Deux œuvres en une mais indissociables car complémentaires.
En fil conducteur, un documentaire, des interviews d'enfants d'Amérique , leurs paroles, leurs vrais mots, surprenants d'optmismes le plus souvent, parfois revendicatifs ou nostalgiques. Je regrette de ne pas avoir pu les retenir, les écrire ...
Puis le récit d'une rencontre.
Il y a trois solitudes, trois détresses, des histoires de souffrance, de deuil, de rupture, de séparation et des nondits . Il y a aussi des personnages qui ont du mal à s'adapter au monde, trop perdus ou trop doués d'une compréhension qui bouscule, qui perturbe. Et le petit garçon demandera du tac au tac "c'est quoi la normalité ? "
Il y a donc surtout Johnny et Jesse admirablement campés par Joaquin Phœnix et Woody Norman. Qui soutien l'autre ? Impression que l'un aide l'autre à grandir pour aller vers l'avenir. Impression que l'autre lui permet de retrouver ses racines et d'accepter son propre passé.
Sacré apprentissage où le "dire" prend toute sa valeur, reconnaître ses faiblesses aussi.
S'apprivoiser comme pendant une thérapie, apprivoiser ses tourments et avancer ensemble, sans jugement, s'accompagner avec empathie.
Je m'interroge sur le pourquoi du noir et blanc ? Les scènes paraissent gagner en douceur et intimité. C'est là encore se faire rejoindre fiction et journalisme. C'est comme si on rentrait dans la sphère privée, on pense avec eux, aux mêmes souvenirs , on prolonge leurs rêves, on croit aux espérances . Il y a ainsi quelque chose d'intemporel et de transmissible entre l'oncle et le neveu. Dédicace bla bla bla .