Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
RedArrow
1 678 abonnés
1 538 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 septembre 2021
En proie au chagrin, Beth ne se remet pas de la mort de son mari Owen. En proie à l'incompréhension, elle ne parvient pas à expliquer la raison de son suicide. En proie à la suspicion, elle se met à découvrir la part d'ombre d'un homme dont elle croyait pourtant tout connaître...
Jusqu'à son titre français, "La Proie d'une Ombre" est le genre de film US sur lequel a priori on ne miserait pas une noix de cajou, où tout semble téléguidé par avance pour nous emmener vers les pires ressorts d'une intrigue potentiellement située entre les dangereuses limbes des ressorts d'un vulgaire téléfilm de seconde zone et ceux d'un énième thriller surnaturel basique. Mais "The Night House" en V.O. est bien plus malin que ça, piloté par un réalisateur (David Bruckner, remarqué pour le déjà sympathique "Southbound" et bientôt à la tête du reboot de "Hellraiser") qui ne laisse rien au hasard pour traiter en profondeur de la question du deuil et de la part de ténèbres grandissante menaçant d'emporter son héroïne laissée inconsolable par le décès de l'être aimé. Car c'est bien évidemment la thématique centrale d'un long-métrage qui, semblant d'abord prendre un malin plaisir à entretenir ses directions les plus prévisibles, va ensuite chercher à nous égarer (avec succès) dans le dédale d'une forme d'horreur en réalité bien plus cérébrale. Là où, en effet, au premier degré, les mirages de son intrigue surnaturelle nous entraînent dans un jeu de faux-semblants révélant toute son ampleur au sein d'un brillant dernier acte sur le sens à donner aux événements de l'ensemble, ils sont aussi idéalement pensés en vue de nous perdre symboliquement dans la même spirale de dépression en train d'aspirer inconsciemment son héroïne jusqu'à un potentiel point de non-retour ! Mieux encore, à un fond astucieusement maîtrisé -les références évoquées n'y sont en plus jamais gratuites pour nous amener à la réalité de la confrontation en train de se jouer (le Caerdroia, une certaine statuette, l'utilité des apparitions du mari en elles-mêmes)- répond des qualités formelles placées sous le signe d'une fluidité assez remarquable afin de traduire une perte de repères continue. Ainsi, alors que, dans un premier temps, certains effets modernes s'amusent à renforcer nos préjugés vis-à-vis des finalités peut-être convenues de l'entreprise (quelques jumpscares mais à l'efficacité déjà supra-redoutable pour nos petits cœurs), le film se pare peu à peu d'élans giallesques, de trouvailles de constructions en miroir et de décors sciemment en mouvement cristallisant tout autant la dérive psychologique de l'héroïne que les noirs desseins dont elle est la victime. Si l'on ajoute à cela la prestation impliquée et à forte teneur émotionnelle de Rebecca Hall, "La Proie d'une Ombre" est décidément une très bonne surprise en son genre, cherchant à faire intelligemment parler tout ce qu'il entreprend d'une même voix pertinente pour aborder le large champ de conséquences dévastatrices derrière la pire des douleurs. Finalement, là où on pensait qu'il y avait le néant, il y avait bien quelque chose qui a complètement bouleversé notre regard sur le film : la patte d'un véritable auteur ayant trouvé l'angle idoine pour faire de "La Proie d'une Ombre" un long-métrage certes peut-être pas incontournable mais assez étonnant et bien ficelé pour qu'on vous le recommande chaudement.
La proie d'une ombre est un très bon film d'horreur. L'histoire est vague au départ et lente à démarrer mais quand on regarde bien, ce film n'est pas si mal que ça. L'ambiance est pensante et les frissons sont présents ! Bon film d'horreur
Se concentrant sur les difficultés du deuil, le film bénéficie d'une bonne ambiance et interprétation, mais son scénario est bien trop nébuleux pour être apprécié à sa juste valeurs. Lent, parfois soporifique le côté enquête est intéressant, mais lorsque le film se met à lorgner du côté fantastique, sa vire au n'importe quoi surtout dans son dernier acte ou toute la finesse dont il faisait par auparavant vole en éclat. La fin ouverte permet au spectateur de faire son choix sur la nature exacte des événements, mais ce n'es pas franchement bien amenée et surtout aboutit. C'est correcte mais il manque clairement des éléments pour être mémorable.
Petit thriller horrifique inattendu de cette année 2021 (ou 2020 on s’y perd dans les dates de sortie officielles), « La Proie d’une ombre » parvient sans prétention à éveiller notre curiosité et créer un suspens efficace de bout en bout.
J’ai beaucoup apprécié la façon dont le réalisateur prend son temps pour faire évoluer l’intrigue et faire découvrir cette histoire insoupçonnée et tout à fait sinistre à son personnage principal : c’est très bien construit. Sans pour autant être pionnier du genre et des effets utilisés, la mise en scène relève d’une véritable leçon à montrer à bon nombre de cinéastes de l’horreur tant elle nourrit une certaine angoisse chez le spectateur avec simplicité. D’autre part, le jeu d’acteur, leurs réactions, incompréhensions et interrogations sont toutes légitimes et il n’y a pas un pas de travers où l’on pourrait se dire : « Ah non mais là c’est grotesque » ou « personne ne réagirait comme cela ». L’ambiguïté des personnages est conservée de bout en bout.
L’histoire quant à elle vaut ce qu’elle vaut. Il y a toujours ce moment dans les films d’épouvante où l’on regrette le côté surnaturel qui ressort tout à coup dans une histoire qui « semblait réaliste » au premier abord. Il y avait simplement quelques hallucinations possibles ou bien des rêves du personnage principal, rien de plus. Et là subitement une entité maléfique se manifeste comme véritable menace depuis le départ. Ce curieux mélange au moment du twist peut déplaire, pour ma part je suis mitigé car j’ai trouvé que le final était certes décevant mais qu’il n’entachait en rien la qualité du script et des choix scénaristiques.
N’en attendant pas grand-chose, je suis plutôt satisfait de la trouvaille. Sorti la même année que « Invisible Man » de Leigh Whannell, les deux long-métrage se rejoignent sur certains abords et nous réconcilient avec l’horreur, nous les fans inconditionnels du genre qui continueront à y croire coûte que coûte, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Un film principalement mou qui essaie de tromper le spectateur. Très intriguant au début, le mystère s'essoufle rapidement et rend le film ennuyant. La conclusion quant à elle n'a rien d'intéressant. Une oeuvre à oublier.
Vraiment pas terrible... Une femme a des visions suite à la mort de son mari, elle va donc fouiller dans le passé de ce dernier pour découvrir ce qui s'y cache. Je n'ai vraiment pas accroché à l'histoire : le rythme est lent mais pas entrainant, les scènes sont répétitives et le jeu d'acteur n'est pas folichon. De plus, l'aboutissement de l'intrigue n'intervient que dans la dernière demi-heure du film pour arriver à un final décevant et sans grande saveur. À zapper.
On est ici loin, très loin, des films d’horreur qui pullulent sur les écrans de cinéma et en VOD chaque mois des deux côtés de l’Atlantique. Avec cette œuvre présentée dans pas mal de festivals, nous sommes dans un film de genre adulte, mature et bien plus intelligent que la plupart des productions petit budget et gros profits de Jason Blum pour ne citer que celles-là (« Ouija », « Action ou vérité », ...) en vogue actuellement. « La Proie d’une ombre » est davantage un thriller psychologique mâtiné de fantastique qu’un pur film d’horreur. Il se rapproche en cela de l’école fantastique espagnole apparue au début des années 2000 avec des films comme « L’Orphelinat ». Il n’y a ici aucune saillie gore car l’horreur est plutôt introspective. Pas plus qu’il y a de jump scare ridicule et forcé avec notes de musique stridentes pour nous dire quand il faut sursauter. En gros, ce long-métrage s’écarte fortement des modes en vigueur dans le genre et c’est tant mieux. Le mystère nous emporte, la mise en scène est racée et l’atmosphère diaboliquement anxiogène est inquiétante.
David Bruckner fait partie des cinéastes de films de genre à suivre. Après l’intéressant « The Signal » il avait mis en scène un long-métrage horrifique viscéral qui faisait vraiment peur. En effet, « Le Rituel » et ses randonneurs perdus dans une étrange forêt suédoises dont les habitants avaient des coutumes pas très catholiques. L’ambiance et les effets étaient juste très flippants et, si ici c’est bien moins radical et beaucoup plus suggestif, le résultat est tout aussi réussi. Mais pour que cela soit aussi immersif et captivant il fallait une bonne actrice car durant les trois quarts du film, il n’y a que le personnage principal de cette jeune veuve isolée dans cette maison. Bruckner a vu le juste en portant son choix sur Rebecca Hall plutôt que de prendre une midinette interchangeable comme on en voit tant dans les films de ce genre. L’actrice anglaise est intense et son jeu nuancé et très réaliste participe pour beaucoup dans l’identification au personnage. A plusieurs reprises on se dit qu’on agirait et réagirait exactement comme elle dans le moindre de ses gestes ou parole.
« La Proie d’une ombre » la joue donc subtile et humble avec brio et à raison. Le suspense qui entoure cette maison et le décès du mari s’épaissit doucement et les révélations nous arrivent au compte-gouttes avec un sens du rythme irréprochable. Et lorsque l’on apprend le fin mot de l’histoire on est bien content que tout cela s’éloigne du tout-venant des films de maison hantée. C’est d’ailleurs bien plus que cela ici puisque, par le biais du fantastique, notre rapport au deuil mais surtout au couple est autopsié. Un thriller fantastique qui a de la profondeur donc. Enfin, l’aspect visuel est très soigné et si on aurait aimé que le concept d’inversion soit plus poussé sur le fond comme sur la forme, l’idée est bonne. De plus, s’il persiste quelques zones d’ombre et un final peut-être un peu trop heureux, on marche à cent pour cent dans ce mystère qui inquiète et prend aux tripes. Une petite réussite du genre à ne pas louper.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Une veuve sent la présence du fantôme de son mari et découvre des secrets sur son passé, avec cette magnifique actrice qu'est Rebecca Hall nous pouvions rêver de voir un beau film sur le deuil malheureusement nous avons plutôt droit à un thriller redondant et glauque.
Novateur, fougue de bonnes idées bien vendu, réalisation aux petits oignons, l’histoire sort des sentiers battus, le rythme est constant, l’intrigue haletante, ambiances puissantes, les émotions bien transcrites, très bien joué, très bien monté, effets spéciaux tops, les personnages, attachants, sont bien développés et ont, pour une fois, un comportement ‘normal’ avec une bonne dose d’humour mal placé très rafraichissante; un petit régal pour ma part, intrigué par la bande annonce qui vendait quelque chose de méta, j’ai été personnellement séduit. Mais: Des faux raccords constants, qui, bien que je n’ai pas l’œil pour ça, m’ont gâché une partie du plaisir car trop sorti du film, accompagnés de plusieurs autres erreurs de continuité malgré la forte crédibilité du film dans son propre univers.
Une maison isolée au bord d'un lac. Une femme qui vit seule après la mort violente de son mari. D'étranges rêves, des manifestations surnaturelles inquiétantes, une présence invisible sournoise. Rien ne fonctionne vraiment dans ce thriller horrifique : casting moyen, scénario en carton, rythme inégal... J'ai rapidement décroché dans la seconde partie proposant une vraie bouillabaisse scénaristique imbuvable. Raté, sans âme et sans intérêt. Site CINEMADOURG.free.fr
Sublime!!! Voilà le mot qui conviendrait le mieux à ce petit bijou d'intelligence et d'orfèvrerie horrifique mais pas que... Quand je pense que certains ont mis 5 étoiles à Dune et une à ça, j'ai du mal à comprendre leurs attentes en matière de cinéma. Cela fait longtemps que j'avais pas vu un film de genre aussi brillant, tout est y est subtilement distillé, insinué, murmuré jusqu'au climax final à l'image du film, troublant et efficace. Rebeca Hall est admirable de bout en bout, non décidément rien à jeter dans ce cluedo Hitchcockien à la grâce vénéneuse et torturée qui vient remonter le niveau d'un genre en grande perdition depuis un bon nombre d'années maintenant. Un grand merci au réalisateur pour avoir montré qu'il est possible de faire des films de genre qui puissent flatter autant l'intellect que l'épiderme en nous épargnant, clichés, lieux communs et dialogues débilitants, par les temps qui court on est quand-même pas loin du petit miracle.
Je l’attendais depuis un petit moment, la bande-annonce m’avait vachement intrigué et je suis plutôt satisfait de ce thriller horrifique ! Une performance de Rebecca Hall au-delà de mes attentes. Une histoire perturbante, sombre avec de terribles secrets. Une ambiance vraiment lourde et malsaine s’installe au fur et à mesure que nous avançons dans l’histoire. [SPOIL] Les scènes d’illusion de perspective qui forme un visage sont excellentes et carrément flippantes ! J’ai beaucoup aimé le concept. De même pour les séquences du dénouement « à l’envers » quand elle découvre la vérité, c’est ultra malsain et bien filmé ! [SPOIL]. La mise en scène est également très soignée idem pour les mouvements de caméra. Ambiance très singulière j’ai rarement ressenti ça au cinéma.
incroyable de voir des films pareille encore exister aujourdhui . j'ai rarement vu des screameurs aussi peux gratuit et autant bien fait , le film a une ambiance pesante maitrisé et des scènes a ne retourner le cerveaux par sa réalisation soignée . scénario qui peut sembler basique mais qui arrive a raconter + que l'histoire de base et des acteurs excellent qui nous font vivre l'action . un des meilleur films d'horreur de ses dernières années avec the vigil
De par sa structure reposant en grande partie sur la prestation de Rebecca Hall, un film naviguant entre le thriller et le fantastique qui offre une réflexion intéressante mais très conventionnelle sur le deuil après une disparition tragique. Un long-métrage qui me laisse au final une désagréable sensation d'inachevé. Une semi-déception malgré un synopsis qui aurait pu être intéressante, un rythme plutôt prenant, quelques références à John Carpenter ou M. Night Shyamalan mais une écriture bâclée qui ne va clairement pas au bout de son idée de départ. Sans grand intérêt et complètement oubliable.
Tout parait invraisemblable, digne d'une série Z. Mais en insistant et en se laissant porter, le film se révèle d'un machiavélisme ingénieux. La conclusion justifie toutes les invraisemblances et les visions hystériques de Rebecca H. On découvre la notion de DAGYDE, figurine de sorcellerie. L'étoile manquante se justifie par les scènes finales démesurément délirantes. Mais c'est quand même une grosse claque!