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    Ondine
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    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2020
    Un lac de barrage, une piscine, un aquarium et même les marécages sur lesquels s'est édifié Berlin : le dernier film de Christian Petzold est constitué d'histoires d'eau pour mieux revisiter le mythe d'Ondine. La façon dont Petzold modernise la légende, en lui gardant sa structure d'histoire d'amour romanesque et éperdue, est à l'aune du talent du meilleur cinéaste allemand du XXIe siècle. Tout est limpide dans Ondine et abrite plusieurs couches sédimentaires de récit. A commencer par l'histoire de Berlin qui est évoquée à l'occasion de plusieurs longs monologues de l'héroïne du film. Un pari culotté qui désarçonnera sans doute ceux qui pensent que le cinéma c'est d'abord de l'action, du rythme et des rebondissements incessants. Petzold n'a pas peur de prendre son temps et d'aborder plusieurs genres successivement : comédie, drame, fantastique, suspense, documentaire ... Le résultat est souvent poétique (les séquences sous-marines) et même magique. Petzold a eu la bonne idée de reprendre ses deux interprètes principaux de Transit : Franz Rogowski, acteur physique et ô combien subtil, et surtout Paula Beer, pour laquelle on a les yeux de Chimène depuis Franz. En sirène qui avertit son amant infidèle d'emblée : "Si tu me quittes, j'aurai l'obligation de te tuer" puis en amoureuse transie, elle est une fois de plus merveilleuse. Et puis, répétons-le, Ondine est avant tout un conte romantique, moderne mais éternel, qui rejoint les grandes histoires d'amour du cinéma de L'heure suprême de Borzage et Peter Ibbetson d'Hathaway aux Amants du cercle polaire de Medem. Quant à savoir à quelle heure Ondine ? N'importe quand, si Paula est de la partie !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2020
    Si Undine se vit telle une expérience sensorielle particulièrement réussie, on ne saurait le considérer hors de son aspect géographique puisqu’il n’y est question que d’espaces détruits et reconstruits dans le souvenir de l’ancien temps, de trains rouges filant à travers le grand Berlin comme la main de l’héroïne parcourt les dédales de rues gravitant autour d’un seul centre, point névralgique du forum de la ville tout autant que du long métrage. Mais qu’y-a-t-il donc au cœur d’Undine ? Rien n’est moins sûr. De l’eau sans doute, un engloutissement, une métamorphose. Son cœur est un marais, le carrefour où se mêlent le terrestre et le liquide. Frappé par l’amour, noyé par lui. Des petits poissons rouges au silure de deux mètres, de l’aquarium au lac, du bonhomme au scaphandrier. Le long métrage évolue par une série de transformations et de transfigurations, accélérant le décor capté depuis la vitre du train, un décor flou qui permet les transitions, articule les temporalités comme la contemplation d’un point de la maquette donne accès à une réalité – celle qu’Undine vient de quitter, quelques instants auparavant –, soit la terrasse, ses cafés, ses verres d’eau jamais bus, ses rencontres et séparations. Christian Petzold investit la légende par le prisme de l’intime, part des maquettes contemporaines en relief pour mieux descendre sous l’eau et regarder l’inscription ornée d’un cœur. Comme si l’histoire d’amour était déjà jouée et connue, comme si elle les contenait toutes. Le cinéaste allemand compose une œuvre lumineuse et mélancolique tout à la fois qui conserve en son sein un mystère fascinant que les déchirures ne sauraient élucider. Car Undine est un film sur la blessure amoureuse, symbolisée par les deux plaies reçues suite à l’effondrement de l’aquarium : une blessure physique et psychologique enfouie au plus profond de l’être et susceptible de resurgir à tout moment, qu’une noyade tente de guérir à la manière d’un second baptême. Ce regard lancé à rebours, non sans évoquer celui de Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut, jeté sur un passé qui ne passe pas et dont l’individu se fait le conservatoire – tout autant que les musées allemands abritent la mémoire des grands drames, une mémoire en relief que l’on continue de raconter et que l’on fait vivre en continuant d’y vivre, dans ce mensonge du faux perçu comme vrai – signe la fin d’une idylle, ou sa mise en péril. Aussi l’amour dépeint ici, s’il n’est pas strictement malheureux, est condamné à l’éphémère, à se déporter du réel vers l’irréel, à transgresser les lois de la nature pour investir la surnature et ainsi s’ériger en idéal dont la conquête seule est à la portée de l’homme. Finalement, toutes ces miniatures, ces cartes urbaines fonctionnent comme autant de déclinaisons d’un même lieu (le cœur) envisagé selon des échelles différentes, mais rassemblées sous un même discours que le guide débite « par cœur ». C’est dire que tous les chemins mènent au cœur, un cœur blessé et que les récits n’ont de cesse de chanter, gravé sur la pierre sous l’eau, mêlant la singularité des êtres à l’unicité de la trajectoire humaine. Et le film, pour cela, crée un personnage féminin à la croisée de l’intime et de la légende, une héroïne en jean et chemise de nuit qui devient à terme une nymphe que Christoph rejoint sous l’eau lors d’un mariage – ou d’un adieu ? – magnifique. Paula Beer illumine le long métrage, envoûte le spectateur du début à la fin, forme avec Franz Rogowski l’un des plus beaux couples du cinéma contemporain. Rien que ça. On dit : Undine.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 septembre 2020
    Ondine est une créature mythologique, présente à la fois dans les mythologies gréco-romaines et germaniques. Elle revêt ici les traits plutôt agréable de l'actrice Paula Beer, découverte dans le formidable film d'Ozon, Frantz.

    Le cinéma de Christian Petzold, froid et théâtral, s'adapte assez mal à l'histoire que raconte maladroitement Ondine.

    Là où il aurait fallu de la poésie et du mystère, il propose des métaphores maladroites (l'aquarium, le scaphandrier, la tâche de vin sur le mur) et des personnages secondaires grossièrement dessinés. Ondine elle-même mime son caractère divin en prenant une moue inexpressive qui est plus ennuyeuse que mystérieuse. Quant aux longs développements sur la ville de Berlin, on se demande bien en quoi ils servent le propos.

    Le film échoue également à faire ressentir la passion qui unit Christoph et Ondine. Pour ce qui se veut le tableau d'un amour qui s'étend au-delà de la mort, c'est dommageable.

    Comme dans les deux autres films que j'ai vu de cet auteur allemand, j'ai trouvé que le scénario ne tenait pas la distance d'un long-métrage. Sa mise en scène, parfois élégante à force de distanciation, est ici simplement quelconque.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 515 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Le jour même d’une brutale rupture sentimentale, Ondine (Paula Beer) fait la connaissance de Christoph (Franz Rogowski). Entre l’historienne spécialiste de l’urbanisme de la capitale et le scaphandrier, c’est le coup de foudre immédiat. Mais la relation entre les deux êtres semble influencer par des forces qui les dépassent.

    Christian Petzold est en passe de devenir le cinéaste allemand le plus connu de ce côté-ci du Rhin où il accumule les succès : "Transit", "Phoenix", "Barbara" racontaient des relations amoureuses incandescentes ancrées dans l’histoire allemande contemporaine (l’exode à Marseille des opposants au nazisme avant la Seconde guerre mondiale, la reconstruction du pays après 1945, la dictature du prolétariat en RDA…).

    Le lien d’"Ondine", qui se déroule dans le Berlin contemporain, avec l’histoire allemande est moins immédiat et aura échappé à tous ceux qui, comme moi, n’auront découvert la vieille légende populaire qui l’inspire qu’après être allé farfouiller dans son dossier de presse. Créature des eaux vives d’une beauté extrême, l’ondine ne peut vivre parmi nous que par l’amour inconditionnel d’un humain. Si cet amour vient à disparaître, l’ondine tuera l’être aimé avant de retourner dans l’eau qui l’a vu naître.

    C’est cette histoire que va revivre Ondine, interprétée par Paula Beer, découverte chez Ozon et déjà vue, en compagnie du même Franz Rogowski, dans le précédent film de Petzold. Ondine travaille dans un musée où elle présente aux touristes, en les guidant dans d’immenses maquettes, l’histoire de la ville de Berlin, construite au Moyen-Âge sur des marais asséchés.

    On croit comprendre, sans en être tout à fait sûr, qu’"Ondine" est un film sur l’amnésie collective, celle qui ronge le peuple allemand et sur laquelle s’est (re)construit Berlin. Mais si cette interprétation inscrit le film dans la succession des précédentes réalisations de Christian Putzold, elle est peut-être trop tarabiscotée et trop intellectuelle.

    Le problème est que, réduite à ce qu’elle est – une histoire d’amour fusionnel nimbée de mystère – "Ondine" se réduit à presque rien et nous laisse, au sortir de la salle, dubitatif. Certes on aura entendu – pas moins de cinq fois – le si bel adagio du concerto en ré mineur de Bach. Il y a pire épreuve. Mais cette musique, si majestueuse soit-elle, ne suffit pas à faire aimer un film.
    Yann C.
    Yann C.

    35 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2020
    Un beau conte avec deux histoires d'amour. C'est un film subtile avec une très belle fin...effectivement l'amour, le vrai amour ne peut donner que la vie.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 décembre 2020
    Fée Dodo. Encore un film qui étire toutes les scènes pour transformer la mollesse de sa mise en scène en signature. C'est d'un ennui à périr d'autant que plastiquement le spectateur n'est pas à la fête non plus. Tout occupé à faire du cinéma d'auteur, le réalisateur ne soigne pas ni le choix de ses décors ni son découpage. Bref, Ondine m'est tombée des yeux.
    Hervé L
    Hervé L

    78 abonnés 638 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2020
    Un très beau film poétique et magique et où la légende rejoint la réalité avec un très beau jeu d acteurs beaucoup de subtilités et une très belle musique
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2020
    Il y a des films, où au-delà de la fascination que la musique inspire, c'est d'abord une musique. Bach s'invite dans ce conte moderne, d'un bout à l'autre du récit, dans une recomposition pour piano seul du célèbre adagio du Concerto pour clavecin et orchestre. En quelque sorte, cette reconstitution musicale fait écho à la reconstruction du conte germanique, Undina, dans la peau d'une jeune conférencière allemande, et d'un scaphandrier mélancolique. Le pari semblait hasardeux. Mais Christian Petzold parvient à réécrire la légende dans une version contemporaine certes, mais tout entière sertie de romantisme et de douceur.

    Le scénario parvient à rendre crédible ce qui pourrait relever de la pure fantasmagorie. Les comédiens s'invitent avec pudeur et profondeur à s'enrouler dans leurs personnages, en apportant au récit une touche spirituelle et romanesque. Berlin compose un personnage à elle toute seule. On pressent encore chez le réalisateur la nostalgie ambiguë d'un régime d'un autre temps qui semble-t-il, ambitionnait pour la capitale allemande une révolution esthétique.

    L'histoire ne force jamais les émotions. Elles surviennent à la façon de ces eaux qui colorent tout le film dans une harmonie inouïe. "Ondine" constitue un sommet de beauté et de douceur que les spectateurs ne manqueront pas d'apprécier.
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    205 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 octobre 2020
    Ondine est un film trop théorique et formel, désincarné. Nous ne nous sentons jamais concernés ni touchés par cette histoire d'amour entre une "sirène" et un homme car elle est bien trop fake, abstraite et désincarnée. Un film froid, ennuyeux et vain.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    179 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 septembre 2020
    Dans la mythologie germanique Ondine est une nymphe qui peut protéger ou tuer les hommes. Ici elle se contentera de les endormir. Impossible de ne pas sombrer devant cette idylle aqueuse sans queue ni tête platement filmée. "Langeweile" est la traduction allemande de l'ennui profond...."Undine ist langeweile"
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2020
    « Ondine » du réalisateur allemand Christian Petzold, prend ses sources (c’est le cas de le dire !) dans la mythologie germanique et scandinave. Ce sont des fées des eaux assez proches des nymphes gréco-romaines, de belles jeunes femmes issues d’un lac ou d’un marais conduisant à un destin funeste et - car il existe de nombreuses variantes de ce conte -, c’est ici un amoureux désespéré qui obtiendra d’Ondine un amour infini mais en cas de trahison, il sera noyé. C’est donc finalement aussi une variante du mythe d’Orphée et Eurydice avec l’opposition beauté/amour infini versus mort, bref la constante opposition eros/thanatos. D’autres symboles sont présents dans le film : les 12 minutes d’anoxie cérébrale renvoient au caractère magique de ce nombre et le gros silure (Gunther) au mythe de Jonas et donc à la relation mort/vie.
    Ondine, docteure en Histoire, fait des topos sur la reconstruction de Berlin (sur des anciens marécages !) et elle a été blessée physiquement (scène de l’aquarium) et moralement par un premier début d’amour … avant qu’elle ne rencontre un scaphandrier un peu éperdu s’occupant de la maintenance des barrages hydro-électriques.
    Le montage du film est assez extraordinaire et il ne faut surtout pas avoir une lecture linéaire du film car un télescopage spatio-temporel va transformer cette histoire in fine cruelle en un conte fantastique. Il faut se laisser bercer par les images, le rythme des notes de piano de l’adagio du concerto en ré mineur de Bach et ainsi « plonger » tout doucement dans cette histoire. La photo est superbe avec des couleurs singulières (le rouge du train et du scaphandre) et des images subaquatiques magnifiques. Le jeu de Paula Beer (révélée par « Frantz » de François Ozon) est sublime allant de la douceur incarnée à un regard froid et glacial dans la piscine ou lorsqu’elle entrecroise son ancien amour … interprétation qui lui a valu un Ours d’argent et pour le film le grand prix de la Critique internationale lors de la dernière Berlinale.
    Bref, un très bon film mais qui mérite je pense d’être revu un peu à distance pour éviter de chercher à comprendre l’histoire pendant la projection comme je l’ai fait, afin de se laisser emporter par ce conte.
    Lis M.
    Lis M.

    1 abonné 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 septembre 2020
    Pour qui aime un peu d'histoire (sur la ville de Berlin), le conte (Ondine) et les histoires d'amour qui ne sont pas mièvres, avec une belle esthétique, de la sensualité, voilà un bon film pour passer une belle soirée (à deux se sera mieux).
    Perso., je n'étais pas plus chaud que ça et finalement, c'est ma femme qui a eu raison de vouloir aller voir ce film...
    Entre le film et moi le courant est passé et la magie du conte a opéré...
    :)
    Ufuk K
    Ufuk K

    522 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2020
    " Ondine" récompensé cette année au festival de Berlin est un film surestimé par la presse. En effet l'histoire est confuse navigant entre le genre fantastique et de la romance sans jamais réellement trouvant sa voie, le scénario ne décolle que réellement après 1h de visionnage où le scénario se met enfin en place avec une belle photographie et bande sonore avec une Paula Beer Mystérieuse qui porte à elle seule le film hélas très vite oublié une fois la salle quittée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 septembre 2020
    Une très belle histoire d'amour berlinoise bien rythmée. Paula Beer est excellente dans cette Ondine parfois charmante, parfois dérangeante. A découvrir sans hésitation.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    296 abonnés 3 151 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 février 2021
    Imbuvable... indigeste et torturé ! Quoi dire d'autre... j'avais envie de découvrir le mythe d'Ondine transposé dans notre époque et bien j'ai été bien refroidi... J'ai dé-tes-té et j'ai regretté mon choix !! Une soirée de fichue... voilà tout !
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