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Nana Dupont
2 abonnés
59 critiques
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3,0
Publiée le 19 juin 2023
Film noir & blanc de 1948 assez démodé mais regardable. L intrigue, vue de notre époque, paraît tirée par les cheveux. Néanmoins j ai admiré la mise vestimentaire, capillaire et maquillage de l époque des grandes actrices hollywoodienne...Quelques beaux moments de suspense également... A voir pour le côté rétro
Pour l'avoir vu en 2021 ce film est tout a fait appréciable même pour des adolescents. Parce que pour une fois un film en noir et blanc n'est pas inintéressant. L'histoire est prenante, les personnages aussi et les décors sont beaux. Malgré cela le fait de le découvrir et de l'étudier pour le baccalauréat m'a gâché ce film. Pourquoi me direz vous. Parce que savoir chaque détails de chaque scène m'a légèrement dégoûté. Ps : si vous êtes prof de cinéma montrez le film en entier avant d'en parler sa aidera vos futurs élèves :) Parce que certain ne connaissent pas encore la fin (moi et j'irais même pas la voir) Bonne vie.
Un film étonnamment mauvais. Une intrigue alambiquée, pour ne pas dire abracadabrantesque, de traumatismes liés à des portes fermées et à des lilas, qui donnent (comme c'est vraisemblable !) des envies de meurtre (au héros, pas seulement au spectateur). Tout cette histoire, manifestement choisie pour mettre en valeur une des actrices fétiches de Fritz Lang, Joan Benett, et à l'adresse d'un public essentiellement féminin, est d'une grande faiblesse, pour ne pas dire d'une grande vacuité. Cela sonne faux. En prime, un happy end ridicule. Et ce n'est pas la musique dramatique, omniprésente et insupportable, qui arrange les choses. On a l'impression que le réalisateur, avec cette musique, a voulu sauver les meubles, devant le vide et l'absence de tension dramatique de son histoire. C'est raté.
« Le secret derrière la porte » réalisé en 1948 est certainement l’un des films les plus aboutis visuellement de la période américaine de Fritz Lang. Avec l’actrice Joan Bennett et son mari, le producteur Walter Wanger, Lang a fondé quelques années plus tôt Diana Production Company qui a déjà à son actif « La femme au portrait » (1944) et « La rue Rouge » (1945) tous deux avec Joan Bennett et Edward G. Robinson au générique. « Le secret derrière la porte » devait confirmer le succès remporté par les deux films précédents. La psychanalyse commence à faire fureur aux Etats-Unis dans les milieux intellectuels et bourgeois. Fritz Lang, né à Vienne, connaissait les thèses de Freud sur l’inconscient. Il était aussi un admirateur du travail formel d’Alfred Hitchcock sur « Rebecca » (1940) et de l’audace de « La maison du docteur Edwards » (1945) qui utilisait l’univers visuel de Salvatore Dali pour illustrer la névrose qui tourmentait le médecin interprété par Gregory Peck. Toutes ces influences se ressentent dans « Le secret derrière la porte » dont le scénario écrit par Silvia Richards avec l’aide de Lang peine quelque peu à trouver son originalité mais plus embêtant aussi sa crédibilité à travers une dernière partie qui déçoit quelque peu par la relative inconsistance de la conclusion de l’intrigue. Le spectateur tenu en haleine par un début prometteur peut alors se dire : « Tout ça pour ça ». C’est donc la maestria de la réalisation de Lang secondé par son chef opérateur Stanley Cortez ajoutée à la prestation remarquable de Joan Bennett qui font du « Secret derrière la porte » un film intéressant qui demeure malgré tout à bonne distance des chefs d’œuvre du maître. Joan Bennett, on l’a dit, parfaite, incarne une riche héritière qui n’a pas encore su donner un sens à son existence, refusant la proposition de mariage de celui qui succède à son frère décédé à la tête du prospère consortium familial et qui découvre lors d’un voyage au Mexique que pour elle le désir se conjugue avec incertitude et danger. Sa rencontre avec le ténébreux Mark Lamphere (Michael Redgrave) va attiser cette dualité et la conduire au bord de l’abîme. En voix off la jeune mariée évoque ses états d’âme très changeants au fur et à mesure qu’elle découvre la personnalité cyclothymique d’un époux qu’elle s’étonne elle-même ne connaître qu’à peine. L’arrivée dans la gothique demeure familiale des Lamphere marque l’emprunt à « Rebecca » avec son ambiance hostile et la découverte progressive d’un passé trouble et enfoui. Joan Bennett magnifiquement filmée par Fritz Lang dans les couloirs de la vaste demeure qu’elle parcourt à la recherche d’une vérité qui lui échappe, compense avec brio la prestation relativement atone d’un Michael Redgrave dont le charme n’apparaît jamais évident au contraire de celui enjôleur et aristocratique de Laurence Olivier dans « Rebecca ». Quelques personnages secondaires comme la sœur de Mark jouée, par la toujours parfaite Anne Revere, ou encore la mystérieuse secrétaire secrètement et tragiquement amoureuse de Mark permettent à l’action de solidement se tenir jusqu’à une conclusion on l’a dit en demi-teinte qui explique assez mal les troubles si déstabilisants de Mark. Reste le parcours initiatique d’une femme choyée qui va faire douloureusement et en accéléré l’apprentissage de la vie. Le film n’a pas trouvé son public peut-être à cause de comparaisons qui n’étaient pas forcément à son avantage, marquant par la même, la fin de Diana Production Company Ensuite, le cinéma de Fritz Lang s’est dépouillé d’une partie de l’esthétique expressionniste que le réalisateur avait contribué à populariser pour se concentrer sur l’exposition acerbe et parfois désabusée de la nature humaine.
Jusqu'à une quinzaine de minutes avant la fin, "Le secret derrière la porte" me semblait vraiment bien. Les acteurs sont très corrects, le scénario est prenant, les images sont belles ! Hélas,spoiler: le retournement de situation par la psychanalyse n'est pas convaincant, trop artificiel et simpliste. On peine à comprendre tout le cinéma des "chambres", et à croire à une résolution si facile. Le happy end après l'incendie n'est pas terrible non plus. Dommage.
Malgré quelques indices qui préparent la suite, la première partie est inquiétante à souhait et semble orienter le film vers une affaire de spoiler: coureur de dot … Ben non, ce n'était pas ça du tout, spoiler: Monsieur est dérangé et a subi un "traumatisme dans son enfance" le fameux traumatisme qui explique tout mais qui reste planqué dans un coin du cerveau !" (cf "Freud pour les nuls" en lecture rapide) . La psychanalyse au cinéma est un sujet casse-gueule, et Lang se prend les pieds dans le tapis à ce point que le film finit, à partir de ce moment-là, par perdre tout son intérêt. Sinon la réalisation est un modèle d'école : soignée, bien cadrée, superbement photographiée et avec une Joan Bennett qui crève l'écran, mais que peut-on faire avec un scénario absurde et une dénouement final tellement tiré par les cheveux qu'il en devient ridicule spoiler: ? A la fin, les amoureux rabibochés sont tout contents, ils ne disputeront plus jamais… mais on ne nous explique pas comment ils font pour continuer à buller dans la grande propriété alors qu'ils sont ruinés (cf la première partie) et qu'en plus la baraque a fini dans les flammes
Secret Beyond the Door dispose d’une telle puissance de mise en scène que nous lui pardonnons volontiers les quelques lourdeurs relatives à sa démonstration psychanalytique qui prolonge la thématique chère au cinéaste, à savoir la relation qu’entretient l’homme avec le crime. Ellipses, sommaires, pauses, tous ces procédés sont utilisés de manière remarquable et construisent un récit épuré de toute longueur superflue ; n’est conservé que ce qui sert ou servira l’intrigue. La réalisation de Fritz Lang est essentielle en ce qu’elle mêle par une recherche formelle constante le réel et l’imaginaire, le réfléchi et le pulsionnel, la lumière et la pénombre. Tous les personnages revendiquent une opacité aussi passionnante qu’inquiétante, de Celia et ses remariages successifs à Mark et sa mystérieuse chambre 7, en passant par les autres résidents du domaine des Lamphere, au nom lourd de sens. Le cinéaste pense son long métrage comme un emboîtement perpétuel du rêve et de la réalité, une superposition de projections et de fantasmes donnant lieu à une perte de repères qui va crescendo pour un spectateur projeté dans un microcosme dont il peine à comprendre le mode de fonctionnement et les rapports qu’entretiennent les personnages. La duplicité est constitutive de la démarche poursuivie par Lang, soit révéler la nature double de chaque être vivant, tiraillé entre le bien et le mal, l’amour et le meurtre. « Nul homme n’est responsable de son inconscient », affirme Mark à son épouse ; aussi le film cultive-t-il le double, du miroir renvoyant à Celia son image aux nombreuses portes séparant le connu de l’inconnu, le visible de l’invisible. La maison de famille se mue rapidement en cartographie mentale : l’escalier traduit la montée vers l’opaque, le couloir le fractionnement identitaire comme une collection de vignettes sur une même page, la chambre cet espace nuptial et spéculaire, l’étymon latin cubiculum signifiant également la loge de théâtre, lieu où l’on regarde (et où l’on se regarde). Mais, pour une fois, Lang sauve in extremis ses personnages en détruisant ladite chambre noire et le refoulé qu’elle contenait, offrant ainsi à son couple principal un avenir lumineux. Secret Beyond the Door est une œuvre intelligente et passionnante qui atteste, s’il fallait encore le prouver, le génie de son cinéaste.
Les histoires de Mr Lang seront toujours étranges, plus particulièrement dans cette réalisation troublante de psychanalyse. Cette fois-ci après la femme au portrait, c'est une protagoniste au cœur du scénario, une riche vacancière semée par son intrigant nouveau mari au passé mystère. La bizarrerie fait posé beaucoup de questions à l'intuition féminine fascinée, son hurlement est mystiquement mythique à Hollywood. Il y a du travail fantastique dans la mise en scène, de la tension accentuée par l'envoûtement de sa musique, qui derrière cette porte trop secrète, s'avérer nécessairement accentuée pour être vrai. Des esprits de fumée en feu rationnel perturbe cette traînée de poudre qui se consumera en cendre l'enquête, fermant un incroyable final.
C’est lors d’un séjour au Mexique qu’une riche héritière épouse un architecte qu’elle connaît à peine. En s’installant chez lui, elle découvre un manoir de style gothique avec de nombreuses chambres exposant des meurtres anciens. Celia Barrett vient-elle de poser pieds chez « Barbe-Bleue » ? L’intrigue est en réalité plus proche de « Rebecca » d’Alfred Hitchcock et Fritz Lang avouera avoir été influencé par lui. Celia pense beaucoup et se torture l’esprit à imaginer telle ou telle situation de son nouveau mari. Le spectateur entend ses pensées, parfois brouillonnes, mais qui donnent un sentiment réaliste. Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et la psychanalyse connaît une véritable impulsion aux Etats-Unis. Le cinéma va se saisir de cette trajectoire éphémère en présentant des personnages troublés et angoissés. Avec « Le secret derrière la porte », Fritz Lang va traduire visuellement un univers mental envoutant mais qui prêche un peu du côté des faits. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un suspense psychologique baignant dans une atmosphère d'étrangeté, soutenu par des acteurs au ton juste et une mise en scène classique jouant sur tous les effets d'ombre et de lumière. Fritz Lang ne trouve pas là sa meilleure inspiration, notamment dans la dernière partie du film dont la gestion paraît plus incertaine et un peu trop pompeuse dans sa démonstration, alors que la sobriété initiale convenait bien. Néanmoins, le Secret Derrière la Porte reste un bon suspense, développant le malaise et l'incertitude avec un brio certain.
Un thriller psychanalytique angoissant et réalisé dans un beau noir et blanc. Néanmoins, le dénouement, bien qu'inattendu, est un peu grotesque - surtout à cause d'une lecture très simpliste de Freud.
Trois étoiles, c’est un maximum, uniquement pour la mise en scène impeccable, la photographie soignée, les décors somptueux, les tenues vestimentaires et physiques des acteurs, la qualité rare de la voix off et le procès imaginaire de l’homme à lui-même. Pour le reste, c’est d’un ennui extravagant car la teneur métaphysique (sujet du film) est d’un vide abyssal. C’est prétentieux au possible et indéfendable sur le plan moral. C’est sans doute un des films qui montre parfaitement la différence intellectuelle entre une histoire qui peut être intéressante à la lecture mais totalement inintéressante au cinéma. La meilleure des preuves étant cet échec public de Fritz Lang. Il aurait du mettre son immense talent au service d’une meilleure cause. On ne fait pas un film pour un si petit nombre de spectateurs qui l’aimeront sans doute profondément alors que tant d’autres s’ennuieront. C’est du cinéma sans âme, mais Lang ne devait pas beaucoup croire en cette valeur.
Formidable film sur la psychanalyse qui va utiliser un conte pour exorciser un événement cruel de la jeunesse un peu à la façon dont Bettelheim interprète l'imaginaire enfantin. On y retrouve du Hitchcock pour le suspense. Une ambiance fantastique également avec le noir et blanc évocateur et brumeux.
Narration intérieure pour le personnage principal qui va se marier avec un quasi inconnu au comportement étrange. Rôles bien tenus, intrigue en suspens. On attend que ça se passe avec une narration qui décrit le ressenti du personnage et une musique d'ambiance qui donne le ton. Je reconnais que nous ne sommes pas loin d'un Hitchcock. Le rythme est moins bon, les scènes moins et les personnages moins forts et moins expressifs. Pas évident de suivre avec enthousiasme. spoiler: Le final m'a semblé médiocre et coupé net, je n'ai pas aimé.
Fritz Lang à toujours été fasciné par le mal qu'il soit collectif ou individuel et ce depuis M le Maudit.Il le démontre à nouveau avec ce film baignant dans un univers onirique et fortement psychanalytique (l'influence d'Hitckok ? ).Certes l'invraisemblance de l'intrigue peut surprendre mais elle provoque malgré un sentiment de malaise et même d'effroi pour le spectateur renforcé par une splendide et inquietante photographie en noir et blanc et une musique curieusement interprétée à l'envers pour en renforcer l'effet.Dommage que l'épilogue gâche un peu tout l'ensemble.