La réalisatrice a rencontré Daniel Mesguich lorsqu'elle avait 13 ans, après sa mise en scène d'Andromaque. Dès lors, elle a été enthousiasmée par son travail et lorsqu'elle est devenue réalisatrice, elle avait dans un coin de la tête l'envie de faire un film sur son travail. En 2015, elle est allé le voir après une représentation à Avignon : il se souvenait de la lettre qu'elle lui avait portée au théâtre après Andromaque plus de 17 ans auparavant. Ça a été l'élément déclencheur pour lancer l'écriture d'un documentaire sur son travail. Le voyage en Chine l'a concrétisé.
Au début des répétitions, Daniel Mesguich avait quelques doutes sur le comédien choisi pour incarner Polonius. Il était réfractaire à sa manière de travailler, au fait de changer ses habitudes chinoises en art dramatique. Mais l'acteur a fini par se révéler.
Daniel Mesguich met en scène Hamlet tous les 10 ans en moyenne. C'est une pièce qui revient régulièrement dans son travail depuis plus de 40 ans de mise en scène. Cette mise en scène chinoise est inédite. Et ce film est le premier sur le travail de mise en scène de Daniel Mesguich.
Le tournage a duré un mois, en décembre 2015. La réalisatrice a suivi toutes les répétitions, de 9h à 21h tous les jours, sans interruption. Pas de dimanche qui vaille. Seul jour de relâche : le jour de Noël.
Prix Spécial du Jury au festival de Yakutsk 2017 Projection du film en avant-première au festival d'Avignon 2016, au théâtre du Chêne Noir Projections du film à Oxford et Londres, dans le cadre de conférences à la Maison Française et à l'Université de Londres.
Au début du tournage, la réalisatrice a cru pendant quelques jours qu'il n'y aurait pas matière à faire un film parce que les comédiens chinois étaient réfractaires aux méthodes de travail à l'occidentale, dans la manière de jouer et de travailler le texte, dans la manière d'utiliser le corps sur scène. Au bout de la première semaine de répétitions, tout s'est petit à petit harmonisé.