Certains disent que les 20 premières minutes sont ennuyeuses car trop de dialogues pourtant cette introduction est délicatement réalisée. D'ailleurs, et c'est là que débute le paradoxe, une histoire n'a pas à commencer à l'introduction. L'introduction sert à poser le cadre du film, à présenter les personnages et leur personnalité. On veut savoir à quel genre de film on a affaire, où on se trouve, à quelle époque, qui sont les protagonistes, que font-ils etc... Une fois ces éléments connus, l'histoire peut alors être racontée. En tout cas, je trouve l'introduction du film magnifique. Ce premier plan, accompagné d'une voix off, en direction d'une télé aussi intrigante que le titre du film. Ou alors comment le réalisateur nous présente durant plusieurs minutes le protagoniste principal du film, le "magnétophone". Comment il nous révèle que cet objet banal est en fait doté de pouvoirs puissants, de télépathie grâce à l'enregistrement, de persuasion lorsque la femme dans la voiture commence à révéler des secrets, de prédiction lorsque Fay raconte ce qu'elle a lu dans les journaux et même, plus tard d'hypnose, lorsque le couple lève leur tête au ciel. Un objet commun, présent dans n'importe quel smartphone mais qui était futuriste dans les années 50. Tout cela pour nous convaincre en 20 minutes que ce film, privé (ou presque) d'effet spéciaux, est bien un film de science-fiction. Ensuite vient l'élément perturbateur via un gros plan sur Fay puis sur un plan-sequence, plutôt agréable, jusqu'à Everett où commence le dénouement. Dénouement moins bien réalisé mais qui est rattrapé par sa conclusion et nous laisser sur un dernier plan du "Magnétophone".
Bref, j'ai été réceptif au travail du réalisateur, à son histoire, à son utilisation de la caméra etc..