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Yves G.
1 498 abonnés
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1,5
Publiée le 1 février 2022
Johnny (Joaquin Phoenix), la quarantaine bien entamée, est un animateur radio new yorkais lancé dans une enquête au long cours : avec ses deux assistants, il sillonne les États-Unis micro au poing pour interroger les enfants sur leur vision de leur avenir, leurs rêves et leurs peurs. Johnny a un neveu, Jesse (Woody Norman), que sa mère, Viv, la sœur de Johnny, élève seul à Los Angeles depuis qu’elle s’est séparée de son père dont la santé mentale est fragile. À cause de la distance entre les deux Côtes, à cause aussi du décès de leur mère, un an plus tôt, Johnny et Viv se sont éloignés l’un de l’autre. Mais cela n’empêche pas Viv de demander à son frère de s’occuper de Jesse pendant quelques jours, le temps pour elle de rendre visite à son ex-mari à Oakland.
"Nos âmes d’enfants" m’a encore plongé dans un épisode schizophrène dont je suis décidément de plus en plus fréquemment victime.
Comme son titre le laissait augurer, ce film américain au noir et blanc onctueux est une exaltation sensible de la richesse de l’enfance et du profit que nous, vieux adultes racornis, devrions tirer à demeurer toujours à son écoute. Le jeune Woody Norman y joue un garçonnet attendrissant sourdement tiraillé par le départ de son père. Son oncle vient s’occuper de lui et l’entraîne dans un voyage au travers des États-Unis, à New York et à La Nouvelle-Orléans. Mais des deux voyageurs, comme de bien entendu, c’est autant l’oncle que le neveu que ce voyage fera réfléchir et grandir.
Voilà pour les bons sentiments Passons aux plus aigres.
"Nos âmes d’enfants", dont le titre gnangnan aurait dû m’alerter, déborde de mièvrerie. Il prospère autour d’une idée qui pue le politiquement correct et qu’il est aujourd’hui criminel de remettre en cause : la dévotion à l’Enfant-Roi qu’il faut protéger d’un monde agressif et dont il faut exalter les qualités et faire bourgeonner les talents. L’insupportable Woody Norman y joue un mioche soi-disant HPI, plus probablement mal élevé à force de caprices que sa mère n’a pas su lui passer, qu’on a plus envie d’envoyer se coucher que de continuer à écouter pendant les presque deux heures que dure ce film interminable.
Tous comme son 20TH CENTURY WOMEN Mike Mills nous fait une redite sur l'éducation d'un enfant, il l'a simplement remplacée ses 3 femmes de son fillm précédent par un oncle. C'est bien filmé dans un beau noir et blanc, Joaquim Phoenix comme à son habitude est très bon, mais c'est à peu près tout. C'est très bavard pour au final pas grand-chose, et hormis ce partage de vie quotidienne, d'expériences diverses qui les rapprochent peu à peu, le scénario ne même réellement nulle part et c'est déjà vue ailleurs avec nettement plus de rythme. L'idée de base reste intéressante malgré tout mais cette monotonie constante plombe le film.
Un petit bijou de film! Premier coup de cœur de l'année. Joaquin Phoenix, magistral, forme un duo sensible et d'une justesse rare avec Woody Norman. C'est un vrai bonheur.
Comment traduire C'mon c'mon en français ? L'instant même au Québec et Nos âmes d'enfants sur notre territoire. Trois titres qui ne ressemblent pas, preuve que le film de Mike Mills est difficile à définir mais peut-être aussi parce que son contenu est assez vague. Déjà, il faudrait nous expliquer pourquoi le noir est blanc s'est imposé, sinon pour faire "auteur"qui a des choses à dire. Le synopsis officiel se termine par cette assertion pontifiante : "Entre les deux débute pourtant une relation faite de quotidien, d’angoisses, d’espoirs et de partage qui changera leur vision du monde." Ah oui, à ce point ? La rencontre entre un célibataire d'âge moyen et son neveu, enfant gâté, aurait donc eu ce pouvoir ? Le problème est que le film se divise grosso modo entre trois types de scènes qui reviennent sans cesse : le frère et la sœur au téléphone, les conversations de l'oncle et le garçon de 9 ans, les interviews de jeunes adolescents qui évoquent leurs espoirs pour l'avenir. Ce dernier aspect documentaire n'est pas le moins intéressant et change des platitudes pseudo-philosophiques assénées par ailleurs mais ne suffit pas à nous reconnecter au film, dans l'attente d'un moment d'intensité qui ne vient jamais. L'alchimie entre l'adulte et l'enfant n'est pas si évidente que cela et l'émotion, tenue en laisse, ne parvient à surgir artificiellement que juste avant le dénouement. Joaquin Phoenix est un grand professionnel mais sa performance n'a ici rien de marquant et c'est plutôt l'interprétation du jeune Woody Norman qui retient l'attention, exempte de toute minauderie.
L’histoire de ce journaliste célibataire superbement interprété par Joachim PHOENIX qui va s’occuper de son jeune neveu de 9 ans, est très intéressante. Tout en continuant à exercer son métier très prenant de journaliste, il va prendre en charge son neveu malgré les difficultés liées à son inexpérience dans ce nouveau rôle de père pour permettre à sa soeur de pouvoir s’occuper de son mari malade et gravement dépressif. Tourné en noir et blanc, le film est bien réalisé avec beaucoup de tact, d’émotions et d’humanité. Le jeune neveu dans un rôle complexe est absolument extraordinaire dans ce film qui est une sorte d’ode à la relation entre adultes et enfants.
Le film est parfait, un bon rythme, et des relations très amicales et simples entre adultes et enfants. Le noir et blanc donne un sérieux et une atmosphere sereine au film qui est une réussite, sans parler des 2 acteurs principaux Joaquim Phoenix, toujours immense, et un jeune garcon exceptionnel de vivacité et d'inventivité.
Mike Mills nous présente certainement son film le moins réussi et surtout le plus rébarbatif. Il fait partie de ce que l’on pourrait appeler la nouvelle vague du cinéma indépendant américain avec d’autres artistes new-yorkais ou de Los Angeles tels que Noah Baumbach ou Greta Gerwig. Tous ont réussi de bons films, certains cultes même comme « Marriage Story », mais ils nous ont aussi délivré de vraies purges prétentieuses, surcotées, intello, se regardant le nombril qui plaisent juste à une élite bien ciblée et à certaines cérémonies de récompenses. Disons-le donc d’emblée : « Nos âmes d’enfants » n’est pas aussi réussi que « Beginners » ou même « 20th Century Women », ses précédentes œuvres. Il est même mauvais et terriblement chiant.
Sur le papier, ce mélange de récit d’apprentissage, de duo enfant-adulte à priori désaccordé et ce thème de l’avenir vu par la jeunesse pouvait accoucher d’un grand film. Mais c’est l’exemple même de traitement à la sauce auteuriste et maniérée qui va empêcher « Nos âmes d’enfants » d’être le beau film qu’il aurait éventuellement pu être. Le transfert de l’écrit à l’écran accouche d’un pensum de près de deux heures, certes joli sous tous rapports, mais vraiment ennuyant et interminable. Le choix du noir et blanc ici ne s’imposait vraiment pas et ajoute encore à cette impression d’objet arty opaque et peu avenant qui se la joue. La musique, entre notes classiques et musique d’ambiance bohême qui nous ferait presque croire qu’on est chez Nature et découvertes, n’arrange rien à la torpeur qui gagne le spectateur plus le film déroule ses bobines. On attend que le long-métrage prenne son envol et parvienne un tant soit peu à nous captiver. Ce qui n’arrivera malheureusement jamais.
On pourrait se rabattre sur les acteurs pour se consoler. Alors certes Joaquin Phoenix fait le boulot et reste bon, même dans un film moyen ou raté. Bravo à lui! Le jeune Woody Norman ne démérite pas non plus. Mais leurs longues logorrhées verbales à base d’aphorismes, de poésie ou de banalités sur la vie, nous anesthésie plutôt qu’autre chose. On se rabat sur quelques jolies séquences éparses, quelques moments en apesanteur et ces plans assez réussis sur les villes visitées par les personnages, de Détroit à Los Angeles et de New York à La Nouvelle-Orléans. Au final, ce qui s’avère le plus réussi dans cet objet indépendant et hermétique, ce sont les interviews de jeunes enfants sur leur vision de l’avenir, ce qui aurait pu faire un joli documentaire. Sinon, passez votre chemin.
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De Mike Mills j’avais beaucoup aimé Beginners et 20th Century Women. Assez impatient de ce nouveau film donc. Mon excitation a vite tourné court, je me suis ennuyé tout le long. C’est hyper bavard, pas un problème en soi, mais j’ai trouvé tout cela inintéressant. Même si on peut y voir un certain portrait de l’Amérique d’aujourd’hui et de la jeunesse qui fera son avenir. Les personnages ne sont pas attachants, j’ai trouvé le petit garçon à claquer. Même s’il est très bien interprété par le jeune Woody Norman. Joaquin Phoenix est comme toujours très convaincant, tout comme Gaby Hoffmann (Transparent) et le sexy Scoot McNairy, mais cela ne suffit pas. Reste de belles images (noir et blanc) et une belle musique, c’est peu. Première déception de la part du réalisateur, même si C’mon,C’mon (titre original, il faut l’avoir vu en V.O. pour comprendre) est son film le plus personnel. Le tout, cousu de fil blanc, manque de force et d’émotion, dans le genre on a vu beaucoup mieux...
L'archétype du film indépendant qui frôle l'académisme, ou du film académique aux faux airs de cinéma indépendant. Surécrit et surjoué, bercé par une musique classique envahissante, le métrage peine â convaincre. Reste un beau noir et blanc et quelques prises de vue urbaines réussies.
Ce n’est pas tant le changement de registre de Joaquin Phoenix qui marque ce film, mais plutôt sa forme narrative très appuyée autour de Jesse qui n’arrête pas de questionner le monde à travers cet oncle qu’il voit quasiment pour la première fois. Et ça tombe plutôt bien, Johnny est un professionnel de l’interview pour une radio qui s’intéresse à la jeunesse et à son regard sur le monde. La mise en scène s’appuie assez lourdement sur cette dialectique pour un homme qui fait l’apprentissage d’un foyer provisoire au contact d’un enfant à la recherche d’une véritable famille. Sa mère a dû s’absenter pour venir en aide à son mari qu’elle est en train de quitter… Jesse comprend la situation, comme il assimile beaucoup sur son environnement. Ce que l'on comprend assez vite, malgré les redites d'un réalisateur un brin englué dans son projet. A la limite les relations entre le frère et la sœur deviennent plus intéressantes, mais elles tardent à se concrétiser. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le montage est une merveille, le noir et blanc sublime....alors oui, au départ, on s'intéresse à cette histoire d'enfant un peu perturbé. Puis on commence à trouver que ce gosse de 8/9 ans parlant comme un petit adulte maîtrisant drôlement le vocable d'un thérapeute est un peu agaçant. Sans compter qu'on lui laisse faire à peu près tout ce qu'il veut et que les adultes s'excusent à longueur de temps de leurs réactions envers lui (le monde à l'envers), et à la fin on trouve ça franchement irritant.
Film qui manque d'intérêt, d'épaisseur tant sur le fond que sur la forme. Déjà l'image: autant j'accroche beaucoup sur les photos en noir et blanc mais un film récent quel intérêt ? (même si par moment des arrêts sur image donnent de superbe clichés) Puis si Joaquin Phoenix et Woody Norman ont le bon ton, ça parle beaucoup trop, spoiler: surtout pour ne pas dire grand'chose au final.
Avec son film qu’il ambitionnait sensitif, Mike Mills accouche en fait d’une oeuvre qui se découvre infatuée de joliesse sentencieuse. Bavarde, souvent convenue et irritante par l’abus de mièvreries, l’on y fait la rencontre de Jesse, minaudier de 10 ans dont le phrasé relève régulièrement de l’idiome de psychologue (Do you have trouble expressing your emotions?). Egalement philosophe (What is normal?), cet enfant campé par Woody Norman se voit affublé d’un bien trop large manteau pour être porté de manière crédible (aussi « HP » soit-il). Partant, malgré la bonne performance de Joaquin Phoenix, plusieurs échanges sonnent faux. Ils sont au drame attendrissant ce que les rires enregistrés sont à la comédie. Qui plus est ponctué par les réflexions d’adolescents sur la mort et l’avenir, le métrage offre aussi sa dose de bien-pensance américaine. Mais tout n’est pas à jeter. Récit affectueux d’apprentissage, le film, tantôt touchant, célèbre la beauté de la réciprocité relationnelle entre adultes et enfants, et les vertus de l’écoute. Il présente une lecture souvent pertinente de la parentalité et de la complexité des relations familiales. Au surplus, le choix esthétiquement très réussi de ce filtre noir et blanc lumineux offre plusieurs prises vues spectaculaires et de superbes images; il participe toutefois au rendu quelque peu prétentieux de l’ensemble. Enfin, la bande sonore est plutôt minimaliste, se contentant le plus souvent de quelques notes de piano et de tonalité bohèmes: artsy.