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Guillaume
112 abonnés
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3,5
Publiée le 12 avril 2022
Choc des cultures, entre tradition et modernisme, lien filial... "The Farewell" traite ces sujets de fond sous une forme légère, avec un teint de burlesque, mais par des mises en scènes pertinentes.
Une fois la base de ce vrai mensonge posée, l’histoire, fort mal réalisée au demeurant, fait du surplace. Non pas que le film tourne à vide mais il tombe rapidement dans la caricature des personnages, de leurs relations et de la différence de culture.
Billi a quitté sa Chine natale quand elle était petite pour New York. Elle garde néanmoins contact avec sa grand-mère qui est en Chine et lui téléphone régulièrement. Quand sa famille lui apprend que celle-ci est atteinte d'un cancer et n'a plus que quelques mois à vivre, elle veut la revoir. Alors que la famille cache le résultat sans appel à la grand-mère, tous décident de se réunir pour célébrer à la va-vite un mariage qui les regrouperaient pour un adieu passé sous silence. On retrouve Awkwafina dans un registre plus intimiste, moins drôle que dans ses rôles habituels. Ce film touchant renvoie à l'histoire de chacun et touche aux liens familiaux, à leur importance. Qui n'a pas rêvé de dire en revoir à un être cher, lui dire combien il l'aime avant son départ ? Un autre point important est le sentiment des expatriés de n'appartenir à aucun groupe. Un très beau film qui reste en mémoire, avec cette impression qu'il a su exprimé de lourds regrets de notre âme.
Après les errements Netflixien cela fait du bien de voir du cinéma.
La force du film est sa capacité à nous faire nous interroger sur la problématique posée : que faire si l'on apprend qu'un de nos proche est atteint d'une maladie incurable et n'a plus que quelques semaines à vivre ?
Le film oppose les mentalités occidentales et chinoise face à ce dilemme. Cacher la vérité est impensable et même illégal aux US mais c'est un devoir dans la culture asiatique. L'objectif est de rendre aux malades leurs dernières semaines aussi heureuses que possible car si l'individu prime aux US, en Chine il est d'abord le composant d'une communauté et notamment la famille en Chine.
La culture chinoise est présentée exactement comme on l'imagine : on exagère le ressenti des sentiments (les pleurs sonores), on ment aussi naturellement que l'on parle, on vénère la Chine tout en envoyant son fils étudier à l'étranger, on présente ses respects aux morts et on fait du karaoke. Tout cela est un peu caricatural tout comme la personnalité de la grand-mère mais The farewell sonne juste et j'ai ai été emporté.
Inspiré du propre vécu de la réalisatrice Lulu Wang, ce film, sorti en 2019, aborde avec sincérité la question de la mort. Alors qu’une vielle dame chinoise est atteinte d’une maladie incurable, tous ses proches décident, selon la coutume locale, de lui dissimuler le destin tragique qui l’attend. C’est néanmoins l’occasion pour cette famille éparpillée dans le monde de se réunir une dernière fois. A travers le choc des cultures américaines et chinoises, cette histoire tente de décrire le dilemme entre respect des traditions et expression des sentiments, mensonge ou vérité. Malheureusement, l’ensemble fleurte trop souvent avec la naïveté sans véritablement enfoncer le clou. Bref, un drame social sans dynamisme.
Très intéressant d’un point de vue culturel, le film de Lulu Wang nous dévoile de nombreux aspects des us et coutumes chinois. Non pas de manière didactique, mais de façon fluide et naturelle. Le film est aussi extrêmement émouvant. Ce résultat est obtenu grâce à la performance d’une pléiade d’acteurs exceptionnels. Mais il faut reconnaître que deux percent un peu plus l’écran. La vétérante, mais non moins pétillante, Shuzhen Zhao, ainsi que l'actrice aux mille talents, Awkwafina. La scène finale résume de manière symbolique le message universel du film: il faut pas se laisser abattre. Dans son esprit, dans ses activités, voire même dans sa posture physique, que reproduit avec brio Awkwafina. Le seul problème de ce film, est que même avec toutes ses qualités, il pêche par son aspect trop contemplatif. La réalisatrice Sino-Américaine étire quasiment toutes ses scènes, de manière exagérée, même les plus anodines. A tel point que le rythme déjà très lent, en devient morne et provoque une inéluctable assoupissement de l’attention chez tout spectateur normalement constitué. Une succession plus alerte des scènes, un élagage plus sobre des plans aurait créer une plus grande dynamique.
Le film est joué avec une justesse incroyable et ce par l'ensemble des membres de cette famille chinoise. L'immersion est telle qu'on a l'impression de faire pleinement partie de l'intimité de cette famille. C'est parfois même instructif sur les différences entre les modes de pensée Orientale et Occidentale. Et même si la petite mamie habite à l'autre bout de monde, on se l'approprie assez rapidement car toute les mamies du monde radotent plus ou moins la même chose. À noter aussi que les plans du film sont somptueux. Néanmoins, il y a manque cruelle d'émotion. On attend tout au long des 1h40 a verser une petite larme mais malheureusement celle-ci ne coulera pas. Dommage car ce film aurait pû être un véritable chef d'oeuvre...
S’inspirant de la vie de la réalisatrice, une chronique familiale touchante, pleine d’humour et de tendresse autour d’une grand-mère en fin de vie et de l’opposition des cultures, portée par une interprétation impeccable.
La réalisatrice maîtrise vraiment avec un bon dosage son émotion et l'humour. L'Adieu n'est ainsi jamais plombant. Au contraire, le film a une belle douceur, qui ne lui en retire en rien toute sa gravité.
Encore un bijou signé A24. Le film est profondément touchant, porté par d'excellentes Awkwafina et Zhao Shuzhen. La photographie est également magnifique, j'ai beaucoup de plan du film qui me reste en tête après mon visionnage, notamment un plan lors d'un repas de famille. Lulu Wang nous a proposé une œuvre très intime, très touchante, mais surtout très humaine, ce qui est le plus important par les temps qui courent.
Bonne petite comédie dramatique, qui traite du rapport entre la famille et le mensonge, et surtout d'une belle problématique sur la mort dans les familles chinoises. Dans l'ensemble le film est intéressant et le thème est bien abordé, le tout accompagné par une bonne B.O et une réalisation réussie même si il y a quelques problèmes de cadrages. En revanche il y a quelques longueurs inutiles (comme le mariage) et la fin laisse perplexe malheureusement . Malgré tout il sort des standards habituels et c'est son gros point fort. Enfin j'ai été agréablement surpris par le jeu des acteurs, surtout celui de l'héroïne et de la grand-mère, pleine de vie (un peu trop) pour une personne en phase terminale mais bon passons...
En Chine un dicton dit qu'on ne meurt pas du cancer mais de la peur de l'avoir eu, les familles choisissent donc souvent de le cacher aux malades. L'Adieu est un film touchant et sensible sans jamais tomber dans la mièvrerie ou le pathos, un questionnement sur l'exil avec les deux fils qui reviennent au pays, prétextant un faux mariage, pour profiter de leur mère une dernière fois. Ça pourrait être triste et glauque et ça ne l'est pas, c'est une célébration pétillante du temps qui passe et des joies d'être en famille.