Derniers Avis : A Touch Of Zen - Page 3

Fresque surprenante issue d'un Cinéma taïwanais anémique, A Touch Of Zen est le plus magistral des films d'arts martiaux. Le réalisateur King Hu s'est mis au défit de captiver son spectateur durant plus de trois heures, et il y parvient pleinement : si l'action met du temps avant de se mettre en place, ce n'est que pour nous plonger dans la tranquillité apparente de ce monde rural dans l'Empire du milieu médiéval, et nous surprendre si aisément quand les ficelles sont mises en place : il est si facile au spectateur de tomber dans le piège qu'il se tiendra en éveil pendant tout le film, mais il n'en sera pas moins subjugué par les rebondissements et les scènes de combat spectaculaires. Ce n'est pas le premier film du genre, mais il en établie les codes (est-ce une qualité ? Non, mais cela prouve son influence énorme), on ne peut plus compter maintenant le nombres de films où la princesse au lieu d'une fragilité de blanche-neige est une guerrière accomplie, les méchants traites qui feignent la conversion... Mais ce qu'il y a de plus beau, c'est bien évidemment la maîtrise de King Hu, qui enferme dans le champ de sa caméra tant de beauté visuelle, mêlant les décors à l'action et les personnages aux décors.

«A Touch of Zen» (ou «Les Héroïques») est un excellent Wu Xia Pian, et constitue d'ailleurs un classique du genre. King Hu n'a pas réalisé seulement un film d'action : si les combats sont magnifiquement chorégraphiés (rendant hommage à l'art de l'Opéra de Pékin, dont le cinéaste fut un fervent admirateur), son long métrage est construit autour d'une réflexion (par l'exemple) sur l'idéal de vie zen. Certes il s'agit avant tout d'une fresque épique qui tient pour une bonne part d'Akira Kurosawa ou d'Hideo Gosha, mais si les personnages sont typiques de ce genre de récits ils ont tout autant une vocation symbolique (le lettré, l'héroïne, la police secrète, l'homme d'armes,...). La mise en scène réserve de très beaux plans et fait preuve d'une ingéniosité constante pour donner l'illusion du mouvement et de la légèreté des déplacements, surtout lors des combats. A ce titre King Hu n'a toujours pas été dépassé (juste égalé par Ang Lee) : son cinéma est en équilibre entre virtuosité et beauté, alors qu'aujourd'hui la surenchère est trop souvent de mise pour un résultat médiocre. Toutefois le montage de King Hu est souvent très serré et l'on regrette parfois qu'il ne s'arrête pas plus longtemps sur tel ou tel paysage. Et si son esthétique reste relativement équilibrée, elle est alourdie par quelques défauts du genre : une photographie qui a vieilli (quoique fort honorable), un symbolisme un peu kitch, des mouvements d'appareils parfois maladroits ou des effets caricaturaux (et hop un gros plan zoom express sur les yeux d'untel pour montrer qu'il n'est pas content)... Par ailleurs ça reste plus ou moins du divertissement avec tout ce que cela suppose de conventions ne serait-ce que narratives (rebondissements, suspense un peu éventé,...). Si l'on adhère pas à la naïveté du propos en somme, difficile de réprouver un sourire à bien des moments! Mais pour qui se laisse porter par le charme certain de l'ensemble, «A Touch of Zen» promet près de 3h (un peu longues il est vrai) de dépaysement total. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/

Quand on s’intéresse aussi bien aux arts martiaux qu’aux spiritualités de l’Extrème-orient, on tombe assez vite sur des analyses faisant le lien entre les deux, souvent sur les rapports entre l’ éthique du samouraï (le Bushido) avec le bouddhisme zen. Le film de King Hu a le mérite d’en rendre compte (dans un contexte chinois), en faisant du Kung Fu ou des combats de sabre plus que des performances sportives et spectaculaires, ce qui le différencie du tout venant des films du genre. « A touch of zen » , inspiré d’un classique littéraire chinois, est une épopée à la manière de l’Illiade ou du Mahabharata , où une lutte de factions guerrière se transforme en lute de principes spirituels. King Hu fait passer les rapports particuliers avec l’environnement induits par le bouddhisme avec beaucoup de virtuosité dans sa mise en scène. L’intrigue est constamment surprenante et les conventions sont souvent prises à rebours : c’est une femme qui joue le rôle guerrier principal, et un homme qui se trouve de fait sous sa protection et investi du rôle parental. On a beaucoup de regret devant la version DVD médiocre, qui enlève une bonne partie de la splendeur de la mise en scène.

Un film asiatique qui a inspiré de nombreux réalisateurs (Tarantino...) et de nombreux films (secret des poignards volants...). Et oui, il est l'un des premiers films d'arts martiaux. Beaucoup d'inspiration, donc. Pour moi, petit spectateur, ces trois heures m'ont semblé interminable. Le film m'a inspiré. Oui, je vous assure! Il m'a inspiré l'envie ...de dormir!!! Enfin, grâce à lui j'ai pu apprendre l'ampleur de l'expression "se faire chier". Merci. Aurevoir.

Un film interminable, mou et répétitif au possible.

Un film bien kitch dont le seul mérite est d'avoir inventé le kung fu chorégraphique. Images superbes, scènes de combat remarquables mais scénario au ras des paquerettes et interprétation lourdingue (surtout l' acteur jouant le lettré).

D'une grande beauté visuelle les 2h50 de A Touch of zen ne sont jamais ennuyeuse tant ce film sait nous surprendre à chaque instant. On s'attache rapidement au personnage sympathique du dessinateur et à la jolie héroïne, les scènes de combat sont prodigieux, les décors et les paysages sont filmés avec beaucoup de poésie. Si la 1ère heure est calme (une touche de zen), l'histoire nous intrigue et l'ambiance légèrement mystérieuse de A Touch of zen nous envoûte. Magnifique film à découvrir.

Hsia nu est un bon petit divertissement, les 3 heures défilent sympathiquement. Certaines scènes, particulièrement cinématographique, tombent dans la plus réjouissante guignollade. En particulier cette fin absolument tordante et formellement magnifique.
Certes le coup des gentils mystiques contre le méchant empire n'est pas nouveau, mais cela vaut franchement la peine de squatter son siège.