Avis sur En Attendant Bojangles

Le film démarre tambour battant avec un Romain Duris exalté qui s'invente un passé imaginaire devant une assistance médusé lors d'un cocktail mondain. Il y rencontre la sublime Camille et c'est le coup de foudre réciproque. Sous ses allures de film léger, il se dégage avec la naissance d'un enfant une atmosphère plus pesante à mesure que l'état de Camille se dégrade. Virginie Efira et Romain Duris sont excellents et forment un couple qui se moque des diktats de la société. C'est à la fois drôle et tragique et le jeune Gary (Solan Machado-Graner) est très juste pour son âge devant ces adultes "originaux". Un très bon moment de cinéma.

ENORME TARTE A LA CREME dégoulinante de bienveillance et de fantaisie mais que l'on engloutit jusqu'à la dernière bouchée avec émotion:)) Parce que Romain Duris sait si bien nous faire pleurer, parce que Virginie Efira rit en retroussant les babines et part chercher des huîtres en tenue d'Eve, parce que la tarte s'agrémente d'un zeste de neuroleptique, parce que les décors sont somptueux et que l'on aurait tous aimé petit avoir un oiseau comme Mademoiselle Superfétatoire...

je mets 5 étoiles car il y a longtemps que je ne suis pas sorti d une salle de ciné en étant boulversé, ému, chamboulé dans mon fort intérieur au point de mettre du temps à m extraire de cette charge émotionnelle, à retrouver des yeux moins gonflés et à reprendre le cours de mes activités normales. Je ne peux pas dire que ce film ne comporte pas quelques longueurs et que la vie de ses protagonistes ne tient pas du conte car la vie est clémente avec eux sur le plan financier et heureusement car les réalités économiques ne sont pas un frein à ce récit magnifique, porté par des acteurs à couper le souffle, Virginie Efira est pour moi une révélation absolue et le talent de Romain Duris n est plus à démontrer. Ce couple fonctionne à l écran ce sont 2 monstres de talent qui se donnent la replique , c est jouissif et splendide de voir une interprétation aussi juste. On est loin des folles caricaturales à la "Isabelle Adjani" . Leur petit garçon me semble lui aussi promis à un bel avenir dans le cinéma, il ajoute tellement à la magie émotionnelle de ce film à la fois tragique, drôle, philosophique,. c est un hommage vibrant à la liberté, à l anticonformisme, à l amour envers et contre tout. Celui dont les raisons dépassent la raison. J adore ce film qui a été capable de m atteindre si profondément en plein cœur et à me laisser dans un état second même si je n en suis pas sorti complètement indemne. Merci au cinéma de ne pas être que distrayant mais de savoir parfois heurter, émerveiller, émouvoir.

Nous avions lu le roman lors de sa publication en 2016. Nous n’avions pas gardé un souvenir impérissable de ce couple extravagant, parents d’un enfant malicieux.
Régis Roinsard a adapté cette histoire d’un amour fou qui commence comme une comédie et s’achève bien autrement. Le ton, le talent des acteurs ainsi que le soin apporté aux décors, aux costumes et à la bande-son ont, à notre avis, « embelli » le roman. La mise en images et en musique l’a en quelque sorte sublimé, du moins à nos yeux.
Peut-être avions nous manqué d’imagination à la lecture de celui-ci ? La villa sur la Côte d’Azur, l’appartement parisien ou le (vrai) château en Espagne servent de décor coloré à cette vie de fantaisie et de plaisir à laquelle aspire le couple.Virginie Efira et Romain Duris sont parfaits dans les différents registres de la comédie et de la tragédie, entre tourbillon de la vie et douleur. Le petit Solan Machado-Graner est épatant, Gregory Gadebois plus discret est un second rôle solide.
Seulement quatre personnages qui maintiennent le rythme pendant plus de 2 heures, ménageant un certain suspense pour qui n’a pas lu le roman.
http://www.matchingpoints.fr/2022/01/05/cinema-en-attendant-bojangles/

Que ce soit en film ou en livre, "En attendant Bojangles" est un chef-d'oeuvre, rien de moins. D'une histoire originale qui peut paraître superficielle, on se fait cueillir petit à petit, ou alors on s'ennuie un peu, ou bien encore on est transporté et scintillant de folie. Mais quoi qu'il arrive, à la fin, on pleure. En quelques phrases, en quelques gestes, en quelques plans, notre coeur se fend et ressort de cette histoire avec le sentiment que c'est la beauté de la vie qui vient de s'effondrer.

Je sors encore sous le choc de cet ovni cinématographique. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas été autant ému devant le grand écran . Tout es décalé et si profond en même temps. Les acteurs sont parfaits. Les dialogues sont d'un niveau peu atteint au cinéma, probablement tirés du livre éponyme que je n'ai pas lu. Bravo. Un des rares films qui m'aura marqué à vie.

Le film débute comme une fantaisie absurde et burlesque, une comédie romantique un peu folle sous couvert de totale liberté et de passion. Le début du film est une vraie bulle de champagne, une gourmandise de séduction et de charmes bien qu'on sente pourtant qu'il y a d'ores et déjà comme un malaise sous-jacent qu'on décèle dans quelques petits détails concernant Camille/Efira. Camille est une femme jouissive et fantasque mais cache une fêlure psychologique qui va prendre de plus en plus de place. On est un peu désarçonné par un style qui promet une comédie, d'ailleurs on rit, on sourit beaucoup, c'est touchant et drôle, mais on comprend aussi qu'on est surtout dans un drame qui se cache, qui tente de trouver une issue, on est ému, c'est déchirant, on pleure soudain beaucoup. Régis Roinsard signe un film à la fois flamboyant et triste, une fable moderne et virevoltante qui nous rappelle malheureusement à la dure réalité de la vie alors même que l'histoire tente de nous prouver que tout est possible. Un film qui ne peut laisser indifférent.
Site : Selenie

Tout simplement une claque ! Émouvant du début à la fin. Le côté décalé et les dialogues volontairement surécrits peuvent presque déranger dans les premières minutes. Mais le jeu des acteurs constamment credibles, entre rire et larmes vient insuffler de la magie à cette histoire pourtant dramatique. Il y a des clins d'oeil aux comedies musicales qui font rêver. On pense à lalaland, parfois à Amélie Poulain pour le côté féerique et décalé. "En attendant Bojangles", on réalise l'importance de préserver la magie de l'enfance, l'innnocence, la joie et l'insouciance dans un monde bien souvent désenchanté et beaucoup trop sérieux.

Superbe histoire et superbe film Enfin une Love Story qui ressemble a quelque chose, une interprétation quasi sans faille (Sauf au début du film ou Romain Duris surjoue façon Belmondo dans "l'homme de rio" et une Virgine Effira largement supérieure a son interprétation dans Benedetta) .Un couple déjanté et improbable (Romain Duris en escroc/dandy gentillet Type "Arnacoeur") et Virginie Effira en danseuse fantasque) vive selon leurs principes dans un monde fantasmagorique, en dehors de la réalité bassement matérielle, faites d'histoires que l'on raconte aux enfants, de vouvoiement comme signe de respect et d'amour . Si le début est plutôt enlevé et joyeux voir burlesque, la descente vers la folie de la maman n'en est que plus rapide, et le film devient touchant et émouvant dans son final. Une totale réussite avec une lumière légèrement acidulée, et un petit garçon (Gary) joué par Solan Machado Graner candide a souhait. (Sans oublié Gregory Gadebois en sénateur décadent et désabusé)...Bref un fil abouti et une véritable bouffée de fraicheur que je vais revoir avec plaisir

SUPERBE FILM, à la hauteur du roman, qui est époustouflant. Le film parvient à se mettre à la hauteur de l'enfant (avec de très beaux plans où l'on ne voit pas l'adulte qui parle, mais le petit Gary), à travers les yeux duquel le roman s'articule. Les 4 acteurs principaux sont excellents de justesse et d'émotion. Mention spéciale pour Solan Machado-Graner, qui est incroyable dans ce rôle du petit Gary. C'est assez rare de réussir à adapter un roman en lui restant aussi fidèle (les ajustements sont discrets et appropriés). Un seul petit regret : ne pas entendre la voix de Nina Simone, qui est l'interprète de la chanson Mr Bojangles dans le roman. Du début à la fin, on est emporté par ce film, comme on l'a été par le roman. Une grande réussite ! C'est beau, l'amour fou !

Adapté du roman éponyme et à succès, En attendant Bojangles, réalisé par Régis Roinsard, est plutôt fidèle au livre, tentant de mettre des étoiles dans les yeux dans sa première partie avant de glisser progressivement vers le drame. Sans être trop radical, il n'est pas faux de dire que le cinéaste, auquel on doit notamment Populaire, se loupe avec fracas tant dans le registre de la légèreté que dans celui de la gravité. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette œuvre ultra romanesque qui devrait au moins nous emporter par sa fantaisie dans une bonne moitié du film. Et si ce n'est pas le scénario qui est en cause, alors c'est forcément la mise en scène, jamais à la hauteur, et incapable de nous amuser puis de nous émouvoir, comme si tout ceci n'était qu'une collection de saynètes où les sentiments sont forcés, sans réussir à toucher la corde sensible. Romain Duris et Virginie Efira ont beau y mettre du leur, et on ne leur reprochera rien, il n'y a pas moyen de s'enthousiasmer pour cette histoire dans laquelle le pauvre Grégory Gadebois, souvent génial par ailleurs, n'a qu'un rôle secondaire et strictement décoratif. Même s'il n'était pas parfait, le roman valait par son panache et une description de la folie pas si douce. Le film, lui, tombe assez souvent à plat, comme si Roinsard n'avait pas su comment retranscrire son atmosphère à l'écran sans trahir son essence originelle.

Non, décidément plus les minutes passent, moins j'accroche à cette soit-disant romance pleine de bla-bla-bla mais finalement à la profondeur inexistante. Des dialogues mal copiés-collés de textes centenaires entrecoupés de cris, coups ou contrepieds censés apporter du rythme à l'entreprise. Mais non, je ne suis pas dupe. Quand aux gesticulations, rêves ou fantasmes des acteurs, là encore, tout sonne creux et faux. Allez, next!

Magnifiques interprètes, histoire, paysage et décors.
Le côté enivrant de la folie puis son dénouement.

Il y avait très longtemps que je ne m'étais pas ennuyé comme çà ! J'aime le cinéma car un film est souvent un voyage dans un univers inconnu avec une petite parcelle de rêve ... mais là ce n'est vraiment pas le cas. Romain Duris essaie de rejouer l'Arnacoeur mais n'est crédible ni dans son numéro de super-drageur ni dans ses scènes de larmes. Virginie Effira joue son personnage sans y croire. Depuis les premières scènes, on ne croit pas à leur histoire. Ensuite, les scènes se suivent sans qu'on sache trop pourquoi. Le temps passe avec des dialogues qui sont une accumulation de poncifs. Et c'est lent ... et çà devient pénible.

Juan-les-Pins 1958. Georges (Romain Duris) est un fêtard invétéré, un homme à femmes et un bonimenteur. Il rencontre à une réception huppée où il s’était invité Camille (Virginie Efira) et tombe éperdument amoureux d’elle. Neuf mois plus tard leur naît un fils prénommé Gary
Huit ans passent. Profitant de la générosité de leur fidèle ami Charles (Grégory Gadebois), Camille et Georges accueillent dans leur superbe appartement parisien une succession tourbillonnante de fêtes et de soirées sous les yeux émerveillés de Gary.
Mais la réalité bientôt les rattrape…

En attendant de devenir un film, "En attendant Bojangles" fut d’abord un immense succès de librairie. Le premier roman d’un auteur inconnu publié début 2016 chez un minuscule éditeur, bientôt couvert de prix et vendu à plusieurs centaines milliers d’exemplaires. Le livre fut d’abord adapté pour la radio, puis pour le théâtre, avant, comme de bien entendu, d’être porté à l’écran.

Régis Roinsard fut choisi pour réaliser cette adaptation. Le choix avait sa logique. On doit en effet à Roinsard "Populaire", une délicieuse comédie où Déborah François interprète une championne de dactylographie. L’action s’en déroulait à la fin des 50ies, comme celle de En attendant… et le rôle principal masculin était joué par Romain Duris qui livre ici une interprétation qu’on croirait copiée de celles de Jean-Paul Belmondo : même sourire charmeur, même bagout irrésistible.

Virginie Efira rappelle Catherine Deneuve jeune dont elle affiche la même naïveté primesautière. On la voit énormément ces temps-ci, au risque de friser l’indigestion. Je l’ai déjà dit le mois dernier dans ma critique de "Madeleine Collins". Malgré l’admiration inconditionnelle que je lui voue depuis toujours, elle m’a laissé ici de marbre.

La faute en revient peut-être au roman que j’avais lu à sa sortie sans en comprendre l’improbable succès. Il m’avait fait penser, par son mélange de fantaisie et de tragédie, à "L’Écume des jours" de Boris Vian dont je confesserai, au risque d’aggraver irrémédiablement mon cas, que je ne l’ai jamais aimé.

J’ai goûté la première partie de "En attendant…" Et notamment sa première scène, ses costumes splendides, l’apparition de Camille, le coup de foudre entre les deux personnages… J’ai moins aimé la suite, d’autant plus prévisible qu’on a lu le livre : la folle énergie et le refus des convenances de ce couple fusionnel vus à travers les yeux de leur fils, la descente aux enfers de cette mère que son époux vénère et enfin la longue espagnolade qui vient funestement la conclure.