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Alexandre Cacheux
62 abonnés
545 critiques
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4,5
Publiée le 8 janvier 2022
Une histoire d'amour. Une histoire d'amour à la vie à la mort. Une histoire d'amour et de folie. Une histoire d'amour interprétée somptueusement par Virginie Efira et Romain Duris. Une histoire d'amour sertie par d'excellents seconds rôles, des décors somptueux et une bande son envoûtante. Une histoire d'amour qui touche, perce et fait pleurer.
Aussi burlesque que tragique, le film est un peu épuisant dans sa démesure dramatique! Il est néanmoins servi par un trio d'acteurs assez formidable qui sauve le film de sa surenchère romanesque. Un film courageux et appréciable, sur un couple de marginaux élevant l'imagination au rang d'art de vivre. Alors que l'illusion est puérile, immature et presque inoffensive chez lui, elle est symptomatique de la maladie chez elle. La désinvolture du début laisse donc la place à une tragédie familiale déchirante que les acteurs se chargeront de rendre assez bouleversante! Imparfait, pas toujours vraisemblable, ni pertinent, il faut néanmoins saluer l'ambition et la fantaisie de l'ensemble!
Une fable qui ne marche pas. On sent les acteurs perdus et l'émotion est trop artificielle pour être perçue par le spectateur... Quelques belles séquences qui sont à garder esthétiquement, mais rien de plus ! Dommage !
"En attendant Bojangles" adapté du roman éponyme d'Olivier Bourdeaut est un drame qui se regarde. En effet en dépit d'un démarrage bien laborieux, d'un scénario qui marche par intermittence ainsi qu'un jeux de rôle parfois ridicule le film comporte d'évidentes qualités comme son casting (Virginie Efira et Romain Duris) mention spéciale au jeune Solàn Machado-Graner, j'ai beaucoup aimé également la direction artistique ainsi que certaines séquences émouvante et drôle qui traite de la maladie mentale parfois d'une manière solaire.
Quand "s'aimer à la folie" prend un autre sens... En attendant Bojangles sort des rangs de la comédie romantique française vue et revue grâce à sa tonalité théâtreuse, à double-tranchant pour notre part : d'une originalité folle, permettant toutes les belles paroles qui sont liées aux dialogues de théâtre, créant des personnages extravertis, ce procédé nous a tout de même empêché de croire une seconde à l'histoire en nous tenant toujours à distance de l'illusion de réel intrinsèque au cinéma. On s'explique : tandis que le cinéma nous procure cette sensation de regarder par la fenêtre, le théâtre nous renvoie toujours au milieu des planches par son côté excessif (les dialogues enjolivés et déclamés plutôt que simplement "dits"), et le mélange des deux nous gêne (subjectivement) beaucoup pour croire à l'histoire. Mais si cela ne vous dérange pas, alors foncez voir cette petite comédie réussie. Virginie Efira et Romain Duris sont tous les deux excellents, se mettant littéralement à nu pour leur rôle, et Efira y alliant des scènes de démence qui nous ont scié, nous a rappelé sa performance stupéfiante de Benedetta. Une actrice à suivre, on le pense vraiment. La musique "Bojangles" est un gimmick trop répétitif (on la dégaine à l'envi), le personnage du petit garçon est une bonne surprise, mêlant innocence et regard décalé sur le monde, dans cette famille qui aime tout prendre au pied de la lettre (on sourit parfois face aux raisonnements absurdes). Le sourire s'estompera lors des dernières minutes qui fileraient le cafard même à Rémi sans famille... L'amour et l'humour laissent place lentement à la tragédie et à la fatalité, un procédé narratif que l'on a beaucoup aimé pour varier les registres de jeu des acteurs (qui brillent ici, par conséquent), et la toute fin nous a miné le moral, le seul instant où on y a cru, pour de bon. A voir si le style "théâtre" ne vous dérange pas au cinéma, car Bojangles ne manque pas d'intérêt, surtout avec sa très bonne interprétation.
J'ai aimé ce film parce qu'il n'est pas du tout une comédie. Il révèle l'essence même de la tragique condition humaine vouée à s'avilir, alors qu'elle porte en elle des rêves d'absolu. La folie de l'héroïne n'est qu'une conséquence logique de cette tension extrême, de cette conscience aiguë de notre drame métaphysique. Seul l'amour immense dont elle est entourée semble pouvoir assez longtemps la soutenir, mais on sait bien que c'est en pure perte. Il ya dans les yeux de Virginie Effira toute la détresse de cette irrémédiable douleur. Les autres acteurs sont aussi formidables. Et bien sûr le petit garçon. On prie pour qu'il échappe toutefois à l'héritage maternel dans ses conséquences les plus tragiques, tout en sachant en garder le pouvoir d'enchantement.
Belle reprise : comment rendre l'insupportable supportable ! J'attendais beaucoup de ce film et je n'ai pas été déçue. J'attendais ce film parce que Efira et Duris , mais les deux autres acteurs Solan Machado-Graner (Gary), Grégory Gadebois ( dit l'ordure ) , qui les accompagnent, sont tout autant parfaits. La qualité de la photo, les musiques qui bercent le film , tout m'a paru réussi : et l'histoire, si forte et attachante ... bref comment vous cacher que je suis assez fan. Mais un conseil si on ne veut pas ressortir de ce film totalement bouleversé, il va falloir trouver une stratégie. En effet malgré les rires et les sourires, il y a beaucoup de larmes, de souffrance cachée qui parfois explose en cris. Voir ce film à travers le regard de ce petit garçon est tendre et douloureux à la fois. Pour me sauver de trop de tristesse, pour sortir indemne je préfére croire que peut-être il y a encore de la place pour la différence. Leur vie démentielle et ce refus des codes sociaux serait alors la vraie vie. Que le monde, celui qui nous entoure, c'est celui là qui est faux et fou. Envie de continuer à danser et de raconter des histoires. Envie de continuer de rêver et d'imaginer pour vivre pleinement et choisir...
Un film aux allures de 37,2 le matin. Avec l'amour comme sujet principal et sa force énergisante. Lorsqu'il est contrarié par la maladie qui frappe aveuglement un trio, le conte tourne à la mélancolie...
Une adaptation réussie du roman que j'avais adoré. Romain Duris et Virginie Efira sont attachants, émouvants, parfaits. En revanche, le sujet est difficile : troubles bipolaires. Les séquences en hôpital psychiatrique sont d'ailleurs très dures. J'ai apprécié de retrouver la fin du roman dans la bouche du gamin : "comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents?". Beaucoup de danse, celle sur "Adoro" est fabuleuse.
Encore un beau gâchis de ce qui aurait pu être un chef d'oeuvre mais voilà l'histoire est bourrée d'incohérences et surtout les dialogues sont quasi incompréhensibles tant le responsable son est totalement incompétent ! De bons moments, certes, dans cette douce folie du début mais très vite cela devient du grand n'importe quoi avec une fin tellement prévisible. Dommage !
Pour ce premier film de l’année en salle, voici le troisième film de Régis Roinsard après le très réussi Populaire et le très raté Les traducteurs. Celui-là confirme la règle de la descente. Je n’ai jamais réussi à accrocher ni au récit, ni aux personnages. Virginie Efira est formidable, ça commence à être un pléonasme. Romain Duris fait le boulot sans surprise, Grégory Gadebois est comme toujours impeccable et le petit garçon est très bien aussi (ces deux derniers finalement les plus attachants). Mais je n’ai ressenti ni l’amour fou qui unit les deux protagonistes, ni la folie qui gagne Camille, ni la poésie qui pourrait s’en dégager. Et surtout ça manque cruellement d’émotion. De belles images, une belle direction, artistique et une belle musique ne sauvent malheureusement rien. Une déception donc pour ce premier film de l’année. Un film sur la folie qui manque de folie, un comble...
Je reste circonspect sur ce film. Il est long, trop long, la fin n'arrive jamais. D'un autre côté Efira est grandiose, lumineuse, belle et touchante. La relation est à la fois belle et dramatique. Je reste pourquoi interrogatif sur un point très précis mais qui changerait tout le film : spoiler: Le personnage de Georges est-il vrai ou imaginaire ? Je n'ai trouvé aucune piste sur l'aspect imaginaire. spoiler: Pourtant, la scène de l'huissier où Duris ceinture par derrière Efira sur le palier spoiler: est sans appel lorsque la caméra prend le point de vue de l'enfant qui regarde vers le palier.... Efira est SEULE ! Bon, cela peut être un détail mais il a pour moi changé la philosophie et le point du vue global du film et de la folie d'Efira. Un film touchant et déroutant qui se découvre avec plaisir et larmes.