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    Tendre Et Saignant
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tendre Et Saignant" et de son tournage !

    Choc des cultures

    Christopher Thompson, qui avec Tendre et saignant signe son deuxième long métrage après Bus Palladium (2010), avait envie de faire une comédie romantique dans laquelle un personnage féminin fort évolue dans un milieu traditionnellement masculin. Le réalisateur confie :

    "Avec Fabrice Roger-Lacan, mon coscénariste, nous avons donc imaginé une femme, Charly Fleury qui navigue dans un univers très contemporain, sophistiqué, très parisien, le journalisme de mode, tout en ayant des racines dans la petite boucherie de quartier où elle a grandi."

    "Elle se réconcilie avec son milieu d’origine et réinvente sa vie en se projetant vers l’avenir avec Martial Toussaint, le boucher qui travaillait avec son père. La comédie et l’histoire d’amour proviennent du télescopage de deux milieux et deux personnages que tout oppose."

    Pourquoi la boucherie ?

    Christopher Thompson s'intéresse depuis longtemps aux métiers d’artisanat. Le cinéaste a ainsi choisi de situer l'intrigue de son film dans une boucherie pour filmer au plus près ce métier. Il explique : "La visite dans une boucherie lorsqu’on observe le soin apporté à la découpe d’une viande, à l’emballage d’un produit, et le mystère des préparations dans l’arrière-boutique, font partie de ces souvenirs."

    "Il y a aussi le lien social que créent les commerces de proximité qui sont un lieu de rencontre et d’échanges, souvent le cœur battant d’un quartier. Et puis, il y a un aspect théâtral : dans une boucherie artisanale, le rideau se lève, les clients entrent et les bouchers font le show. J’avais à cœur de reproduire cette atmosphère. C’est un univers cinégénique, riche en contrastes, et qui n’est pas neutre."

    Un conseiller précieux

    Christopher Thompson et son équipe ont beaucoup parlé avec Hugo Desnoyer, artisan-boucher à Paris. Il les a renseignés sur la manière de sourcer les bêtes, de travailler avec les éleveurs, etc. Le boucher a aussi coaché les deux acteurs principaux, qui se sont rendus dans sa boutique pour apprendre les gestes.

    "Ils sont très habiles tous les deux et ont très vite trouvé la bonne attitude, l’assurance qu’il faut pour « faire croire » aux spectateurs à leur maitrise, tant derrière le billot que face aux clients de la boucherie. Par ailleurs, tous les bouchers dans le film sont de vrais bouchers", se rappelle le metteur en scène.

    Retrouvailles

    En couple et parents de deux enfants, Christopher Thompson et Géraldine Pailhas ont joué ensemble dans Des gens qui s'embrassent, Le Héros de la famille, Château en Suède, Les Yeux de sa mèreUne vie à t'attendre et Didine. Par ailleurs, le cinéaste a fait tourner la comédienne dans Bus Palladium.

    Tournage dans le Marais !

    Christopher Thompson et Julia Lemaire, la cheffe décoratrice, ont commencé par chercher une vraie boucherie. Puis, le premier s'est rendu compte qu'il valait mieux la construire pour mieux maîtriser ce décor. Il fallait aussi que ce dernier soit un commerce qui ait pignon sur rue. C'est finalement dans le célèbre quartier parisien du Marais qu'ils ont trouvé l'endroit idéal. Le réalisateur précise :

    "On avait non seulement l’espace nécessaire pour y construire le décor mais aussi un axe boucherie-rue qui était filmable. Le temps du tournage, on a construit une boucherie éphémère en plein Paris où les habitants du quartier se pressaient croyant qu’il s’agissait d’une nouvelle boucherie ! Pour la véracité du décor, on a récupéré des billots usés, des objets qui avaient une patine et des vitrines de vieilles boucheries."

    "Je voulais qu’on ait au départ une boucherie à l’ancienne, « dans son jus », et j’ai demandé à la costumière, Emmanuelle Youchnovsky, que les bouchers soient habillés de manière traditionnelle, avec chemise, cravate, tablier et nœud à la parisienne qui noue le tablier à l’arrière, pour ensuite basculer dans une boucherie moderne reprenant les codes de style et de design véhiculés par les réseaux sociaux."

    Côté bande-originale

    Côté BO, Christopher Thompson et le compositeur Arthur Simonini avaient pour références les comédies de Jean-Paul Rappeneau, mais aussi certaines musiques de Georges Delerue et Philippe Sarde. "Je lui ai aussi dit que j’avais envie d’un certain tempo pour soutenir le tourbillon des deux personnages principaux – tantôt leurs émotions, tantôt leurs chagrins, mais aussi leurs affrontements. J’avais la volonté, parfois obsessionnelle, que la musique soit un des marqueurs fondamentaux de l’identité du film", confie le cinéaste.

    Casting de bouchers

    Christopher Thompson a entouré les acteurs d’authentiques artisans qui connaissent parfaitement le métier : "On a fait un casting de bouchers professionnels dont plusieurs se sont révélés d’excellents comédiens. De même, je tenais à ce que les bouchers se parlent en « louchebem », l’argot des bouchers qu’ils utilisent quand ils ne veulent pas se faire comprendre des clients. C’était important que tout cet univers soit précis et incarné pour pouvoir dérouler la comédie et l’histoire d’amour", précise-t-il.

    Un sujet qui fâche

    Christopher Thompson a aussi voulu faire un film se déroulant dans une boucherie pour des raisons idéologiques : "Je suis convaincu que dans ce domaine, comme ailleurs, on n’améliore pas les choses en faisant table rase du passé. On élève des animaux et on consomme de la viande depuis des millénaires, cela représente des traditions, des fêtes, de la convivialité, des liens qui, à mon avis, ne doivent pas disparaître."

    "En revanche, il est évident que tout cela doit évoluer. Je suis très sensible au bien-être animal et il y a eu des abus insupportables et dangereux dans notre façon de consommer la viande depuis des décennies. L’élevage et l’abatage industriels sont intolérables. Il ne doit pas y avoir de places dans nos commerces et dans nos assiettes pour la consommation de produits issus de telles pratiques", explique le metteur en scène.

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