Derniers Avis sur A Touch Of Zen

La femme chevaleresque a un défaut à la base, c’est d’être trop long.
Je ne suis pas du tout client d’habitude ce genre de film de combats.
Les intrigues et la politique forcent la complexité mais ce film chinois est un classique.
Je comprends l’enthousiaste des gens quand aux décors naturels même si je trouve que c’est sombre les 3/4 du temps.
Le style est là c’est certain et il faut donc aimer les sabres et les combats sanglants.

Les premiers plans et tout est déjà dit pour les trois heures à venir : King Hu appelle à l'aventure et le sens de la fresque se fait instantanément ressentir. C'est aérien, exotique, mystérieux, envoûtant et la symphonie ne fait que commencer. Difficile de parler de A Touch of Zen sans en dévoiler le contenu donc je me contenterai d'affirmer qu'il s'agit là d'un monumental chef-d'œuvre tant dans ses scènes d'actions que dans le propos livré. Reste à évoquer la réussite plastique totale de King Hu et sa manière totalement enivrante d'agencer son intrigue jusqu'à son final grandiose et on tient là une perle du cinéma mondial qui m'est chère.

Ce film de wuxiapian (équivalent chinois de notre cape et épée) est censé se dérouler à l’époque Ming. La photo y est spendide – particulièrement dans la troisième partie - et il mérite d’être vu rien que pour ça. En revanche il est beaucoup trop long, manque totalement d’humour, avec une mise en scène parfois lourde et d’interminables combats d’arts martiaux qui, pour être spectaculaires, restent d’intérêt limité. Le montage m’a parfois paru maladroit.

Bon, je crois que ne suis pas fait pour apprécier le cinéma asiatique.
L'action du cinéma est-asiatique m'a toujours paru particulièrement loufoque et ce film n'échappe pas à la règle. Les scènes d'action sont un peu ridicules (les sabres se touchent très peu, les personnages ne sont que bondir en faisant des sauts de 5 mètres). L'histoire est très bizarre et farfelue.
Je dois avouer que j'ai également été rebuté par la longueur du film : plus de trois heures. L'ennui me semble assez inévitable dans ces cas-là et on n'échappe pas à de nombreuses longueurs malgré les scènes d'action et de combat rythmant l'intrigue.
Bref, c'est un film et plus généralement un registre cinématographique qui me sont un peu étranges.

Film d'une grande beauté visuelle, les décors et les paysages sont très typiques et l'image est très bien construite. Bon, le jeu un peu caricatural accuse le poids des ans (1971) mais les personnages principaux sont attachants. Un scénario avec des rebondissements, certes on n'est pas dans le film d'auteur style philo mais ça ne part pas en vrille non plus. Du coup, on suit l'histoire sans voir passer le temps parce qu'il dure presque 3H00.

A Touch Of Zen est terriblement et douloureusement ennuyeux. Le problème ce sont les scènes car chaque scène est comme une éternité et se répète. Une scène simple et sans importance peut durer 5 minutes de plus que nécessaire. Le film joue vraiment avec la patience du public. Si vous appréciez ces films artistiques où le paysage et la lenteur sont également importants je pense que ce film vous sera très agréable,,,

Une étonnante synchronicité mécanique des personnages. Des batailles de sabre millimétrées, pourtant naives pour le spectateur d'aujourd'hui.

Un classique du wu xia pian , qui s'étire parfois longuement, mais offre de nombreuses scènes d'anthologie avec une belle inventivité dans la mise en scène et une utilisation optimale des décors, notamment ceux de la vieille forteresse.

Cette oeuvre importante des annèes 70 a rèvèlè au public occidental les beautès du « wu xia pian » et surtout l'immense talent du metteur en scène chinois King Hu! La rèussite est sèrieuse (mise en scène virtuose, montage totalement frènètique, travellings impressionnants, contre plongèes d'anthologies, magie de la photo et des dècors naturels, philosophie bouddhiste...), surtout quand on sait que des cinèastes prestigieux comme Ang Lee ou Zhang Yimou se sont inspirès de ce « film de chevet » pour rèaliser quelques trois dècennies plus tard "Tigre et dragon" et "Le secret des poignards volants". Même si "A Touch of Zen " dure 3h, ce fleuron de film d'arts martiaux permet aux aficionados de films de sabre chinois et de combats aèriens de passer un excellent moment! Entre amour et vengeance, vous avez de quoi faire avec une topographie des lieux assez miraculeuse! De plus, la version restaurèe est d'une beautè à couper le souffle et remet du coup en avant le film et son rèalisateur King Hu, l'un des grands de l'âge d'or du cinèma hongkongais...

J'ai adoré la vision que nous donne ce film des bouddhistes ! Ils sont à la limite des super-héros pleins de patience et de technique ! Sinon, quand au gros de l'affaire, je l'ai trouvé plaisant à regarder mais un peu long sur le milieu. J'ai pas totalement accroché à certaines scènes et je trouve que le personnage principal met trop de temps à trouver son utilité. Par contre, j'ai été émerveillé par la longue scène de combat finale avec son décor, sa luminosité et bien sûr son art martial. J'ai été amusé par ce genre de combat de prime abord où les personnages font des bons de plusieurs mètres de haut (style que j'avais découvert auparavant avec "Tigre et Dragon" de Ange Lee) mais après la surprise j'ai bien aimé.

Diffusée à la télévision, ce film m’a fort plue par l’intensité de la longueur, une passionnante histoire de Chine et intrigue touchante, ce personnage masculin artiste rêveur si attachant par son statut précaire, projeté à l’improviste par l’arrivée de cette mystérieuse femme, une guerrière rangée du côté de la rébellion après la mort de son père, fidèle à ses principes et dévoué à l’autorité impériale, jadis tué par le corrompu Wei, eunuque influent sous la période de la dynastie Ming au 17ème siècle. Les scènes de non sens sont des formes de poésie, de l’injustice, le désespoir de cause dans la folie, enfin la philosophie de toute beauté, le self-control du non action finit par céder à la réaction de self défense virulente face à l’agression fourbe, tant d’émotion et d’intelligence pour la plus belle des scènes finales.

Il y a dans A Touche of Zen l'impression d'assister à la parfaite communion entre la nature et le cinéma, la sensation de se retrouver au sein même de celle-ci et d'y être en harmonie, tout comme le fait de se sentir au côté des personnages.

Mis en scène en 1971 par King Hu, A Touch of Zen nous envoie dans la Chine septentrionale pour y suivre trois fugitifs qui vont devoir résister à de puissants ennemis. La force du film ne se trouve pas forcément dans l'histoire, qui reste tout de même bien intéressante, mais dans l'atmosphère, tout le long puissante, flirtant parfois avec le fantastique et régulièrement immersive, procurant la sensation de se trouver aux côtés des personnages, qui évitent d'ailleurs tout manichéisme comme en témoigne le remarquable final, et de vivre leurs aventures.

C'est d'ailleurs là aussi un des points forts du film, à savoir les protagonistes qui sont intéressants et surtout attachants et assez profonds, King Hu démontrant une vraie qualité d'écriture. C'est surtout à travers le personnage féminin que la richesse et les émotions vont peu à peu s'intensifier. Les méchants sont eux aussi magnifiés par sa caméra, arrivant à véhiculer une vraie crainte et dont les apparitions sont parfaitement dosées. L'amour, la chevalerie, le courage, l'insoumission ou encore l'éducation, ce sont de nombreuses thématiques qu'il arrive à inclure dans son oeuvre mais toujours avec une certaine finesse et un savoir-faire indéniable, il mêle tout ça avec autant de talent à la réalisation qu'à l'écriture.

Derrière la caméra il se montre régulièrement brillant, que ce soit pour les combats mais surtout pour la façon de gérer l'espace, le temps, le rythme mais aussi l'alchimie avec les éléments naturels. Effectivement, on ressent le souffle du vent, les feuilles qui tombent ou encore l'ombre des arbres et la noirceur de la forêt, devenant un personnage fantastique à part entière et accentuant l'ambiance parfois angoissante. Les tableaux proposées sont souvent magnifiques, que King Hu sublime grâce à son travail technique et le montage.

Malgré quelques soupçons de romanesque ou encore d'aventure, A Touch of Zen n'en oublie pas des zestes d'humours, plutôt bien dosés et bien insérés au récit. La lenteur du récit, surtout dans la première partie, est tout aussi bien maîtrisée tant King Hu arrive à instaurer assez vite une véritable ambiance et un certain lyrisme tout en nous passionnant pour les personnages et enjeux. Le casting est à la hauteur, notamment la jolie Xu Feng, tout comme la reconstitution qui ne manque pas d'être sublimée à chaque mètre de pellicule.

King Hu signe avec A Touch of Zen une oeuvre d'une rare puissance où l'on se sent en parfaite alchimie avec la nature, devenant un personnage à part entière et participant aux nombreuses sensations et émotions que l'oeuvre véhicule.

Excellent film d'arts martiaux, qui oscille entre scènes de combats anthologiques et un mysticisme bouddhiste. Je n'avais pas fait attention à la durée du film avant de le regarder, j'ai eu peine à croire que trois heures s'étaient passé. En effet chaque partie possède un style particulier ce qui fait que le film ne se répète pas une seule fois en trois heures de temps. On comprend au visionnage pourquoi ce film est devenu un des plus grands classiques du genre.

Le film à plutôt mal vieilli. Les combats au sabre sont minimalistes. Les combats à mains nus me semblent de meilleur qualité. Le film est long et souvent trop dans des teintes sombres. Un relooking avec beaucoup moins de temps morts et des couleurs ravivés serait pas mal. Faire une version 2...

Le film de King Hu propose – comme à son habitude – une esthétique unique et somptueuse. Le cinéaste filme les paysages de Taïwan avec grâce en captant d’incroyables lumières naturelles. Comme pour Dragon Inn, la précision chirurgicale de la mise en scène est au rendez-vous. C’est un cinéaste qui se livre corps et âme dans sa création et cela se ressent sur le résultat final.