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Arthus27
97 abonnés
568 critiques
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3,0
Publiée le 2 janvier 2024
Malgré un jeu d'acteur impeccable et une mise en scène inspirée, Sentinelle Sud est plombé par son manque de rythme et la lourdeur de son écriture. Bien qu'il tente de nous plonger dans l'esprit torturé de ses personnages, le film ne parvient pas à créer cette empathie.
TU BRAQUES OU TU RAQUES. L'enfer c'est cette merde de guerre ou les flammes ne s'éteignent jamais. L'absolu du mal, jeunesse paumée. Il faut au coeur de l'espérance avant l'effondrement du corps. Survie d'une vie et d'un combat cible perdu d'avance. Arthur Rambo a aimé.
Le retour au civil des militaires est un sujet qui a déjà été beaucoup traité au cinéma. Sentinelle Sud ne se démarque pas de ses prédécesseurs, mais se laisse regarder. Quelques baisse de rythme et incohérences mais un Niels Schneider convaincant.
Avec son premier long-métrage, Mathieu Gérault s'intéresse au difficile retour à la vie normale de trois soldats qui étaient en Afghanistan jusqu'à un violent incident. Pour Christian, cela ne fait aucun doute, il veut repartir le plus vite possible, mais il doit d'abord prouver qu'il est apte au combat, ce qui l'oblige à retourner à la vie civile pendant quelque temps. Une adaptation difficile qui va le devenir encore plus lorsque son frère d'armes Mounir, qui est revenu marqué physiquement des combats, se retrouve mêlé à une histoire de drogue et d'argent. On n'abandonne pas un frère donc Christian va tout faire pour l'aider. Entre le drame sur les traumatismes de guerre et le thriller sur fond de trafic de drogue, Mathieu Gérault signe un film sombre et fort qui montre la solitude de ces soldats livrés à eux-mêmes à leur retour, mais aussi l'impuissance de leur hiérarchie face à leurs problèmes. L'histoire est sobre et sans lourdeur liée aux traumatismes, mais elle n'en reste pas moins intense grâce à ce mélange des genres qui donne beaucoup de force au récit. Bref, un bon et solide film porté par de très bons acteurs.
Le retour post-traumatique de soldats d'Afghanistan, évoqué dans un polar social sombre et désenchanté (mais un peu inégal), porté par un très bon Niels Schneider.
Petit film assez singulier mais parsemé de vide, il met beaucoup trop de temps à se mettre en place. Les premiers éléments majeurs captivants interviennent en milieu de film, et c'est trop tard. Il n'est pourtant pas inintéressant, mais il lui manque un petit quelque chose pour le rendre vraiment agréable.
Très bonne petite production avec des acteurs convaincants. Deux sujets sont mélangés et c'est plutôt bien fichu. Amateur du genre, j'ai apprécié ce film à revoir. 3 bonnes étoiles. ---- Janvier 2023----
Sujet casse-gueule, et pourtant... une réussite. Qui ne doit pas qu'à la bonne interprétation des comédiens. Moi c'est les dialogues qui m'ont le plus impressionné. C'est très rare de voir un film français bien dialogué, sans "gras", sans verbiage inutile. Ici chaque réplique sert le propos. Certes la diction de certains comédiens n'est pas toujours parfaite (ingé son pas au cordeau ?), et la photo en fait parfois des caisses... Mais la densité du scénario, et la ligne tendue du récit, méritent qu'on s'attarde sur cette vraie bonne surprise !
Original sur le fond, maîtrisé et tendu du début à la fin, parfaitement interprété et captivant sur les sujets qu’il entreprend, ce premier film de Mathieu Gerault est une excellente surprise. Surtout, fait rare, on peut sans peine avancer que « Sentinelle sud » ne souffre quasiment d’aucun des défauts inhérents aux premières œuvres comme c’est souvent le cas. Le scénario est bien écrit et nous cueille avec son histoire de soldats de retour en France après une embuscade meurtrière louche en Afghanistan. Ceux-ci vont tenter à la fois de se reconstruire, de démêler le vrai du faux dans cette affaire tout en essayant de gagner de l’argent ainsi que rembourser une dette d’une manière pas très catholique. Un script qui se révèle touffu sans être trop chargé. A la fois prenant sur le versant du suspense militaire et émouvant sur celui de la psychologie de ces soldats quelque peu abandonnés à eux-mêmes, ce long-métrage épate et fonctionne sans écueil. Le sujet du retour de la guerre est tout de même moins âpre et difficile que dans le cinéma de l’Oncle Sam, car le problème du traitement des soldats de retour au pays en France est moins flagrant et problématique que pour les soldats américains dont le syndrome post-traumatique a été le sujet de beaucoup de débats et a occasionné de nombreux films. De « Dans la vallée d’Elah » à « Cherry » pour les plus réussis mais moins connus au bulldozer à succès patriotique « America Sniper », les exemples courent les salles contrairement au cinéma français où c’est un sujet rarement abordé et c’est ici le cas avec beaucoup de justesse et de précision.
Les dialogues qui habillent « Sentinelle sud » sont le plus souvent parfaitement écrits et mis en bouche mais c’est lorsque le sujet de la guerre et du retour au bercail et ses conséquences est abordé qu’ils frappent le plus fort. Le constat des deux protagonistes est fin, logique et triste, presque évident mais il est nécessaire de l’entendre. Ces hommes qui ont donné leur vie pour la France et seront changés à jamais souffre de cette déconsidération, de cette impression de n’être chez eux nulle part et de n’appartenir à rien, la guerre devenant leur seul leitmotiv. Si la réalisation de Gerault est purement illustrative, le film demeure sous tension. L’enquête sur le trafic d’opium et les magouilles des deux personnages principaux est prenante et nous fait vibrer pour ses personnages. Le très beau duo formé par Niels Schneider et Sofian Khammes, qu’on n’aurait tous deux pas imaginé là, campe de très bons soldats, crédibles et sincères. L’amourette de l’un d’entre eux avec une infirmière jouée par India Hair apparaît plus anecdotique et pas forcément nécessaire. Dans tous les cas, « Sentinelle sud » est un bon suspense doublé d’un drame plus insidieux et très intéressant par le sujet peu commun qu’il aborde. Une bonne surprise que ce premier film passé inaperçu lors de sa sortie.
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Deux frères d’armes revenu de mission après avoir subi une attaque se retrouvent à affronter le difficile retour à la réalité du quotidien et doivent affronter le leur , le duo Niels Schneider, Sofian khammes ( j’ai surtout regardé pour lui) fonctionne bien , après le film ne révolutionne pas le genre , je m’attendais plutôt à mieux.
Outre l'étude de caractère du soldat qui réintègre la vie civile après la guerre, les errances, les tentations, ce récit n'est vraiment pas palpitant! Certains aspects du récit sont flous, les deux scènes plus "dynamiques" sont même mal réalisées. Ennuyeux et décevant.
De retour d'Afghanistan un jeune appelé tente désespérément de trouver sa place en France. Mais comme il le dit "être civil c'est compliqué car personne nous dit ce qu'il faut faire". Entre absence de but et manque de camaraderie le retour au front est même envisagé comme un idéal. Un film psychologique tendu et sans artifice sur le post-traumatisme des soldats qui ont connu l'enfer, aussi habituel dans le cinéma américain que rare dans celui hexagonal servi par deux acteurs très justes.