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Un visiteur
3,0
Publiée le 1 février 2016
Bon, ce film, s'il fallait le définir en une phrase, c'est un mélange de Barbe-bleue et de Rebecca saupoudré de psychanalyse. Alors Lang reste Lang, donc c'est magnifiquement filmé et pas ennuyeux pour un sou, avec une atmosphère angoissante très réussie... Mais malheureusement le film est très prévisible, et on voit arriver les révélations sur des grands sabots... Au contraire le côté psychanalyse arrive un peu on ne sait trop comment, on en a à peine parlé avant et hop ! Surtout que c'est un peu prétentieux et moyennement crédible à ce niveau. Et puis enfin, je trouve la toute dernière scène pas franchement nécessaire spoiler: elle fait très happy-end forcé alors que ce qui s'était passé avant nous laissais déjà deviner ce qui allait se passer, sans qu'il n'y ait besoin d'alourdir ça avec une scène bien explicite , Lang aurait dû couper à la fin de la scène précédente. Ce n'est pas un mauvais film, c'est juste décevant de la part de Lang (j'avais préféré M le maudit et Metropolis) mais ça fait son job.
(...) Secret derrière la porte, (fut) réalisé en 1948, soit près de quinze ans après que Lang ait choisi de refuser l'offre de Goebbels de travailler pour le régime nazi. Les années 40 voient la diffusion et la popularisation des idées de Freud, et la psychanalyse est à l'époque très en vogue. Le cinéma est le reflet de cette mode, à laquelle des auteurs comme Hitchcock ou Walsh ont cédé dans des films comme La Maison du Docteur Edwards ou La Vallée de la peur. Fritz Lang ne fait pas autrement, et tartine généreusement sa pellicule de références plus ou moins subtiles à l'exploration de l'inconscient (...) la patte du réalisateur et sa mise en scène inventive et étouffante sauvent le film. Puisant ses inspirations dans l’expressionnisme Allemand dont il est l'un des pères fondateurs avec Friedrich Murnau, il insuffle un souffle gothique dans ses décors, et parvient sans peine à insuffler un sentiment d'étouffement au spectateur. La maison et ses secrets deviennent progressivement le personnage principal, et on sent que Lang prend plus de plaisir à filmer son décor que son héroïne. Grâce à des cadres travaillés et improbables, il suscite angoisse et malaise à travers un simple plan de porte fermée (...) À voir pour les passionnés du genre, un parfait exemple de comment un bon réalisateur peut tirer le meilleur d'une histoire faiblarde.
C'est un monument que le cinéma Le Champo vient de déterrer ! C'est un événement cinématographique exceptionnel que ce polar psychanalytique, qu'a réalisé Fritz Lang!! Avant la séance, j'achète quelques livres chez Gibert, la caissière m'annonce le prix "42,20",je fais de l'esprit et lui dis que "ça en fait beaucoup... de devins". Devant son air perplexe, je lui redis ce qu'elle vient d'énoncer. Bref, je suis très lacanien à manier allègrement le signifiant. Fritz Lang m'a ramené à la théorie freudienne du traumatisme. L'inconscient, s'il est structuré comme un langage, se lit de manière plus événementielle. On piste la scène traumatique. Hitchcock avait fait cela dans l'un de ces films, où une mère se prostituait et sa fille devenue adulte souffrait de l'incompréhension dans laquelle elle s'était trouvée petite fille, voyant des hommes passer et sa mère commercer étrangement avec eux. Le point commun des deux films, c'est que le transfert est soutenu par le partenaire amoureux. des phrases chocs sont prononcées dans le film de Fritz Lang : "On ne peut être accusé de son inconscient, on ne peut en être tenu pour responsable ou coupable". C'est une vraie question. Dans ce film, on voit combien l'entreprise psychanalytique est une aventure, qui nécessite du courage, dont la traversée est parfois ombrageuse, mais dont l'issue peut être libératrice. Il n'y a aucune raison de rester prisonnier de son passé. Voilà le postulat psychanalytique, qui échappe souvent dans la représentation que l'on se fait d'une analyse ou d'une psychothérapie. Ce n'est pas remuer le passé douloureux, mais l'interroger pour qu'il cesse d'être un geôlier tyrannique. Se dégager du passé, c'est ouvrir du possible dans le présent et préparer un avenir non mû par la seule compulsion de répétition. Bravo le Champo ! Bravo monsieur Lang!! Psychanalystes et cinéphiles, ruez vous au Champo !!!
En sortant de ses sentiers battus, Fritz Lang réussit à nous imposer une patte à la Hitchcock, en y mettant son grain de sel particulier : tous les composants tragiques de l’obscur destin qu’il réserve à son héros, en appelle autant à Freud qu’à l’auteur de « Barbe bleue ». Dans le clair-obscur d’un décor trompeur, la dramaturgie se résume principalement à l’affrontement entre les deux époux. Mais insidieusement, Lang donne à son environnement une importance qui par la suite, par les indices déposés, deviendra capitale. On pense bien à sir Alfred…
Avis bonus La carrière de Joan Bennet et le discours du maître sur la fascination du meurtre, ce n'est pas déplaisant Pour en savoir plus
Le Secret derrière la porte est un très bon film de suspens, proche d'un Hitchcock. L'histoire de cet architecte obscure, est tout à fait propice au développement d'une intrigue très riche, basée sur des faits psychologiques antérieurs au mariage qui lie les deux personnages. La fascination de Mark (Michael Redgrave) pour les tueurs, raconte finalement sa propre histoire, marquée par l'image des femmes castratrices. Fritz Lang signe un très bon film psychologique tout en suspens, jusqu'à un final rebondissant. Une petite perle très bien photographiée.
Bon drame psychologique ! c'est le premier de Fritz Lang que j'apprécie vraiment. Une très belle réalisation, belle photo pour un budget presque minable. Chapeau ! Il y a juste la séquence dans la chambre 7 entre Celia et Mark au moment des révélations qui semble un peu tiré par les cheveux.
Huit ans après Rebecca, Fritz Lang met en scène un récit proche du film d'Hitchcock. Même si on peut considérer l'œuvre de Lang comme une sorte de remake de celle du maitre du suspense, Le Secret derrière la porte arrive tout de même à conserver un mystère intéressant même si il n'est certes pas extrêmement angoissant. Hélas, comme on peut étrangement le suspecter pendant le film, les 15 dernières minutes (celles de la résolution de l'intrigue) se révèlent décevantes, par une accumulation des rebondissements et par l'absence d'explication des motivations du coupable. De plus, le côté psychanalytique n'est pas très bien exploité. Voilà ce qui empêche le film d'être un chef-d'œuvre car il possède des plans magnifiques et un charme indéniable, renforcé par la voix off, qui est typique des films noirs de cette époque.
un Fritz Lang peu connu , et pourtant un petit bijou de suspense , qui n'a rien à envier à Hitchcock, tant la tension monte petit à petit pour nous étourdir presque , dans cette variation de Barbe bleue .tout y est parfait , les mouvements ingénieux de caméra , la mise en scène , les dialogues la lumière et le jeu des comédiens . Encore une belle leçon de cinéma !
Un grand Fritz Lang !! Une histoire originale emprunte de mystères, de suspens, de frissons, de rebondissements,... Une ambiance unique de film noir des années 40-50 et des acteurs parfaitement intégrés par leur rôle. Je me suis pas ennuyé une seule seconde tellement le film est prenant. Il n'a rien à envier aux thrillers actuels de par son scénario bien écrit qui fait que l'on arrive pas à décrocher. A voir en VO si possible.
Un thriller noir, au suspense impitoyable que n'aurait pas renié le grand Alfred Hitchcock, dans un style proche de "Rebecca" ou de "La maison du docteur Edwards" ! Un grand classique du film noir !!!
Fritz Lang ne s'est pas foulé pour ce film, reprenant Rebecca et La maison du docteur edwardes d'Hitchcock. La voix off n'apporte pas grand chose et le final est expéditif pour ne pas dire un peu bâclé. Il manque vraiment le suspense d'un classique d'Hitchcock. Pour autant Le Secret derrière la porte contient des moments intéressants : le fait de reprendre l'idée du conte de Barbe Bleue, les chambres construites où des meurtres se sont produits et la scène (la meilleure du film) où Joan Bennet se rend compte qu'elle sera la prochaine victime en voyant sa chambre en copie. Aussi la musique et la photographie sont très bien. Mais vraiment le film est long à se mettre en place.
Entre Psychose et Rebecca, deux oeuvres majeures d'Alfred Hitchcock, se trouve Le secret derrière la porte, un film noir assez méconnu d'un autre maître du suspense : Fritz Lang. En effet, ce long-métrage est un savant mélange du personnage psychotique traumatisé des femmes de Psychose et de la maison qui porte un lourd passé aux travers de ses mystérieux occupants, tout cela en y ajoutant une thèse déjà rencontrée maintes et maintes fois mais particulièrement dérangeante : en chacun de nous peut se trouver un meurtrier qui serait le résultat d'un évènement marquant de notre vie. C'est donc une véritable perle rare que ce film à suspense rangé dans les "Introuvables" de la Fnac. Un duo d'acteurs sensationnels pour des scènes glaçantes où l'angoisse règne en maîtresse magnifiquement servie par l'excellente photographie.
Les États-Unis réussissent vraiment bien à Fritz Lang qui signe ici un film rempli de suspense et de rebondissements notamment dans l'excellente deuxième partie. L'ensemble est rythmé, avec de superbes décors et le tout est admirablement mis en scène avec une certaine inventivité (la scène de procès imaginée par Michael Redgrave). Les acteurs sont excellents avec un Michael Redgrave très troublant et une Joan Bennett toujours aussi belle.