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Jean Cherasse
57 critiques
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4,5
Publiée le 20 décembre 2024
Une réflexion intelligente, sensible et nostalgique sur l'inéluctable déclin de l'Italie colonisée par les américains et rongée par la société de consommation devenue société du spectacle : le chef d'oeuvre d'Ettore Scola !
C'est pour moi LE FILM ... C'est le GOAT, greatest of all time, enfin pour moi. Un film que j'aime revoir.
Dès le début avec les images des premières scènes, pendant la guerre, comme si elles étaient d'époque, j'ai été séduit. Puis le traitement de l'image change selon les époques. Ce que j'aime avant tout, c'est que le récit de l'amitié entre les protagonistes est superbement bien traitée. Ce que j'aime aussi, c'est bien sur le récit qui concerne les relations sociales entre classes différentes. Les histoires d'amour, les dialogues, vraiment tout me plait dans ce film. Et la scène où Giani avec son ami qui le retrouve et le prend pour un gardien de parking, scène mythique.
L’un des sommets de la comédie Italienne, en ce qu’il dépasse et transcende le genre pour aboutir à une œuvre extrêmement riche, inventive et émouvante. Se déroulant sur une trentaine d’années, le film se compose d’une succession de scènes entre trois amis, Antonio (formidable Nino Manfredi), Gianni (non moins formidable Vittorio Gassman) et Nicola, et leur amour commun, Luciana. Ettore Scola n’a pas fait le choix d’une « histoire » fluide, mais de mettre en scène les moments décisifs de leurs relations et leurs choix de vie. Les chefs d’œuvre peuvent comporter quelque scorie, et c’est ici le cas dans la première demi-heure avec une scène prématurément larmoyante (l’attachement aux personnages est peut-être encore insuffisant…). Mais pour l’essentiel, c’est une succession de scènes merveilleuses, avec des belles idées de mise en scène (la reprise dans le film du procédé théâtral d’expression des pensées), des magnifiques trouvailles scénaristiques (la scène de la cabine photographique ; celle du jeu « quitte ou double »,) des situations cocasses (le malentendu sur le parking) et des moments proprement magiques (l’ambulance arrivant sur le tournage de « La Dolce Vita» ; la conversation entre Gianni et son épouse défunte) ou bouleversants. D’une tendresse à la fois lucide et empathique pour ses personnages, le film génère des émotions profondes et diverses et le rire laisse souvent la place à la nostalgie et au désenchantement. Des trois personnages, le seul qui soit resté par ses actes fidèle à ses idées est Antonio, et c’est symboliquement logique que ce soit lui qui fasse la surprise finale de sa situation sentimentale à ses amis, au sein de cet autre symbole qu’est la veillée pour les inscriptions à l’école... Bien plus qu’une comédie, c’est un grand film d’amour, un grand film d’amitié, un magnifique témoignage social et un superbe hommage au Cinéma.
Le film deviens vraiment laid sur la fin .. tout est laid , les gens et les couleurs .. étrange .. cela avait pourtant bien commencé .. une forme d'inachevé .. un peu écœurant du coup ..
Sur fond de convictions politiques, trois amis et une femme passent les décennies. Et il faut bien l'avouer, 46 ans après la sortie du film, on s'ennuie. En 1976 sortait pourtant Rocky et l'année suivante Star Wars. Autant dire que le cinéma italien avait du plomb dans l'aile par rapport au cinéma américain. Pourtant à un moment on aperçoit Fellini et Mastroianni, comme un hommage à une époque révolue. La mise en scène est cependant assez originale comme lorsque les personnages principaux s'adressent au spectateur, ou lorsque des flashbacks en noir et blanc montrent les personnages dans leur jeunesse, ou encore quand un des personnages s'adresse à sa femme défunte. Cette histoire d'amour et d'amitié à quatre a mal vieilli et intéressera peut-être aujourd'hui quelques cinéphiles.
J'ai du mal à comprendre les critiques positives : ce film est un navet où l'action est inexistante et ou les acteurs n'arrêtent pas de parler pour ne rien dire, comme si le spectateur était un idiot à qui il fallait tout expliquer... Bref : 2 heures de grand vide. A éviter.
Un peu long et lent mais très profond par l'histoire qu'il raconte. Le personnage principal est tout sauf manichéen. L'amitié entre les 3 anciens résistants divisés par des histoires d'amour, une vision de la société différente est pleine de tensions et nuances. On voit également Rome et un clin d'oeil sympathique à Fellini.
3 gauchistes qui aiment la même femme, (qui représente peut-être l'Italie), s'engueulent, et ratent leur vie. Les hommages à de Sica, Fellini, Antonioni, n'ont aucun intérêt. Répéter 3 fois le même plan au début du film, non plus. Film bavard, mal post-synchronisé en VO, pessimiste, et très chiant.
Ce film est prodigieux à plus d’un titre. Il réussit en une seule œuvre à nous exprimer l’évolution des sentiments de trois hommes (tant amicaux qu’amoureux) avec celle de leurs idéaux politiques tout en rendant hommage au 7ème art. La phrase emblématique du film est sans aucun doute « On voulait changer le monde mais c’est le monde qui nous a changés ». Tout est résumé en ces mots. Ettore Scola, communiste, nous montre trois hommes résistants en 45 qui au fil des années ont pris des trajectoires totalement différentes. L’un allant du pragmatisme au reniement de ses idéaux de gauche (épousant même littéralement la mafia), l’autre se fanatisant dans sa pensée marxiste et systémique au point d’abandonner sa famille et le dernier qui bien que moins intellectuel réussira à conserver ses idées et même la femme de sa vie (cette scène est absolument superbe tant pas le jeu de Nino Manfredi que celui de Vittorio Gassman). Pourtant, ce film c’est aussi celui du temps qui passe, comme le dit Gianni joué par Gassman « le futur est passé, et on ne s’en est même pas aperçus ! ». La vie est faite de choix et une fois les décisions prises il est bien dur de revenir en arrière. En abandonnant Luciana à l’époque il ne se doutait pas qu’elle allait se mettre à passionnément aimer Antonio et ne plus penser à lui. Pour nous montrer ce temps qui passe et évolue chaque période a le droit à son film emblématique. Ainsi Nicola regarde au ciné club le voleur de bicyclette, en se déplaçant dans Rome on aperçoit Mastroianni et Fellini à la fontaine de Trevi, on comprend qu’on est devant le tournage de la Dolce Vita et donc en 1960. Alors par ces références mais aussi par l’humour qui est constamment utilisé on voit les personnages évolués sans jamais s’ennuyer et en se laissant porter. Enfin, que dire de la mise en scène qui parfois grossière en reprenant le procédé du théâtre vu dans une scène du début, ou par une rupture répété du 4eme mur par des apostrophes à la caméra, ou des dialogues superposés sur d’autres films par les personnages; on est surpris et l’on adhère. L’image n’est pas superbe mais la musique est splendide et accompagne ce film constamment avec bonheur.
pour les nostalgiques comme moi, du cinema franco italien des années 70, voici un exemplaire qui nous rappelle ce qu'etait le cinema italien de cette epoque.
Ettore Scola fait se croiser 3 parcours de vies différents, depuis la résistance durant la 2e guerre mondiale, jusqu'à l'évolution matérialiste et sociale de la seconde moitié du 20e siècle, avec ses désillusions et ses réussites apparentes, mais avec pour fil rouge (et quel fil rouge ! ) l'amour, et l'amour d'une femme en particulier, véritable recentrage du sens de la vie. Une ode moderne à l'amour, filmée avec subtilité et un montage en ellipse intelligent, se faisant chevaucher les périodes comme les souvenirs intérieurs, avec quelques clins d'oeil, comme la fameuse scène où deux personnages se revoient lors du tournage de la "Dolce Vita", avec en arrière-plan Mastroianni et le maitre Fellini. Un classique qui fait chaud au coeur.
Film realiste italien sur les 50s et 60s, sur l'amitié et les illusions trahies par les remous de la vie, et sur l'amour du cinéma. Long, très long, et très bavard mais recelant des scènes magiques ( le photomaton, le dessinateur de rue au carrefour, la casse de voitures) et des acteurs superbes. Très émouvant, très triste. Comme la vie. "L'avenir est passé et on ne s'en est pas aperçu".
Nous nous sommes tant aimés. C’est un film italien qui date de 1974. Un film en couleur. L’Italie des années septante. La ville de Rome. C’est l’histoire de deux hommes et d’une femme, qui vivent à Rome. L’histoire traverse trente ans de vie commune. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale aux années septante. Le film reste typiquement italien ; un film qui passe de la comédie au drame, ou du drame à la comédie. Le film reste long et compliqué. Mais ce film reste beau et intéressant. Il y a de très belles scènes. Rome et son cinéma.