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selenie
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3,0
Publiée le 24 mars 2022
Deux paramètres sont essentiels dans le film, le musique d'abord puisqu'une grande partie vient de groupes issus de l'ile de Lewis qui écume les pubs, puis l'ile de Lewis elle-même, troisième personnage principal de l'histoire. Et ce n'est pas un vain mot. C'est le grand atout du film qui s'impose ainsi comme un bel hommage à cette région. Vu le contexte, bien aidé par un titre évocateur, on s'attend à un rebondissement de taille, un twist surprenant, avec des questions qui viennent au fur et à mesure : est-il vraiment amnésique ?! Est-elle vraiment sa maîtresse cachée ?! Pourquoi a-t-il quitté aussi brusquement la Belgique ?!... Mais la révélation finale n'en est pas franchement une parce qu'elle n'a aucune action et conséquence sur l'histoire, et on se dit donc "tout ça pour ça" ?! Par contre, et heureusement, le couple fonctionne merveilleusement, Bouli Lanners sans doute un peu trop mutique mais subtilement partagé entre gros nounours et oiseau blessé, tandis que Michelle Fairley est d'une élégance rare, c'est par elle que toutes les émotions passent. Site : Selenie
Il y a de nombreux moments de pure beauté dans Nobody has to know et ils ne sont pas uniquement dus à la splendeur sauvage des côtes écossaises. Bouli Lanners a été bien inspiré de s'oxygéner pour sa nouvelle réalisation qui s'avère être sa plus probante et touchante. Un vrai drame romantique qui commence avec un AVC et l'amnésie qui s'ensuit pour un étranger sur cette île écossaise, qui a fui on ne sait trop quoi. Sa part de mystère n'est pas la seule à soulever des interrogations, celle qui entoure l'autre personnage principal de Nobody has to know, une femme d'âge moyen, interpelle tout autant. Ce qui est quasi miraculeux dans le film, c'est que même les sous-intrigues (le chien) apportent leur content d'humanité et enluminent le récit. Au sein de la petite communauté ilienne, où la messe du dimanche est sacrée, l'esprit de corps n'empêche pas une certaine solitude, tout du moins pour des âmes un peu perdues. Mais tout autant que son scénario, simple et prenant, c'est la densité de la mise en scène qui fait accéder le film à un niveau plus élevé, avec des cadrages originaux sans être tapageurs et une élégance soutenue dans une austérité pour certains plans qui ne sont pas loin de faire penser à Dreyer, excusez du peu. Ajoutez-y l'interprétation parfaite de Bouli Lanners et l'incroyable capacité d'émotion de Michelle Fairley et vous obtenez ce que l'on pourrait appeler une pépite si le terme n'était pas aussi galvaudé.
A la fois devant et derrière la caméra, le cinéaste belges bouli lanners nous offre ici une grande histoire d'amour baignée par la rudesse et la beauté des paysages de l'île de Lewis au nord de l'Ecosse. Le 5ème film de ce rocker au cœur tendre est sans aucune son plus beau et son plus touchant. D'un équilibre subtil, on ne peut qu'être envoûté par l'infinie délicatesse de ce récit.
« L’ombre d’un mensonge » du réalisateur belge Bouli Lanners (2022) est un film singulier. Phil (le réalisateur), la cinquantaine, travaille dans la ferme d’Angus, un éleveur de moutons sur la petite ile de Lewis au nord de l’Ecosse avec le fils et le petit-fils de ce propriétaire assez sévère. Angus a également une fille, Millie (Michelle Fairley), surnommée la reine des glaces de par son aspect assez strict et sa froideur, qui tient une agence immobilière. Phil est victime d’un AVC qui laisse comme séquelle une amnésie. De retour sur son île, Phil est accueilli par Millie qui rapidement lui révélera qu’ils sont en fait amants depuis quelques mois mais que c’est un secret pour l’ensemble des habitants de l’île car c’est une faute, un péché dans cette communauté presbytérienne stricte… d’où le titre originel « Nobody Has to Know ». Phil va recouvrer assez rapidement la mémoire et Millie lui avouera que ce qu’elle lui a dit était en fait un mensonge… mais qu’importe ! Parallèlement, Phil recevra un sms en français « Je sais que tu es en Ecosse. Appelle-moi. Benoît » et Benoît (Clovis Cornillac) d’arriver… Un film assez curieux mais qui nous tient en haleine sur une histoire d’une seconde vie finalement plus heureuse que la première. Le film est tourné dans les magnifiques paysages de l’Ecosse avec sa bruine, son vent… avec une photo de première qualité et une très belle scène sur les mains des 2 amants. Michelle Fairley a reçu pour ce film le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Toronto et Bouli Lanners celui du meilleur acteur.
Une petite histoire, banale (aux décors naturels près - somptueux) - Philippe (comme se prénomme vraiment "Bouli" Lanners) Haubin (expat belge en Écosse - s'y occupant de... moutons) n'en est passpoiler: à son premier AVC. Sera-ce celui de trop ? Mais qui devient, sur le canevas de l'anecdote quotidienne, une grande histoire. "Nobody has to know", ou comment "L'Ombre d'un mensonge" peut servir à donner à la vie de deux quinquas ("Phil" et "Millie", sa "référente") une impulsion grandiose et tragique... Scénario (signé... BL) tout à la fois modeste et bien huilé, au service d'un réalisateur inspiré (... BL), et d'interprètes magnifiques (Michelle Fairley - Millie, et... BL, en Phil, mais pas que...). Un 5e "long" réalisé par l'excellent Belge, qui vaut le détour !
Un peu déçue de ce film qui brasse quand même du vent. C'est joli , buriné et taiseux. Mais franchement on ne vibre pas tellement malgré la sympathie que l'on a priori pour les acteurs et les sublimes paysages âpres de l'Ecosse. Mais le film insiste trop sur le pseudo suspense du au mensonge et non dits que l'on devine dès le début du film. Et le film oublie de mieux traiter les sentiments, la chair, les frémissements. Dommage.
Un diamant de romantisme ! Trois personnages, sobres, délicats, sombres et plein de mystères. Il y a d’abord l’île de Lewis, filmée magnifiquement, sans fard ni concession. Puis il y a Phil. Un homme robuste mais qui se relève avec fragilité d’un avc qui lui a fait perdre la mémoire. Il a la sagesse qui va bien avec les poils blancs de sa barbe fleurie. Son retour sans mémoire à son quotidien se fait à tâtons, avec délicatesse et une candeur adolescente. Et le personnage principal austère d’Emily (surnommée « le glaçon »!). Tout le récit – intemporel – consiste à montrer comment les deux protagonistes sont conditionnés par ce milieu pesant et empesé, par la brièveté de l’existence, le pardon, la commisération. Juste magnifique !
Un film magnifique, j'ai été bouleversée par cette histoire, ce lieu qui est si bien filmé, ces acteurs si touchants et beaux. Cela fait beaucoup de superlatifs, mais cela fait du bien de voir une histoire d'amour si belle.
Sur cette lande Écossaise indomptée, hors du temps, Bouli Lanners nous frappe en plein cœur et nous fouille les tripes avec cette romance mesurée et cruelle. Le passé et le présent se meuvent et se mélangent en ondulations mélancoliques sur fond de religion soudée aux esprits. Son interprétation tendre, sa réalisation délicate et ses sublimes paysages illuminent ce film. A ne pas manquer !
L'ombre d'un mensonge est un drame intéressant, aux personnages bien construits, à l'intrigue dont on attend impatiemment de connaître le grand moment de révélation...alors quoi ? Qu'est-ce qui a pu obscurcir le tableau à ce point pour qu'on en ressorte avec un brin d'agacement, en sachant néanmoins qu'on a vu un bon film, vraiment solide ? Les cinq dernières minutes, rien que cela. Quand on propose une aussi jolie scène que celle "des mains" (on ne précise pas plus, étant le spoil principal du film) en traveling arrière ralenti, avec une belle morale et un climax émotionnel, on trouverait parfait de terminer le film dessus. A l'inverse, continuer avec cinq minutes de gros pathos facile, qui gâchent la morale précédente, qui n'apportent rien, nous fait grincer des dents, un peu comme le seul fil décousu du tapis, on ne voit plus que lui. L'Ombre d'un mensonge nous avait pourtant tapé dans l'oeil jusque-là, avec sa très intéressante histoire d'un mensonge à l'origine des plus beaux moments entre deux personnes, avec une interprétation tout en finesse de Michelle Fairley et Bouli Lanners (également réalisateur, une double-casquette réussie !), avec des paysages reposants de l'Ecosse rurale, avec un bon rythme et un soupçon de curiosité avant de voir la révélation du mensonge. On aurait peut-être aussi apprécié que le personnage du frère prenne plus d'ampleur dans le scénario, car il ne sert finalement pas à grand-chose, n'est pas vraiment bien exploité... Mais Bouli Lanners, qui nous avait fait beaucoup rire dans Cette chanson ne joue pour personne, nous a ici convaincu que le drame lui va aussi bien au teint. Un bon drame, qu'on aurait préféré terminer "main dans la main".
Il y a ces paysages immenses et gris, dépouillés et sublimes. Il y a l'oubli. Il y a ces personnages à la beauté ridée et aux sentiments assourdis. Il y a l'infinie délicatesse d'une caméra qui filme des mains se nouant timidement, dans l'un des plus beaux plans de cinéma de ma vie. Il y a l'émotion du silence et des regards, d'un amour qui naît trop tard au milieu d'horizons infinis... Avec trois fois rien, Bouli Lanners vous prend aux tripes. Malgré son rythme lent, l'histoire ne vous lâche pas, l'ennui ne s'installe à aucun moment. Je compte retourner voir en salles ce film éblouissant.
Dans une île du nord de l'Écosse, un homme d'âge mûr, d'origine Belge qui travaille comme ouvrier agricole sort de l'hôpital après un Avc. La fille de son patron lui dit qu'ils avaient une relation intime avant l'Avc qui lui a provoqué une amnésie. La revue fameuse cinéma "positif" recommande ce film dans son numéro d'Avril. Je me suis rendu en salle, incité par l'article, pensant voir un film de haute tenue et je dois reconnaître que ce fût une grosse déception. Si l'idée de départ n'est pas sans intérêt, le résultat à l'écran est tout autre. Le meilleur tout d'abord : porté par l'actrice principale, le film permet des plans sur une nature magnifique qui donne envie d'aller découvrir l'endroit. Le moins bon : les dialogues et le scénario donnent l'impression de ne pas avoir été travaillés. C'est très pauvre sur ce plan. Le casting ( mis à part l'actrice principale) n'est pas réussi. On ne peut pas dire que les acteurs soient mal dirigés ou mauvais, non. Ils n'ont tout simplement pas de texte. Selon moi, il n'y avait pas suffisament de matière pour réaliser un long métrage. Par ailleurs, le film distille un ennui chronique qui taraude pendant toute la projection. Je mettrai à part les cinq dernières minutes ( qui représentent sans doute le meilleur de l'ensemble). Elles permettent de souligner l'idée sous jacente du film que l'on pourrait formuler ainsi : Essayez de profiter des joies de l'existence, de l'amour, quand elles se présentent sans se poser trop de questions. Car au final, comme le titrait Kiarostami " et le vent nous emportera". Apparemment mon avis sur ce film, certes sympathique, est minoritaire. Si vous le sentez, allez juger sur pièce. Mais vous l'aurez compris, pas sur mes conseils.
Enfin une histoire d'amour de quinquas au masculin et surtout au féminin. Habituellement l'acteur est un quinqua mais l'actrice a la moitié de son âge. Et en plus, on y croit ! Elle toute en retenue, lui avec son côté authentique, cette petite bluette ne révolutionne pas le cinéma mais nous offre un joli moment de lenteur et d'amour, le tout sur des paysages qui siéent bien au scénario.
Un film tendre, émouvant et d'une grande pudeur. J'ai été transporté tout du long, au fil des paysages écossais qui défilaient. Une bouffée d'iode et de romantisme!
Le cinéaste et acteur belge Bouli Lanners signe une romance pudique sur l'île de Lewis en Ecosse. Son personnage travaille comme ouvrier agricole dans un élevage de moutons. Victime d'un AVC, il va perdre en partie la mémoire et par la même occasion trouver l'amour auprès de Milie (Michelle Fairley) suite à "l'ombre d'un mensonge" comme l'indique le titre de l'oeuvre. Ce film dégage une très grande sensibilité dans cette relation amoureuse portée par deux acteurs au meilleur de leur forme. On se laisse entraîner par la bande son et les paysages venteux de l'île. L'ensemble donne un moment agréable devant ce couple atypique avec ce "gros nounours" se laissant apprivoiser par celle que l'on surnomme chez les habitants "le glaçon". Il y a également un beau message sur la transmission des sentiments. Un film d'une grande délicatesse.