L'établi est épatant par ses jeunes comédiens, ouvriers de toutes origines, tous campés avec intelligence, en mouvement. Le film pose des questions fortes qui résonnent aujourd'hui où manifestations, grèves font face au mépris et au silence. Un très beau film, pour tous !
une plongée captivante dans le monde du syndicalisme post-68 dans les usines Citroën. Le réalisateur nous présente une réalité sociale marquée par des tensions palpables entre les travailleurs et les patrons, ce qui rend ce film très intéressant.
L'histoire suit un groupe d'ouvriers qui luttent pour faire valoir leurs droits face à un patronat qui ne leur accorde que très peu de considération. La pression monte au fil des jours, mais les travailleurs restent unis et déterminés à obtenir des résultats. La narration est particulièrement bien menée, avec des moments de tension qui maintiennent le spectateur en haleine tout au long du film.
Les personnages sont très bien construits, avec des acteurs qui ont su rendre les émotions des travailleurs de façon très réaliste. On ressent leur colère, leur frustration et leur détermination tout au long du film. Le réalisateur a également réussi à montrer l'impact des événements sur leur vie personnelle et familiale, ce qui rend le film encore plus poignant.
, "L'établi" est un excellent film qui réussit à capter l'essence même du monde ouvrier et de la lutte syndicale. Les acteurs sont fantastiques, la narration est bien construite et la réalisation est impeccable. Je recommande vivement ce film à tous les amateurs de cinéma social et engagé.
Adapté d'un roman de Robert Linhart, qui a marqué les esprits lors de sa parution, en 1978, L’Établi raconte l'histoire de l'auteur, militant d'extrême gauche et professeur d'université, embauché au sein d'une usine Citroën, quelques mois seulement après mai 1968. Le sujet est passionnant, pas seulement pour sa reconstitution historique, très réussie pour montrer l'esclavage des cadences infernales des chaînes d'assemblage de la célèbre 2 CV, mais aussi pour sa portée sociale et politique, dans le cadre des luttes ouvrières. Pour autant, le film échoue en partie à jouer sur deux tableaux : celui du collectif et celui de l'initiative personnelle d'un homme qui cherche à éveiller les consciences, tout en dissimulant, au moins du début de sa "mission", son statut de privilégié. L'on retrouve ici la thématique de "l'infiltré", qui a donné il y a quelques mois le Ouistreham d'Emmanuel Carrère, qui générait davantage d'émotion et d'ambigüité. C'est la mise en scène de Mathias Gokalp, assez peu convaincante, qui plombe surtout le projet malgré un Swann Arlaud investi auquel on reprochera peut-être une absence de charisme mais comment juger, sans connaître le véritable Robert Linhart. Par ailleurs, les rôles secondaires, tenus par Melanie Thierry et Denis Podalydès sont trop peu marquants pour donner davantage d'ampleur au film.
Cette adaptation au cinéma du livre auto biographique de Robert LINHART, bien incarné par Swann ARLAUD, est passionnante à découvrir dans ce film bien réalisé. L’atmosphère et les conditions de travail dans cette usine CITROEN à Choisy le Roi en 1968 très bien reconstituée, sont très bien rendues dans ce film. Les ouvriers de l’époque et leurs dirigeants et contremaitres avec leurs brimades et roueries sont tous fort bien décrits. Ce film social fait très ressortir le milieu ambiant de cette époque avec sa solidarité humaine et ses difficultés emmené par ce militant qui s’infiltre dans le monde ouvrier pour permettre aux ouvriers de retrouver leur dignité tout simplement.