Vu sur la plateforme d'Arte. Même si le film est objectivement très bien, délicat, subtil, adroit, je ne peux pas lui mettre une note supérieure tant il est difficile à regarder. On pleure beaucoup pendant 1h30 devant cette fiction réaliste. Le casting est impeccable, et l'implication du jeune enfant jouant Melvil Leiris est impressionnante de maîtrise. Grand coup de cœur cruel.
Les avis sont durs, les 2/3 du film sont très appréciables, j’ai légèrement décroché sur la fin, mais malgré le fait qu’il est difficile de traiter d’un tel sujet, à mon goût de nombreux aspects psychologiques ont bien été représentés ici au travers des différentes ambiances que le visuel nous transmet. Ce n’est pas le film de la décennie mais il mérite tout de même plus que 1,9.
Ce que ne comprennent pas les gens ici, c’est que "vous n’aurez pas ma haine" n’est pas le titre d’un papa victime de l’horreur intolérable mais la trouvaille d’un homme qui est un apprenti écrivain et donc aspire depuis longtemps à un peu de reconnaissance. Pour l’atteindre, il faut trouver le moyen de sortir du lot et justement, ce titre est inattendu vu la situation donc sort du lot, donc attire l’intérêt. Cet homme n’aurait, dans sa vie personnelle, sans doute jamais avoir enfin trouvé ce titre car c’est son tourbillon de malheur et tristesse en réalité. L’écrivain lui a trouvé l’opportunité. Son sentiment réel en tant qu’homme n’est pas dans cette bien-pensance. Ça c’est un truc d’homme de gauche qui gagne 8000/mois mais qui doit continuer à défendre des idées du petit peuple et de gens au RSA pour garder son gagne pain....sans adhérer mais il faut bien garder sa place.
Concernant l’histoire Ce film est intense mais reste tout en pudeur. Il traite des attentats mais surtout de l'essai de reconstruction après un deuil compliqué. On ressent la tristesse et les rages d'Antoine Leiris. On leur souhaite de retrouver la joie, parce que c'est la seule possibilité quand on a qu'une vie et qu'il ne faut pas la gâcher. 3,7/5
Encore faudrait-il faire la définition du courage, est-elle si binaire? Bien facile de s'imaginer une revanche, un combat... bien plus difficile de dépasser cet état pour se sauver, au sens noble du terme. Je n'ai aucune idée de ce qu'on vécu ces personnes. je n'ai aucun jugement. Mais j'ai peur. J'ai peur de ce monde et que ce film soit si mal noté. Et puis arrive le paradoxe, encore pire... Un livre, un film, du business sur le malheur inexplicable.
« Toute sa vie mon petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre ! » Quelle beauté d’âme et quelle force dans cette réaction spontanée d’une victime du Bataclan ! Le film retrace le cauchemar vécu par Antoine Leiris et les treize jours qui ont suivi l’assassinat de sa femme. Un film difficile, que j’ai trouvé volontairement sobre et pudique, et dont je ne m’explique pas la sévérité des critiques dont il a fait l’objet, certains allant même jusqu’à l’accuser de lâcheté, là où je ne vois que pudeur et grandeur d’âme !
Vous n’aurez pas ma haine" se présente comme un drame poignant sur le thème du deuil, mais il échoue à véritablement toucher le spectateur. Le film, qui aborde l'histoire d'un père endeuillé après l'assassinat de son fils, se perd dans un récit trop convenu et prévisible. Les performances des acteurs manquent de profondeur, laissant les émotions superficielles et peu convaincantes. La mise en scène, bien que soignée, ne parvient pas à compenser un scénario excessivement lourd et répétitif. Les dialogues, souvent cliché, n'apportent rien de nouveau au genre, rendant l'expérience fastidieuse. Au lieu d’offrir une réflexion émotive sur le chagrin et la résilience, le film se contente d'énumérer des clichés sans jamais vraiment explorer les vérités humaines qu'il veut aborder. En somme, "Vous n’aurez pas ma haine" est une œuvre qui, malgré ses bonnes intentions, sombre dans l'ennui et l’insignifiance.
Qui part guilleret avec l'idée de passer un bon moment sur un film qui traite du drame d'Antoine Leiris? Comment rejouer avec justesse un drame si récent, encore présent, dont les principaux protagonistes, bien vivants, en vivent les contingences au quotidien? Faut-il faire du cinéma sur ce thème? Peut être que la mise en image de ce drame vécu dans une recherche de survie, à priori impossible, nous permet de nous questionner sur une possible résilience...est t'elle possible, en serions nous, nous même, capable, le souhaiterions nous? mais il faut vivre ou survivre à l'évènement! chacun sa manière. L'exercice du cinema sur ce thème est n'est ni simple, en aucun cas bankable (les critiques sont ditihyrambiques! ou presque) J'ai trouvé ce film évidement bouleversant dans le thème, joué de manière juste dans toutes les situations auxquelles un tel drame, exposent avec un énorme travail de direction d'acteur (comment cet enfant a t"il pu être dirigé de la sorte pour jouer ce rôle plus que secondaire, à son âge, avec autant de d'expression de réalisme?). La question qui nous gratte est sans doute le postulat de départ : vous n'aurez pas ma haine! aurais-je retenu cette posture de vie en pareil cas? pas sur. Celle que j'aurai retenu aurait t'elle permis de survivre ? pas sur non plus. Quant au jeu d'acteur, aurait t'il fallu en faire plus dans le ton, ou directement faire jouer Antoine? Avec une recherche de réalisme absolu, pourquoi dévoyer le sentiment réel? pour faire du cinéma? C'est du cinéma! du bon.
Je ne comprends pas pourquoi ce film a une note aussi basse, moi j'ai bien aimé, il fait son deuil comme il peut, et bravo à la petite Zoé qui joue très bien ... Par contre je n'ai pas aimé Novembre, comme quoi tous les goûts sont différents.
Mon dieu quel film répugnant plein de patos avec des acteurs médiocres et peu crédibles et payé une nouvelle fois avec les impôts de tous. En revanche j'ai lu le livre super bien écrit et émouvant. Quelle déception.
Le deuil du compagnon d'une victime. L'histoire est centrée sur le chemin de cet homme à partir de ce drame. Il est dérangeant de vouloir juger la qualité du film compte-tenu du sujet. Hommage aux victimes et pensées pour leurs proches.
Après la sortie de "Novembre", "Vous n'aurez pas ma haine" et la critique sévère qui l'accueille montrent combien le sujet reste trop délicat et trop difficile à traiter. Peut-être est-il prématuré d'en donner une version au cinéma en raison de l'impact très èmotionnel qu'il suscite toujours. Il est clair que la maniêre dont le mari réagit à la mort brutale de son épouse, victime du Bataclan, n'est pas comprise par de nombreux spectateurs. Je me garderai bien de les juger ou de parler comme une victime que je ne suis pas . Le film ne semble avoir comme seule volonté que celle de montrer une famille brisée par l'attentat. Et que peut faire un homme , comme nous tous , face à un évènement d'une telle ampleur qui le dépasse totalement et devant lequel il est totalement impuissant ? Déboussolé, il réagit avec ses propres moyens, son affect perso et la parcelle de dignité qu'il lui reste. C'est la réalité qui émerge de ce film à petit budget : des vies brisées, avec ses victimes qui doivent se reconstruire. Couvrir le drame du Bataclan sur le grand écran n'est pas simple, le faire demande plus de temps, plus de recul , et on ne peut le faire par le biais de petites productions même avec un bon casting. Il aurait fallu préparer un vrai grand film, même de 2h30, qui fusionne en un seul scénario parallèlement la traque des terroristes et le sort des victimes. Ce n'est pas le cas, ce que je regrette. Il aurait fallu , comme Rydley Scott sait le faire, prendre son temps, pour sortir une production digne du sujet et à la hauteur du drame. Pour ce faire, certaines reconstitutions tragiques s'imposeraient et le public n'y est pas prêt. Les réalisateurs non plus . D'où mon sentiment que ces 2 adaptations à l'écran sont venues trop tôt.