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    Ogre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ogre" et de son tournage !

    Puiser dans son enfance...

    L'histoire d'Ogre prend sa source dans l'enfance d'Arnaud Malherbe, qui a été élevé à la campagne et a longtemps eu une chambre située à l’écart du reste de la maison. Le futur réalisateur a donc nourri très tôt un rapport étroit à l’obscurité et aux bruits nocturnes... Il précise :

    "Tout cela a sans doute généré des fantasmes, des images et des sensations en moi. Et puis, il y a quelques années, tandis que je rendais visite à mes parents, sans raison, j’ai été, en pleine nuit, saisi par un frisson primal qui m’a instantanément reconnecté à mon enfance."

    "J’ai aussi travaillé à l’écriture de ce film à une époque où mes enfants avaient des terreurs nocturnes, et cela a sans doute activé mon propre imaginaire. J’ai eu ainsi le désir de mêler la terreur enfantine, l’univers du conte avec une autre réalité qui m’est familière et qui est celle de la campagne reculée."

    1er long-métrage cinéma

    Ogre est le premier long-métrage pour le cinéma d'Arnaud Malherbe, qui porte le projet depuis le début des années 2010. Le cinéaste y a travaillé au fil du temps, tout en se consacrant aux séries Chefs et Moloch. Il explique : "Je ne hiérarchise pas les supports de diffusion, et suis l’auteur d’une quinzaine de films, mais je tenais absolument au grand écran pour Ogre. Cela fait partie intégrante du projet. Filmer la nuit et la peur suppose, pour moi, d’emmener le spectateur dans un espace qui est celui du cinéma."

    Séquences nocturnes

    Dans Ogre, le sujet de la peur du noir qui saisit l’enfant imposait bien évidemment des séquences nocturnes. Arnaud Malherbe se rappelle : "On a tourné certaines nuits "réelles" mais aussi beaucoup de nuits américaines pour des raisons de contingences matérielles – et notamment parce que nous tournions avec un enfant. J’en étais très content, car esthétiquement, cela permettait de jouer avec les différents niveaux de lecture du film, et de faire planer l’ambiguïté quant au fait que ce qui est donné à voir relève possiblement du fantasme de l’enfant."

    Mise en abyme

    Arnaud Malherbe ne voulait pas tomber dans les demi-teintes grises et bleues caractéristiques du fantastique. Le metteur en scène explique : "Avec la directrice de la photographie Pénélope Pourriat nous avions en tête des ombres tranchées, des noirs profonds, mais une certaine saturation de soleil, aussi, des couleurs assumées, des cadres précis, des personnages silhouettés, comme des illustrations de conte."

    "Grâce à un long temps de préparation et une 'heureuse' coupure due au Covid, j’ai pu travailler précisément l’intégralité du découpage du film. J’ai pu aller au bout d’une idée qui m’était chère : Jules lit un manga et l’image qu’il regarde souvent trouve son écho, son miroir parfait, en réel, dans le dernier plan du film. Il y a là une mise en abyme, qui vient accréditer l’idée qu’il se fait possiblement un film dans sa tête."

    Le handicap de Jules

    L’idée du handicap de Jules s’est imposée tard dans le processus d'écriture, mais elle a été une révélation pour Arnaud Malherbe parce qu’elle amenait une dimension sonore angoissante et poétique. "Il a fallu, de la même façon, inventer le monde sonore de Jules. Qu’entend-t-on quand on n’entend « rien » ?", se rappelle le metteur en scène", en poursuivant :

    "Il doit exister une « matière », un flux. Que subsiste-t-il quand l’appareil est coupé ? À quoi ressemble la présence menaçante via l’appareil du petit ? L’action de Jules sur son appareil revenait à éteindre et allumer le film, d’une certaine façon. C’est aussi un travail sur le silence, sur le fait de retenir sa respiration. Avant de faire jaillir le chaos."

    Retrouvailles

    Samuel Jouy et Hubert Delattre ont pour point commun d'avoir joué dans la série fantastique de France 2 Zone Blanche.

    Choix de mise en scène

    Arnaud Malherbe a opté pour une mise en scène organique, proche des peaux, des yeux et des sensations, qui accentue aussi le caractère massif voire oppressant des décors : "Qu’il y ait presque une distorsion entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Le Scope me permettait aussi de faire circuler mes personnages dans le cadre et d’opter, dans certaines séquences, pour la simplicité, la précision. J’ai adoré travailler dans ce format", développe le cinéaste.

    Représenter l'ogre

    Arnaud Malherbe a travaillé avec la société Digital District et l’Atelier 69 pour les effets spéciaux « live ». Pendant longtemps, l’ogre n’était qu’une présence : le réalisateur et son équipe sont donc d’abord partis sur l’idée d’une forme un peu abstraite. Les choses ont ensuite évolué :

    "À coups de croquis et de réflexions trop compliquées autour des VFX, il s’est peu à peu transformé en être de chair et de sang. Je savais que je voulais aller à contre-courant de l’imagerie populaire de l’ogre comme on peut en trouver chez Perrault et Gustave Doré ; un gros bonhomme rougeaud, disons."

    "Je voulais qu’il ne soit ni obèse ni bestial, mais très maigre parce qu’affamé. Nous avons joué l’ambiguïté en nous inspirant des traits de Samuel Jouy, qui joue le médecin. C’est souvent en fabriquant physiquement les choses que l’on peut donner littéralement vie à un personnage."

    "Nous avons travaillé avec l’acteur Fabien Houssaye, qui sait jouer avec son corps, mesure deux mètres et a déjà incarné des créatures. Et c’est à partir de son apparence que nous avons trouvé celle de notre ogre."

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