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Un film doux et âpre qui fait plonger dans les meandres des difficiles retours à la vie civile. Tous les comédiens sont impeccables!
Ai vu le très bon premier film de Mathieu Gerault "Sentinelle Sud". Sans les éloges des critiques du "Masque et la Plume" jamais je ne serais allé voir ce long métrage qui a été une vraie découverte intense et cinématographique. Evitant les films avec Niels Schneider que j'ai souvent trouvé insignifiant au cinéma et catastrophique au théâtre, quelle surprise de voir que cet acteur a gagné en maturité, en profondeur de jeu, en économie de moyen et en charisme. Il est absolument époustouflant et avec son partenaire de jeu Sofian Khammes que j'aime beaucoup et dont je suis la carrière depuis plusieurs années, ils forment un duo renversant. Christian, Mounir et Henri reviennent de la guerre d'Afghanistan et le retour à la vie civile leur est insupportable physiquement, psychologiquement, socialement... Le manque de cadre, les souvenirs traumatisants et l'impression d'avoir été le jouet d'intérêts plus grands qu'eux leur laisse un gout amer. Le sujet est rabattu mais son traitement particulier en fait comme même un objet original. Film avant tout psychologique dont chaque personnage est fouillé, dessiné avec subtilité sans jamais aucun manichéisme, dont le scénario sait manier les éllipses, en évitant toutes voix off, tous flashbacks inutiles. Le spectateur est toujours surpris de l'enchainement des scènes qui se répondent comme un engrenage qui se déroule lentement et inexorablement. Seule femme du film India Hair apporte de la lumière à ce thriller flirtant aussi avec le film de gangster (peut être la partie la moins aboutie). La caméra sait capter la subtilité d'interprétation des comédiens et prend son temps pour laisser infuser le moindre silence, le moindre regard d'enfant triste dans ses visages d'hommes qui manquent de fondation et de repères et qui ne demandent qu'à se re-construire. Le film est plus profond et cinématographique qu'il n'y parait (aucun effet visuel facile tape à l'oeil). Une excellente surprise et probablement un des meilleurs films français de l'année à ce jour. Mathieu Gérault est un metteur en scène à suivre indéniablement
Sofian Khammes creve l'écran; il mérite un prix ! Denis Lavant est excellent en militaire gradé-décoré. Niels Schneider joue l'introverti solidaire de ses copains, et il le fait bien.
C'est très bon polar psychologique dont la trame est à la fois nouvelle et qui retient l'attention, la tension. À voir
C'est très bon polar psychologique dont la trame est à la fois nouvelle et qui retient l'attention, la tension. À voir
Le début est bon et les acteurs également. La première partie traite du retour difficile de certains militaire et de la pseudo famille de l’armée. Puis d'une entre aide entre camarade qui va tombé dans la délinquance. Et la dernière partie pas crédible avec cette histoire d'amour et un retour a la terre improbable.
SENTINELLE SUD est un mauvais bon film Porté par d’excellents comédiens (Niels Schneider, Sofian Khammes, India Hair) avec une mention spéciale pour la dernière, le film est admirablement cadré et photographié.
Passés ces qualités indéniables qui en font un vrai film de cinéma, il souffre malheureusement de deux défauts majeurs.
D’une part, un scénario qui, bien que travaillé et en partie bien dialogué, complique inutilement ce qui aurait pu constituer un fil rouge très respectable : La descente aux enfers d’un ex-sentinelle revenu du conflit afghan et qui peine à se réinsérer au sein des « civils ». Un long chemin initiatique l’attend avec au bout le rachat, l’amour et un but pour le reste de son existence.
Le réalisateur (et scénariste de métier) a cru bon d’alourdir le récit de plusieurs intrigues parallèles (trafic d’opium au sein du corps de l’armée, magouilles entre arabes et gitans, casse de bijouterie pour payer des dettes.) qui n’apportent rien au récit et en affaiblissent même le corps névralgique.
D’autre part, le film est volontairement teinté d’esthétique « seventies » (les véhicules, la quasi-absence d’objet post-millénaires…) et, plus grave, reprend quasiment à la scène près certains des plans des films de Melville (Niels Schneider reprenant des poses d’Alain Delon - je vous ai mis des captures d"écran pour vous montrer que je n'hallucine pas). C’est furieusement daté, inséré sans cohérence au reste du film. On a l’impression d’un réalisateur qui rend hommage par pastiche interposé à ses maîtres de cinéma. Avec Tarantino ça passe et ça épate mais ici ça gêne et ça agace. Au final un film qui partait d’une intention louable mais qui se perd en route par manque de personnalité (ou d’abus de personnification)
Passés ces qualités indéniables qui en font un vrai film de cinéma, il souffre malheureusement de deux défauts majeurs.
D’une part, un scénario qui, bien que travaillé et en partie bien dialogué, complique inutilement ce qui aurait pu constituer un fil rouge très respectable : La descente aux enfers d’un ex-sentinelle revenu du conflit afghan et qui peine à se réinsérer au sein des « civils ». Un long chemin initiatique l’attend avec au bout le rachat, l’amour et un but pour le reste de son existence.
Le réalisateur (et scénariste de métier) a cru bon d’alourdir le récit de plusieurs intrigues parallèles (trafic d’opium au sein du corps de l’armée, magouilles entre arabes et gitans, casse de bijouterie pour payer des dettes.) qui n’apportent rien au récit et en affaiblissent même le corps névralgique.
D’autre part, le film est volontairement teinté d’esthétique « seventies » (les véhicules, la quasi-absence d’objet post-millénaires…) et, plus grave, reprend quasiment à la scène près certains des plans des films de Melville (Niels Schneider reprenant des poses d’Alain Delon - je vous ai mis des captures d"écran pour vous montrer que je n'hallucine pas). C’est furieusement daté, inséré sans cohérence au reste du film. On a l’impression d’un réalisateur qui rend hommage par pastiche interposé à ses maîtres de cinéma. Avec Tarantino ça passe et ça épate mais ici ça gêne et ça agace. Au final un film qui partait d’une intention louable mais qui se perd en route par manque de personnalité (ou d’abus de personnification)
Attention, film extrêmement violent, qui ne manque cependant pas d'intérêt, mais les scénaristes ont voulu inclure trop de thèmes et le metteur en scène se disperse trop, part dans tous les sens, a énormément de mal à arriver dans sa bergerie, et, comme son héros central, perd beaucoup au passage ... Dommage, la catharsis de ce paumé devenu militaire parce qu'il a besoin de repaires bornés, de discipline, et de hiérarchie ("l'ennui dans le civil c'est qu'y a personne pour vous dire quoi faire" !!!! cette phrase en dit long et pourrait résumer tout le film ...), et qui retrouve, un peu tard, les valeurs familiales, était une bonne idée, avec les "à-côtés" inhérents aux militaires au combat ou de retour du combat (soutien mutuel, esprit de corps, abus du secret, dérives, etc.).
Peut-être un petit parti pris de laideur ambiante ? la situations, les acteurs (on est loin de Brad Pitt), les locations (ternes et sombres, souvent délabrées et sales), en passant par la météo (la gadou, la gadou, ...), la photo, etc. .
Un grand bravo à Niels Schneider pour sa prestation, il a bien changé physiquement depuis la série TV "Odyseus" !
Peut-être un petit parti pris de laideur ambiante ? la situations, les acteurs (on est loin de Brad Pitt), les locations (ternes et sombres, souvent délabrées et sales), en passant par la météo (la gadou, la gadou, ...), la photo, etc. .
Un grand bravo à Niels Schneider pour sa prestation, il a bien changé physiquement depuis la série TV "Odyseus" !
Le trajet douloureux de trois soldats de retour d'Afghanistan avec leur traumatisme, blessure du corps et plus encore dans la tête.
Difficultés voire impossibilité de se réinsérer dans la vie civile.
Déroulé âpre entre conneries et rémission
Difficultés voire impossibilité de se réinsérer dans la vie civile.
Déroulé âpre entre conneries et rémission
Mouais, bof, pas terrible ! Du "déjà vu" sur les traumatismes post- guerre, et surtout un scénario invraisemblable, plein de grosses ficelles risibles à force d'être incredibles. ( La police est vraiment vraiment incapable dans ce film ! ) Bref, à part l'interprétation au top des deux acteurs, et les bonnes intentions sous-jacentes du film, il n'y a pas grand chose à sauver !
Un beau film qui dépeint le dure retour à la réalité après avoir servi sa nation. Le sentiment d'abandon qui en suit. Une phrase de l'acteur principale résume bien cela " ce que je préférais à l'armée c'est qu'on me disait ce que je devais faire"
De très beaux dialogues bien écrit !
De très beaux dialogues bien écrit !
C’est le premier long-métrage de Mathieu Gerault. Nicolas Silhol (Les Éblouis) et Noé Debré (Stillwater) ont collaboré avec lui pour l’écriture du scénario. Sentinelle sud a été dans la sélection Sang Neuf au Reims Polar (Festival international du Film Policier) 2022.
Les films de guerre aiment se pencher sur les affrontements, mais il est tout aussi intéressant de voir ce que deviennent les soldats en rentrant au pays. C’est l’optique proposée par Sentinelle Sud. On commence donc à suivre le soldat Lafayette du moment où il a réintégré sa vie de civil. Plus précisément, quand il commence à avoir des ennuis avec la justice. À partir de là, il va se dégager son portrait pour voir comment il s’en sort depuis qu’il a quitté l’Afghanistan.
Tous ces éléments pourraient vraiment donner envie de suivre ce film. En soi, il est pas mal à regarder. Malheureusement, on sent qu’il se disperse beaucoup trop. Au lieu de rester focalisé sur la réinsertion du soldat et les différents troubles qu’il peut avoir, Sentinelle Sud prend une tout autre tournure. Il est important de noter que la première partie est réussite. On apprécie d‘accompagner ce soldat et savoir comment il va sortir la tête de l’eau. Le retour à la vie civile n’est jamais évident pour des soldats qui ont été formaté à penser uniquement par l’armé. Les propos tenus sont donc pertinents. On sent une tension et que cet homme est prêt à dégoupiller à n'importe quel moment.
C’est donc la seconde partie qui va vraiment casser toute cette dynamique. On stoppe totalement l’exploration du personnage et les différents troubles qui vont avec. Désormais on se centre plus sur une partie thriller et gangster. Cela ne va pas trop avec ce qui nous était proposé avant. On sent donc un manque énorme de cohérences et de fluidité durant l’avancement de Sentinelle Sud. Pour ne rien arranger, il va y avoir une partie enquête militaire très succincte qui va être ajoutée. Un millefeuille pas du tout convenable. Il est donc dommage de voir qu'un film si bien parti se trompe totalement de direction pour son développement.
En revanche, il faut dire que Niels Schneider est génial dans ce rôle. Son style dure et sérieux va parfaitement avec son personnage. Sofian Khammes, qui aura aussi une grande importance, est comme à son habitude impeccable. Il a une grande capacité d’adaptation. Après Mes frères et moi, son année 2022 continue bien. Le casting secondaire est de très bonne qualité avec la brillante India Hair, David Ayala qui avait déjà croisé Sofian Khammes dans Un Triomphe l’an dernier, et un grand Denis Lavant dans la peau du Commandant.
Les films de guerre aiment se pencher sur les affrontements, mais il est tout aussi intéressant de voir ce que deviennent les soldats en rentrant au pays. C’est l’optique proposée par Sentinelle Sud. On commence donc à suivre le soldat Lafayette du moment où il a réintégré sa vie de civil. Plus précisément, quand il commence à avoir des ennuis avec la justice. À partir de là, il va se dégager son portrait pour voir comment il s’en sort depuis qu’il a quitté l’Afghanistan.
Tous ces éléments pourraient vraiment donner envie de suivre ce film. En soi, il est pas mal à regarder. Malheureusement, on sent qu’il se disperse beaucoup trop. Au lieu de rester focalisé sur la réinsertion du soldat et les différents troubles qu’il peut avoir, Sentinelle Sud prend une tout autre tournure. Il est important de noter que la première partie est réussite. On apprécie d‘accompagner ce soldat et savoir comment il va sortir la tête de l’eau. Le retour à la vie civile n’est jamais évident pour des soldats qui ont été formaté à penser uniquement par l’armé. Les propos tenus sont donc pertinents. On sent une tension et que cet homme est prêt à dégoupiller à n'importe quel moment.
C’est donc la seconde partie qui va vraiment casser toute cette dynamique. On stoppe totalement l’exploration du personnage et les différents troubles qui vont avec. Désormais on se centre plus sur une partie thriller et gangster. Cela ne va pas trop avec ce qui nous était proposé avant. On sent donc un manque énorme de cohérences et de fluidité durant l’avancement de Sentinelle Sud. Pour ne rien arranger, il va y avoir une partie enquête militaire très succincte qui va être ajoutée. Un millefeuille pas du tout convenable. Il est donc dommage de voir qu'un film si bien parti se trompe totalement de direction pour son développement.
En revanche, il faut dire que Niels Schneider est génial dans ce rôle. Son style dure et sérieux va parfaitement avec son personnage. Sofian Khammes, qui aura aussi une grande importance, est comme à son habitude impeccable. Il a une grande capacité d’adaptation. Après Mes frères et moi, son année 2022 continue bien. Le casting secondaire est de très bonne qualité avec la brillante India Hair, David Ayala qui avait déjà croisé Sofian Khammes dans Un Triomphe l’an dernier, et un grand Denis Lavant dans la peau du Commandant.
Je suis allé voir ce film en connaissant absolument rien concernant le film ; et c’est une vraie bonne surprise, c’est un très bon film. Il est énervant mais dans le bon sens du terme (je sais c’est bizarre).
La mise en scène est un peu le point faible du film. Effectivement, dans le film, la tension ainsi que la pression omniprésentes du récit n’est pas bien retranscrites à l’image ; cela manque d’effet, de mouvement de caméra et même parfois de musiques. Cela entache sur le rythme qui peut paraître très lent. Malgré tout, la photographie est quand même très belle et les plans sont qualitatifs.
C’est l’histoire qui est vraiment le gros point fort du film. On nous jette directement dans le récit, on comprend certaines choses au fur et à mesure. Le récit est très touchant avec un fin bouleversante, le scénario est très bien construit : chaque détail à son importance par la suite. En fait, rien n'est laissé au hasard. Ensuite les protagonistes sont très bien écrits et leur évolution est crédible (bien qu’un peu absurde pour l’un) et cohérente vis-à-vis du film, même si la relation entre le personnage féminin et le protagoniste manque de développement.
Évidemment je recommande ce film, il faut quand même s’accrocher car l’histoire est tout de même dure.
La mise en scène est un peu le point faible du film. Effectivement, dans le film, la tension ainsi que la pression omniprésentes du récit n’est pas bien retranscrites à l’image ; cela manque d’effet, de mouvement de caméra et même parfois de musiques. Cela entache sur le rythme qui peut paraître très lent. Malgré tout, la photographie est quand même très belle et les plans sont qualitatifs.
C’est l’histoire qui est vraiment le gros point fort du film. On nous jette directement dans le récit, on comprend certaines choses au fur et à mesure. Le récit est très touchant avec un fin bouleversante, le scénario est très bien construit : chaque détail à son importance par la suite. En fait, rien n'est laissé au hasard. Ensuite les protagonistes sont très bien écrits et leur évolution est crédible (bien qu’un peu absurde pour l’un) et cohérente vis-à-vis du film, même si la relation entre le personnage féminin et le protagoniste manque de développement.
Évidemment je recommande ce film, il faut quand même s’accrocher car l’histoire est tout de même dure.
Film poignant sur la difficulté du retour à la vie civile, après un engagement militaire. Ce n'est pas le premier, sur un mal assez connu et décrit, ce dernier de Mathieu Gerault, est très bien réalisé, tant par le casting proposé judicieux, que par le scénario et son montage. En effet, on s'attarde sur les effets psychologiques sans besoin de revoir des images atroces, juste quelques éléments sonores, notamment lors de l'audition, suffisamment violents. Excellent trio d'acteurs, particulièrement Christian (Niels Schneider), parfait en militaire opiniâtre, attaché à ses camarades, la surprenante et intrigante Lucie (India Hair) et Mounir (Sofian Khammes) ami de longue date. Un ensemble puissant, froid, et tellement réaliste....!!**
PLR
Mélange des genres : psychologique (retour à la vie civile avec les traumatismes de la guerre), amitié (les liens indéfectibles entre frères d’armes), gangsters (attaques à main armée, trafic de drogue), géopolitique (la face cachée de la guerre en Afghanistan), thriller (j’ai eu un doute mais ce film est bien répertorié comme ça). L’ensemble est assez sombre. Aucun angle n’est véritablement approfondi. La mise en scène est ambiguë. Sont-ils encore militaires (on les revoit en tenue dans des enceintes militaires) ou rendus à la vie civile (on en voit un occupé à ranger les rayons d'un hypermarché) ?
Sur un scénario un peu tortueux entre drame psychologique et film de gangsters, mais dont les fils tiennent malgré tout jusqu'au bout, le réalisateur, aidé par des acteurs remarquables, a pleinement réussi son affaire.
Un film vraiment puissant tout est sombre triste meme les sourires sont empreints de tristesse, les acteurs bien que pas trop connus sont extrêmement justes. il y a durant le film une violence sourde qui menace a chaque instant d'exploser et qui prend aux tripes. Sofian Khammes est excellent en mec au bout du rouleau. ce film mérite beaucoup.
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