Le Char et l'olivier, une autre histoire de la Palestine : les secrets du tournage

Passionné de cinéma depuis l’adolescence, Roland Nurier dévore des films depuis de nombreuses années. Membre actif d'une association faisant la promotion du cinéma d’auteurs, son regard de spectateur est devenu de plus en plus critique et exigeant. Le metteur en scène explique : "Parallèlement, ma curiosité naturelle fait que je m'intéresse depuis longtemps à la géo-politique et ce que les médias nomment le conflit Israélo-Palestinien, sans apriori mais guidé par le besoin de comprendre ! J'ai par ailleurs lu ces dernières années de nombreux ouvrages, décortiqué d'innombrables articles de presse, visionné plusieurs dizaines de films traitant de cette région."

Membre du Conseil d'Administration du festival de films palestiniens en Auvergne/Rhône-Alpes, la compréhension de Roland Nurier de ce conflit s'est enrichie avec le cinéma palestinien qui revient souvent sur ces 70 ans de cette opposition. Il confie : "Entre 2014 et 2017, plusieurs voyages en Palestine et rencontres avec des citoyens et associations israéliennes et palestiniennes ont enrichi mon analyse et mon regard sur la situation dans les territoires occupés. Être confronté au quotidien des palestiniens pendant plusieurs jours, leur faire raconter leur histoire, toucher du doigt les difficultés innombrables auxquelles ils font face en raison de l'occupation israélienne m'ont permis de me forger un esprit critique."

Roland Nurier a donc voulu faire un documentaire en trouvant un angle relativement original pour aborder cette question. "J'ai pris ma décision après ma rencontre avec la réalisatrice palestinienne Mai Masri en Janvier 2017 : « Tu connais les codes du cinéma, allez lance-toi ! Il est important de raconter ce qui se passe là-bas avec ton propre regard ! », m'a-t-elle dit. J'ai alors écrit le scénario pour raconter et témoigner de l'histoire de ce peuple, de sa résilience face à sa situation... à ma façon, avec ma sensibilité...", raconte le réalisateur.