Couleurs de l'incendie : les secrets du tournage

Couleurs de l'incendie est adapté d'un roman de Pierre Lemaitre du même nom, paru le 3 janvier 2018 aux éditions Albin Michel. Le livre est la suite d'Au revoir là-haut, lui aussi porté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel.

Couleurs de l'incendie est le quatrième long-métrage de Clovis Cornillac en tant que réalisateur. Il avait été contacté par le producteur Camille Trumer pour adapter à l'origine un autre livre de Pierre Lemaitre mais cela n'avait pas abouti. Six mois plus tard, Trumer l'approche à nouveau pour lui confier l'adaptation de Couleurs de l'incendie, et ce avec Gaumont, pour qui Cornillac venait de signer Belle et Sébastien 3.

Auteur du roman original, Pierre Lemaitre signe lui-même l'adaptation du scénario. Clovis Cornillac souligne l'accessibilité de l'écrivain, qui a toujours été ouvert à ses idées et suggestions : "j’avais en face de moi un partenaire incroyablement disponible, généreux, qui me disait toujours « C’est ton film » et qui me renvoyait les corrections que je proposais. Jamais il ne s’est opposé à mes choix ou ne s’est mêlé de la mise en scène."

Comme sur tous ses précédents longs-métrages, Clovis Cornillac a collaboré avec le directeur de la photographie Thierry Pouget : "on change de style à chaque film car ils sont tous dans un registre différent : la narration ne demande pas le même traitement pour la colorimétrie. Il y a des éléments qu’on retrouve davantage dans des cadres ou, à l’inverse, des mouvements parce que j’aime le côté ludique du cinéma, mais pas à l’excès car cela me fait sortir du récit."

Les séquences parisiennes ont été tournées dans la capitale, tandis que les scènes berlinoises ont été filmées à Strasbourg. "Tout le quartier juif, paradoxalement, a été construit par les Allemands et il correspond précisément à l’architecture du Berlin d’avant-guerre", révèle Clovis Cornillac.

En tant que metteur en scène, Clovis Cornillac se décrit comme "animé d’une naïveté sincère à mettre toute mon énergie au service du film, avec un point de vue, et de chercher à faire comprendre à tous mes collaborateurs l’univers dans lequel j’aimerais qu’ils plongent." Il veille à impliquer tous les chefs de poste et à communiquer à son équipe son enthousiasme : "Je leur répète « On est en train de fabriquer quelque chose d’exceptionnel », sans prétention, ni cynisme, mais seulement parce que je m’investis énormément, avec un bonheur de la fabrication, et je fais en sorte qu’ils partagent tous mon sentiment."