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    A Good Man
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    3,0
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    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    129 abonnés 2 228 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 septembre 2024
    HIPPOCAMPE. L'expérience créative. La gestation masculine pour libérer la parole avec les clichés. Une équation audacieuse qui prend une tournure paresseuse sous la conception de Marie Castille.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2023
    « On va avoir un bébé, toi et moi. Regarde-moi. Tu vas être maman. »

    (Avant toute polémique sur le fait que Benjamin soit interprété par une actrice cisgenre ou sur le fait que le film n’est pas assez militant, je renverrai utilement les gens vers la fiche du film, sur ce site même, où Marie-Castille Mention-Schaar explique ses choix.)

    A cheval sur la transidentité et le désir d’enfant, A Good Man adopte une narration et un style académiques, à la façon d’un film d’auteur·e classique sur la vie de couple, comme il en existe des centaines. C’est à de petits détails qu’on peut relever qu’on n’est pourtant pas dans le conventionnel éculé : l’action se passe sur une petite île de Bretagne, Ben (impressionnante Noémie Merlant) est un homme transgenre et lui seul peut porter l’enfant du couple, sa femme (l’éclectique Soko) étant stérile.

    Avec énormément de pudeur et en évitant les clichés, Marie-Castille Mention-Schaar nous dépeint ainsi cette relation de manière normale et c’est ce qui en fait l’originalité, loin du pathos et de la marginalité, loin aussi de la haine et de la violence homo/transphobe, à peine esquissée dans une scène.

    On pourrait reprocher au film sa réalisation sans originalité (ce qui est partiellement faux même si les scènes dépassant du cadre sont rares et ponctuelles), ses dialogues assez plats (je dirais réalistes) voire les plans nature (qui ancrent les personnages dans le réel), je suis intimement persuadé qu’il s’agit d’un parti pris. En effet, comme c’était le cas pour Les Héritiers (2014) - dans la scène d’ouverture et avec Olivier/Brahim - Marie-Castille Mention-Schaar pose son sujet et le regarde vivre sans y apporter sa subjectivité propre, ce qui est indéniablement un talent rare. Ses personnages vivent leur parcours presque par eux-mêmes, en quête d’existence, confrontés à des difficultés somme toute communes à tout un chacun. Le tout est réalisé avec une sensibilité parfaite, ne sombrant jamais ni dans le pathos ni dans l’hyperréalisme.

    A Good Man est un film normal et c’est ce qui en fait un film hors norme. Noémie Merlant est, elle, tout simplement bluffante.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    280 abonnés 3 101 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2022
    Oh my god... que ce film est beau ! Voir cet homme transgenre accepter de donner la vie par amour pour sa femme alors qu'il est en pleine transition m'a complètement bouleversé... c'est super réaliste et malgré quelques longueurs on ne peut pas décoller les yeux de l'écran tant il est émouvant et courageux ! Et pis franchement il faut absolument souligner le talent & l'incroyable prestation de Noémie Merlant dans ce film... elle est une femme et joue cet homme trans avec tellement de conviction et de passion que j'en ai été soufflé... et quand on pense qu'elle n'a rien gagné pour une telle prestation, ça fait mal au c... quand même ! On refile des prix à tour de bras à des gens sans talent jusque parce qu'ils ont un NOM et là, pour un rôle pareil... rien ! Allez comprendre...
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 929 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 août 2022
    La réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar de « Les héritiers » que j’avais apprécié m’offre un récit assez surprenant. J’avoue avoir regardé vierge de toute information et fus agréablement surpris.
    spoiler: J’avais de suite reconnu, dès les premières images, les traits de Noémie Merlant mais j'ignorai encore ce qu’il allait advenir.


    Je partage complètement les propos de la réalisatrice sur le choix de Noémie Merlant ; au-delà de son talent, il est incroyable que les transgenres se déclarent mieux placés pour jouer son rôle. Si la réalisatrice ne trouve pas le talent, il est tout à fait légitime qu’elle se tourne vers les cis puisqu’il faut les nommer ainsi !
    Et puis, y en a assez de cette dictature du profil adéquat. Un acteur a pour fonction de jouer, de faire croire.
    Dans jouer, il y a jeu.

    spoiler: Ce qui est appréciable c’est que la réalisatrice a fait jouer l’acteur transgenre Jonas Ben Ahmed un cisgenre dans le rôle de Neil !

    S’est-on élevé du côté des cis pour réclamer ce rôle ?!

    Entre tout remettre en question, notre Histoire, l’Histoire du monde, le monde Wok, le #meeToo et autres précautions de langage, l’art finit par s’autocensurer. Et ce n’est ni rendre justice à l’art, ni rendre justice à toutes les minorités dites invisibles y compris les communautés qui revendiquent aussi leur part du gâteau.
    Ce n’est pas ainsi que je comprends l’art.

    « A Good Man » est un récit classique dans sa mise en scène, toutefois les interprétations assurées avec talent par Noémie Merlant (Benjamin) et Soko (Aude) permettent de se focaliser sur le récit que sur la mise en scène.
    La réalisatrice ne se contente pas de me narrer une histoire insolite, les sentiers qu’elle emprunte ne sont pas balisés avec la place d’Aude dans ce couple hors norme. spoiler: Elle est victime d’un vide juridique puisqu’elle sera considérée comme mère adoptive de son enfant, quelque part.

    spoiler: On peut lui en vouloir de ne pas accompagner Benjamin lors de l’accouchement, mais on peut tenter de comprendre sa déprime, ses interrogations.


    Alors me direz-vous, tous les haineux du mariage pour tous, crieront que seuls un vrai père et une vraie mère permettent d’éviter cette situation incongrue ; rien de mieux que la normalité !
    Il faut aussi que la normalité soit deux pères, deux mères, spoiler: un transgenre qui accouche etc…

    spoiler: La normalité c’est aussi de faire jouer des cisgenres à la place de transgenres si le casting ne le permet pas !
    Et vice versa !

    Il faudrait arrêter de parler de norme, de normalité.
    Le divertissement comme le cinéma est l’art de l’illusion ; ce n’est pas de placer des acteurs nécessairement concernés par un rôle. Si le cinéma s’inscrit dans une certaine normalité, alors le cinéma perdra tout son intérêt et ne sera plus considéré comme un art.
    Le cinéma ne peut pas, ne doit pas s’inscrire dans une normalité. Il est là aussi pour nous conter des récits hors normes afin de faire progresser les mentalités et la société.
    ccilguice
    ccilguice

    1 abonné 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2022
    Une histoire d'amour et de tolérance, tout en finesse et en sensibilité. L'actrice qui joue Benjamin est tout à fait crédible, pas de voyeurisme, on est plein d'empathie pour les protagonistes. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'ai été agréablement surprise, un très bon film!
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 949 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 juillet 2022
    Un drame intimiste au message bien intentionné de tolérance, mais plombé par un récit pédagogique très gênant, en dépit de l’interprétation bluffante de Noémie Merlant.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    139 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    Pour le côté militant et se mettre à la place d'un homme transgenre à notre époque, ce film vaut la peine d'être vu. Pour le reste, c'est un peu fade.
    selenie
    selenie

    6 202 abonnés 6 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juin 2022
    La force du scénario est de pas se focaliser sur le processus médicale et technique, ni d'insister sur les tabous mais plutôt de s'attacher au couple, aux réflexions intra-conjugales, à l'intime conviction et aux sentiments personnels du couple. Cette réflexion importe finalement plus que la transexualité et impose une universalité du propos. Pourtant, finalement il s'agit d'une énième histoire d'un couple ayant des soucis pour avoir un bébé, la seule singularité de cette histoire étant la transexualité. Si on regarde de plus près la réalisatrice n'évite pas certains écueils, comme l'importance de la nature (magnifique paysage de la côte bretonne) qui est à peine mis en valeur, ou les scènes de discothèques qui sont encore plus superficielles. Le vrai atout du film reste la performance des deux actrices, Soko est une conjointe particulièrement touchante mais sans doute un peu trop parfaite en épouse idéale, tandis que Noémie Merlant impressionne encore avec une implication assez démente mais qui du même coup n'est pas aidé par un personnage trop mutique et/ou jamais à fleur de peau ce qui est étonnant dans un tel contexte. Un film nécessaire sans doute mais pas toujours convaincant.
    Site : Selenie
    Passion.culture
    Passion.culture

    2 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2022
    J'ai été bouleversé par ce film...

    A Good Man aborde les questions de l'identité, de la différence, du regard des autres, du rapport que chaque être humain entretient avec son propre corps, et du combat.

    Le long-métrage nous raconte l'histoire de Benjamin et de son combat pour s’accepter et pour être accepté, et celle du couple de Benjamin et Aude, qui aimeraient avoir un enfant, ce qui est compliqué, Aude ne pouvant porter d’enfant, son corps ne le lui permettant injustement pas, alors qu’elle est femme, décision étant alors prise que Benjamin, n’étant pas encore tout à fait au bout de son changement physique car disposant encore d’un appareil génital féminin, portera leur enfant.

    Le film traite de la lutte de Benjamin, qui était Sarah, et qui souhaite devenir un homme en tous points, et de sa compagne, afin que leur entourage ainsi que la société comprennent, acceptent leurs choix.

    Il est évidemment difficile de voir cet homme confronté à la violence, de son frère confondant indulgence et acceptation; des propos de sa mère qui aurait aimé avoir une fille avec laquelle être complice; d'Aude, dans ses propos et sa décision vers la fin du film, même si elle n'est que temporaire, leur amour étant profond, magnétique, irrésistible, et l'un des points les plus touchants du film.

    Aude est le pilier de Benjamin, elle le soutient dans toutes ses épreuves, dont elle pâtit également, étant elle aussi victime de violence, je pense notamment à une scène d'agression.

    Je trouve que la réalisatrice aborde ces sujets avec beaucoup de subtilité et de délicatesse.
    Sa caméra illustre très bien la douleur qui sillonne le chemin de Benjamin, qui est né Sarah mais ne s'est jamais senti bien dans son corps avant son changement d'identité (tel qu'illustré par les flashbacks qui, comme la totalité des autres scènes, sont marquants car s’attardant sur les expressions et l’intériorité des personnages), et elle parvient également à illustrer avec douceur les trop rares moments de bonheur et d’apaisement que vit le couple.

    Je vous encourage grandement à aller voir ce film qui ne mérite pas du tout ses mauvaises critiques !

    Hâte d’avoir vos avis et d’en discuter ! ⭐

    Instagram: @passion.culture
    Pollux
    Pollux

    21 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mai 2022
    C'est pas un film où ça cause de trop!
    L'idée est pas mal mais je voyais une mise en scène beaucoup plus rythmée, plus fun aussi.
    Il manque quelques éclats de voix à mon goût.
    Belle prestation de Noémie Merlant.
    Guillaume
    Guillaume

    111 abonnés 1 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2022
    Un sujet de société (encore) tabou mais traité avec sérieux, sans pathos.
    Les performances de l'actrice principale sont remarquables et remarquées, et porte sur ses épaules ce fil directeur, parfois didactique et scolaire, parfois sensible et attachant. Un entre-deux donc, à l'image du débat qui peut en découler.
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 067 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2022
    Troublant ou troublante!
    Une certaine habilité à nous faire comprendre pas à pas quels sont les personnages en présence : petits flash-backs mystérieux sur l'homosexualité féminine qui nous déroutent ponctuellement, piqûres mystérieuses qui nous font croire qu'il y a une pathologie sous-jacente...
    Noémie est totalement crédible mais un peu froide (compliqué le positionnement!). Et puis la fin avec l'accouchement surréaliste est un peu trop démonstrative.
    C'est beau la Bretagne...
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2022
    Quelle performance de Noémie Merlant, métamorphosée pour incarner le rôle de Benjamin! Celle-ci ou celui-ci, décide de porter l'enfant que sa compagne ne réussit pas à avoir. Film dérangeant pour certains car non interprété par un acteur trans, j'ai trouvé pour ma part que cette oeuvre dégageait une grande leçon de tolérance. J'ai découvert que ce phénomène était assez courant aux Etats-Unis, et Marie-Castille Mention-Schaar dépeint à merveille le regard de l'entourage proche à travers l'attitude du frère (Vincent Dedienne) ou le meilleur ami. L'ensemble peut susciter le débat mais soulève la question de la transidentité et de la maternité.
    Anna Belmudes
    Anna Belmudes

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2022
    Puissant, parfois manquant de justesse dans l’interprétation mais délicat dans sa mise en scène, ce film s’équilibre entre remises en question et parenthèses dans les paysages bretons où la nature apaise les maux, renvoie à l’universalité de l’homme et invite au partage, à la communion.
    Guimzy
    Guimzy

    169 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 décembre 2021
    A good man est un film au sujet assez délicat, qui méritait qu'on s'y attarde. La dysphorie de genre est une maladie qui, au fur et à mesure des études scientifiques, commence à être reconnue. Par conséquent, le mal être des personnes qui en souffrent et qui doivent mettre une partie de leur vie en pause pour choisir la transformation, est un sujet comme un autre sur des minorités qui méritent une histoire. Petite fille de Sébastien Lifshitz avait d'ailleurs bien réussi son pari. Mais A Good Man n'y arrive pas, tout simplement car toute l'histoire est molle et l'incompétence de la réalisatrice à la mettre en scène est flagrante.

    Commençons par les plan et le montage, c'est du grand n'importe quoi. Chaque cut et valeur de plan se ressemblent, rien ne semble découpé au préalable, il n'y a aucune personnalité. Chaque dialogue est à l'épaule avec un nombre de bascules de points qui finissaient par être comiques tellement c'était risible, on avait plus l'impression que l'équipe n'avait simplement pas eu le temps de faire des contre champs, et choisissait donc ce système de bascule qui fonctionne bien quand il est rare et qu'il raconte quelque chose. Là, ça ne raconte rien. Les gros plans au drone pour montrer la beauté de l'endroit apparaissent à n'importe quel moment, les très gros plans des câlins au coucher de soleil et des herbes qui bougent à cause du vent derrière une musique de piano sont d'un cliché niais au possible, qui apparaissent, eux aussi, de manière complètement hasardeuse. Mais cette mauvaise mise en scène aurait pu être sauvée par l'histoire, son récit, ses personnages, mais même là, ça tombe à l'eau.

    On ne parle jamais du thème principal de manière ferme, on sait qu'il est là, mais il est caché par cette volonté de surtout parler de la psychologie du couple, ce qui pouvait être complémentaire, mais prend tellement de place que la réalisatrice se sent obligé de mettre quelques scènes aux dialogues explicites et au jeu très douteux pour rappeler que, mais oui, il faudrait parler de la discrimination des transgenres. Ca donne lieu à des scènes de disputes vraiment ridicules, très mal interprétées (Vincent Dédienne complètement paumé), qui n'apportent aucune substance au récit. Car le jeu des acteurs est aussi un problème : ils ne sont pas aidés par la stupidité des dialogues, qui sont sont très lourdauds. Noémie Merlant cabotine dans les scènes plus compliquées à jouer, seule Soko reste finalement à peu près crédible bien qu'elle aussi, subisse des lignes de dialogues qu'une adolescente de 15 ans aurait écrit après sa première rupture. De plus, le film est tellement confus dans sa manière de raconter l'histoire qu'on a du mal à savoir qui sont les rôles secondaires : qui est le frère, l'ami, la mère, l'amie de la mère.. Ca relève du niveau scolaire. Les personnages sont tellement mauvais qu'ils n'apportent aucune personnalité propre, ils jouent tous de la même manière.

    Il n'y a jamais d'implicite, jamais de scènes mémorables, on est comme les vagues filmées, on suit un courant sans jamais prendre position et sans jamais ressentir quoique ce soit sur nos personnages. Car le film ne raconte rien. C'est du piano, des scènes hasardeuses, un découpage catastrophique, un jeu et un scénario très moyen. La question de la transidentité n'est donc jamais le centre du long-métrage, qui est plongé dans une niaiserie nauséabonde qui n'apporte jamais aucune émotion. Il m'a juste donné envie d'aller visiter Lorient, ce qui est bien là sa seule qualité.
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