D’une maîtrise plastique remarquable, Barbarian prend un malin plaisir à jouer avec notre horizon d’attente, à désamorcer des situations qui semblaient prévisibles, à démanteler les pièges scénaristiques si abondamment utilisés dans l’industrie horrifique : la porte de la cave n’a pas été bloquée et s’apprête à se verrouiller, Tess la retient in extremis ; le colocataire prévenant et envahissant, campé par le clown au sourire sadique Bill Skarsgård, n’est en fait pas celui que l’on croit ; le refuge du sans-abri n’a pas ce statut d’inviolabilité prétendu… Même la créature souterraine bénéficie d’une caractérisation complexe qui écarte tout manichéenne ou facilité d’écriture : ses enjeux sensibles font d’elle un monstre au sens premier du terme, un être que l’on montre du doigt, que l’on condamne à la marginalité en raison d’un traumatisme passé qui ne saurait se guérir. La construction labyrinthique du film fait converger des temporalités et des personnages différents qu’unit une ville, dont la mère monstrueuse constitue l’allégorie : comme elle, Detroit a perdu ses enfants et vit perdue dans la désolation et les ruines ; comme elle, Detroit suscite l’indifférence générale, à tel point que les forces de l’ordre se révèlent impuissantes ; comme elle, les images dégradantes qui lui ont été ravies sous la contrainte ont engendré des représentations difformes, des bâtards incapables de la renouveler. Cette dimension symbolique reste latente, travaillée par une mise en scène rigoureuse qui cultive le malaise devant ce qui demeure dans l’obscurité : l’effroi commence à partir du moment où nous descendons à la cave et que nous empruntons une porte dérobée, laissée à l’abri des regard. De la même façon que la Médée de Christa Wolf révélait au royaume de Corinthe son passé honteux en rampant sous ses fondations, Barbarian creuse sous la ville pour se raccorder à ce qui la fonde désormais, pour mettre en lumière la monstruosité subie des êtres qui y résident malgré eux. Un immense long métrage passé presque inaperçu, qui aurait mérité une sortie en salles pour espérer marquer l’histoire du septième art – ce qui interroge la légitimité des plateformes à diffuser des films originaux, leur donnant une visibilité théorique maximale tout en les jetant dans un catalogue algorithmique surchargé qui les rendent invisibles ou interchangeables, les privant de cette expérience partagée qu’est le cinéma.
Génial ! Le film prend une tournure complètement inattendu, on sort du schéma classique des films d'horreur récents et ça fait du bien. Ce film est une pépite!
ENFIN l’horreur revit ! 2022 nous aura donc offert quelques bonnes surprises avec cette ultime pépite. « Barbarian » est une réalisation rondement menée avec de l’enjeu et du rebondissement. Nul ne pourra oser affirmer qu’il savait d’avance ce qu’il se tramait dans cette maison. Et c’est tout simplement ce que l’on souhaite voir dans un film d’horreur : de l'inattendu et des frissons ! Ce mélange de différents points de vue dans le film (3 au total) est également une idée lumineuse pour stimuler nos interrogations et le suspens. Un petit bémol ? Sans doute le manque d’explications et un final toujours moins convaincant que toute la construction narrative du début et du milieu. Cela n’enlève rien à la partition quasi-irréprochable de Zach Cregger en termes de mise en scène et de scénario.
Voici le conseil qu'on m'a donné : "regarde le film sans lire le synopsis". Bien m'en a pris de le suivre ! Tout est bon dans ce film d'horreur. Le seul petit bémol demeure peut-être dans le fait qu'il y avait certainement la place à pousser l'horreur du lieu un peu plus loin. Mais ces très bons films sont tellement rares que c'est vraiment chipoter de ma part. Ce film me rappelle beaucoup Don't Breathe (2016). D'ailleurs, je crois bien que c'est le meilleur film d'horreur dans une maison que je vois depuis ce dernier. L'attente fut longue, mais salivante ;)
Je partage les avis généraux ; une bonne entrée en matière, une intrigue qui se déroule petit à petit en prenant son temps.. Et une fin vraiment impensable.
"Barbare" ne laisse clairement pas indifférent, du moins c'est ce qu'il s'est passé me concernant. Plusieurs scènes m'ont mis mal à l'aise, ont suscité de l'angoisse, ça fait plaisir ! Les personnages.. pas très attachants, on veut juste savoir ce qu'ils sont prêts à faire pour rester en vie, et c'est dingue de voir à quel point plusieurs d'entre eux aggravent les choses. Pour en revenir à la dernière demi-heure qui en a laissé plus d'un sur sa faim, je pense que l'envie de transformer le scénario sérieux et qui se laissait au départ facilement deviner en un récit complètement décalé était évidemment voulu, les rebondissements n'ont cessé de me surprendre tant ils étaient en contraste avec le début du film. C'était pour moi, contrairement aux avis que j'ai pu lire, un point positif.
Ce n'est pas le meilleur film d'horreur de 2022, soyons clairs, cependant je pense qu'il vaut le détour.
Barbare me fait osciller entre le bon et le mauvais. A l'heure d'écrire la critique, je ne sais toujours pas si j'ai apprécié ou pas (la note oscille entre 1,5 et 4, c'est dire). Mais quoique je décide, le film m'a marqué, et celui-ci, je m'en souviendrai... Alors il a probablement réussi son coup !
Barbare commence comme une douce love story, puis entre dans le faux film de slasher. C'est assez déstabilisant, mais c'est assez agréable de s'attendre à une chute, mais... rien. Et puis se passe le gros changement, et BAM. Sans préliminaire, on passe du coq à l'âne, comme si un nouveau film démarrait. C'est trop brut, on ne comprend pas, et c'est foncièrement nul !
Mais soit, on reste devant la télé car Disney+ n'est pas gratuit. Et ces deux histoires s'associent et permettent de boucler l'ensemble pour comprendre tout l'historique de cette belle petite bâtisse bien sympa.
Un final totalement WTF, là aussi, complètement déconnecté du film. Clairement, le film essuie tous les genres, nous fait passer par tout un tas d'environnements, de styles et d'actions pour finir en mode barbare.
Ca reste malgré tout un thriller, sur sa théorie scénaristique, hyper intéressant et qui a le mérite d'explorer une piste que j'ai encore peu vue. Allez, vendu, je lui accorde un 3/5 bien mérité !
Réalisé par Zach Cregger, « Barbare » est un thriller horrifique étonnant et sacrément osé ! Il dispose d’une mise en scène efficace et d’une distribution portée par Georgina Campbell. A découvrir sur Disney+ ! Mon avis complet : https://mediashowbydk.com/2022/11/11/critique-film-barbare/
Un excellent film d.horreur. Il fait peur, étouffant et dérangeant quand il faut. L'histoire est prenante, les acteurs sont convaincants. Dommage cependant que les flics jouent encore les mongoliens. Je regrette que le film ne soit pas sorti dans les cinémas.
Pour une nana comme moi, férue de films d’horreur, c’était pain béni.
Pourtant, c’est rare que je suive la tendance, je suis très souvent déçue.
Et la… que dire…
Tess déboule un soir à la porte de son airbnb car demain, elle a un entretien d’embauche important.
Sauf que la Zonz est déjà louée par un mec. Il lui propose de passer la nuit dans la maison, elle dit ok et comme une buse, se retrouve bloquée dans le garage. Elle trouve une piaule cachée puis un tunnel. Son coloc imposé veut descendre dans le tunnel et tout part en live.
Plus tard, AJ, artiste accusé d’agression sexuelle, débarque dans SA baraque et découvre lui aussi le tunnel.
Alors, j’aimerai déjà dire qu’il faut que Justin Long, qui a quand même du potentiel acting, arrête de jouer dans des films de séries plus que Z.
Ensuite, le début est clairement agréable et un poil angoissant. Le mec qui a loué la même maison que Tess est un peu chelou et j’étais bien entendu, persuadée qu’il allait la découper en rondelles.
J’étais bien loin de la vérité.
A partir du moment où on rencontre la créature qui vit dans le tunnel, je me suis demandé à partir de quel moment le réalisateur et le scénariste ont pensé que ça pouvait être une bonne idée.
J’ai regardé jusqu’à la fin, pour dire que, mais franchement, le potentiel de cette histoire a été bâclé comme j’ai rarement vu…
Alors oui, y’a de l’hémoglobine, des cris, du mytho suspense, une héroïne et une créature qui ne ressemble à rien.
La bande annonce avait la bonne idée de laisser planer le mystère, ce qui est excellent car plus le film avance, et jamais on ne sait où l'on va... même quand on y est. Le film recèle de points positifs, comme la description des relations homme/femme à notre époque, puis la réalisation est de très haute volée et fait soit monter la pression, soit présente le meilleur point de vue. Le propos est politique et rappelle le cinéma de Carpenter même si la principale référence est sans nul doute "Massacre à la Tronçonneuse". Ne voulant pas divulgâcher, je vous invite à vite mater cette pépite tordue mais bluffante (il lui manque un je-ne-sais-quoi pour être géniale).
Très bon début de film, scénario intéressant assez original mais qui tourne au vinaigre après les 40 premières minutes... Néanmoins, la bande son rajoute un effet angoissant et l'actrice principale joue bien son rôle. Petit point négatif pour la fin du film mais à voir quand même.
L'esthétisme du film est magnifique, le suspense t'accompagne du début à la fin te menant continuellement en erreur à chaque prédilection que tu puisses faire. Agréablement surpris part ce film, petit bémol pour les dialogues qui reste très en surface et viennent tâcher un peu tout ça mais dans l'ensemble c'est un bon film à regarder pour une soirée entre pote qui aime l'horreur mais aussi le bon cinéma.