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    L'Établi
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    3,7
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    82 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2024
    L’Établi présente deux intérêts majeurs qui le distinguent du tout-venant des productions à sujet social : d’une part, l’ambiguïté profonde du personnage campé par Swann Arlaud et de sa situation, égaré entre deux milieux sociaux, entre deux familles chacune définie par un vêtement et une langue spécifiques – quoique la langue ouvrière relève d’une pluralité de langues révélatrices des origines diverses des ouvriers. Il incarne fort bien le divorce entre l’origine sociale, innée, et les valeurs philosophiques et idéologiques que l’on porte en soi, acquises et construites dans l’interaction avec autrui ; en cela, la clausule séparant la théorie lassante et la pratique stimulante symbolise cette tension. L’intérêt réside aussi, d’autre part, dans l’échec de l’entreprise poursuivie par le professeur infiltré, à savoir rallier à sa cause des ouvriers aveuglés par le fordisme ; au contraire, tout se passe comme s’il vivait lui-même un récit d’apprentissage, comme s’il recevait une leçon différente de celle qu’il voulait dispenser.
    Le film explore avec intelligence la complexité de l’engagement et de la révolte : il fait évoluer son interrogation initiale – que signifie combattre pour l’égalité lorsque l’on ne risque rien soi-même ? – pour ébranler les frontières entre deux mondes sinon reliés par la voiture que les uns assemblent et que les autres achètent. C’est par le travail à la chaîne, par le sacrifice du confort, que Robert Linhart éprouve son individualité, se transforme par momifications intermédiaires. La réalisation, précise et élégante, rend compte de la secousse physique, intellectuelle et morale des protagonistes, même si elle cède à terme à quelques facilités fédératrices.
    camelia
    camelia

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 septembre 2024
    très beau témoignage, très instructif pour tous ceux qui n'ont pas connu cette époque. l'esprit de cette période, la hiérarchie, sont très bien montrés.
    JBC
    JBC

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2024
    En France, nous avons encore cette liberté d’insuffler au cinéma la liberté d’expression, avec l’esprit révolutionnaire au service de la justice et du respect des droits de l’Homme.
    Ce film montre un invariant du monde du travail dans l’exploitation de l’homme par l’homme.
    La servitude volontaire aliénante des hommes au service du système industriel capitaliste au prix de leurs conditions de travail, leur santé physique et psychique, et de leur dignité.
    GéDéon
    GéDéon

    88 abonnés 522 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 avril 2024
    Bien que doté d’un sujet en or, ce film de Mathias Gokalp, sorti en 2023, fait pschitt. D’une part, la mise en scène dépourvue de créativité entraîne un faux rythme ennuyeux. D’autre part, la direction d’acteurs (malgré la présence de Swann Arlaud et Denis Podalydès) est tellement terne qu’aucune émotion ne se dégage. Pourtant, la plongée dans l’univers ouvrier à la fin des années 1960, à travers l’infiltration d’un idéologue communiste dans une usine, permet de développer de multiples thèmes. La pénibilité du travail à la chaîne, la montée du syndicalisme, la lutte des classes et la brutalité du patronat sont traitées selon un canevas prévisible. Bref, un long-métrage décevant malgré de nobles ambitions politiques et sociales.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    135 abonnés 2 235 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 mars 2024
    LES TEMPS MODERNES. Répéter, s'habituer, s'oublier, emprisonner, reléguer, enchainer. Pétrir la matière humaine d'un travail ou l'odeur de l'usine brise les corps et l'esprit pour un salaire de révolte. La bête est féroce, l'ordre établi. Gotkalp, le maillon faible, bégaye son cinéma sans renverser la tendance.
    Bertrand C.
    Bertrand C.

    5 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2024
    Que ça fait du bien de regarder en arrière et de voir le progrès social accompli.
    Que ça fait du mal de voir ces ouvriers broyés par un système de classe où le racisme se dispute à la tyrannie.
    Ce film est un excellent témoignage d’une époque et de ses travers. Palpitant !
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2024
    Une reconstitution très intéressante du milieu ouvrier tout juste post 68, ou comment une révolution manquée va voir les quelques acquis qu elle a obtenue se faire grignoter par retour de bâton. Le film montre aussi le fossé presque infranchissable qu il y a entre le bourgeois communiste et les ouvriers qu il veut accompagner, ceci parce que ce dernier a un filet de sécurité. Mais outre cette chronique qui dresse un parallèle intéressant entre les ouvriers de l époque et les travailleurs d aujourd hui en quête de sens; « l établi » est une intéressante galerie de personnages ou chacun traité sur un pied d égalité va donner corps au récit et à son fond.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 février 2024
    Chronique sociale louable mais trop académique, didactique et mollassonne sur un mouvement de lutte ouvrière post 68.
    christophe D10
    christophe D10

    18 abonnés 651 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2024
    Un film pas inintéressant et instructif sur la condition ouvrière a la fin des années 60, qui montre que depuis les choses ont quand même bien évolué dans le bon sens.
    Cependant la mise en scène très classique, manque d’ampleur et on ne ressent finalement que très peu d’émotions pour les personnages.
    Pas mal mais sans plus
    Shantigre
    Shantigre

    4 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 septembre 2023
    film gentillet , je n'ai pas du tout aimé la photographie, un peu sur ex rendent tout très lisse et très propre.
    Le poisseux aurrait mieux convenu...
    Fiers R.
    Fiers R.

    109 abonnés 441 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2023
    Près de quinze ans après son premier film, « Rien de personnel », qui traitait déjà du milieu des entreprises mais sous le versant des ressources humaines et des nouvelles méthodes de management, Mathias Gokalp revient donc de nouveau avec une œuvre sur le monde du travail. Mais cette fois, changement d’époque puisqu’on se retrouve à la fin des années 60 après les accords de Grenelle de mai 68 ainsi que de sujet puisqu’on assiste à une autopsie du quotidien des ouvriers dans une usine Citroën où le patronat règne en maître. « L’établi » est adapté de l’ouvrage autobiographique de Robert Linhart, bourgeois et militant d’extrême gauche, qui avait infiltré l’usine pour connaître les conditions de travail des employés et fomenter une révolte syndicale et ouvrière. On est donc en plein dans un récit aguerri et pertinent de lutte des classes qui plus est inspiré d’une histoire vraie. Un récit qui résonne encore pour beaucoup aujourd’hui et qui a sa version contemporaine, les cols blancs ayant remplacé les cols bleus et des œuvres comme la série « Severance » montrant bien que l’aliénation par le travail existe toujours même si elle a changé de visage. Tout comme le fait que les patrons exploitent toujours, de manière différente et plus sournoise, les classes moyennes et les pauvres. On est donc face à un long-métrage très engagé, à la fois fort et nécessaire, dont les velléités humanistes et sociales sont la première qualité et qui nous rappelle que le combat cher à Marx est loin d’être fini. On n’est pas loin du cinéma de Stéphane Brizé mais en mode plus passéiste et vieillot sans que cela soit un défaut. Dans les deux cas, c’est du cinéma qui interpelle et duquel serait fier un Ken Loach, lui qui s’est tant investi dans la cause par son cinéma durant des années de l’autre côté de la Manche.

    Dès le départ on est en immersion totale dans ces usines de l’époque où il y avait encore très peu de droits pour les salariés. On pense parfois à « Germinal » et les mineurs dans la manière dont Gokalp, via le récit de Linhart, nous peint les conditions de travail dans l’usine. On n’est pas loin de la Bête métaphorique du roman de Zola quand on entend en voix off, une voix un tantinet trop solennelle et verbeuse par ailleurs, du personnage principal. Mais la folie de la répétition des tâches est bien là. Et « L’établi » nous la fait ressentir par toutes les pores. L’abêtissement du travail à la chaîne, le peu de répit, l’absence de droits, l’exploitation des ouvriers étrangers, les tâches plus répétitives les unes que les autres, le mépris des contremaîtres et surtout la cadence infernale imposée par le rythme de production. C’est édifiant et il est bon de rappeler que depuis les choses ont heureusement bien évolué. Gênant au début, puisqu’il est difficile de comprendre pourquoi un bourgeois qui a tout vient tenter de mener une rébellion chez le prolétariat, le film prend ensuite le temps par petites touches d’expliquer les motivations du personnage pour qu’on le comprenne (un peu) mieux. Dommage que le côté vie privée soit moins réussi et que le rôle de Mélanie Thierry soit trop peu développé. C’est donc une œuvre intense, dont certaines scènes sont déchirantes (celle où l’ouvrière parfaite qui a peur de perdre son emploi craque pendant la grève en est l’exemple le plus marquant) et qui nous percute l’esprit malgré son côté parfois austère qui pourra en rebuter certains.

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    Ray M.
    Ray M.

    6 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2023
    L'intention est bonne mais la réalisation un peu cheap avec une chaîne de montage de 2CV (d'occasion) de couleurs et de modèles différents. Les acteurs et actrices sont justes et représentent bien l'engagement post 68 "d'intellectuels" politisés avant le renoncement baba cool des 70's et le refus de la société avec le retour à la nature.
    defleppard
    defleppard

    388 abonnés 3 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2023
    L'Établi. Film adapté du roman de Robert Linhart qui traite principalement de la lutte des classes. On ne s'ennuie pas une seconde. Trois étoiles et demie.
    Kubrock68
    Kubrock68

    42 abonnés 1 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2023
    Un jeune professeur en philosophie décide d'aller travailler en usine pour des raisons idéologiques. Voila un film original, hors du temps, même si l'on se retrouve en 1968. La description minutieuse de l'usine apporte beaucoup à la compréhension du sous texte du film. Tout cela est tiré d'un courant réel qui a conduit 3000 intellectuels de l'époque à aller travailler en usine ou à la campagne afin de préparer la révolution. A voir.
    FaRem
    FaRem

    8 770 abonnés 9 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2023
    « Pour faire la révolution, il faut aussi parfois se salir les mains. » C'est ce qu'ont décrété les « établis », ces militants d'extrême-gauches qui se sont fait embaucher dans les usines et les campagnes afin voir comment cela se passe de l'intérieur avec l'objectif de préparer une révolution. Robert a une situation aisée, mais il décide de s'impliquer pour le bien collectif. Mathias Gokalp propose une bonne immersion dans ce milieu avec parfois quelques contradictions qui sont soulevées par rapport à ce combat mené par des gens qui n'ont rien à perdre. Le plus intéressant arrive lorsque l'action est lancée avec cette guerre psychologique, et parfois plus, qui se met en place entre les deux parties. Si le récit est classique dans la forme, l'histoire est intéressante et encore d'actualité sur de nombreux points concernant les droits des travailleurs, la lutte des classes, l'immigration, etc. Si Swann Arlaud est convaincant dans son rôle, Raphaëlle Rousseau lui vole la vedette à chaque apparition. En somme, c'est pas mal.
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