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AméBen David
1 critique
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4,0
Publiée le 1 mars 2024
Après avoir lu de très mauvaises critiques sur ce film, j'ai finalement décidé de le voir en mars 2024.
Plus j'avançais dans le film, plus je faisais abstraction des anachronismes et des inexactitudes parfois grossières (silencieux, tatouages, uniforme, matériels, armements...). Je pense même que ces grossières erreurs sont volontaires et ont un but : nous faire oublier les détails historiques et nous obliger à nous détacher des symboles pour nous pencher sur l'Etre humain.
Pour qui se bat-il?
Pourquoi ce bat-il?
Qu'est-il prêt à faire à ses proches, à sa famille, à son peuple?
Au nom de quelle cause et à quel prix?
Chaque intervenant dans ce scénario a une histoire personnelle qui peut expliquer son parcours...mais qui ne justifie en aucun cas certains choix! Car ce que je retiens du film finalement c'est que oui, qu'elle que soit la cause, le peuple, la famille, la raison pour laquelle on se bat, nous avons toujours d'autres options.
Cependant les dilemmes de la guerre nous rattrape toujours et les conséquences sont souvent funestes, pour les vainqueurs comme pour les vaincus. Au final il reste toujours le traumatisme de ces choix que l'on regrette de ne pas avoir fait.
Pour conclure, un film à décrypter, dans une classe de collégiens...à l'opposé d'un film US débilisant sur les frères d'armes et tout le violon de propagande autour.
Un film solide , impressionnant qui traite pourtant d'un sujet très difficile, mais le film s'appuie sur de solides arguments: tout d'abord des acteurs excellents bien dirigés , qui font vraiment le taf, sans en rajouter ( Gourmet toujours formidable) , tous juste dans le ton. Des décors naturels , bien choisi, les différents points de vue des guerriers bien exposés, sans trop de parti- pris, et une logique qui s'appuie sur un scénario bien construit sans temps mort.
Mais qu'est-ce que Lyna Khoudri et Olivier Gourmet sont allés faire dans cette galère ? Ce film scénarisé sur le mode Apocalypse Now / 12 salopards du pauvre n'est qu'un bain de sang avec des acteurs/soldats apathiques quel que soit le camp ou bien au contraire enragés et à la limite de l'animalité. De ce côté, seul compliment à faire, ce n'est pas manichéen. L'un et l'autre camp torture et massacre à qui mieux mieux, y compris dans leur propre camp avec une brutalité inhumaine. Par ailleurs, les faits et les personnages ont été largement commentés et contestés dans leur exactitude historique. Une morale ? Non. Une âme ? Non. Aucun des acteurs ne paraît d'ailleurs très habité par son rôle. La seule qui met un peu d'âme et de réactions humaines dans ce film est Lyna Khoudri, dans son rôle d'Algérienne anti-française qui doit apprendre à composer entre spoiler: sa haine contre le commando et son oncle qui se retourne contre elle jusqu'à la tabasser à mort . Bref, un film qui ne sert à rien. SI au moins, à défaut d'être historique et intéressant, ce film avait été divertissant, on aurait pu le sauver du naufrage. Laissons-le couler.
Premier film très réussi, réaliste et troublant. Un interprétation impressionnante avec, en tête de liste, l'excellent Johan Heldenbergh (Alabama Monroe, La résistance l'air, le tout nouveau testament...).Cet acteur belge ne cesse de s'imposer dans le paysage cinématrographie actuel.
Un film choc, dur, sublimé par les paysages de montagne. La guerre à l'état brut dans toute sa cruauté. Splendide. Pierre Lottin en militaire désabusé y est remarquable Fort, très fort .....
Sur le thème trop peu abordé au cinéma de la guerre d'Algérie, un long-métrage à mi-chemin entre "Apocalypse now" de Francis Ford Coppola pour son scénario autour d'un commando qui s'enfonce en territoire hostile sans toutefois en atteindre la maestria et le genre du western pour la forme de la quête initiatique de ses personnages. Un casting imposant avec un Olivier Gourmet qui fait indubitablement penser à Marlon Brando en colonel Kurtz face à un Johan Heldenbergh que je découvre là, plutôt bon dans son rôle d'officier traumatisé. Une réflexion intéressante sur la notion d'engagement tant des troupes françaises qu'algériennes dans ce conflit complexe, très controversé et encore tabou dans la culture contemporaine mais un ensemble qui manque de force narrative pour vraiment marquer les esprits. Un bon film.
Certains cherchent des références historiques, d'autres tout simplement de l'émotion... Ce film à n'en point douter procure non seulement de l'émotion, mais il interroge, sans sombrer dans la facilité du pathos.
Mais quel film ! Enfin un grand film sur la guerre d'Algérie, formidablement bien interprété, où se posent plein de questions sur les compromissions, les engagements, les erreurs de l'histoire, les monstruosités militaires. C'est très dur, trop, de toute évidence pour certains nostalgiques. Impressionnant.
Les films français sur la guerre d’Algérie sont tellement rares que le simple fait d’exister leur permet de sortir du lot. J’ai trouvé ce film vraiment prenant dans son ouverture, montrant toute l’horreur d’une vilaine guerre. La tension est extrême et on sent rapidement que le réalisateur ne va pas épargner ses spectateurs. C’est brutal, rythmé et bien tenu. Puis le film glisse petit à petit vers un « Apocalypse Now » dans les Aurès dont il est loin d’atteindre la dimension. Le film prend aussi une forme de western qui ne lui sied pas forcément au niveau de la crédibilité de son histoire mais qui utilise en revanche très bien le décorum. On peut lui reprocher d’être par moments maladroit mais ce film à aussi des fulgurances très intéressantes.
un film sur l'Algérie qui essaye de montrer cette triste guerre comme toutes les guerres, d'un point de vue neutre , mais une certaine violence aussi bien morale que physique s'installe et on touché rapidement les méchants qui se vengent et les bons pas si bons qui ont provoqué les choses et nos personnages sont tous eux même torturés moralement par leur propres histoire ce qui fait que l'on regarde un simple film qui survole ce moment dans le bien ou le mal
Les "résistants" algériens ont massacré, torturé, posé des bombes dans des bars là où étaient assis femmes et enfants... Ils n'ont donc pas grand chose à envier dans l'horreur aux colons blancs. Rien à voir non plus avec la résistance française en 1940 qui restait digne en épargnant les innocents. Le réalisateur semble bien trop manichéen et ce film ressemble à un mauvais règlement de compte teinté de haine puissante. Autrement, si on met à distance l'aspect politique, nos cinq héros réunis (un Noir, une Asiatique, un jeune tatoué...) sont plutot improbables, ça fait "mercenaires", presque une parodie d'Expendables avec Stallone. Seules l'atypicité du milieu hostile des montagnes algériennes et l'imprévisibilité d'un film d'action maintiennent vraiment le spectateur en haleine.
Tout sauf historique. Un western franco algérien avec des personnages plus loufoques les uns que les autres. Ici les français sont les mauvais blancs colonisateurs avec pleins de mauvais clichés. La cancel culture est passée par là...
Je suis assez mitigé quant à la facture de ce film. Je crois le réalisateur sincère, son film est honnête et ne mérite pas des cris d’orfraies. Peu importe la portée historique, j’ai pris ce film comme il vient : une sorte de western sous le ciel de la Guerre d’Algérie. Des mercenaires qui remplissent une mission périlleuse, non officielle, en pleine guerre d’Algérie. Je conçois qu’il y ait des maladresses comme sa référence à « Apocalypse Now » entre autres. Je préfère y voir un hommage à des films qu’Abdel Raouf Dafri a aimé. Malgré un casting solide, j’ai eu, par moments, l’impression que certaines scènes sonnaient faux. Sans doute en raison de quelques dialogues un peu forcés, artificiels pour ne pas dire un tantinet scolaire. Même si c’est enfoncer des portes ouvertes, son film nous souligne combien cette guerre brouille toute notion d’identité ; combien elle brouille aussi toute notion du Bien et du Mal. Et on peut comprendre qu’elle provoque (encore ?) une certaine omerta ; un sentiment de culpabilité, pas nécessairement envers les Algériens, ou Algériens envers les Français, mais envers soi-même. Une part d’ombre que l’on veut nier, chasser, une part animale qui fait honte. Sans qu’elle soit extraordinaire, je saluerai la prestation de Pierre Lottin ; moi qui ne l’ai vu que dans « Les Tuches », j’ai apprécié de le voir dans la peau d’un baroudeur crédible. Avec tous mes encouragements pour le réalisateur.
Film engagé manifestement, qui en devient au final très caricatural et manquant de recul sur les événements. On ne peut regretter une version manquant aussi peu d objectivité sur les différentes parties prenantes et contexte, sur cette guerre d Algérie après autant d années passées après la fin. Une version partiale qui a donc plutôt tendance à exacerber la vision des méchants français... et des gentils indépendantistes, scénario et réalisation tellement ridicules au final que le film en perd de sa crédibilité...