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Votre avis sur La Nuée ?
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Yetcha
Du bon et du moins bon dans ce film "d'horreur" à la française. Malheureusement plombé par une mise en scène molle et sans relief, on y voit en arrière plan la détresse des agriculteurs luttant pour leur survie et prêt à tout pour vivre et survivre. une belle métaphore qui met aussi en jeu les relations familiales qui peuvent pâtir de ces situations extrêmes.
"La Nuée", film d'anticipation fantastique et d'horreur français, premier long-métrage du réalisateur Just Philippot, sorti en 2020. Un scénario de Jérôme Genevray et Franck Victor.
Un film d'"horreur" français qui est difficilement classable. Une allégorie sur les enjeux de notre temps, les mutations de l'agriculture, les difficultés des petits producteurs. Des thèmes multiples très actuels qui donnent une certaine densité au film.
Une réalisation de bonne qualité. Un film lent, qui tarde à se mettre en place. Une ambiance intéressante, peut-être quelques longueurs. Quoi qu'il en soit c'est vraiment pas mal pour un premier long métrage.
Un film d'"horreur" français qui est difficilement classable. Une allégorie sur les enjeux de notre temps, les mutations de l'agriculture, les difficultés des petits producteurs. Des thèmes multiples très actuels qui donnent une certaine densité au film.
Une réalisation de bonne qualité. Un film lent, qui tarde à se mettre en place. Une ambiance intéressante, peut-être quelques longueurs. Quoi qu'il en soit c'est vraiment pas mal pour un premier long métrage.
Personnages, certes, pas très originals mais tout de même construits solidement. Le côté relationnel mère-fille est très bien amené. Jeux d'acteurs très bon, Susan Brahim est très bonne mais par contre j'ai eu du mal avec Sofian Khammes. Raphaël Roman, pour son âge, est très talentueux. "La Nuée" est anxiogène, on veut voir jusqu'où peut aller la folie du métrage qui n'est ( à mon plus grand regret) pas poussé à son paroxysme. Les dialogues sont bien menés ce qui emmène à des situations spontanés, même si certains dialogues sont trop clichés. Philippot m'a amené dans une histoire passionnante et puis le métrage est bien plus qu'un film de genre c'est un drame familiale au sous-texte humain. Les plans sur les sauterelles sont rondement bien menés et dégoûtant à souhaits. Par contre, certaines choses sont assez prévisible ce qui est un des défauts majeurs. Musiques utilisés à bon escient et non en trop-plein.
elriad
Quel plaisir de voir ce genre de films réalisés par des français et qui sont une réussite aussi créative qu'originale. " La Nuée" est un premier film et quel premier film ! Un sujet culotté, assumé, anxiogène, avec une dimension sociale, et qui franchit la ligne horrifique à de nombreuses reprises. Le style est bien français, plus subtile que la multitude de films formatés made i USA destinés soi-disant à faire peur à coups de jump scare...
Suliane Brahim est troublante dans le rôle de cette femme vampirisée par ces bestioles assoiffées inquiétantes.
Derrière le scénario horrifique, la dimension écologique, les ressources de notre planète, l'aide aux pays pauvres, se tisse en toile de fond.
Just Philippot est sans conteste un réalisateur plein de promesse à suivre.
Suliane Brahim est troublante dans le rôle de cette femme vampirisée par ces bestioles assoiffées inquiétantes.
Derrière le scénario horrifique, la dimension écologique, les ressources de notre planète, l'aide aux pays pauvres, se tisse en toile de fond.
Just Philippot est sans conteste un réalisateur plein de promesse à suivre.
Film fantastique original et français, même si le film met mal à l'aise par moment, le film est dans son ensemble assez crédible, ce qui le rend encore plus glauque, il a de plus le mérite de faire réfléchir sur les dangers de la surexploitation animale et la difficulté de vie dans le milieu agricole
Ennuyeux, mou...que deviennent les sauterelles qui ont tué la chèvre ? Actrice fade, le fils surjoue...la fille s'en sort mieux avec l'ami de la famille. Histoire sans surprise.
La construction du film repose su des scénario déjà vu de nombreuse fois! Il y a peut-être un semble de critique social sur "les gens des territoires"! Mais représenter ce monde par un personnages avec 2 QI c'est sans intérêts !
Ce film de genre débute comme un drame (difficultés du monde agricole, famille endeuillée) et vire peu à peu vers l'horreur.
Ce changement progressif d'ambiance est très bien amené, malgré un petit manque de surprises dans le scénario et des moments "horrifiques" trop peu nombreux à mon gout (visuellement convaincants malgré tout) pour bousculer le rythme lent.
Pour une première réalisation, cela reste une réussite, tant sur le fond que sur la forme, un film peut être ordinaire mais prometteur.
Ce changement progressif d'ambiance est très bien amené, malgré un petit manque de surprises dans le scénario et des moments "horrifiques" trop peu nombreux à mon gout (visuellement convaincants malgré tout) pour bousculer le rythme lent.
Pour une première réalisation, cela reste une réussite, tant sur le fond que sur la forme, un film peut être ordinaire mais prometteur.
Une femme nourrit de son propre sang des insectes qui deviennent rapidement des tueurs assoiffés de sang. Cette idée semble intéressante sur le papier mais il ne s'agit que des vingt minutes réelles du film. Le reste de l'histoire est un drame familial inintéressant et en plus inutilement long. Malgré sa durée on n'apprend pas à connaître les personnages et on ne s'intéresse à aucun d'entre eux. On a l'impression que quelqu'un a écrit un drame qui se déroule dans une ferme mais qu'il s'est ensuite rendu compte que c'était ennuyeux et qu'il a ajouté un élément insecte tueur assoiffé de sang qui n'est pas du tout adapté a l'histoire. Ce film échoue à la fois en tant que drame et dans ses éléments de film d'horreur. Les effets spéciaux et le travail de la caméra sont les parties les plus réussies du film. Je lui donne une étoile et demi uniquement parce qu'il m'a gardé devant l'écran au point de vouloir savoir ce qui allait se passer dans cette histoire si stupide...
Le film est tellement malsain que j'ai failli mettre une seule étoile. Mais c'est la preuve de la crédibilité de cette histoire dystopique.
Et mettre du PEER GYNT ou du VIVALDI sur les images de l'élevage des sauterelles rajoute de l'indicible!
Ce film glace le sang...
Et mettre du PEER GYNT ou du VIVALDI sur les images de l'élevage des sauterelles rajoute de l'indicible!
Ce film glace le sang...
Jorik V
Une salve de films de genres a débarqué sur les écrans français à la réouverture des salles. Il y a eu le très référencé et sympathique « Méandre » suivi de « The Deep House » ainsi que de « La Nuée ». Et ce dernier est clairement une franche réussite bien que ce soit certainement le moins fantastique ou horrifique des trois. En effet, hormis quelques saillies gore et le mystérieux comportement des sauterelles, on ne peut pas vraiment dire que ce long-métrage original et tout à fait réussi soit à classer dans ce type de catégorie. Surtout qu’on ne peut pas dire qu’il fasse vraiment peur et encore moins sursauter. Tout au plus on peut dire qu’il s’avère angoissant et inquiétant. L’ambiance est anxiogène à souhait et tranche avec le calme rural de la campagne du Lot où se situe l’action de « La Nuée ».
C’est d’ailleurs une excellente idée qu’a eu le jeune cinéaste (et oui c’est un premier film et c’est impressionnant de maîtrise) que de planter son décor hors des villes et dans cette petite ferme du Sud de la France. Et cette nouvelle vague de films se déroulant dans la campagne est à la mode et réussit bien à installer différents genres dans le drame paysan, du thriller comme dans « Petit paysan » à la comédie comme dans « La famille Bélier » ou encore du naturalisme comme dans le récent « Louloute ». Ici le soupçon de fantastique est parfaitement intégré à ce contexte rural made in France et lui confère tout son charme et son originalité. Philippot y insère en plus un sous-texte écologique de manière fine et nécessaire. Il propose même des solutions sans être didactique. « La Nuée » déborde donc de qualités et d’idées mais le cinéaste ne tombe jamais dans le travers du trop ou du pas assez. En ce sens c’est admirable, humble et approprié.
Son film n’est jamais excessif ni bordélique, il trouve toujours la note juste. Il manque peut-être juste un peu de budget et d’ampleur et aurait mérité une fin moins abrupte. On aurait aussi aimé un peu plus de gore, à la Cronenberg, et peut-être une montée dans la peur un peu plus intense. Mais la tension monte comme il faut, doucement et surement. L’autre grande réussite de « La Nuée » vient clairement de ces personnages. Vraiment creusés, intéressants et passionnants, les membres de cette famille décomposée sont crédibles et attachants. Les relations mère-fille, frère-sœur ou entre amis sont justes et cela nous permet de vraiment se plonger dans leurs peurs et leurs drames et de s’identifier à eux. Suliane Brahim est une révélation impressionnante dans le rôle de cette mère prête à tout pour sauver son exploitation (elle fait penser à un pendant féminin de Swann Arlaud dans « Petit paysan »). Elle mériterait une nomination aux prochains Césars, ce qui permettrait au film de genre d’être reconnu à sa juste valeur. Une excellente surprise que ce suspense rural à la menace inédite, biblique et angoissante.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
C’est d’ailleurs une excellente idée qu’a eu le jeune cinéaste (et oui c’est un premier film et c’est impressionnant de maîtrise) que de planter son décor hors des villes et dans cette petite ferme du Sud de la France. Et cette nouvelle vague de films se déroulant dans la campagne est à la mode et réussit bien à installer différents genres dans le drame paysan, du thriller comme dans « Petit paysan » à la comédie comme dans « La famille Bélier » ou encore du naturalisme comme dans le récent « Louloute ». Ici le soupçon de fantastique est parfaitement intégré à ce contexte rural made in France et lui confère tout son charme et son originalité. Philippot y insère en plus un sous-texte écologique de manière fine et nécessaire. Il propose même des solutions sans être didactique. « La Nuée » déborde donc de qualités et d’idées mais le cinéaste ne tombe jamais dans le travers du trop ou du pas assez. En ce sens c’est admirable, humble et approprié.
Son film n’est jamais excessif ni bordélique, il trouve toujours la note juste. Il manque peut-être juste un peu de budget et d’ampleur et aurait mérité une fin moins abrupte. On aurait aussi aimé un peu plus de gore, à la Cronenberg, et peut-être une montée dans la peur un peu plus intense. Mais la tension monte comme il faut, doucement et surement. L’autre grande réussite de « La Nuée » vient clairement de ces personnages. Vraiment creusés, intéressants et passionnants, les membres de cette famille décomposée sont crédibles et attachants. Les relations mère-fille, frère-sœur ou entre amis sont justes et cela nous permet de vraiment se plonger dans leurs peurs et leurs drames et de s’identifier à eux. Suliane Brahim est une révélation impressionnante dans le rôle de cette mère prête à tout pour sauver son exploitation (elle fait penser à un pendant féminin de Swann Arlaud dans « Petit paysan »). Elle mériterait une nomination aux prochains Césars, ce qui permettrait au film de genre d’être reconnu à sa juste valeur. Une excellente surprise que ce suspense rural à la menace inédite, biblique et angoissante.
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Dans le sang
Voici le premier long métrage de Just Philippot. A juste titre, il a fait grand bruit lors de sa sortie suite à un passage remarqué à Cannes et surtout parce qu’il confirme un cinéma de genre en forme. Un cinéma de genre ? Oui, c’est la formulation un peu intello pour parler du cinéma boutonneux et geek que sont la SF, l’épouvante, le fantastique, bref ce cinéma-là. Mais comme ici les choses ne peuvent être gratuites, on tient là bien plus qu’un film fantastique. Virginie élève seule ses enfants, une ado débrouillarde et un fiston mimi. Depuis peu, elle élève aussi des sauterelles à usage alimentaire mais c’est la galère et l’exploitation ne se développe pas comme elle le souhaiterait … jusqu’au jour où elle découvre comment favoriser la croissance de ses petites bestioles. Autour d’elle, on la prend pour une folle. Vendu comme un film de genre, le film ne cède pas à la facilité des effets habituels. L’ado en mal de sensations trouvera sûrement le temps long, surtout au début. Car ça démarre lentement sur une trame de drame social et familial très réussi. Le film est avant tout le portrait d’une femme au pied du mur, cernée de toutes parts. La thune manque, le temps aussi tant son activité l’accapare. Travailler beaucoup sans rien gagner et délaisser sa famille. Cela semble être le portrait de nombreux agriculteurs. Se faire bouffer par son travail et se mettre en danger, c’est rappeler le taux de dépression dans cette activité. A côté, Karim, son voisin viticulteur, retire le sang de la terre pour abreuver en amour une clientèle avec qui il espère créer un lien. Ces deux personnages ont donc un rapport charnel avec leur environnement et leur activité. Et quand tout dérape, c’est pas à moitié et on s’en prend plein la poire. La seconde partie du film fonctionne d’autant mieux qu’on a consacré beaucoup de temps à l’exposition et à l’installation d’une ambiance à la fois bucolique et terriblement tendue. C’est crescendo qu’arrivent les problèmes et quand c’est le festival, on a beau être prêt, on reste malgré tout sur les fesses. Belle intrigue et beau développement donc. A l’image, très belle confrontation du naturel et de l’artificiel par la représentation de ces animaux contraints éclairés d’une lumière surnaturelle. La profondeur de champ et la transparence contrariée permettent toujours de masquer la réalité jusqu’au moment où on ne peut plus la nier. On notera également un remarquable travail sur le son dans lequel le bruit incessant des sauterelles se confond avec la musique ou plutôt, l’intègre, l’ingère. A l’interprétation, la qualité est privilégiée à la quantité. Peu de personnages mais ils sont fort bien joués par des acteurs peu vus jusqu’aujourdhui. En bref, un vrai thriller social efficace et dérangeant qui ne laissera certainement pas indifférent.
Voici le premier long métrage de Just Philippot. A juste titre, il a fait grand bruit lors de sa sortie suite à un passage remarqué à Cannes et surtout parce qu’il confirme un cinéma de genre en forme. Un cinéma de genre ? Oui, c’est la formulation un peu intello pour parler du cinéma boutonneux et geek que sont la SF, l’épouvante, le fantastique, bref ce cinéma-là. Mais comme ici les choses ne peuvent être gratuites, on tient là bien plus qu’un film fantastique. Virginie élève seule ses enfants, une ado débrouillarde et un fiston mimi. Depuis peu, elle élève aussi des sauterelles à usage alimentaire mais c’est la galère et l’exploitation ne se développe pas comme elle le souhaiterait … jusqu’au jour où elle découvre comment favoriser la croissance de ses petites bestioles. Autour d’elle, on la prend pour une folle. Vendu comme un film de genre, le film ne cède pas à la facilité des effets habituels. L’ado en mal de sensations trouvera sûrement le temps long, surtout au début. Car ça démarre lentement sur une trame de drame social et familial très réussi. Le film est avant tout le portrait d’une femme au pied du mur, cernée de toutes parts. La thune manque, le temps aussi tant son activité l’accapare. Travailler beaucoup sans rien gagner et délaisser sa famille. Cela semble être le portrait de nombreux agriculteurs. Se faire bouffer par son travail et se mettre en danger, c’est rappeler le taux de dépression dans cette activité. A côté, Karim, son voisin viticulteur, retire le sang de la terre pour abreuver en amour une clientèle avec qui il espère créer un lien. Ces deux personnages ont donc un rapport charnel avec leur environnement et leur activité. Et quand tout dérape, c’est pas à moitié et on s’en prend plein la poire. La seconde partie du film fonctionne d’autant mieux qu’on a consacré beaucoup de temps à l’exposition et à l’installation d’une ambiance à la fois bucolique et terriblement tendue. C’est crescendo qu’arrivent les problèmes et quand c’est le festival, on a beau être prêt, on reste malgré tout sur les fesses. Belle intrigue et beau développement donc. A l’image, très belle confrontation du naturel et de l’artificiel par la représentation de ces animaux contraints éclairés d’une lumière surnaturelle. La profondeur de champ et la transparence contrariée permettent toujours de masquer la réalité jusqu’au moment où on ne peut plus la nier. On notera également un remarquable travail sur le son dans lequel le bruit incessant des sauterelles se confond avec la musique ou plutôt, l’intègre, l’ingère. A l’interprétation, la qualité est privilégiée à la quantité. Peu de personnages mais ils sont fort bien joués par des acteurs peu vus jusqu’aujourdhui. En bref, un vrai thriller social efficace et dérangeant qui ne laissera certainement pas indifférent.
Drame social ? Sur la condition des agriculteurs 'exotiques', à la limite du dépôt de bilan pour vivre une passion différente. Une histoire de famille ? Avec une mère célibataire qui essaye dans ces conditions d élever ses enfants ... être différents en somme en frange des standards, c est toujours compliqué. En cela c est un film qui passe pas mal le message, plutôt bien joué et assez crédible. Évidemment ça part un peu en sucette tout ça ... pas de spoiler mais c est assez original. Néanmoins le rythme est assez lent, on reste relativement curieux du développement, de l intrigue jusqu'à la fin ... mais je suis quand même rester sur ma faim, certaines longueurs ont tue mon intérêt ou ma curiosité du début. Ah oui ... une petite précision, pas pour tout public... quelques scènes gore c est sensé être un film d épouvante, on s en rend relativement compte à la fin. Mouai pourquoi pas ?! Ce n est pas les gros effets spéciaux mais ça reste efficace, aux amateurs d apprécier l'exercice.
Cinememories
Nous pourrions croire au cinéma de genre, restauré au sein de l'hexagone, mais il serait encore trop tôt pour se prononcer. Les milles figurent de ce registre auront beau réunir tous les ingrédients d'un bon cocktail explosif, il reste ce palier de la visibilité et de la reconnaissance qui doit trouver le grand public. C'est un grand pas pour Just Philippot, qui trouve la force et la sensibilité de traiter de cette étonnante rencontre entre le film de monstre et cette même génération qui l'a rétrogradé à l'oubli. Le scénario de Jérôme Genevray et de Franck Victor sème ainsi la cruauté d'un fléau, rappelant un certain Hitchcock et d'autres influences tenant de la chair (Ducournau et donc Cronenberg). Et au cœur d'une mêlée sanglante, fascinante et curieusement appétissante, ce premier film est prêt à sacrifier de son équilibre contre une redoutable efficacité et productivité.
Cela ne veut pas dire qu'il ne trébuche pas pour autant. Et ce sera sur des éléments précieux qui fécondent les propos d'une mère, d'une veuve, prête à tout afin de subvenir aux besoins de ses deux enfants. Virginie (Suliane Brahim) est également une éleveuse qui voit grand et qui soutient le milieu de l'agriculture. C'est à la fois une terre de misère et de fortune, qu'elle retourne à son avantage, du moins le temps d'un espoir, qui trompe le remord, le deuil et l'échec de sa situation professionnelle, de même que sa situation familiale. Sa relation avec sa fille Laura (Marie Narbonne) tutoie des enjeux tragiques, laissant les moments de silences alourdir l'atmosphère de rancunes qui trouveront toujours un nouveau point de départ. De cette façon, les sauterelles qui sont censées nourrir les vivants feront l'objet d'une étude de terreur, maintenant l'obsession maternelle à son paroxysme.
L'habilité est précieuse, mais pas toujours au point, comme le montre cette longue introduction dans la famille Hébrard. L'intrigue omet alors de conclure sur le destin des anti-héros dans un milieu qui se heurte au cannibalisme et au vampirisme. Le sous-texte de l'agriculture est évident, mais qui manquera de poigne dans les instants décisifs, comme dans un court climax, qui en oublie d'où l'on vient. Le sacrifice semble être le maître-mot de cet univers, qu'il confond avec la solidarité que Karim (Sofian Khammes) apporte. Hélas, l'autorité parentale prend le dessus, à l'image de ses insectes féroces, qui ne jurent plus que par chaos, déjà en place dans cette famille dysfonctionnelle et tenue en joue par ses dettes, ainsi que par l'image qu'il projette autour d'elle.
Il n'est donc pas inhabituel de voir le paysage français se transformer et muter, afin de préserver un savoir-faire de la culture de masse. Mais peut-on réellement se défaire de cette spirale aveuglante et souvent sanglante, où le corps et l'âme se déchirent jusque dans les derniers mots, les derniers gestes et les derniers bourdonnements ? "La Nuée" y répond avec son lot d'hésitations, mais avec une audace rafraîchissante, qui prolonge cette course interminable du court-métrage "Acide". Porté par des comédiens irréprochables et des vertus contemporaines, l'essai de Philippot renforce les rouages d'un cinéma local, déjà en route et sur une scène qui fissurent peu à peu des frontières.
Cela ne veut pas dire qu'il ne trébuche pas pour autant. Et ce sera sur des éléments précieux qui fécondent les propos d'une mère, d'une veuve, prête à tout afin de subvenir aux besoins de ses deux enfants. Virginie (Suliane Brahim) est également une éleveuse qui voit grand et qui soutient le milieu de l'agriculture. C'est à la fois une terre de misère et de fortune, qu'elle retourne à son avantage, du moins le temps d'un espoir, qui trompe le remord, le deuil et l'échec de sa situation professionnelle, de même que sa situation familiale. Sa relation avec sa fille Laura (Marie Narbonne) tutoie des enjeux tragiques, laissant les moments de silences alourdir l'atmosphère de rancunes qui trouveront toujours un nouveau point de départ. De cette façon, les sauterelles qui sont censées nourrir les vivants feront l'objet d'une étude de terreur, maintenant l'obsession maternelle à son paroxysme.
L'habilité est précieuse, mais pas toujours au point, comme le montre cette longue introduction dans la famille Hébrard. L'intrigue omet alors de conclure sur le destin des anti-héros dans un milieu qui se heurte au cannibalisme et au vampirisme. Le sous-texte de l'agriculture est évident, mais qui manquera de poigne dans les instants décisifs, comme dans un court climax, qui en oublie d'où l'on vient. Le sacrifice semble être le maître-mot de cet univers, qu'il confond avec la solidarité que Karim (Sofian Khammes) apporte. Hélas, l'autorité parentale prend le dessus, à l'image de ses insectes féroces, qui ne jurent plus que par chaos, déjà en place dans cette famille dysfonctionnelle et tenue en joue par ses dettes, ainsi que par l'image qu'il projette autour d'elle.
Il n'est donc pas inhabituel de voir le paysage français se transformer et muter, afin de préserver un savoir-faire de la culture de masse. Mais peut-on réellement se défaire de cette spirale aveuglante et souvent sanglante, où le corps et l'âme se déchirent jusque dans les derniers mots, les derniers gestes et les derniers bourdonnements ? "La Nuée" y répond avec son lot d'hésitations, mais avec une audace rafraîchissante, qui prolonge cette course interminable du court-métrage "Acide". Porté par des comédiens irréprochables et des vertus contemporaines, l'essai de Philippot renforce les rouages d'un cinéma local, déjà en route et sur une scène qui fissurent peu à peu des frontières.
J’avais été très hypé par ce film et j’étais donc très impatient de le voir.
Que dire sinon que la déception a été énorme ?
En premier, j’ai trouvé le jeu des enfants catastrophique, toutes leur scènes sonnaient très faux. Ça m’a rapidement sorti du film.
Pour le reste la tension est très mollassonne, on enchaine des séquences à la mise en scène et aux dialogues dignes d’un téléfilm de TF1 ou France 3.
C’est fou de se dire que depuis pratiquement 20 piges et l’excellent « Haute Tension » d’ Alexandre Aja, on n’a eu que très très peu de films français de ce genre qui en vaillent la peine (A part « Grave » et 1 ou 2 autres)
Que dire sinon que la déception a été énorme ?
En premier, j’ai trouvé le jeu des enfants catastrophique, toutes leur scènes sonnaient très faux. Ça m’a rapidement sorti du film.
Pour le reste la tension est très mollassonne, on enchaine des séquences à la mise en scène et aux dialogues dignes d’un téléfilm de TF1 ou France 3.
C’est fou de se dire que depuis pratiquement 20 piges et l’excellent « Haute Tension » d’ Alexandre Aja, on n’a eu que très très peu de films français de ce genre qui en vaillent la peine (A part « Grave » et 1 ou 2 autres)
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