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    Joel, une enfance en Patagonie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Joel, une enfance en Patagonie" et de son tournage !

    Attirance pour les perdants

    Carlos Sorín a toujours eu une forte attirance pour les perdants et pense que leurs histoires sont plus proches des questions essentielles de la condition humaine. Il explique : "J'y reconnais l'influence de Carver, un écrivain que je lis en permanence. Je crois qu'il y a eu un tournant à la mort de mon père. Il me semble que La fenêtre a sans doute presque été un hommage. À partir de là, la relation parents-enfant - qui dans ma vie personnelle est très importante - a envahi mes récits. Mon prochain film traite de la même chose également."

    La question de l'adoption

    Il y a une statistique préoccupante selon laquelle un pourcentage élevé de parents en désir d’adopter choisissent les plus jeunes et rejettent les propositions de pré-adolescents ayant pourtant les mêmes besoins et les mêmes carences qu’un jeune enfant. Carlos Sorín confie à ce sujet :

    "Je ne suis pas un expert en matière d'adoption. Je ne fais qu’écouter. Mais il me semble que l’État et la société dans son ensemble ont leurs limites en matière de justice sociale et d’égalité des chances, véritables causes des problèmes d’adoption. On peut imaginer des solutions palliatives comme la conscientisation ou les lois. Mais les problèmes de fond sont liés à la nature même du système capitaliste. Je ne sais pas si l'autre voie, le socialisme, aurait peut-être été meilleure. Cela aurait peut-être résolu la question de l’égalité des chances, mais en laissant d’autres choses de côté."

    Recherches

    Carlos Sorín avait travaillé sur la question de l'adoption il y a de nombreuses années avec un scénario qui n'avait pas été tourné. Avec Joel, il a commencé à recueillir des informations sur les aspects formels, juridiques et personnels de la nouvelle loi sur l'adoption. Le metteur en scène se rappelle : "J'ai fait beaucoup d'interviews mais comme ce n'était pas un documentaire, tous ces éléments devaient passer à travers le filtre de l'histoire. Je travaille sur la fiction réaliste, j’utilise donc les moyens nécessaires pour que la narration soit efficace."

    Ecole comme reflet

    L’un des éléments déclencheurs de ce projet est lié à une situation réelle, à l’école maternelle du petit-fils de Carlos Sorín, où un enfant porteur du VIH a suscité la suspicion des autres parents. Bien que l'intrigue de Joel emprunte des chemins distincts, elle mobilise également une communauté qui exige le déplacement d’un enfant différent. Le réalisateur précise : 

    "J’ai lu un article dans lequel une mère raconte qu'elle avait organisé la fête d'anniversaire de sa fille de 6 ans, invité les camarades de l'école et que personne n’est venu. Elle attribue cela au fait qu'ils étaient pauvres ou au moins plus pauvres que les autres. C’est sûrement la vérité. La fin de Joel, quand le garçon est finalement envoyé dans une école rurale pour se débarrasser de lui, est basée sur un fait qui s'est passé réellement à La Pampa. Dans ce cas, le garçon avait été éloigné car il était bolivien. L'école reflète de manière dramatique et sans tabou les sentiments discriminatoires de la société."

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