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vidalger
321 abonnés
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4,0
Publiée le 2 juin 2022
Comme ils avaient démoli dans Citoyen d'Honneur, leur précédent film, la petite gloire d'un écrivain adulé, les réalisateurs argentins s'attèlent ici à se moquer de l'ego surdimensionné des stars du cinéma, de l'acteur hollywoodien au grand maître du théâtre madrilène en passant par une très inspirée réalisatrice aux exigences de diva. C'est une vrai réussite due davantage à l'excellence de l'interprétation - Banderas et Cruz au sommet de leur art - qu'à un scénario qui peut paraître à certains moments bancal ou manquant de rythme. En se sentant plus intelligent que les protagonistes, tous présentant à certains moments une face ridicule, le spectateur découvre avec gourmandise le revers de ce monde de paillettes et la vanité d'un monde décadent. Écrit avec un humour latino-américain plein de finesse, ce film est un petit bijou pour les cinéphiles et les admirateurs des différents interprètes de ce film.
Compétition Officielle est une comédie satirique se moquant avec esprit et une bonne dose d’humour latin des films d’auteur et également des acteurs tiraillés entre des films exigeants et des rôles plus commerciaux. Les réalisateurs Andrés Duprat et Mariano Cohn retrouvent leur acteur fétiche et star en Argentine Oscar Martinez (Citoyen d’honneur, la conspiration des belettes) entouré par les deux icones du cinéma espagnol et découverts par Almodovar, Antonio Banderas et Pénélope Cruz. Dans « Compétition Officielle » un homme d'affaires milliardaire décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l'Histoire. Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. Mais si leur talent est grand… leur ego l’est encore plus ! La mise en abyme est évidente avec les parcours de nos acteurs et le traitement du sujet bénéficie de dialogues travaillés, d’une photographie très « design » et d’une mise en scène directement inspirée du théâtre ( et probablement adaptée aux contraintes de tournage au temps du Covid). On pense à certains films de Steven Soderbergh ou à « Intolérable Cruauté » avec Catherine Zeta Jones et George Clooney en plus sage mais pas moins cynique sur les travers des acteurs et des actrices. On sent surtout que le trio a eu beaucoup de plaisir à tourner cette farce. C’est latin, c’est sexy et c’est souvent très drôle.
Un film brillant, drôle, cruel, cynique, dérangeant, artistiquement irréprochable et surtout, DIFFÉRENT ! Ambiance à la Buffet froid ou The Square. Scénario extrêmement bien ficelé, dialogues percutants, scènes d'anthologie, mise en abîme très maligne, satire du monde du cinéma... comédiens époustouflants, décors hallucinants, tout est parfait ou presque dans ce film. Vous n'avez jamais rien vu de tel et vous ne risquez pas de voir une telle pépite avant longtemps. J'y retourne dès demain ! Ce film mérite dix Goya à lui tout seul, j'espère qu'il les obtiendra !
Après s'être attaqués au monde littéraire dans Citoyen d'honneur, les réalisateurs argentins Mariano Cohn et Gastón Duprat s'en prennent à celui du cinéma (d'auteur) avec Compétition officielle, une comédie perfide et spirituelle. Il n'y est pas question de montrer un tournage mais ce qui le précède, les répétitions et le frottement d'egos aussi exacerbés que ceux d'une cinéaste célébrée et extravagante et de ses deux acteurs principaux, l'un reconnu par ses pairs mais au succès confidentiel et l'autre adulé par le public et star planétaire. Le film tire une partie de sa saveur de ces oppositions attendues entre ces trois personnalités affirmées mais il n'est pas que cela. Compétition officielle joue plus suavement encore sur les situations, souvent absurdes, mais surtout humiliantes et cruelles, provoquées soit par l'inventivité maladive de sa réalisatrice, soit au fil de la rivalité entre deux acteurs autocentrés. Ne pas s'attendre à une réflexion profonde sur la création cinématographique, le film se veut une satire d'un microcosme qui ressemble finalement à n'importe quel milieu de travail, la notoriété et les soucis d'image des protagonistes en sus. Certaines scènes "d'installation" touchent presque au génie (le rocher) et rappellent The Square de Ruben Östlund. Il est fréquent que certains détails a priori anodins prennent une certaine importance par la suite, dont une conversation qui prépare la grande ellipse avant le dénouement. C'est peut-être excessif de l'énoncer ainsi mais cet appel à la compréhension et à l'intelligence du spectateur sont des clins d’œil qui rappellent ce que pouvait faire en son temps le génial Joseph Mankiewicz, dans Le limier, par exemple. Le trio d'acteurs de Compétition officielle est merveilleux : de Pénelope Cruz, éblouissante à l'argentin Oscar Martinez, en passant par un Antonio Banderas subtil, ils délivrent toute la palette de couleurs du jeu des grands interprètes. Au fond, à travers sa causticité et sa rosserie relative, le film n'est-il pas avant tout un hommage amusé à un art basé sur la fausseté et la mystification pour notre plus grand plaisir de voyeurs impénitents ?
Un film que j'ai jugé très intéressant, par son sujet, faire répéter deux grands acteurs pour une commande de film d'un milliardaire....Donc comme "coupez!" de" Hazavanicius on assiste à du cinéma sur le cinéma, avec il faut le souligner beaucoup de scènes subtiles, presque surréalistes où les deux acteurs ( Antonio Banderas, Oscar Martinez) font preuve de génie pour convaincre la réalisatrice ( Penelope Cruz) sur des sujets aussi variés que le cancer ou le baiser amoureux......Cela donne des scènes étranges parfois, décalées bien souvent, dans des décors minimalistes et avec des bruitages d'une grande ingéniosité....Le jeu d'acteurs est impressionnant, mention spéciale à Antonio Banderas et Penelope Cruz ( devenue rousse et passionnée de cinéma), et les dialogues ont une qualité d'écriture presque constante , mis à part une ou deux scènes un peu superfétatoires.....A part cela, c'est un vrai moment d'intelligence et de cinéma avec une fin originale, façon cinéma italien des années cinquante......J'aurais peut être dramatisé avec un peu plus de musique ( Satie , Bach, pourquoi pas ?), mais le film reste remarquable et original...Je conseille surtout si vous êtes cinéphile surtout...
Difficile à juger. Faussement humoristique, et en même temps faussement sérieux. Dans ce genre très particulier, une réussite incontestable. Rien que pour l'originalité, la complexité, et la qualité de l'image, cela vaut la peine.
Le film pose la question très clairement : qu'est-ce qu'on bon film ?! Trois artistes singuliers réunis pour préparer les scènes avant tournage, où les égo vont se percuter mais où les techniques très différentes vont se heurter. Ainsi Torres/Martinez est-il le pendant d'un comédien comme Laurence Olivier issu du théâtre, perfectionniste et imbu de son talent, Rivero/Banderas est-il plutôt le pendant d'un acteur de cinéma hollywoodien grand public, tandis que Cuevas/Cruz serait une cinéaste expérimentale et originale qui s'amuse à confronter les ego des deux acteurs. Le film est donc basé sur une idée passionnante, celle de la création de l'émotion, du processus qui amène à l'art finalement avec en filigrane cet égo omniprésent et qu'il faut aussi savoir dompter ou gérer. Le plus gros soucis reste le rythme, monotone et sans montée en puissance, ni dans l'émotion ni dans l'action. Heureusement le trio d'acteurs fonctionnent à merveille, au diapason et jouant de leur propre image avec délectation. La deuxième moitié de film est de loin la plus réussie. Site : Selenie
Les trophées attribués aux acteurs comme à la réalisatrice, qu’il s’agisse de ceux décernés par les « professionnels de la profession » comme les Palmes de Cannes, les Lions de Venise et les Ours de Berlin ou bien de récompenses moins prestigieuses comme les Sucres d'orge des rencontres de Vazy-en-Brouette, sont à un moment jubilatoire du film, passés à la moulinette d’une broyeuse mécanique, comme l’est, à tour de rôle et tout au long du film, l’égo de chacun des deux acteurs.
La suffisance de Felix comme l’arrogance de Yvan ou le caractère névrotique et plein de certitudes de la réalisatrice superbement interprétée par Penelope Cruz au sommet de son art, éclatent dans cette satire féroce du petit monde du cinéma. L’unité d’action et de lieu de la mise en scène se serait magnifiquement adaptée à une comédie théâtrale. Au cinéma, on se sent un peu enfermé dans une réalisation qui manque de rythme et d’espace. Dommage...
Competencia oficial aimerait composer une satire mordante du microcosme cinématographique, tout en jouant l’hommage au cinéma de Pedro Almodovar avec un même plan d’ouverture et de clausule sur des motifs artistiques rappelant les génériques dudit cinéaste, le prénom Pedro attribué à l’un des personnages, le casting réunissant deux figures de proue de son cinéma, le choix d’un huis clos offrant l’occasion aux protagonistes d’extérioriser leurs névroses. Le souci, c’est qu’à l’absence de propos critique un tant soit peu original correspond une paresse de mise en scène articulant dépouillement et esthétisation à tout-va, à l’image de la villa luxueuse dans laquelle se déroulent les répétitions du tournage.
Le long métrage est froid et désincarné là où il aurait dû oser l’incendie et la brulure, en témoignent les quelques scènes de rapprochement physique, dont une de baisers simulés fort réussie au demeurant. Les acteurs sont réduits à camper des personnages stéréotypés et outrageusement simplifiés : un unique trait de caractère les définit, empêchant les retournements de situation, les surprises, les évolutions intérieures d’advenir. Une certaine autosatisfaction, comme si les réalisateur se regardaient filmer et aimaient cela, ajoute au sentiment d’inertie ressenti devant ce vain objet faussement provocateur et ouvertement vulgaire.
Preuve qu’il ne suffit pas de rassembler de grands comédiens pour obtenir une bonne comédie ; encore faut-il avoir un talent comique, un sens du dialogue et de l’enchaînement des répliques, un sens du rythme très précis qui intervient aussi dans le montage. Du talent, en somme. La réflexion ultime sur le cinéma, interrogeant l’espace-temps au sein duquel se déploie un long métrage, achève de faire de Competencia oficial un ratage quasi intégral.
Ce film est une espèce d'éléphant dans un magasin de porcelaines. Le magasin, c'est le monde, l'empreinte qu'on laisse, l'art. Le cinéma en l'occurrence. Les porcelaines, c'est ceux qui le font, les acteurs, les auteurs, les financiers. C'est ceux qui le regardent, les spectateurs, les critiques de métier. L'éléphant dérange, bouscule, s'excuse, se moque. Éléphant maladroit ou espiègle. Parfois il attendrit, à moins qu'il ne piège. Ce film est un film qui continue après qu'on l'ait vu. Forcément il s'interroge sur la vie, sur les vanités, sur le narcissisme, sur le suivisme, sur l'hystérie. Sur l'idée qu'on a sur tout, sur notre goût (dont il faudrait se méfier si l'on était raisonnable). C'est un film sur un film sur un film... Bien argentin ! Bien espagnol aussi. Appelez-vous par votre nom à voix haute et forte. Passez à la broyeuse vos médailles et diplômes. Apitoyez quelqu'un avec votre cancer en phase terminale, vrai ou faux. Jouez la comédie ou ne la jouez pas... Ce film a l'air de dire que tout est vain. Alors que la vie existe. Alors que l'autre existe. Tout donne envie de rire dans ce film, qui pourtant déprime profondément. Étrange. Mais joué et filmé à la perfection, qui bien sûr n'est qu'une illusion. A.G.
Deux acteurs aux antipodes se retrouvent engagés pour un film réalisé par une réalisatrice en vogue et financé par un vieux monsieur richissime qui veut laisser une trace. Cette trame fort mince s’étire dans des séquences aussi lourdes que convenues que jamais drôles. Une bonne daube vite à vite oublier.
Long et ennuyeux; les sujets de réflexions qui semblent être posés dans le film sur l'ego, sur ce qu'est un bon film ne trouvent pas de réponse... La fin pose encore de question sur la fin d'un film... Bof, rien de vrai passionnant!
Ennuyeux au possible ! Le propos se veut traiter des coulisses de la production cinématographique, de l’égo des acteurs, d’une certaine mégalomanie parfois des producteurs et financeurs qui pourtant n’ont aucune passion pour le 7ème art. C’est présenté comme une comédie... satyrique. Je n’ai pas trop perçu la comédie. Quant aux cotés caustiques, satyriques, moqueurs... il m’en faut beaucoup plus surtout quand il n’y a pas grand-chose, presque rien ! Le film est de saison, la saison du grand Festival avec sa compétition officielle bien nommée. Avec un clin d’œil certainement sur le registre de l’entre-soi. Sans moi...
Un film particulièrement réussi avec des message subtils sur l'industrie du cinéma en général. Des rebondissement des acteurs top un scénario bien écrit. Tous les ingrédients sont réunis pour ne pas s'ennuyer . Un moment de cinéma sympathique (on sourit parfois ) Le trio fonctionne vraiment bien et on sent qu'ils prennent du plaisir à jour ensemble. Je le recommande car mérite de sortir du lot. Attention ne pas se fier au 20 première minutes qui sont un peu chiante . J'ai mis du temps à rentrer dedans mais après 30 min ça va mieux le temps de s'habituer au personnage.
"Compétition officielle" présenté l'an dernier à la Mostra de Venise est une comédie satirique espagnole moyenne dans l'ensemble . En effet commençons par les points forts du film comme son casting royal (Antonio Banderas et la géniale Pénélope Cruz dans le rôle d'une réalisatrice déjantée),certaines séquences sont très drôles, le réalisateur du film égratigne méchamment le milieu fermé du cinéma cependant j'ai trouvé le film trop long celui-ci traine en longueur notamment le dénouement et l'histoire tourne rapidement en rond , j'ai fini par m'ennuyé dommage.