mais le rythme lent et les long plans ne remonte pas l’intérêt au final.
Il y a le début de quelque chose dans Robuste avec la rencontre de deux êtres hors gabarit, de par leur physique imposant. Un duo qui regarde un aquarium où nagent d'étonnants poissons des abysses qualifiés de "difformes mais beaux", comme un miroir de leur état. De son point de départ avec deux personnalités venant de mondes distincts, le cinéma pour l'un, la sécurité pour l'autre, Constance Meyer ne tire pas tout ce que l'on pourrait espérer hormis dans quelques scènes (le restaurant chinois). La réalisatrice préfère souvent filmer chacun de ses personnages dans leur propre univers, alors que notre attente est davantage dans la confrontation, la cohabitation et les échanges. L'absence de péripéties et le faux rythme qui s'installent ne sont pourtant pas des écueils et il y a lieu de louer la volonté du film de manifester toute sa bienveillance à l'égard de ses protagonistes, enfermés dans une certaine solitude voire détestation de soi (en ce qui concerne l'acteur) avec ce corps encombrant qu'ils n'ont d'autre choix que de mettre au défi (devant un caméra pour lui, sur les tatamis de lutte gréco-romaine pour elle). Gérard Depardieu, dans un rôle proche de ce qu'il est, incontrôlable et versatile, manifeste une sobriété de bon aloi et trouve une interlocutrice parfaitement à la hauteur en la personne de Déborah Lukumuena. Il est simplement dommage que leur relation ne soit qu'esquissée dans un film auquel il manque un petit grain d'audace.
Gérard Depardieu incarne ici Georges, un vieil acteur sur le déclin et désabusé de tout. Fatigué de la vie, et acariâtre avec tout son entourage, cet homme s'ennuie et se laisse doucement glisser vers la mort. Et c'est malheureusement communicatif : le spectateur aussi se barbe rapidement dans cette histoire sans grand relief ni émotion ! Certes, la jeune Aïssa, placée à ses côtés en guise de bras droit professionnel, va tenter de recréer un lien d'humanité avec lui, mais la mayonnaise proposée à l'écran ne prend pas vraiment, on assiste blasé à un enchaînement de scènes décousues et sans grand intérêt, passant du tatami de combat sur lequel la jeune femme s'entraîne, à la piscine privée de ce vieux comédien dans laquelle il se baigne tout nu. Fade et ennuyeux au possible. Site CINEMADOURG.free.fr
Le charisme de Gérard Depardieu et la fausse innoncence de Déborah Lukumuena reste le ressort principal de "Robuste". Ce jeu d'acteur ne surprend guère, émeut rarement, mais porte tant bien que mal un scénario à l'inspiration défaillante.
Râleur, colérique, goujat, malade, seul : portrait du personnage joué magnifiquement par Depardieu. Déborah est d'un naturel étonnant : elle est attendrie par cet homme, elle ne le juge pas. La métaphore illustrée par les poissons des abysses : "ils sont difformes mais beaux" évoque finement l'exubérance du corps de Depardieu. Film intimiste attachant!
Je n'ai peut-être pas tout compris mais je suis resté sur ma fin. Depardieu joue un acteur qui pourrait être lui-même et se laisse apprivoiser par sa garde du corps-assistante. Et encore apprivoiser est de trop. On s'ennuie un peu, beaucoup et on sort de la salle pas beaucoup plus avancé. Bref, on peut s'abstenir.
Si l’on regrette le manque de rythme dont fait souvent preuve "Robuste", on ne manque pas de se féliciter d’être confronté de temps à autre à de très belles scènes de cinéma. Par exemple, cette scène qui voit Georges rejoindre dans un restaurant chinois Aïssa et Eddy, le garçon qu’elle fréquente, également garde du corps, avec la conversation qui s’oriente vers l’amour et une question posée par Georges à Eddy : aime-t-il Aïssa ? Devant son refus de répondre, Aïssa finit par se lever et partir tout en disant, montrant toute sa fragilité, qu’elle sait qu’il ne l’aime pas vraiment mais qu’elle ne veut pas qu’on le lui dise. Jouant plus ou moins son propre rôle, Gérard Depardieu fait bien sûr du Depardieu, mais d’une façon finalement plutôt sobre, sans en rajouter inutilement. Découverte en 2016 dans Divines, nommée meilleure actrice dans un second rôle lors des Césars de 2017 pour son rôle de Maimouna dans ce film, Déborah Lukumuena, pas du tout impressionnée par son partenaire, fait preuve à la fois de toute la force et de toute la fragilité inhérentes à son rôle de Aïssa.
Vu hier, la rencontre de 2 êtres, pour le moins volumineux, chacun avec ses failles mais aussi ses forces. Rien de spectaculaire, pas d'amourette improbable entre les deux...Sobre et très plaisant.
Gérard Depardieu incarne Georges, un célèbre acteur fort de carrure et fort de caractère (le choix de l’acteur colle donc bien au personnage). Il va rencontrer Aïssa, fort gabarits aussi, sa nouvelle agent de sécurité, chargée de veiller sur lui et son emploi du temps. À côté cette dernière, incarnée par Deborah Lukumuena pratique la lutte en compétition. De cette rencontre, va naître un lien d’amitié fort qui va les pousser à avancer dans leurs vies respectives. C’est touchant et si brillamment interprété.
Depardieu ? Robuste ? Très mauvais dans tous les aspects auxquels ont peut penser. Film gênant tant il organise un vécu dystopique entre la vie réelle et le cinéma. Les films de Depardieu semblent envahir nos écrans cette semaine !
Il est toujours délicat de critiquer un premier film. Surtout si l’on n’est pas convaincu. On essaie d’être plus tolérant et de garder en tête ce paramètre en général mais quand cela ne fonctionne pas... Et c’est un peu le cas de conscience qui se présente avec ce « Robuste » puisque le film n’est pas raté, ni même foncièrement mauvais, il est juste décevant et pas vraiment mémorable. On en vient même à se demander comment la réalisatrice a su convaincre l’acteur français le plus connu au monde, notre emblème national des comédiens, de tourner dans son tout petit film. Certainement qu’il s’est un peu retrouvé dans ce personnage d’acteur en fin de carrière, empreint d’une grande solitude et n’ayant plus grand-chose à faire de tout.
L’idée d’associer ce personnage à celui d’un chargé de sécurité, presque assistant personnel, pour l’aider dans son quotidien était alléchante. Surtout que la cinéaste a choisi la jeune Déborah Lukumuena, révélée dans le très beau « Divines », pour lui donner la réplique. Une fille, en surpoids de surcroit, pour jouer ce rôle semblait une excellente idée. Confronter ses deux solitudes, ces deux masses physiques, le temps d’un film aurait pu faire des étincelles. Surtout que les deux font montre d’une belle complicité et que leur jeu est irréprochable. Mais malheureusement, Constance Meyer nous propose une œuvre bien trop sage, monotone et monocorde. Pour la confrontation on repassera avec ce « Robuste » qui n’est ni un drame, ni une comédie, ni une étude de mœurs, juste une petite chronique insignifiante si ce n’est l’abattage de ses comédiens.
On aurait aimé soit plus de tension et d’affrontement pour une sempiternelle mais efficace association des opposés. Ou alors des traits d’humour et des bons mots de manière à rire ou au moins sourire. Mais le scénario fait le choix du timide, du non-dit et de la banalité. « Robuste » enchaîne les scènes sans grand intérêt voire des sous-intrigues inutiles (les scènes avec le fils par exemple). Qui plus est, la mise en scène très impersonnelle de Meyer n’aide pas à compenser le léger ennui qui pointe le bout de son nez plus les minutes passent. On a beau apprécier ce duel/duo d’acteurs, il manque clairement à ce long-métrage de consistance et tout simplement d’une raison d’être. Pas forcément déplaisant mais très certainement anecdotique et oubliable.
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Un acteur vieillissant, avec le caractère d’un ours mal léché, on se demande si ce n’est pas Gérard Depardieu en vrai, sympathisant avec une jeune garde du corps, au même gabarit physique que lui, imposante mais douce et attentionnée. Elle revendique de faire bien son travail qui n’est pas seulement d’assurer la sécurité personnelle de l’acteur mais aussi de surveiller et limiter autant que possible ses frasques. Le problème de ce scénario, son manque d’intérêt, c’est que ces deux personnages sont somme toute chacun trop gentils, trop lisses, s’accommodent et s’accordent facilement l’un à l’autre. Pour cette raison, il n’y a pas de tensions, pas de rebonds, même pas un message quelconque sur la diversité par exemple ou le vivre ensemble. Malgré le jeu parfait des acteurs, la retranscription de la terreur qui envahit parfois les membres de l’équipe de cinéma (car il y a un film dans le film) au contact de l’acteur de renom, il ne se passe pas grand-chose. Le spectateur est en agréable compagnie, c’est tout.