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Un visiteur
2,5
Publiée le 16 février 2020
L'histoire est belle mais nous avons l'impression que ce film n'a pas de fin . Le film nous permet vivre dans la peau d'une mère célibataire et différentes confrontations qu'elle peut avoir face a la société( entre le refus , l'ignorance, l'acceptation...), mais je m'attendais a une fin triste ou joyeuse . Je suis déçu par rapport a ce que je m'attendais du film et les prix qu'il a eu , mais je crois que c'est un début qui n'est pas mal pour la scénariste.
Joli premier long métrage sur les femmes marocaines. Samia, enceinte de huit mois, ère dans les rues de Casablanca à la recherche d’un travail et d’un logement. Elle trouve refuge chez Abla, une veuve qui vit avec sa fille et vend des pâtisseries traditionnelles. Peu à peu, les deux femmes apprennent à se connaître et s’entraident. Dans des tons qui rappellent Vermeer, Maryam Touzani questionne la liberté des femmes au Maroc, pays où traditions et convenances sociales sont asphyxiantes et ne permettent guère à une femme d’être célibataire, d’avoir un enfant seule ou encore d’organiser les obsèques de son mari comme elle le souhaite. Il y a de très belles images dans ce film, particulièrement les gros plans sur les mains des comédiennes, qu’elles soient en train de pétrir une pâte, de se masser ou de caresser un enfant. La rencontre entre une jeune maman et son nouveau-né aussi : prudente, charnelle, émouvante … c’est beau, c’est délicat et c’est bien observé. Après, pour être tout à fait honnête, j’ai trouvé une scène un peu maladroite et j’aurais aimé que Maryam Touzani donne un peu plus d’informations sur ses personnages. Cette petite réserve ne m’a pas empêchée d’apprécier ce film qui a beaucoup de qualités. Je le recommande.
Depuis quelques mois, les films en provenance du Maghreb réalisés par des femmes et mettant en scène des femmes semblent se multiplier : Sofia, Papicha, Noura rêve, Un divan à Tunis.
Ils sont tous de qualité, dans des registres assez différents, et ont tous le mérite de mettre en exergue une facette de la sociologie de leur pays d'origine.
Le propos est ici un peu moins politique que dans les autres films cités, même si Adam traite (entre autre) du non-avenir dans la société marocaine d'une jeune fille tombée accidentellement enceinte. La réalisatrice Maryam Touzani s'intéresse avant tout à la rencontre entre la jeune Samia et une femme mûre qui vient de perdre son mari, jouée avec beaucoup (trop ?) de sobriété par l'actrice Lubna Azabal, qu'on a vu récemment dans Tel Aviv on fire. Elle le fait avec une tendresse et une attention qui donne au film une tonalité intime et sensuelle. Le film est produit par le réalisateur Nabil Ayouch, mari de la cinéaste, qui a démontré lui aussi sa capacité à filmer les femmes dans le formidable Much loved.
Au-delà du scénario, presque minimaliste, il faut pour apprécier le film être sensible à la naissance d'un sourire, à un regard qui tout à coup s'illumine, au jeu d'une mère avec les pieds de son bébé. C'est à la fois beaucoup et, si l'on est mal luné, trop peu : le film peut alors ennuyer, car il peine à générer une véritable émotion.
Une cinéaste à suivre, qui fait preuve d'une grande maîtrise formelle dans ce huis-clos féminin.
Jolis portraits de femmes et superbe performance de Lubna Azabal. Hélas, on sent que le film se perd entre ses deux personnages et ne sait choisir lequel suivre en premier... Ainsi les 3/4 du film se concentrent subtilement sur Alba pour opérer un shift soudain et concentré sur le personnage de Samia. En résulte un ventre mou où la fin du film s'étire vainement. On voit bien la jolie intention scénaristique, mais on en perd nos repères et on reste sur notre fin.
Malgré tout, une belle sensibilité portée par deux comédiennes de talent, un conte un peu attendu mais qui pourtant touche, on aurait pu apprécier un peu plus de vigueur politique dans le discours ceci dit.
Touché par ce film de femmes…Abla qui vend des pâtisseries, cache un mal-être et c’est cette jeune femme enceinte, en détresse qui lui fera retrouver le goût de vivre. Les délices de Tokyo sont remplacés par les délices marocains !!! Le film est à hauteur de « sensations », de chaleur humaine et de pudeur…. Maryam Touzani veut dénoncer l’hostilité marocaine, vis à vis des mères célibataires ….et appelle à une société plus tolérante…elle le fait, avec beaucoup de délicatesse et de force...
Même si frontalement le sort des femmes marocaines n’est pas mis en évidence, il demeure le ferment de ce récit singulier entre deux femmes qui ont chacune fermé un volet de leur passé, à tout jamais, pensent-elles. La confrontation de ces deux destinées nourrit le récit de la comédienne Maryam Touzani pour la première fois derrière la caméra. Son sujet autour de la maternité, et des femmes célibataires s’éclaire devant l’absence de solutions évidentes à ces situations embarrassées dans un pays aussi restrictif que le Maroc. C’est donc bien un film de femmes, dans lequel les hommes sont absents, excepté le livreur de farine, qui se meurt d’amour pour la pâtissière. La déclaration est une jolie séquence habitée par les deux comédiennes principales Lubna Azabal et Nisrin Erradi, mais aussi la jeune Douae Belkhaouda qui sera toujours dans les bons coups quand il faudra rabibocher la maman et sa jeune pensionnaire. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Magnifique et émouvant, ADAM est une très belle découverte. C'est un portrait de 3 femmes, de celles qui portent le poids du tabou, mais aussi de la société marocaine d'aujourd'hui.
Un très beau film, d'une grande sensibilité, les émotions sont filmées avec pudeur et une sensualité très esthétique, Une grande réalisatrice en plus d'une très belle actrice Bravo
Sur cette histoire à la fois très humaine et très simple d’une relation entre deux femmes et une fillette, Maryam Touzani réussit un film aussi beau que touchant. Cela tient à ses actrices, à la finesse de son esthétique et de sa mise en scène, mais aussi et surtout à l’énergie d’un récit qui évite tout sentimentalisme pour se centrer sur le ressenti de chacune. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)