Film original qui s'intéresse à la fabrique d'un film de A à Z dans des décors ultra dépouillés : choix des acteurs, répétitions... Il met en lumière les égos, les faux semblants, la relation avec le succès, la célébrité, le côté factice de cette activité artistique. Les dialogues sont pleins d'humour. Le casting est parfait.
Les coulisses de la préparation d'un film produit par un richissime homme d'affaires qui veut donner une autre image de lui et laisser par la même occasion un grand film en héritage. Après avoir acheté à prix d'or les droits d'un roman à succès, il fait engager une réalisatrice exigeante qui elle-même caste deux acteurs radicalement opposés à savoir un acteur de théâtre et un acteur populaire. "Competencia oficial", c'est deux heures de scènes de répétition sur un ton cynique avec cette critique du monde du cinéma. Les trois acteurs, qui sont excellents, s'en donnent à cœur joie, mais leur prestation n'a pas suffi pour me faire passer un bon moment. Le film se constitue de saynètes et il y a quelques moments satisfaisants et amusants, mais il n'y a pas de quoi sauter au plafond surtout que l'ensemble est répétitif et barbant. Pour le coup, j'ai bien senti passer les deux heures. Par contre, j'ai bien aimé la mise en scène ainsi que les décors qui font office de tableaux comme s'il s'agissait d'une galerie d'art dans la galerie d'art. Je n'ai pas passé un mauvais moment, mais j'ai totalement décroché au 3/4.
Une comédie satirique à l'humour cynique un peu inégale et qui sent parfois l'entre soi. S'il n'atteint pas les sommets espérés, il faut reconnaître que les dialogues sont parfaitement ciselés et que Penelope Cruz et Antonio Banderas s'amusent comme des petits fous.
Et si on se penchait vraiment sur le travail d'acteur? Compétition officielle, avec trois grands interprètes, montre les répétitions de deux acteurs avant un tournage. Certes poussées à l'extrème, elles n'en sont pas moins instructives pour qui s'intéresse à l'art dramatique. L'idée principale est d'opposer un comédien intellectuel à la formation poussée à une star douée mais purement instinctive. Match nul? A vous de voir.
Une satire grinçante et pleine d’auto-dérision sur le milieu du cinéma et l’ego des artistes, ternie par un récit pas super captivant, malgré le cabotinage souvent savoureux de son trio de comédiens.
Un dispositif intéressant mais cette satire du milieu du cinéma souffre d'un scénario répétitif et d'un certain manque de rythme. Reste le plaisir de retrouver Penélope Cruz et Antonio Banderas.
L'envers du décor du cinéma, voilà ce que souhaite critiquer cette satire. Comment faire un film avec tout un background fort qui en fera une légende ? Le trio d'acteurs est très bien trouvé. Penélope Cruz est excellente en cinéaste maudite. Antonio Banderas joue parfaitement l'acteur sans profondeur qui triomphe. La réalisation, très sobre, leur laisse le champ libre pour jouer et c'est réussi. La seule chose, c'est que le film est un peu lent et l'ennui prend parfois le dessus.
"Compétition officielle" est un exercice de style assez soigné mais un peu superficiel. La première scène nous promet un scénario et une mise en scène haletants, mais rapidement tout se fige. Enfermer trois comédiens talentueux dans un glacial centre des congrès pour des répétitions tétanise le scénario qui n'avance plus qu'au gré de dispositifs de mise ne scène proches du théâtre d'avant-garde ou de l'art contemporain. Chaque scène déploie sa mécanique avant de laisser sa place à la suivante. Un certain soulagement se fait sentir quand la cinéaste annonce que c'est la dernière séance. En cela, le film est à l'image de l'édifice dans lequel il est tourné. Le centre des congrès d'Avila (Espagne) montre une modernité radicale, directement inspirée du Pavillon de Barcelone de Ludwig Mies van der Rohe (1929), mais n'en a pas la même complexité conceptuelle. Son formalisme froid plombe le scénario du film au formalisme similaire. Il aurait fallu générer des intrigues plus fines, faire mieux vivre les seconds rôles, renforcer la dramaturgie pour nous emporter vraiment. Reste que l'ensemble n'est pas déplaisant.
Compétition officielle est une introspection cynique d’un cinéma autoproclamé d’élite qui squatte souvent les rangs des festivals. Si le scénario est globalement prévisible, les situations qui le composent sont en revanches surprenantes, drôles et généreusement interprétées par l’excellent trio Banderas, Martinez et Cruz en tête.
Un huit clos entre une réalisatrice farfelue et deux comédiens que tout oppose...et quel huit clos....des dialogues taillés sur mesure pour ces 3protagonistes qui s'étripent par mots interposés...j'ai savouré ce film comme un bon que l'on suce durant deux heures.... Banderas très surprenant.
Une satire du 7ème Art et de ses coulisses magistralement orchestrée, entre dialogues savoureux et interprétations au cordeau. À savourer avec un second degré plus ou moins nuancé... Une part d'ombre entre fiction et réalité laissant à ce film un doux parfum de mystère.
Compétition officielle est le symbole de la mise en abyme. Cette représentation exagérée du monde du cinéma ou on l’on suit des personnages excentriques qui grossissent le trait qui les caractérise. On retrouve donc le beau gosse de service, connu mondialement, Antonio Banderas, dans un personnage prétentieux, attiré par le luxe et les grosses productions. Face à lui, un acteur moins connu, mais tout aussi bon, mais contre le star système et pour qui l’art scénique se fait au théâtre et non sur grand écran. La réalisatrice, artiste folle sans limite, est prête à toutes les folies pour porter à nos yeux sa vision déjantée de la réalité. Ce film exagère et égratigne le monde intimiste du cinéma et la scène culte du broyage des récompenses est la quintessence de ce film. Tout le monde y passe dans cette caricature et pourtant, dans le même temps, on assiste à 3 performances d’acteurs incroyables.
Un milliardaire un peu mégalo souhaite laisser une trace dans l'histoire. Il réunit alors la plus grande réalisatrice du moment, interprétée par Penelope Cruz, et 2 acteurs phares, l'un issu du cinéma grand public (Antonio Banderas) et l'autre du théâtre (Oscar Garcia). Ce trio, brillamment écrit et brillamment interprété, nous emporte de bout en bout. Un film extrêmement drôle, avec un regard acerbe sur la creation artistique, sur l'industrie du cinéma et même sur la nature humaine. Et pour un film parlant de cinéma, on saluera également une mise en scène maîtrisée et réjouissante. Jouant avec les espaces, avec les visages et les reflets de ses personnages, avec les sons, les réalisateurs Mariano Cohn et Gaston Duprat nous proposent un film grandiose et inspiré. Un énorme coup de coeur, avec une mention spéciale pour Penelope Cruz qui confirme (une fois encore) qu'elle est l'une des plus grandes actrices contemporaines.