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Soquartz
19 abonnés
82 critiques
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3,5
Publiée le 19 août 2021
Excellent moment pour ce policier , malgré des parties inégales et parfois un peu moralisatrices, ce qui n'était pas nécessaire. Cela se passe en Iran ce qui le rend d'autant plus intéressant. Perfectible, bien sûr, mais on ne s'ennuie pas et les acteurs sont justes.
La loi de Téhéran de Saeed Roustayi n aborde ni le sujet religieux ni la cause des femmes en pays persan mais un sujet bien plus international le trafic de crack qui ne sévit pas uniquement dans le 19 ème arrondissement mais bien au pays des mollahs. Roustayi se là joue petit Friedkin avec son iranian Connection. Bien que la réalisation soit digne d un téléfilm l aspect documentaire n y est pas absent. Même sous les ayatollahs la drogue sévit. On vit et meurt sous crack. Le personnage principal un flic de la brigade des stups recherche un gros vendeur de drogue dont tout le monde à entendu parler mais dont personne ne connaît le visage. Le kaiser sosz iranien qui veut se payer du bon temps la vie etant si triste en Iran. Corruption, prisons surpeuplées, misère, la vie n est plus dans le droit fil d Allah mais dans la déliquescence organisée, la misère affleure, l Iran est une pétaudière où partout règne l anarchie. Petits et gros vendeur sont soumis à la même peine, la mort par pendaison à la grande différence de la France où à peine encaserne le délinquant ressort. L aspect documentaire du film est intéressant et nous change des ballades kiarostamiques au volant de son auto. Roustayi est un cinéaste à suivre dans le très surestimé cinéma d auteur iranien.
Excellent film! Le ton est donné dès la scène d'ouverture. Très bonne prestation des acteurs, avec une mention particulière pour Navid Mohammadzadeh (Nasser Khakzad).
Excellent ! Le schéma narratif est original, les personnages très bien construits, les images belles. C'est un film assez lent et quel plaisir d'en profiter !
c'est un thriller qui sent l'ognon, l'Iran et ses démons. On reconnaît assez bien le mensonge larmoyant, l'honneur déchu, le rythme au volant de Peugeot du bled. Pas de moyen de se reposer, pas moyen de comprendre le fléau de l'ignorance, de la détresse sociale. L'enfer, c'est les autres, et la drogue reconnaitra les siens. Il est beau l'acteur, pas assez Bad Lieutenant à mon goût, un système gangréné par la corruption de bas étage. C'était bien et les dialogues intelligents. Mais comment a-t-il fait ? Pas d'écran vert, petit bourgeois.
Un polar iranien qui ne lâche jamais le spectateur, une embrouille,de la drogue, beaucoup de deal et de paumés, et des acteurs fous, dirigés par une main de maître. Le film commence par une course poursuite et finit à l'aube, un matin à Téhéran. Entre temps, plus de 2 heures se sont écoulées , avec des dizaines de visages d'hommes et seulement 2 femmes dans des scénes inoubliables.
Plongée dans la lutte contre les trafiquants de drogue à Téhéran, fléau qui touche plus de 6,5 millions de personnes en Iran. (d'ailleurs 6,5 c'est le titre du film en iranien). Le film ne juge pas les protagonistes mais nous livre une vision sombre et terrible de la situation. Du trafiquant au lieutenant chargé de l'arrêter on connaît peu à peu les motivations de chacun et leur histoire est intéressante. Le film est intense du début à la fin et, mis à part l'avant dernière scène avec le neveu de Nasser, on a peu de respiration et de moments calmes. Très bonne interprétation et excellente mise en scène. Je recommande. 18//20
De temps en temps un film étranger sort et qui impressionne par sa originalité et sa façon de mélanger la culture locale. Dans ce sens, un film qui m’a marqué est "Memories of Murder". Bien que le thème ne soit pas similaire, il y a des ressemblances. Surtout le côté délirant et hystérique de filmer certaines scènes.
Et une humeur assez atypique qu’on a rarement l’habitude de voir. Si je peux citer certaines scènes (le dénouement bizarre de la chasse de début, de voir un défilé des femmes voilées fumeuses de crack, un juge qui menotte un flic car un dealer accuse le flic d’avoir usurpé une partie de prise de drogue !). Un film si efficace qu’on ne voit pas le temps passer. Bravo et bravo.
Film rare, percutant, dérangeant, une mise en scène magistrale, beaucoup de grandes séquences, particulièrement celles de la prison.... Un grand film !!
Une plongée d'une grande justesse et efficacité dans les arcanes de la police et de la justice iranienne face au trafic de drogue qui gangrène le pays.
Entre drame social et polar brut, un film de très bonne tenue, évitant intelligemment le discours manichéen et moralisateur, et servi par un très bon casting. Une belle réussite, à découvrir.
La promo française de ce polar iranien a allègrement mis en avant son adoubement par William Friedkin. Pour autant, ne vous attendez pas à du « Iranian Connection », où des poursuites endiablées se déroulent durant deux heures. Ici, Saeed Roustayi cherche à avant tout à dresser un portrait social de la consommation et la vente de crack en Iran. Ainsi, après un premier acte sur les nerfs où des policiers traquent et appréhendent un baron de la drogue, on aura le droit à une plongée dans l’univers carcéral et judiciaire local. Le film se veut presque documentaire, avec caméra à l’épaule, plans serrés, et constat amer sur les ravages de la drogue. En effet, le crack brise en permanence des vies, qu’il s’agisse des junkies au fond du trou, des vendeurs arrêtés qui seront écrasés par un système judiciaire implacable jusqu’à en devenir absurde, ou des policiers qui y sacrifient leur mariage. Tout ceci sera évoqué dans un tourbillon qui happe le spectateur sans lui laisser de répit. Outre cette vision sociale, l’originalité du film tient dans ses deux protagonistes. L’un est un policier intègre mais arriviste, et pour le moins expéditif, aux méthodes douteuses. Il incarne un système qui veut anéantir la drogue, sans comprendre que le problème ne sera pas résolu en tapant plus fort sur les miséreux. L’autre est un trafiquant qui certes se moque des conséquences de ses produits, mais veut avant tout mettre sa famille à l’abri du besoin. On échappe donc aux clichés du gros bonnet cruel et redoutable. Les portrait sont ici humains et authentiques, privilégiant l’émotion à l’enquête.
Un magnifique thriller qui a son début n'a rien à envier aux meilleurs exemples américains. Mais puisque l'intrigue surprend de moins en moins au fur et a mesure que le film avance, l’intérêt réside essentiellement dans l'ambiance du commissariat où l'enquête se déroule. Le traitement inhumain des personnes incarcérées, jeunes, vieux, handicapés, entassés dans une salle commune aux airs de cour des miracles ... c'est poignant ! La seule déception vient sans doute du manque de mise en perspective des influences politiques du l'institution policière ...
Attendez-vous d'avantage à un requiem pour un gros bonnet du trafic de drogue iranien ou un réquisitoire sur la guerre contre le cracks en Iran, qu'à un véritable film policier. Néanmoins, même si l'enquête se termine très tôt, il est très intéressant de voir les jeux de mots et donc les jeux d'acteurs des différents protagonistes aussi brillamment mené et permettant de mettre une dimension sensible sur le comportement de crapules qu'elles soient au service du bien ou du mal. Car dans la drogue ce n'est jamais tout blanc ou tout noir, mais de vraies nuances de gris, en particulier à Téhéran. Film à voir absolument.
Drame social très intelligent; puissant. Il nous permet de nous poser des question sur la notion de justice; ce qu'elle devrait être; ce qu'est la société iranienne moderne. Nous sommes aussi invités à nous poser des questions sur la sociologie du crime : qui sont les réels criminels ? Les marionnettes narcotrafiquantes/consommateurs ou ceux qui tiennent les fils entre leurs doigts ? Saeed Roustayi est un jeune réalisateur très prometteur, qui a su filmer les masses avec génie. Ce film contient très peu de bande sonore, mais le mélange de dialogues, silences et scènes de brouhaha sont parfaitement équilibrées et maîtrisées. Roustayi a réussi à nous faire sortir de la salle de cinéma déboussolés, et anéantis grâce à la relation qu'il a su créer entre le personnage principal, chef d'un réseau de crack et nous. Il a su filmer les hommes et femmes avec une grande humanité et c'est ce qui a permis de faire ressentir au public une telle empathie. En bref : Je n'ai rarement vu meilleur thriller que celui-ci.
En Iran, la lutte contre le trafic de drogue s’intensifie, quitte à sanctionner de la même manière aussi bien les consommateurs que les dealers. Que vous soyez pris en flagrant délit avec 30g ou 50kg, peu importe, il vous en coûtera la peine capitale, à savoir la peine de mort ! Le crack prend une ampleur de plus en plus grande ces dernières années, sortant de la clandestinité les toxicomanes.
Pour son second long-métrage, Saeed Roustayi souhaitait réaliser un documentaire sur ce sujet, finalement, il en sera autrement, avec ce film. La Loi de Téhéran (2019) oscille brillamment entre le documentaire et la fiction, nous plongeant dans les limbes du trafic de drogue aux côtés d’une équipe des stups bien décidés à coincer le parrain de la drogue.
Intitulé "Just 6.5" à l’international, le titre fait référence aux 6.5 millions d’accrocs au crack que le réalisateur tente de mettre en lumière, notamment avec ces bains de foules dans un bidonville ou le commissariat plein à craquer ainsi que les cellules où les drogués y sont entassés comme du bétail.
Le film a le mérite de mettre en parallèle deux protagonistes diamétralement opposé, avec d’un côté le flic (aux méthodes expéditives) et de l’autre, le gangster (prêt à tout pour ne pas finir derrière les barreaux). Le film démarre en trombe avec une course-poursuite dont le climax vous laissera sans voix, avant de se prolonger par la suite, au cœur d’une immersion passionnante & palpitante de plus de 2h au cœur d’une traque sans relâche, une lutte contre le trafic de drogue qui gangrène tout un pays et surtout, ses concitoyens (la plupart issue de la classe populaire) transformés en zombies accrocs à cette drogue dure et devant faire face à une justice sans pitié.
Le réalisateur retrouve pour l’occasion Payman Maadi (le flic) & Navid Mohammadzadeh (le gangster), après les avoir dirigés dans Abad va yek rooz (2016), qui était son premier film. Payman Maadi (Une séparation - 2011) est de tous les plans, il porte le film sur ses épaules et nous offre une très belle composition. Une plongée fascinante au cœur d’une traque asphyxiante et du système judiciaire iranien qui glace le sang. Un polar psychologique qui ne vous laissera clairement pas indifférent.