Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019.
First Love raconte une histoire d'amour dans un contexte très violent. Pour Takashi Miike, mêler ces deux éléments s'est fait naturellement : "Ce film parle de hors-la-loi désespérés qui tentent de profiter au maximum de l'existence mais qui, par conséquent, risquent la mort. Dans le même temps, c'est ce qui donne lieu à la naissance d'une relation amoureuse. Le parcours de hors-la-loi désespérés croise celui d'autres personnages. Ce genre d'équilibre se trouve sans calcul".
Takashi Miike collabore de nouveau avec le scénariste Masaru Nakamura, avec lequel il a déjà travaillé une dizaine de fois. Il revient sur leur relation de travail : "Il a tenté de dépeindre avec romantisme des êtres importants à ses yeux, mais méprisés par la société. J'ai tenté d'interpréter cette histoire pour montrer que chacun d'entre nous est forcément impliqué dans la vie d'autrui, d'une manière ou d'une autre. Masaru a exprimé la beauté de cette situation par la violence".
Pour Takashi Miike, toutes les scènes d'action, des courses-poursuites aux combats, ont été difficiles à tourner. Mais ce qui est le plus compliqué à ses yeux, c'est le cinéma japonais qui ne prend plus de risques pour ne pas bousculer le public : "Le plus triste, c'est qu'aujourd'hui il est devenu difficile d'envisager de faire un film dont l'objectif premier n'est pas de gagner de l'argent".