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soniadidierkmurgia
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4 185 critiques
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4,5
Publiée le 23 décembre 2022
Bouli Lanners, acteur et réalisateur est intégré au paysage des cinémas belge et français depuis une vingtaine d’années. Il compte désormais près d’une soixantaine de films à son actif dont cinq comme réalisateur. Sa bonhomie et la grande humanité qui se dégage de sa personne et par ricochet de son jeu d’acteur en font un second rôle de premier choix, très prisé pour la large palette de rôles qu’il est capable d’endosser. Des rôles souvent secondaires et même parfois très courts auxquels il insuffle selon les besoins toute la démesure qui l’habite ou la retenue dont il sait aussi être le porteur. En somme, un acteur complet qui ne déçoit jamais un peu à la manière des grands seconds rôles du cinéma français des années 1930 à 1970 qu’étaient, Julien Carette, Saturnin Fabre, Ferdinand Charpin, Robert Le Vigan ou Jean Carmet. Mais celui qui a été peintre dans sa jeunesse, s’est rapidement consacré à la réalisation pour permettre aux qualités citées plus haut de suivre leur libre cours. « L’ombre d’un mensonge », son cinquième long métrage, situé sur l’île de Lewis (archipel des Hébrides) au large de l’Ecosse est une magnifique histoire d’amour, narrée et filmée avec une infinie délicatesse, qui emmène le spectateur bien loin de toute l’artillerie « woke » qui corsète les intrigues et désincarne des personnages réduits à la caricature. Un belge d’une cinquantaine d’années travaille comme commis dans une ferme située sur l’île de Lewis où la tradition presbytérienne encore bien présente ajoutée à l’insularité et la rudesse du climat n’aident pas à l’intégration des nouveaux venus. Les rapports glaciaux de Phil (Bouli Lanners) avec le vieux fermier (Julian Glover) sont l’expression de la mise à distance de ceux qui n’appartiennent pas à une communauté essentiellement soudée autour de l’église, du travail et du pub local. Un jour, Philspoiler: est victime d’un accident cérébral dont il se remet miraculeusement sans autre séquelle qu’une perte de mémoire quasi-totale qui nécessite de lui adjoindre un référent en la personne de Millie (Michelle Fairley), la fille du patron de Phil. Austère et introvertie mais aussi en quête de sortir de sa condition, Millie profite de l’amnésie de Phil pour lui annoncer qu’ils étaient amants et que leur relation était tenue secrète . A partir de ce canevas de départ, Bouli Lanners qui écrit lui-même les scénarios de ses films, tisse patiemment et tout en finesse une histoire d’amour «à l’ombre d’un mensonge ». Les deux solitudes vont s’unir pour braver toutes les conventions, le temps qui passe, le flou du passé comme l’incertitude du futur mais aussi les douloureuses révélations à venir. Ancrant sa romance de l’âge mûr au sein de décors rudes et magnifiques, Bouli Lanners, épaulé par l’excellente, très émouvante et très belle Michelle Fairley, transporte le spectateur dans ce qui fait le mystère insondable et le charme indicible des rapports entre les êtres qui parfois n’ont pas besoin des mots pour se comprendre, se contentant avec délectation d’être l’un avec l’autre. « L’ombre d’un mensonge » nous rappelle que les plus belles histoires sont souvent les plus simples même si elles prennent parfois racine dans un quiproquo, une méprise ou pourquoi pas un mensonge. Merci Monsieur Lanners pour cette bouffée d’air frais venue d’Ecosse où vous avez dû passer de très bons moments à tourner ce film. Surtout ne changez rien.
Un drame qui se déroule au rythme lent de la vie de ce village isolé d'Ecosse. Cette chronique avec une certaine lourdeur et des failles (surtout en lien avec l'amnésie profonde et provisoire) manque tout de même terriblement d'enjeux. Reste une histoire d'amour inachevée comme prétexte, quelques jolis plans mais ce film n'est vraiment pas palpitant!
On savait Bouli Lanners grand acteur, on le découvre excellent réalisateur. Mis à part quelques dialogues, sinon maladroits, du moins superflus ce film a toutes les qualités: scénario, interprétation, décors. On pourra y voir une histoire triste ou un message optimiste selon le reflet que l'on privilégie sur le double vitrage qui clôt très subtilement le film.
Un joli film mais qui ne sort pas vraiment des sentiers battus. J'attendais de Bouli Lanners un ton un peu différent et au final son classicisme est un peu décevant.
Petit film sympathique. J'ai passé un bon moment malgré quelques longueurs et un scénario léger et classique. On est happé par l'austérité, la beauté et les vents de cette île des Hebrides mais on ne s'attache pas vraiment aux personnages pourtant très bons dans leur rôle. Il aurait fallu développer soit l'amnésie et le mensonge ou que l'histoire d'amour soit plus passionnelle. Les 5 dernières minutes rattrapent le film.
Description d'une communauté presbytérienne austère, beaux paysages d’Ecosse, ambiance sombre comme les hommes de ce pays… Tout cela fait un film très esthétique, délicat, mais dont le scénario ultra épuré manque tout de même d’intérêt. L’amnésie qui est au cœur de l’intrigue aurait pu être montrée dans une dimension plus profonde, plus affective… Décevant !
C'est rare que j'ai envie de quitter la salle au bout d'une heure de visionnage. Les films les plus ennuyants, je les ai supportés avec patience mais avec film, je l'ai faillie perdre.
C’est un film étonnant par son anachronisme. Tout y est lenteur et tradition. Seules les voitures et les portables ancrent le film aujourd’hui. C’est joliment fait, joliment joué, on ressent la solitude des grands espaces et de ces milieux traditionnels. On s’y ennuie un peu aussi. Je pense que si on n’est pas happé par la salle de cinéma on doit vite trouver le film trop lent et trop inconsistant.
La vie serait triste sans quelques mensonge. C'est ce que soutient un peu ce film charmant, aux situations biens posées mais qui par contre , a plus de mal à développer son histoire, faire évoluer le couple si bien qu'on a pas le frisson rencontré en lisant le script. Reste les beaux paysage écossais, une reflexion sur la solitude et une Michelle Fairley assez vibrante, et tout en élégance.
Le maître mot du film c’est la sobriété, des lieux, de la réalisation, des personnages, de leurs relations. Sobriété au service d’une histoire d’amour belle, sobre, délicate. La contre partie : une grande lenteur, quelque peu soporifique.
Bouli Lanners m’offre un récit d’une grande délicatesse qui contraste avec le climat rugueux de ce village perdu sur une île du nord de l’Ecosse. L’île de Lewis où s’est retiré Phil est un des personnages clé de ce film. Hommes et femmes parlent peu ; le silence en dit plus que les mots et les mots peuvent être désagréables comme ceux d’Angus à Phil ; blessants pour Phil quand on traite Millie, « La reine de glace » ; moralisateurs comme les sermons prononcés par le curé presbytérien à ses fidèles. Mots prononcés par Millie spoiler: qui profite de l’amnésie provisoire de Phil victime d’un AVC pour l’aimer et surtout être aimée de lui ; et ceux prononcés plus tard par ce même Phil à Millie après avoir recouvré sa mémoire.
Mots d’amour, d’amitié, de mensonges et de pardon. Les mots prononcés ne sont pas balayés par les vents de l’Île de Lewis et encore moins emportés par la mer du Nord. Ce sont des mots essentiels comme les éléments qui constituent l’île. Une île dénuée de superflu.
En ce qui me concerne, j’ai été sensible à cette romance entre Phil et Millie. spoiler: La scène où Millie profite de la perte de mémoire de Phil pour lui rappeler qu’ils ont été amants est d’une grande pudeur. Tout est d’une grande pudeur de toute façon, il n’y a rien de mièvre. Le spectateur que je suis ignore véritablement la relation entre Phil et Millie quand je découvre leur histoire ; cependant, dans les scènes qui suivent, assez rapidement, je percevais le mensonge de Millie. Je craignais que le réalisateur Bouli Lanners conclût son récit sur ce malentendu. Il n’en a rien été et ce fil tendu du mensonge m’a maintenu capté. spoiler: J’attendais avec impatience le moment où Millie serait confrontée à la mémoire retrouvée de Phil.
Et ce fut un moment d’une grand délicatesse.
L’interprétation de Michelle Fairley est tout en nuance dans son personnage malmené entre le bonheur coupable et la honte. A voir en V.O si possible pour l’accent scotish de Bouli Lanners…
C'est une réalisation de Bouli Lanners qui va aussi occuper le rôle principal. comme pour son dernier film Les Premiers, les Derniers en 2016.
Mettez un Belge dans une ville perdue sur l'île écossaise de Lewis, et faites lui perdre la mémoire. Voilà de quoi bien commencer un drame à tendance romantique. En effet, qu’il ne se rappelle de rien n’a d’intérêt que si une âme sœur vient l’aider dans sa quête de rétablissement. Un récit rendement mené en utilisant les bonnes ficelles pour déclencher l’intérêt du spectateur.
On va se laisser porter par cet agréable récit d’amour. Ce couple naissant est comme une évidence. Rapidement, on va s’attacher à leur histoire. Plus L’Ombre d’un mensonge avance, plus on vibre avec eux. Certains passages sont vraiment magnifiques. La fin tout particulièrement va être un enchaînement de moments véritablement touchants. Si en plus de cela, on rajoute l’ambiance gaélique écossaise et ses magnifiques paysages, il y a de quoi passer une belle séance.
Malheureusement, quelques ralentissements vont venir entacher le drame. Avec cette thématique et ce contexte, ils sont compréhensibles, mais se font quand même ressentir. Un peu trop d’ailleurs avec quelques passages problématiques en matière de rythme. C’est le même constat avec les rôles secondaires qui vont venir plomber l’intrigue principale. Une pensée à l’histoire du chien sans aucun intérêt.
Heureusement, les Michelle Fairley et Bouli Lanners arrivent à nous enchanter. Tout d’abord le Belge par sa présence naturelle. Son caractère donne de la vie à son personnage. Il faut dire qu’il se l’ait écrit sur-mesure. A contrario, la Britannique, connue pour Game of Thrones, va être beaucoup plus réservée. Elle le fait à merveille. Les deux ensembles se complètent bien en étant comme le Ying et le Yang.
Je suis fall in love de l'Ecosse et de Bouli Je suis tombée amoureuse de Bouli et de l'Écosse. Envoûtée ... les paysages les tatouages la lumière la douceur, subjuguée que ce soit par cette île. magique ou par cet homme enchanteur. Romantisme et poésie complices nous promènent dans cette love story sans mièvrerie. Décors aux couleurs de pluie, beauté des images. île de Lewis ensorcelle. Bouli Lanners s'offre un rôle merveilleux, un personnage qui le reflète. Triste histoire d'amour "last chance" mais quelle bonheur . Pas d'âge pour être amoureux pour être heureux une leçon d'espoir de vie. Je retiens la scène des mains qui s'enlacent d une telle sensualité. Musique à retenir : des Soulsavers "Wise Blood" . Je sors du film encore embrumée d'Écosse
Il y a des films lents qu’on déguste comme un sorbet cassis, à la petite cuiller, en contemplant le clapotis de la houle. C’est une jouissance rare, on ne s’ennuie pas, non non, on sait que quelque chose viendra.. et puis ces paysages d’Ecosse, sauvages.. et des personnages taiseux, pudiques, mais dont la beauté résonne pour nous. Une belle histoire d’amour dont il ne faut rien dire, ce film est une réussite dans la justesse des personnages et des acteurs.