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Maisonfigaret
1 critique
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4,0
Publiée le 12 juillet 2024
J’ai découvert cette pépite par hasard. Et quelle surprise ! C’est un film poétique, esthétique et engagé. C’est un hymne à l’amour, à la maternité et aux femmes du Maghreb. Deux femmes qui subissent la pression patriarcale de leur milieu culturel vont faire preuve de dignité et de solidarité. Une amitié va naître. C’est un film courageux, qui ne laisse pas indemne…
Tout a déjà été dit. N'hésitez pas à voir ce film qui est une magnifique rencontre de femmes avec deux parcours de vie souffrants. Elles sont résilientes et elles vont tour à tour s'aider à renaître. C'est beau c'est doux c'est passionnant et absolument pas ennuyeux ! Et très très très bien joué.
Un film maîtrisé et plein d'humanité. Pas de misérabilisme sur un sujet qui s'y prêtait mais beaucoup de lumière apportée par les actrices. A découvrir
4 806 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 16 août 2021
Pourquoi tous les films marocains n'ont pas de fin. C'est comme si tous les réalisateurs pensaient qu'une fin ouverte est bonne et bien ce n'est pas le cas. C'est juste de la paresse pour être honnête. Pourquoi traîner le spectateur pendant presque deux heures de quelque chose et on ne nous donne aucune résolution à l'histoire. Le film avait de grandes performances de tous les acteurs c'est sur. Mais certaines scènes ont été un peu plus que traînées beaucoup plus qu'elles ne le devaient l'être. Certaines semblaient inutiles a l'histoire jusqu'à cette fin qui n'en est pas une comme d'habitude dans les films marocains...
Dans la moiteur et l'indiscrétion de la médina, voilà un film de femmes, rempli de silences et du poids des traditions. Le scénario (un peu) minimaliste laisse la place à de belles performances d'actrices, tout en émotion retenue. En particulier Lubna Azabal, remarquée dans Incendies. On sent l'odeur des mouchoirs au miel dans cet appartement clos. DVD 1 - aout 21
J’apprécie Maryam Touzani pour l’avoir vue dans « Razzia ». Elle et son compagnon, Nabil Ayouch, lequel participe au scénario, ne se gênent pas pour bousculer la société marocaine. Maryam Touzani réalise un premier métrage de bonne facture. Un film sobre, tout en pudeur et émouvant. Deux femmes, Abla et Samia vont unir pour un temps leur solitude ; Abla est mère d’une petite fille de 8 ans et veuve ; Samia est enceinte prête à accoucher sous peu. Elle erre dans les rues de la Médina de Casablanca comme une mendiante. Elle est recueillie par Abla qui est pâtissière. Le temps d’accoucher. Warda, la fillette sera le trait d’union entre sa mère et Samia, deux femmes taiseuses. Et peu à peu, ces deux femmes vont se livrer avec pudeur. Une affection se lie doucement. Pour Samia, il n’est pas question d’élever l’enfant qu’elle porte, responsable de son exil familial, de sa honte. Samia est victime de la loi marocaine : toute femme enceinte hors mariage est considérée comme hors la loi. Maryam Touzani nous peint deux culpabilités, deux portraits de femmes aux traits gracieux dans une société marocaine âpre. Elle nous livrera une scène terrifiante :spoiler: Samia tentera d’étouffer son nouveau-né contre son sein alors qu’elle l'allaite. Le sein d’une mère, symbole d’amour, devient pour quelques temps de réflexion un piège mortel pour le bébé. Le plan serré sur le visage de Samia est saisissant. Mais tout ira pour le mieux avec ce prénom Adam, là aussi, symbolique : premier homme. Comme pour nous réconcilier avec l’Humanité. C’est plutôt au Maroc de se réconcilier avec l’Humanité en ne désignant pas hors-la-loi toute femme enceinte hors mariage.
Lent... mais c'est le film et l'histoire qui veut ça. Très bonnes actrices pour les rôles principaux. À voir en version originale, sinon on perd la qualité des échanges entre les acteurs
L'histoire de cette veuve marocaine humaine et sensible qui recueille une jeune femme enceinte est très intéressante. Tout se déroule chez elle et dans les ruelles de Casablanca ou passe difficilement la lumière, ce qui accentue l'impression de contexte fermé, voire bloqué à l'image de la société marocaine qui, si elle a évolué dans le bon sens, conserve toujours un climat de traditions et de religion où tout n'est pas permis, où l'on est très pudique et discret. Cette quasi-claustrophobie y est présente, constamment. Mais cela contribue aussi à la réussite de ce film avec des actrices qui incarnent parfaitement leur rôle. Est-ce un film féministe? oui mais pas uniquement féministe. C'est aussi une comédie sociale et sentimentale que l'on aurait tort d'éviter.
Film apprécié pour ses qualités de douceur, humanisme, etc., pour autant tout se passe souvent dans cette histoire comme si être pauvre signifiait forcément être bienveillant. J’y ai donc vu quant à moi : trop grande simplicité, naïveté, et parfois caricature. J’ai tout vu venir, aussi, et j’ai regardé la montre car chaque micro événement du scénario trop fin est appuyé, tant en gestes qu'en dialogues prévisibles. Au final, je n’ai jamais été émue, et je me suis ennuyée !
Un film original et très touchant mais qui manque de mon point de vue, de rythme et de rebondissements. Alors oui tout n'est que regards et les non dits et compassion. spoiler: Mais finalement, tout ça n'est qu'une histoire de grossesse non désirée, mais quand le bébé arrive au monde, on l'aime quand même. Pas si original..
Ce film m'a touché et m'a fait verser quelques larmes... Quelles émotions et quelle délicatesse... Tout est toujours sous entendu mais on comprend tout '.. Jai adoré la scène de la musique et de la danse où abla se libére...la justesse des actrices est incroyable... À voir !
N’en déplaise à la faction atrabilaire et vindicative du mouvement féministe, c’est avec grâce et intelligence qu’ « Adam » fait sans doute davantage pour la délivrance du carcan patriarcal qui enferme les femmes marocaines que les pesantes et agressives démonstrations d’un certain cinéma qui se pense intelligent et efficace. Pour son premier long métrage, Maryam Touzani actrice dans « Razzia » réalisé par son mari, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouche (ici producteur) dont elle a également co écrit le scénario, réalisatrice de deux courts métrages multi récompensés et d’un documentaire sur la prostitution qui inspira Ayouche pour « Much Loved » (film toujours interdit au Maroc), s’inspire de ses souvenirs personnels. A la fois physique (le pétrissage de la pâte), sensuel (la proximité des corps dans l’effort) et cérébral (la petite fille à la fois synthèse et catalyseur), le déroulé sous forme d’un huit clos évite constamment l’enfermement scénique par la petite lucarne ouverte sur la Médina de Casablanca et la petite flamme vacillante du soupirant benêt, attendrissant mais agaçant. Baignant dans la lumière moirée significative de l’école hollandaise, quelques plans lors de la confection des pâtisseries, rappellent carrément certaines toiles de Vermeer, feutré par des dialogues minimalistes mais qui vont à l’essentiel, porté avec force par une douceur enveloppante. Le seul point faible du film est contenu dans le recul devant une nouvelle aventure matrimoniale qui laisse définitivement la veuve dans le rôle ancestral dévoué aux femmes marocaines : la cuisine. Réaliste mais quelque peu rétrograde, il la confine dans le seul endroit et seule action autorisée car même les funérailles d’un époux leur sont interdites. Lubna Azabal, l’inoubliable interprète d’ « Incendies » de Denis Villeneuve, une fois de plus atteint les sommets où, par la magie d’une direction d’acteur sans faille, elle est rejointe par Nisril Erradi (Samia) dont c’est le premier rôle important au cinéma, et la petite Douae Belkhaouda (que la réalisatrice trouva dans une ruelle de la Medina). Nominé six fois dans la sélection Un certain regard à Cannes en 2019. Mais ça devait être sacrément relevé, car « Adam » est revenu bredouille.