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    Qu'un sang impur...
    Note moyenne
    2,8
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    84 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    Très bon film bien réalisé encore bravo une justesse et des acteurs très bon ont rentre très vite dans le film et l'histoire ont ressort dans la séance sans être mal à l'aise
    Yves G.
    Yves G.

    1 518 abonnés 3 534 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    Le lieutenant-colonel Breitner (Johan Heldenbergh) se voit confier la mission d'aller retrouver son ancien chef, le colonel Delignières (Olivier Gourmet) disparu dans les Aurès. Pour mener à bien sa tâche, il réunit autour de lui une troupe hétéroclite : sa compagne, un fière guerrière hmong (Linh-Dan Pham), un tireur d'élite illettré et raciste (Pierre Lottin), un sergent-chef sénégalais (Steve Tientcheu). En chemin, ils font prisonnier une artificière du FLN (Lyna Khoudri).

    Un mythe tenace voudrait que le cinéma français ait superbement ignoré la guerre d'Algérie, à la différence de Hollywood qui a pris à bras le corps le conflit vietnamien. Le mythe n'est qu'à moitié vrai. Très rapidement, des films ont été tournés avec pour toile de fond la guerre d'indépendance d'Algérie : "Le Petit Soldat" de Jean-Luc Godard, "RAS" d'Yves Boisset, "L'Honneur d'un capitaine" de Pierre Schoendoerffer... Le flux ne s'est pas tari et on a vu encore, ces dernières années, des films traiter le même sujet : "L'Ennemi intime" de Florent Siri, "La Trahison" de Philippe Faucon, "Hors-la-loi" de Rachid Bouchareb…

    "Qu'un sang impur…" s'inscrit dans cette généalogie. Il est l'oeuvre d'un vieux routier du cinéma français qui, après avoir signé plusieurs scénarios ("Mesrine", "Un prophète", la série "Braquo"), passe pour la première fois derrière la caméra. Abdel Raouf Dafri n'instruit pas à charge le procès d'une sale guerre. S'il montre sans fard les tortures pratiquées par les troupes françaises (le film est, à bon droit, interdit aux moins de douze ans), il ne cache pas les exactions commises par les fellaghas.

    Le problème est que ce projet parfaitement honorable est desservi par un scénario maladroit et une direction d'acteurs calamiteuse. Le scénario louche un peu trop ostensiblement du côté de Apocalypse now, en mettant en scène un colonel la boule à zéro, animé de pulsions de mort. Olivier Gourmet, qui est pourtant l'un des meilleurs acteurs du moment, réussit à se ridiculiser dans cette mauvaise doublure de Marlon Brando. On se demande bien pourquoi on est allé chercher le belge Johan Heldenbergh pour interpréter le rôle de Charlie Sheen. Des dizaines d'acteurs français, plus jeunes, plus charismatiques, auraient mieux fait l'affaire. Seuls surnagent les seconds rôles : Lyna Khoudri (l'héroïne de "Papicha"), Salim Kechiouche (acteur récurrent chez Kechiche), Steve Tientcheu (le flic noir des "Misérables")...
    Philippe G.
    Philippe G.

    26 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    Ce serait la transposition en film de guerre de ce qu'était le western de Robert Aldrich de 1972, ULZANA'S RAID - Fureur Apache. Un western qui dynamitait alors les codes du genre, très en vogue depuis les années 50 - 60 et même au delà et qui montraient les Indiens comme des victimes à part entière de la colonisation des Blancs. Ce western montrait l'autre côté de la pièce, avec les Apaches capables des pires horreurs. Ici, ce film évoquant la guerre d'Algérie, reprend un peu le même processus, Oublions les propos didactiques et scolaires de Rachid Bouchareb avec INDIGENES et HORS LA LOI, qui montraient la conflit algérien comme tout à fait manichéen, avec les méchants que d'un seul côté, c'est à dire les Français et les gentils, les pauvres Algériens, de l'autre. Dans ce film sublime de Abdel Raouf Dafri, l'horreur se trouve des deux côtés et les gentils se confondent avec les méchants. Un film qui amène bien évidemment à la réflexion.
    PLR
    PLR

    474 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    C’est un film sur la Guerre d’Algérie, auparavant nommée les événements ou les opérations de maintien de l’ordre. Le réalisateur lui ne s’embarrasse pas avec ces deux appellations édulcorées. Et c’est plus encore que les images d’une guerre qui lui servent de propos. Ce sont des manifestations successives de haine viscérale qui caractérisent indifféremment les deux camps et dans lesquels les quelques rares signaux de sagesse sont bien faibles. La question de savoir si les uns ou les autres savent encore ce qu’est la miséricorde revient d’ailleurs plusieurs fois dans les dialogues. Et la réponse sera : spoiler: non
    ! De nombreuses scènes sont au-delà de la violence intrinsèque à un conflit armé ou une lutte de libération et relèvent de la barbarie. L’interdiction aux enfants de moins de 12 ans semble à cet égard bien légère. On regrettera que vu la gravité du propos, la mise en scène de certaines actions emprunte quelque peu au genre du western. On se croirait par moment chez Sergio Leone. En ce jour de sortie nationale où il semble bien que parmi les spectateurs une certaine classe d’âge ait connu cette période, j’ai ressenti comme un malaise, un embarras. Les plaies de l’Histoire ne sont certainement pas encore refermées. Sans trop savoir quel était l’objectif du réalisateur, force est de constater qu’il n’a en tout cas pas cherché l’apaisement.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Il n’y a pas de guerre juste ni de guerre propre, cela n’existe pas, mais, parmi toutes les guerres, certaines sont si sales, si déshonorantes, qu’on a tendance à les occulter. Il en est ainsi de la guerre d’Algérie, un conflit qui n’a fait l’objet, jusqu’ici, que d’un nombre limité de films. Peut-être parce que les traumatismes qu’il a engendrés sont encore trop vifs. Peut-être parce qu’on ne sait pas comment filmer une guerre aussi sordide, aussi malpropre, que ce soit du côté de l’armée française ou du côté des fellaghas.
    Pour son premier film en tant que réalisateur, Abdel Raouf Dafri, né à Marseille en 1964 de parents algériens, ose aborder ce sujet et le fait sans détours. Le ton est donné dès la première scène, terrible, où l’on voit trois hommes entièrement nus « questionnés » avec fourberie et violence par des militaires français. Toutes les duplicités et toutes les brutalités sont de mise dans cette sale guerre qui n’ose pas dire son nom.
    Pour la montrer telle qu’elle est, le réalisateur met en scène un militaire français qui s’est déjà battu au Vietnam, le lieutenant-colonel Breitner (Johan Heldenbergh). De cet autre conflit qui, lui aussi, était un « merdier », il est revenu abimé psychologiquement, mais avec une compagne vietnamienne (Linh-Dan Pham) qui ne le quitte plus. Deux autres têtes brûlées l’accompagnent dans la mission qui lui est à présent confiée au cœur des montagnes algériennes, alors même que l’armée française se retire : deux hommes condamnés qui n’échappent à leur exécution qu’à ce prix, un soldat au visage tatoué qui ne songe qu’à liquider des « basanés » et un soldat noir dont le père fit partie des tirailleurs sénégalais.
    Leur incursion en pleine zone rebelle ne manque pas de péripéties, mais surtout elle occasionne une rencontre inattendue avec un colonel français décidé à rester coûte que coûte en Algérie et qui, de ce fait, a rejoint les rangs des fellaghas. Joué par le toujours excellent Olivier Gourmet, ce personnage n’est pas sans faire songer à celui qu’incarnait Marlon Brando dans Apocalypse Now (1979).
    Le film montre aussi, de façon saisissante, que tout le monde est impliqué, d’une manière ou d’une autre, dans cette guerre, pas seulement les hommes en armes, mais aussi les civils, y compris les enfants. Le réalisateur ne se permet aucun compromis à propos du conflit, il le montre tel qu’il est, dans toute son horreur : il montre des enfants pris dans ce piège, des hommes qu’on abat, une femme qu’on torture…
    Que reste-t-il de l’humain, au sens noble, dans tout ça ? Il reste quand même quelque chose qui se résume en un mot, surprenant, déroutant, presque incongru dans un tel contexte, le mot « miséricorde ». Aussi paradoxal soit-il, ce mot est bel et bel prononcé, invoqué, à deux reprises, à l’occasion de deux scènes. Non seulement il est exprimé verbalement mais, la deuxième fois, ce qu’il signifie a une influence sur le comportement des personnages, sur ce qu’ils décident de faire. Certes, il ne peut, à lui tout seul, rendre propre la sale guerre, mais, ne serait-ce qu’un instant, il donne à entrevoir autre chose que rancune, haine et violence. Ce n’est pas négligeable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Une grosse claque dans le paysage du cinéma français, un film qui va faire parler, réveiller les consciences et peut-être changer la mentalité de certains imbéciles.

    Que ce film est beau, c'est bien écrit, ça ne tombe pas dans la facilité dans le pathos habituelle, le racisme anti français ou le patriotisme exacerbé de bas étage, c'est cruel, c'est beau, c'est fort, plein de bon sens, de doutes, de paradoxes et plein d'humanité.

    Un beau scénario ça je savais déjà de quoi Abdel Raouf Dafri etait capable depuis des années, son CV parle pour lui (la série la commune, la série Braquo saison 2,3,4 , un prophète film césarisé , et Mesrine lui aussi césarisé.

    Un casting 5 étoiles, Olivier Gourmet est exceptionnel, même les seconds rôles sont crédibles c'est dire.

    Superbes images, belle musique, qualité sonore au dessus du lot, un film soigné du début jusqu'à la fin.

    J'en ai pris plein les mirettes

    On sent que le réalisateur y a mis tout son cœur et toutes ses tripes.

    Je n'ai pas vu les 2 heures passées ce qui est rare quand je regarde une toile.

    Il fait partie des films que l'on devrait diffuser dans toutes les écoles de la république, il a sa place au côté d'Apocalypse Now, Platoon, la liste de Schindler, Full Metal Jacket, outrages.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    301 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    (...) Chacun essaye de se racheter une posture morale, mais elle reste vaine, car ici, réduit à ses codes (confrontations filmées comme des westerns, répétition de montées en adrénaline, scènes apocalyptiques, musique dramatique), le recours au genre annule le potentiel politique du film, volant au spectateur sa capacité de réflexion. (...) (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 janvier 2020
    Très beau film d'Abdel Raouf Dafri avec ENFIN un point de vue objectif et ainsi très intéressant sur la guerre d'Algérie.
    Richard C.
    Richard C.

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2020
    Magnifique film, mélange de sens, d'émotions, de réflexion(s),
    qui refuse de tomber dans le manichéisme et nous replonge dans les heures les plus sombres de notre histoire pour y jeter une lumière salvatrice pleine d'humanité
    Oeuvre d'intérêt public !
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