10 jours sans maman est le remake du film argentin Mamá se fue de viaje d'Ariel Winograd. Les producteurs Romain Brémond et Daniel Preljocaj l'avaient apprécié et l'ont alors montré à Ludovic Bernard, en pensant qu'il serait intéressé pour l'adapter. Le réalisateur se rappelle : "Je suis immédiatement tombé amoureux de cette histoire que j’ai trouvée très drôle et qui proposait un fond émotionnel, voire un soupçon de gravité, très intéressants. Autant d’ingrédients que j’aime retrouver dans les comédies. Si je suis friand des gags et des situations comiques, j’aime qu’il y ait autre chose d’autre, en filigrane. Ici, il est question finalement de la rédemption d’un homme, d’un père. Va-t-il être capable de changer, de s’occuper réellement de ceux qu’il aime ?"
Avec son co-scénariste Mathieu Oullion, Ludovic Bernard a travaillé pour adapter cette histoire aux coutumes françaises, qui ne sont pas forcément les mêmes qu’en Argentine. "À part cela, concernant les rôles de la mère et du père, il y avait quand même beaucoup de choses universelles à conserver. C’est un sujet universel", précise le cinéaste.
Trouver les quatre enfants a été un long processus de casting pour Ludovic Bernard. Le choix s’est affiné naturellement pour se porter vers ceux qui semblaient avoir une certaine forme d’aisance face à la caméra, mais aussi de compréhension des sentiments qu'ils allaient devoir exprimer. Le réalisateur se souvient :
"Evan Paturel qui joue Jojo, 2 ans, a d’abord été une évidence. Et c’est un âge auquel je tenais malgré les problèmes que cela allait engendrer, j’y tenais parce qu’il ne parle pas encore très bien mais que seul Antoine ne le comprend pas, preuve qu’il ne fait pas attention à lui. Ensuite, Violette Guillon qui incarne Chloé, 12 ans, avait été extraordinaire aux essais. Les choix de Swann Joulin pour le rôle d’Arthur, 14 ans, et de Ilan Debrabant pour celui de Maxime, 8 ans, se sont finalement vite imposés. Il nous est apparu, quand nous avons réalisé des photos de famille avec les quatre, qu’ils formaient une belle famille avec Aure et Franck. Les liens familiaux paraissaient tout à fait crédibles."
Ludovic Bernard a immédiatement pensé, lorsqu'il a vu Mamá se fue de viaje, à Franck Dubosc pour incarner Antoine. Le metteur en scène a par ailleurs été très ému par Tout le monde debout, le film réalisé par le comédien, ce qui l'a conforté dans son choix.
Isabelle, la mère, jouée par Aure Atika, est le pilier de cette famille. Ludovic Bernard explique : "C’est la maman qui sait, comme dans de nombreuses familles, et qui parvient à gérer immédiatement sans être dans l’excès. Alors qu’un père, s’il a l’esprit occupé, va souvent repousser à plus tard, répondre : « pas maintenant, reviens dans dix minutes, on verra ça demain. » À force de différer les réponses à leur questionnement, de ne rien régler, on court le risque de voir les enfants se détourner de vous. Il ne faut pas minimiser leurs interrogations. Ce qui peut nous paraître insignifiant sur le moment est souvent fondamental pour eux. Et puis, concernant les relations au sein de cette famille, j’ai eu en tête une pensée de Freud qui m’a toujours beaucoup amusée et qui dit en substance que les parents sont un os à ronger pour les enfants..."