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Bobby Sander
49 abonnés
506 critiques
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1,0
Publiée le 15 août 2010
Nancy Meyers n'a peur de rien. Alors que l'innérable Joel Schumacher demeure l'un des seuls hommes publics au monde à pouvoir répondre par l'affirmatif à la question Le droit de tuer ?, la réalisatrice est en quelque sorte son alter égo soft. Plus insidieuse, l'idole des républicains quarantenaires le dépasse sur son propre terrain, la touche féminine se caractérisant par la capacité à faire passer, mine de rien, des aspirations rétrogrades surdimensionnées. Pour y parvenir, rien de mieux que d'y mettre les bouchées doubles : au final, c'est tellement énorme qu'on ne sait jamais trop si on se moque de la démarche du film ou de celles qu'il met en scène. Jolie pirouette et preuve sans égal d'un talent inoui à sublimer l'exercice de la médiocrité. C'est d'autant plus pervers, mais ce n'est pas donné à tout le monde, aussi se dégage de cette ingénieuse mécanique un charme étrange, une platitude intrigante [un peu à la façon, dans un tout autre genre, de Hostel], assumant sa bêtise dans un élan crâne zélé et racoleur.
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Conte de fées graveleux, mais contemporain, Ce que veulent les femmes n'a rien de politiquement incorrect comme son délire sexiste s'en réclame, sinon dans sa réussite à concilier la foule dans une brillante harmonie de rires francs, libérés, paillards, nihilistes comme de dépit. C'est simplement une soupe adroite aux allures dévergondées, un bras droit des sirènes de l'Hollywood puritain et de la culture mainstream si expressément agressive que toute la verve roturière de son prétendu ''parlé-vrai'' s'en trouve simplement ridiculement bénine. Tentant de prendre en otage une assemblée acquise qui s'en moque sans détours, le film semble pourtant faire la proposition, à qui veut l'entendre, de considérer sa compassion surlignée pour les recalés de service [ces femmes insipides et hors-circuit ; notamment Erin, la suicidaire hypersensible] comme le masque d'une condescendance profonde, le couple nucléaire étant le seul à bénéficier d'une sincère empathie.
Ce que veulent les femmes ? S'il existait un moyen de le savoir, il est raisonnable de croire que n'importe quel homme paierait le prix pour avoir ce don. Et bien il existe. Cet homme, c'est Nick Marshall, Don Juan drôlissime, macho au possible qui ne peut s'empêcher de se servir des femmes ; sans aucune considération et sans les écouter, ça va de soi. C'est lié à son éducation. Le film s'ouvre d'ailleurs sur cette anecdote. Pour comprendre qui est Nick, il faut connaître les circonstances dans lesquelles il a grandi. Tout lui étant dû d'une certaine façon. Alors le jour où le poste tant convoité dans l'entreprise où il travaille est à pourvoir, il se dit qu'il va tout naturellement l'obtenir. Mais, celui-ci sera pour une nouvelle recrue, venue tout droit de la concurrence. Rivalité, conflit, mépris sont les maîtres mots de Nick...car c'est une femme qui obtient ce poste. Bon gré mal gré, il ne peut qu'accepter la situation et c'est un soir, alors qu'il travaille sur un des projets de l'entreprise, que survient l'accident qui va lui permettre d'entendre les pensées des femmes...de toutes les femmes. Le postulat de départ est discutable mais l'histoire demeure rocambolesque et propice à des situations très réussies (la rencontre Mel Gibson/Bette Midler, la séquence d’essayage et tests des produits, la nuit si romantique avec Marisa Tomei, etc). Mel Gibson est énorme dans ce rôle et Helen Hunt est une excellente partenaire. Cette comédie ne connait aucun temps mort mais ce n’est pas du à la réalisation, plutôt académique, de Nancy Meyers. Ce sont les comédiens qui font de ce long métrage une vraie réussite fantaisiste et agréable à voir et à revoir.
Quand j'ai lu le synopsis de ce film, je me suis imaginé avec un tel super pouvoir... Toutefois, le constat est le même que pour beaucoup de film américain. Sous l'emballage drôle et cocasse, se cache une comédie romantique entre les deux personnages principaux. Oui, mais voilà... L'emballage est vraiment sympa.
"Ce que veulent les femmes"(2000)est une comédie romantique,qui sortait un peu des sentiers battus,grâce à une idée de départ ingénieuse.Un homme,macho déclaré et séducteur patenté,peut entendre les pensées des femmes à la suite d'un accident domestique.Il en profite donc pour les manipuler à sa guise,tout en adoucissant son caractère volage.Mel Gibson lâche complètement la bride sur ce coup-là.Il laisse libre cours à sa folie et son auto-dérision et c'est décoiffant!Son duo avec une Helen Hunt charmante et à la certaine finesse de jeu,marche comme sur des roulette.Autre atout,Nancy Meyers rend hommage aux comédies classiques grâce à une BO jazzy savoureuse,convoquant entre autres Sammy Davis Jr et Frank Sinatra.Voilà pour les bons points.On peut ensuite critiquer le retour au consensus et au sentimentalement exacerbé dans une seconde partie longuette.C'est là qu'on comprend que ce produit calibré est avant tout destiné aux femmes rêveuses.On peut aussi trouver la vision des femmes,réductrice et misogyne(elles sont hypocrites et trop fleurs bleues).Paradoxalement,les hommes s'en sortent mieux(capable de se remettre en question).Malgré tout,on ne voit pas le temps filer,donc pourquoi se plaindre?
Je ne sais pas si Mel Gibson était l'acteur qu'il fallait pour ce rôle mais bon... Il s'en sort tout de même. Le film n'a rien d'original en lui-même, on connait déjà la fin rien qu'à lire le synopsis mais certaines scènes sont amusantes et font même sourire. On passe un bon moment devant le film mais ça ne va pas plus loin.
L'idée de voir Mel Gibson en macho bourru apparaissait satisfaisante mais, en dehors de son personnage et de son pitch sympa, cette énième comédie romantique peine à arracher les sourires. La mièvrerie du scénario associé à la médiocre partie teen-movie en rebuteront sévèrement certains. Les autres, bien qu'un tantinet déçus, se consoleront avec la prestation amusante de Mel Gibson ou l'originalité de l'intrigue.
Mel Gibson est génial dans son role de séducteur , le tandem avec Helen Hunt fonctionne à merveille. Histoire baignant dans une ambiance new yorkaise éxtra.