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    L'Établi
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    3,7
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    François Begaud
    François Begaud

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2023
    Une immersion dans le monde de l'usine Citroën période années 60. Un film qui ne se contente pas de décrire une époque passée mais qui invite à la réflexion. Une très bonne expérience cinématographique en ce qui me concerne. J'aimerais voir plus de film de ce genre. Ici pas de happy end ni de fatalisme. La complexité du réel et seulement cela.
    laurent t
    laurent t

    4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2023
    J'avais lu le livre il y a 30 ans.
    C'est un tres bon film avec des acteurs tres émouvant.
    Le militantisme apres mai 68, croire en la Révolution, ŕéveiller les consciences contre le capital qui exploite les hommes sans se soucier de leur bien-être.
    Un film qui résonne avec l'actualité du moment .
    A partager entre amis ou avec ses élèves de collège et lycee
    On est en 2023 et au fond rien n'a changé !
    garnierix
    garnierix

    230 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2023
    Mai 68, qui a raté sa révolution, c'est bien loin. L'auteur du bouquin à l'origine du film (et personnage principal) est plutôt inconnu. Le maoïsme est oublié, voire diabolisé. N'empêche que ce film a son intérêt, d'abord pour rappeler les choses, ensuite et surtout pour mesurer où en est aujourd'hui le dialogue entre les intellectuels et les ouvriers, où en est la révolution, accessoirement.

    Le film montre des ouvriers de 1969 comme on n'en imagine plus, sans protection de travail, abrutis par la performance et la constance de la performance du travail à la chaîne, apeurés à l'idée d'être virés, triste résultat du capitalisme primaire, bien servi par "les services d'ordre" au sein de l'entreprise (y a-t-il un capitalisme secondaire ?!)... Ce n'est donc pas un film facile, ni distrayant. Quand on ne supporte pas l'injustice, on peut péter un plomb.

    Mais curieusement, film pas si émouvant qu'on l'aurait imaginé. Peut-être qu'on est de l'avis de certains ouvriers qui pensent que ce prof de philo, infiltré, est un "putain de menteur". Alors que ce dernier cherche avant tout à éduquer, alerter (on touche du doigt de tristes vérités sur la condition humaine)... Qui finit par éduquer l'autre dans le film ? Que devient la logique quand on pipe les dés au départ ? Rêver à un monde nouveau est "légitime" (ainsi que tenter de le faire), mais à quoi rêvent les ouvriers ? A quoi rêvent les intellos ? A quoi rêvent les gens ? Ce film fait réfléchir à tout cela.

    Le manque d'émotion dans le film vient peut-être aussi d'autre chose qu'un simple parti pris. Peut-être de certains acteurs qui surjouent trop ? La voix off qui enlève de la force au film : on croirait qu'il en a besoin pour expliquer les images, alors que les acteurs principaux sont suffisamment expressifs pour cela, en premier ce Swann Arlaud dont le visage travaillé, torturé, domine le film du début à la fin.

    Côté technique, on est surpris qu'un film de ce genre ait réussi à recréer des chaînes de montage des anciennes 2 chevaux Citroën des années 60. On s'y croirait vraiment.

    A.G.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    140 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2023
    Professeur de philosophie à l'université, Robert et d'autres militants intellectuels de gauche décident de se faire embaucher dans les usines des grandes entreprises françaises pour rencontrer les ouvriers et les amener à rejoindre leur révolution. Robert découvre que la prise de risque n'est pas si aisée sans filet de sécurité.
    En salle le 5 avril.

    spoiler: L'Établi présente une période historique peu traitée au cinéma : les mois qui ont suivi les évènements de mai 1968, période à laquelle il a fallu consolider les acquis sociaux malgré une tentative des entreprises de revenir à la situation précédente. Dommage que le film se montre très documentaire sans parvenir à plaire par ses personnages et son histoire narrative, qui sont mis en retrait au profit de la cause militante. Un moment intéressant mais pas captivant, qui permet de se mettre à la place de ces ouvriers des années 1960.
    Olivier G.
    Olivier G.

    20 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2023
    Un film sobre, passionnant, intelligent et subtil qui documente une page méconnue de notre histoire sociale. Excellent!
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2023
    Partant d'un texte autobiographique relatant l'expérience d'un professeur de philo normalien qui décide d'entrer en septembre 1968 dans une usine Citroën afin d'y attiser les braises d'une révolution qui viendra du prolétariat, Mathias Gokalp a bâti un film modeste et ambitieux. Modeste par les moyens dont il a disposés. En effet, la reconstitution des chaînes de fabrication de la 2 chevaux fait un peu "cheap" et la quasi-absence de plans extérieurs évite de coûteux décors ...Ambitieux, car il est difficile d'expliquer aux spectateurs de la jeune génération, à l'heure de la "start-up-nation ", qu'il y a une cinquantaine d'années, quelques centaines ( milliers?) de jeunes gens a priori intelligents et cultivés d'Europe ont pu gober les écrits et discours de quelques criminels autocrates exerçant leurs dictatures à des milliers de kilomètres.
    Le résultat est assez mitigé. On voudrait croire à toutes ces belles scènes des ouvriers main dans la main, chantant des chants révolutionnaires et qui fomentent une grève pour s'opposer à l'affreux Thénardier. Pour autant, le réalisateur ne cache pas les difficultés et les contradictions de l'exercice...
    Swann Arlaud en prolétaire de pacotille au masque figé, fait le job. Les autres figures, du patron finaud au prêtre-ouvrier cégétiste en passant par les nervis du syndicat-maison, tous paraissent crédibles.
    Nb : Pour avoir connu jadis quelques spécimens authentiques de maoïstes, je pense même que ceux du film sont des comiques à côté des vrais.
    LoicDRF
    LoicDRF

    41 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2023
    En période de grève, et face à un gouvernement de patrons, il est plus qu’intéressant de se replonger dans ce que fut l’une des expériences de militant les plus formatrices qui soient: celle des « Etablis ». Pas les meubles pour bricoler, les gens qui, n’étant pas ouvriers par déterminisme social, le devenaient par choix politique et philosophique. Le film est très fidèle au bouquin de Robert Linhart qui y raconte son expérience d’Etabli à l’usine Citroen de Choisy en 1968/1969. Et pourtant, pour une fois, n’y avait pas marqué « tiré d’une histoire vraie » au générique. Tout paraît vrai, senti, vécu dans cette histoire qui malheureusement n’a pas pris une ride car elle y décrit le fonctionnement éternel du patronat, hier comme aujourd’hui. Swann Arlaud poursuit sa carrière de comédien qui tient à jouer pour quelque chose, à dire quelque chose. De « Petit Paysan » à « L’Etabli » en passant par « Les Anarchistes », il construit clairement une œuvre. Bravo.
    alain mellier
    alain mellier

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2023
    Un film en plein dans l'actualite
    Que de combats pour un monde meilleur
    Quand donc l'humain comprendra que nous ne sommes pas obligatoirement des ennemis
    Joce2012
    Joce2012

    203 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Très bon film qui démontre l'engagement très fort de ceux qui croient que l'on peut améliorer la situation des métiers très mal reconnus et comment il est difficile de faire bouger les gens alors que seule la solidarité est convinquante
    Eric BLANCHET
    Eric BLANCHET

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2023
    Un film qui réveille nos mémoires et notre conscience.
    Porté par de bons acteurs, on découvre le début de ce qui deviendra les relations sociales aujourd'hui ré interrogée dans la société actuelle.
    Film engagé pour provoquer une réflexion sur notre devenir commun.
    Une pléiade d'acteurs engagés avec des nouveaux arrivants.
    lionelb30
    lionelb30

    435 abonnés 2 590 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Intéressant de se replonger une cinquantaine d’année en arrière et de voir les conditions de travail qui ont heureusement bien progressé. Et dire que certains se plaignent aujourd’hui... Le film lui suit une trame assez classique , beaucoup d'acteurs , certains bien , d'autres en dessous.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Le film de Mathias Gokalp reprend le livre éponyme de Robert Linhart, jeune intellectuel, ancien élève du lycée Louis-le-Grand et de l'École normale supérieure, mais aussi militant d’extrême gauche, l’un des fondateurs du mouvement maoïste en France et qui quelques mois après mai 68, décide de se faire embaucher chez Citroën en tant que travailleur à la chaîne… Ces « établis », environ 2 à 3000, étaient des militants d’extrême gauche qui s’immisçaient durant les années 70 dans des entreprises comme Renault, Citroën, Chausson etc… pour témoigner de la réalité ouvrière et faire monter les luttes.
    spoiler: Je tenais à voir ce film, étant du même âge que Robert Linhart, et ayant connu l’éclatement de l’Union des Etudiants communistes, la chute des « Italiens », l’émergence des trotskistes de la JCR, puis des maoïstes du Parti Communiste marxiste-léniniste, puis de la Gauche Prolétarienne…ayant aussi connu quelques militants bretons qui à l’été 1968, voulait aller aider les paysans dans leurs travaux saisonniers, petit livre rouge dans leur bagage


    Publié en 1978, dix ans après les événements de mai, « L’établi » demeure un des témoignages majeurs sur la situation ouvrière en France pendant les Trente Glorieuses.
    Le long-métrage est tout entier porté par Swann Arlaud qui habite son personnage avec beaucoup de respect et d’empathie (mais peut-être trop tendre voire juvénile). Il incarne un homme soucieux du bien-être de la condition ouvrière, engagé dans une lutte où il donne de sa personne d’un point de vue psychologique et somatique. …Derrière lui, des femmes et des hommes exercent dans des conditions de travail absolument terribles où la maltraitance, la pression demeurent des outils de management au service d’un capitalisme puissant et sans limite. Les ouvrières sont déniées dans leur identité féminine ; le racisme et la discrimination deviennent la norme dans l’organisation du travail. L’usine va jusqu’à organiser sa propre milice, son propre syndicat, à l’époque le Syndicat indépendant des salariés de Citroën, dans le déni total des lois et du droit des travailleurs à la protection et à la santé.
    Quand Citroën décide de se rembourser des accords de Grenelle en exigeant des ouvriers qu’ils travaillent trois heures supplémentaires par semaine à titre gracieux, Robert et quelques autres entrevoient alors la possibilité d’un mouvement social, mais ses collègues ne veulent plus entendre parler de politique après l’échec relatif de mai 68
    Les travailleurs italiens, maghrébins, yougoslaves, africains, français, méprisés par une direction nostalgique du beau temps des colonies, hésitent entre révolte et résignation. Certains paieront très cher leur engagement, d’autres puiseront dans le collectif une énergie nouvelle. C’est le mérite du film que de croiser ces trajectoires et de confronter les positions sans jamais condamner les choix des protagonistes, fussent-ils ceux de l’obéissance, voire de la collaboration avec la direction. Et quand Robert se dévoile, malgré le relatif sacrifice de son confort et de sa santé, il se voit reprocher d’avoir le choix d’une autre vie par ceux qu’ils entendent défendre.
    Le film nous plonge dans les combats d’une époque dont nous n’avons souvent qu’une idée trop abstraite, voire caricaturale.
    Mais ce qui m’a gêné dans ce film, c’est la chaîne… Pour reconstituer la chaîne de fabrication de 2CV, Mathias Gokalp et son équipe se sont installés dans les friches Michelin, à Clermont-Ferrand : « On a rempli des grands hangars avec les outillages d’usine en cessation d’activité de la région. Concernant les 2cv, nous avons travaillé avec des véhicules de collection qui ont été entièrement démontés pour être réassemblés sur la chaîne dans le film. Et des fabricants nous ont aussi fourni des pièces neuves, les carrosseries brutes et les portières. On ne fabrique plus de 2cv complètes mais on fabrique encore des pièces détachées pour réparer celles qui sont encore en circulation » précise le réalisateur… Cela se voit…cela fait plus gros atelier de mécanique, on ne retrouve pas la tension et la pression de ce qu’était une chaine de fabrication automobile. comme celle que j’ai pu visiter à Billancourt…
    Par ailleurs, il aurait peut-être fallu s’en tenir au monde de l’usine. C’est dans l’articulation entre la vie bourgeoise de Robert (bien plus qu’elle ne l’était réellement si l’on en croit le récit autobiographique de sa fille) et sa vie d’ouvrier, que le film se montre le moins réussi. L’opposition entre les deux univers est un peu trop explicitement soulignée par le contraste des couleurs (bleu gris à l’usine ; rouge et orange à la maison).
    Quant à l’épilogue, il nous semble maladroit. Après un séjour en hôpital psychiatrique, Robert retourne au travail. Il livre son cours tel un zombie devant des étudiants atterrés. …
    Il n’en reste pas moins que le film constitue un hommage vibrant aux luttes d’une génération dont il est beau et utile de rappeler l’engagement
    André L.
    André L.

    18 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Excellente surprise. Sans pathos, le film montre la réalité ouvrière du temps où la France avait encore des ouvriers d'usine (on disait OS pour désigner les ouvriers spécialisés, qui par antinomie n'étaient spécialisés en rien du tout). Il montre aussi l'abîme qui séparait ce monde ouvrier des jeunes intellectuels issus de la bourgeoisie et sevrés de théories livresques sur la révolution. Le film reste d'une grande actualité même si la question ouvrière s'est déplacée vers les usines du Bangladesh et les sociétés de services (ménage, entretien, etc.)... Sans doute l'abîme entre intellectuels et ouvriers s'est-il seulement élargi, les premiers méprisant les seconds, coupables de voter RN,fumer des clopes et rouler en diesel.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 377 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2023
    L’établi témoigne de la lutte pour le progrès social dans les années 60 mais bien que les enjeux soient différents ils éclairent aussi des problématiques bien actuelles. Il évite les clichés et le spectaculaire au profit du réalisme historique et psychologique. Bien aidé par une interprétation sobre et juste.
    Laulite
    Laulite

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2023
    J'ai beaucoup aimé l'établi, c'est un très bon film. L'espace de l'usine est théâtralisé car le réalisme n'est pas le but. La grève est un espace de lutte et de reconquête des corps, des esprits martialisés par le travail à la chaine. Et s'il faut un moment retourner au travail et à l'ordre de l'usine, c'est avec un nouvel espoir au coeur, regonflé par un moment de lutte et d'humanité.
    C'est aussi la naissance d'un homme, l'histoire d'un jeune intellectuel courageux qui refuse tout cynisme, il réalise son engagement et en accepte pleinement les contradictions. Et la vie le remercie, il y découvre la fraternité et la reconnaissance des siens, ceux qu'il a choisi.
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