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Plume231
3 896 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 24 août 2010
Pour pleinement apprécier ce film détonnant dans l'oeuvre de Fritz Lang, il vaut mieux faire abstraction de la voix-off trop omniprésente du personnage principal féminin, des ficelles freudiennes vraiment grossières et d'un final qui sent très fortement le n'importe quoi. Reste que ce mix de "Rebecca" et de "Barbe Bleue" peut être apprécié grâce à quelques séquences, en particulier celles qui tournent autour des "chambres", et à quelques bonnes idées de mise en scène à l'exemple de la bougie raccourcie. L'atmosphère du film est intéressante et parfois même très prenante et le couple Joan Bennett-Michael Redgrave fonctionne bien. Une oeuvre loin d'être totalement réussie mais qui se révèle au final d'un très grand intérêt.
Fritz Lang, cinéaste Allemand talentueux que l’on ne présente plus a réalisé avec Le Secret derrière la porte (1948), un redoutable thriller, palpitant et ampli de suspens. Tout commence par une banale rencontre, un homme et une femme, qui s’échangent des regards, quelques mots, puis ils sont amenés à mieux se connaîtrent, vient alors le coup de foudre et une noce. Une belle histoire me direz-vous mais en réalité, c’est tout autre. L’un des deux personnages central du film cache un lourd passé, un personnage sombre, aux multiples facettes et qui va même s’avérer dangereux. Fritz Lang tient en haleine tout au long du film, le suspens est omniprésent, on cherche à comprendre, à dénouer le mystère qui nous obnubile. Michael Redgrave & Joan Bennett sont impressionnants, dès le début du film et ce, jusqu’au dénouement, ils retiennent notre attention grâce à une maîtrise parfaite de la part du cinéaste qui se lance ici à travers un thriller psychologique sur le thème de la psychanalyse.
On peut reconnaître à Fritz Lang un génie incontestable, tout en conservant la lucidité de convenir que certains de ses films sont loin d’être des chefs-d’œuvres. Ce Secret, n’aurait pas été réalisé par Lang que de nombreux critiques se seraient contentés de lui reconnaître ses qualités techniques mais sans être obligés de glapir au génie, voire même à l’excellence. La voix off est souvent redondante d’un point de vue littéraire et elle est parfois même contre productive, d’un point de vue dramatique. L’usage par Lang des concepts de psychanalyse est ici brouillon et ostentatoire (commentaires de l’étudiante à lunettes lors de la visite guidée des pièces de la maison, séance de catharsis par l’épouse à son assassin potentiel de mari, entre autres…). Pour ce qui est du suspense, le vrai génie demeure Hitch. Encore et toujours. Sur le thème de l’épouse qui arrive au manoir et dénoue l’écheveau tragique des choses et des gens, les « Langistes » béats sont priés de revoir « Rebecca ». Et pour ce qui est de l’exploitation des thèmes Freudiens, il leur est demandé de se repasser « Marnie(=Pas De Printemps Pour Marnie ») et surtout « Spellbound(=La maison Du Docteur Edwardes »).
Un grand auteur se reconnaît, entre autres, à la constance thématique de son oeuvre. Voir Le Secret derrière la porte sans savoir qu'il est signé Fritz Lang, et ne pas s'en rendre compte, est proprement impossible quand on connaît un peu le réalisateur allemand. Le film se rapproche autant de M le Maudit que de La Rue Rouge dans son évocation d'une nature criminelle inévitable chez l'être humain, ou bien quand il aborde la question du déterminisme. Pour autant, et c'est là aussi qu'on constate la patte d'un grand auteur, Fritz Lang sait évoluer. Là où La Rue Rouge enfermait son personnage principal dans une mécanique de chute inexorable, Le Secret offre une possibilité de rédemption au criminel. Cette option inédite est la conséquence de la nature même du personnage féminin, admirablement interprété par Joan Bennett. C'est que Le Secret est aussi un film sur le couple, à la fois sur les secrets que chacun de ses deux membres doit garder pour assurer un équilibre à ce même couple, et à la fois sur la confiance que l'un et l'autre doit placer chez son partenaire. Le couple, nous dit Fritz Lang, n'est pas qu'affaire de passion et de romance pure ( les deux tombent amoureux instantanément, c'est plutôt physique ), mais aussi une histoire adulte, où chacun doit rattraper l'autre si ce dernier sombre. Et malgré les épreuves terribles qu'elle endure, Celia sera toujours là pour son époux. Elle fait fi du pire pour espérer le meilleur, et accède ainsi à une sorte de statut romantique d'autant plus intéressant qu'ici c'est une figure féminine qui l'expérimente.
Un grand auteur, c'est aussi quelqu'un qui sait s'entourer des meilleurs. Ici, Stanley Cortez, futur directeur de la photo de La Nuit du Chasseur. Assurément, Laughton s'inspirera de quelques plans du film de Lang lorsqu'il réalisera son unique film. On retrouve dans les deux oeuvres une atmosphère singulière ( très rare dans le Lang, mais importante et impressionnante néanmoins ), quelques scènes totalement détachées de la réalité, baignant dans un onirisme d'une beauté plastique hallucinante. De manière générale, Lang sait comme peu de monde créer une ambiance ambigue, malsaine, propice à la paranoïa du spectateur. L'attachement au personnage de Bennett ne fait en effet que renforcer l'immersion du spectateur, lequel éprouve lui aussi un sentiment de perte et de peur face à l'inconnu. Lang sait très bien susciter l'intérêt, piquer la curiosité de son public, lui faire sans cesse se poser des questions sur la nature des individus et ce qui les anime.
Le Secret derrière la porte est un film maîtrisé d'un bout à l'autre, terriblement prenant et doté d'une atmosphère d'horreur à la fois suggérée comme stylisée, et très cinématographique dans son côté spectaculaire. Film vraiment réussi, même si on peut lui reprocher quelques longueurs et un manque de subtilité par moments.
Secret beyond the door n'est pas un très bon Lang. Trop de concession sont faites en faveur des personnages, ce qui n'est pas une habitude chez lui. Mais il y intègre ses thèmes favoris et nous offre une oeuvre intéressante à tous point de vue. La photographie par elle seule donne du mérite au film et Joan Bennet aussi. Bien que Lang porte son film avec son intelligence et son talent habituel, il y flotte une sensation de contrefaçon, de corruption désagréable, qui est présent dans certains de ses films américains. Mais un mauvais film de Lang vaut un bon film des autres.
Pas le meilleur Fritz Lang, ce film vaut tout de même le coup d'oeil pour sa mise en scène toujours originale ainsi que son scénario fouillé. On a toutefois quelques difficultés à être vraiment pris par l'histoire, le film souffre peut-être de l'exclusivité du point de vue de l'héroïne, ce qui réduit un peu sa dramaturgie.
On retiendra le jeu de la jeune Joan Bennett, celui de Michael Redgrave manquant de folie. Fritz Lang parvient à nous tenir en haleine au fur et à mesure que le piège se précise mais le final manque d'envergure.
Un thriller classique de l'époque avec des textes soignés, par contre l'emploi abusif de la voix off qui limite les vrais confrontations d'acteurs, pèse sensiblement sur l'intérêt du film.
Ce film est tout simplement parfait. Le paroxysme du suspense y est atteint. L'ambiance que parvient à installer Fritz Lang est intense grâce notamment à l'envoûtante voix off. Avec les contrebandiers de Moonfleet, l'un des meilleurs films américains de M. Lang. A voir absolument, vous ne serez pas déçus.
On est bien loin de l'intelligence et de la finesse habituelles de Fritz Lang. Une horrible voix off rend le film terriblement lourd (exemple, l'héroïne aperçoit son futur époux dans la foule "je me sentais observée" ; elle est inquiète "j'étais inquiète"...), c'est le comble pour un grand metteur en scène d'expliquer les moindres pensées de ses personnages par une voix off redondante, plutôt que de le faire par de vrais moyens visuels. Les dialogues sont larmoyants, le jeu d'acteur souvent poussif, et le seul point qui aurait pu arranger le film, son côté original et onirique, est détruit par le fait que tout ne soit qu'une réecriture/plagiat de Rebecca et Spellbound d'Alfred Hitchcock. Néanmoins, on retrouve bien le brio de Fritz Lang pour l'esthétique du film et la mise en scène (plans dans la brume, personnages dans l'ombre, clair-obscur), indépendemment du reste. Heureusement.
L'un des grand chef d'œuvres de Fritz Lang, la mise en scène est sublime de bout en bout, Fritz Lang crée a partir de clair obscur un univers cauchemardesque et étrange une plongée dans l'inconscient dérangé des personnages. Effet renforcé par l'intériorisation du jeu des acteurs et des monologues l'état psychologique de Joan Bennet étant révélé par une voix off qui n'est autre que sa pensée. Le film se révèle aussi dramatiquement fort, toute le film est une lente progression vers la scène de l'incendie ou la vérité jailli enfin après une très longue préparation psychologique Un pur chef d'œuvre!
Très très bon ce film, la réalisation est étonnante, les dialogues sont très sympa, le suspense n'est pas forcé, l'histoire intéressante (d'autant qu'elle est vécue par une femme très courageuse, ce qu'il est rare de voir à l'époque). Je m'attendais à un film à la Hitchcock, c'est bien meilleur que du Hitchcock, c'est lui qui devrait copier sur Fritz Lang, il le surpasse en tous points.
Un film de Fritz Lang qui est loin d'être le plus inspirer. Les personnages sonnent faux (et en plus ne sont pas jouer de manière convaincantes) ainsi que certaines situations. La mise en scène est bonne mais dans l'ensemble je trouve ce long-métrage un peu bancal.