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    Gloria Mundi
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    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 janvier 2020
    « Gloria Mundi », dernier Robert Guédiguian m’aura laissé plus que perplexe, pour ne pas dire mal à l’aise et donc pour le moins déçu...
    À travers cette galerie composée de portraits, ou plutôt recomposée pour les besoins de cette famille, notre militant de cinéaste a entre autre pour ambition, de dépeindre un microcosme qui reflète la société ultra-libérale et ce qu’elle engendre, celle dans laquelle nous vivons tristement aujourd’hui.
    En utilisant ce prisme bien particulier, on finit cependant par avoir l’impression d’obtenir davantage un catalogue de personnages, plutôt que d’assister à la vie d’une réelle famille, même si l’idée était sans doute de montrer les difficultés de ces deux générations aux valeurs diamétralement opposées.
    Pour ce faire, on assiste ainsi à des situations qui deviennent toutes plus excessives les unes que les autres, avec de plus une façon de présenter chaque membre en le codifiant un maximum pour en faire un être le plus stéréotypé possible, presque sans nuance, sauf peut-être à la rigueur les trois « anciens » plus mesurés dans leur comportement.
    Et pourtant même Ariane Ascaride, rien que dans sa position ambiguë et dérangeante par rapport à cette fameuse grève, finit par tenir un discours à l’emporte pièce, illogique et plus que problématique au sein de cette histoire et de son message politique !
    En comparaison de la tranquillité et de la sérénité que dégagent donc les plus vieux, les jeunes sont eux plongés entre le besoin irrépressible et immédiat de réussite et d’argent, la jalousie, l’égoïsme et la tromperie, le désir sexuel obsessionnel et la drogue, si bien que tout cela fait beaucoup à gérer et à faire passer dans un seul film...
    Même si on comprend bien sûr que l’enjeu est encore là de montrer l’attente et les aspirations de cette génération vivant dans une société qui s’individualise, complètement gangrénée par le matériel, et donc en totale opposition avec les valeurs de solidarité et d’entraide espérées, au moins dans une famille...
    On suffoque donc de plus en plus à la vue de ces rebondissements assez prévisibles et quelquefois inutiles, et ce qui va en découler, en s’enfonçant en effet de plus en plus dans un drame trop calculé et fabriqué, au point d’oublier la petite Gloria, qui aurait dû au moins être la seule lueur d’espoir, de bonheur et de lien familial.
    Chaque individu par ses caractéristiques propres, en devient ainsi de moins en moins attachant, si bien que l’on se demande ce qu’étaient les réelles motivations du cinéaste à travers ce drame particulièrement sombre et lourd, jusqu’à cette fin tragique au dénouement là aussi un peu démesuré, avec une scène au lyrisme gênant, musique au programme pour bien appuyer le tout !
    Tout est donc plombé au maximum, sur le fond évidemment, mais aussi dans la forme au point de ressentir un malaise qui s’installe subrepticement, pour ne plus nous quitter.
    Cette dernière réalisation manque cruellement de subtilité, de fondement et d’explication dans son propos, et même dans l’histoire de chacun.
    Dommage car on a vu des films de Guédiguian tout en sensibilité et en sobriété, et dont la pertinence et le message avaient une bien plus grande dimension humaine et un impact lourd de sens.
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    132 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    Mon dieu quelle lourdeur dans ce film ! J'aime beaucoup les films de guédiguian d'habitude , mais là..... ses personnages sont tous si caricaturaux qu'ils en perdent toute pertinence . Guédiguian veut dénoncer la perte de l'esprit de solidarité, la montée de l'individualisme à tout prix, surtout chez la jeune génération, engendrées par nos sociétés capitalistes. mais la description de ces trentenaires est tellement ridicule et manichéenne que s'en est insupportable ! C'est vraiment dommage !
    Quand on voit les merveilleux films sortis récemment comme "sorry we missed you" ou "les misérables" qui savent décrire finement et tragiquement nos sociétés , on est vraiment en colère devant ce film donneur de leçon , balourd et prévisible. On en vient même à ne plus supporter le petit accent marseillais des acteurs. Même cela finit par sonner faux!!
    Vraiment dommage car le fond du film est bon à l'origine
    Tarik Over
    Tarik Over

    87 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Ce film se regarde dans un contexte. Dans la lignée des films sociaux qui, avec d'autres, comme "les misérables" de Ladj Ly ou "Sorry We Missed You", de Ken Loach dépeignent une vie de plus en plus lourde, et ou la libéralisation, l'uberisation et la violence sociale étouffent. un film brillant ;
    meunier h.
    meunier h.

    7 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2019
    Je ne m'attendais pas à un film aussi noir et dur.... Le titre, lumineux et plein d'espoir, qui renvoie à la naissance d'une jolie petite fille est d'une ironie cruelle et sombre... Car le monde entourant Gloria est tout sauf glorieux... Pauvre, miséreux, violent, sale...
    Darroussin, Ascaride et le superbe G. Meylan apportent un peu d'humanité et de douceur dans ce monde brutal... Un regard mélancolique qui s'allume face au minois adorable et innocent d'un bébé....
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 décembre 2019
    .
    Ce n’est pas un simple hasard si, à quelques semaines d’intervalle, Ken Loach et Robert Guédiguian nous livrent un diagnostic similaire sur l’état du monde, et constatent amèrement le triomphe de l’ultralibéralisme avec la réussite individuelle pour seul horizon, et la destruction des dernières solidarités, y compris au sein de l’ultime refuge que constitue la cellule familiale. Mais autant Sorry We Missed You m’avait profondément interpellé, autant Gloria Mundi m’a infiniment ennuyé…Le vingt et unième film de Guédiguian est sans doute l’un des plus sombres et des plus pessimistes de sa filmographie et en devient profondément indigeste…Daniel (Gérard Meyland) sort de prison et retourne à Marseille. Il découvre une famille recomposée qui lutte pour rester debout. Il rencontre également sa petite-fille Gloria, dont la naissance fait l’objet de la scène d’ouverture du film, parenthèse hors du temps et seul moment de pureté d’un récit d’une rare violence et d’une rare noirceur…, Certes Il s’agit alors de savoir si la cellule familiale, à priori dernière forteresse contre la détérioration des rapports humains, est en mesure de résister face aux épreuves de la vie et pour ce cinéaste militant de comprendre comment tout ce qu’un siècle de luttes ouvrières avait réussi à faire entrer dans la conscience des hommes, en un mot la nécessité du partage, vole en éclat , pour instituer la volonté de chacun de posséder ce que les autres possèdent. Mais à vouloir épingler avec ostentation l’individualisme d’une époque il sombre dans un misérabilisme désespérant.,. et ceci ne permet pas au spectateur de croire à cette famille recomposée dans laquelle passions et rivalités s’emmêlent subrepticement, où les personnages sont plus marqués par leur absurdité que par leur lutte désespérée pour s’en sortir… …. Et même le jeu tout en sobriété d’Ariane Ascaride, récompensée par la Mostra de Venise, sonne faux. Quant à Marseille, le port d’attache du cinéaste, il n’y apparaît plus sous le jour rayonnant d’autrefois, mais comme une ville froide aux perspectives bouchées, où les hautes tours, tels des miradors vitrifiés, surplombent avec arrogance les quartiers lépreux, laissés à l’abandon…image plus désenchantée que jamais …Et ne parlons pas de la musique de Michel Petrossian, elle devient vite horripilante, à moins que ce ne soit le film dans son ensemble…
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2019
    Guédiguian, signe un excellent film, sombre diront certains, réaliste dirais je plutôt car révélateur de mentalités qui gangrènent peu à peu une société....Le film fait mouche, ils nous montre une jeune génération (Anaïs Desmoustiers, Grégoire le prince Ringuet, Lola Neymar, Robinson Stevenin) qui "galère" pour gagner sa vie, qui n' a plus de valeurs morales, et qui ne croit qu'aux valeurs matérielles...A l'opposé, la vieille génération (les parents, grands parents de Gloria) ( Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean Pierre Darroussin) se trouve confronté aussi à des problèmes, mais réagit par solidarité et même par sacrifice.
    Le film est beau , âpre, et techniquement abouti ( musiques de Ravel ? dans des travellings somptueux sur la ville de Marseille, filmée avec amour.....) .....On notera un scénario à la fois simple et efficace, des dialogues pleins de vie ( sans fariboles) et un jeu d'acteur attachant et généreux (Bravo Anaïs Desmoustiers, Lola Neymar), voilà un film qui fait mieux à mon avis que beaucoup de film néoréalistes à la française ou à l'anglaise .....La salle était bien garnie et semblait émue à la fin de la projection.....Je conseille
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2019
    Tout comme "Sorry We Missed You", le dernier film de Ken Loach, son jumeau britannique, "Gloria Mundi", le dernier film de Guédiguian, est un film très pessimiste. Tout comme Ken Loach, Guédiguian nous montre un monde économique de plus en plus inhumain, dans lequel il n'y a plus de lutte des classes mais une lutte, individualiste, à l'intérieur d'une des classes, celle des gens qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Des gens qui sont arrivés au point d'oublier toute solidarité, voire d'enfoncer leurs congénères pour essayer de s'en sortir. Dans les deux films, c'est au travers des répercussions du néo-libéralisme sur une famille que se fait l'analyse de leurs réalisateurs. Une famille beaucoup plus nombreuse chez Guédiguian que chez Loach, mais, dans les deux films, cette famille a du mal à résister, à rester soudée. Dans les deux films, le phénomène de l'auto-entreprenariat style Uber est fustigé, avec cette fausse impression donnée à des travailleurs d'une liberté retrouvée. Dans "Gloria Mundi", on a même droit à un événement qui montre le degré de pessimisme de son réalisateur : le personnage interprété par Ariane Ascaride refuse avec force de faire grève aux côtés de ses collègues immigrés. Une première dans sa carrière ! Par ailleurs, Guédiguian nous fait de nouveau visiter Marseille, mais ce n'est plus le quartier de l'Estaque qui est mis en valeur, mais un mélange de vieux quartiers populaires et du quartier de la Joliette, devenu un quartier d'affaires sous le nom d'Euroméditerranée. On retrouve toute la "famille" de Guédiguian dans "Gloria Mundi" : le dramaturge Serge Valletti, qui en est à sa 3ème participation à l'écriture d'un scénario avec le réalisateur, le Directeur de la photographie Pierre Milon, le monteur Bernard Sasia et, bien sûr, toute la troupe de comédien.ne.s : Ariane Ascaride (Prix d'interprétation à Venise pour son interprétation dans ce film), Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin, Lola Naymark et Grégoire Leprince-Ringuet.
    tixou0
    tixou0

    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2019
    Fort déçue par "Les Neiges du Kilimandjaro" (2011), plus encore par "Une Histoire de Fou", sa fresque mémorielle (2015), et entre les deux, mitigée sur "Au Fil d'Ariane" (2014) - trop de lourdeurs gauchistes dans tout cela, avais négligé "La Villa", il y a deux ans. Abordai donc sans enthousiasme ce "Gloria Mundi", supputant quelque jeu de mots sans-frontiériste...
    Ce fut une heureuse surprise ! Le très mélenchoniste Guédiguian a su ici éviter le pamphlet politique (tournant vite au pensum), en narrant sans pathos la vie de petites gens (sur)vivant dans un Marseille plus cruel que pittoresque, auquel siérait sans doute un gilet jaune, saisis lors d'un heureux événement familial, la naissance de "Gloria" (les parents avaient dû voir à la télé une rediffusion du film de Cassavetes). Mais la joie est de courte durée, qui se fracasse sur le quotidien, pesant, sombre, voire sordide spoiler: (la jeune mère, "Mathilda" - sa mère à elle appréciant peut-être Mathilda May - ?, pensant qu'une liaison avec le mec de sa demi-soeur valait plan de carrière...)
    . Pas de "Misérables" (qualificatif hélas bien galvaudé ces temps-ci..) sans "Jean Valjean"... Celui de Guédiguian (et de son co-scénariste attitré, Serge Valletti) sera un repris de justice au grand coeur, une "longue peine" à honneur (comme en avaient les voyous à l'ancienne), le père de Mathilda, "Daniel" - devenu poète à haïkus à la centrale de Rennes. RG distribue toujours les mêmes acteurs, dont Gérard Meylan (Daniel) - pour moi, le plus émouvant de la distribution. Les Ascaride (la mère), Darroussin ("Richard", le 2e mari), Demoustier (la jeune mère), Stévenin - Robinson ("Nicolas", le jeune père), Neymark ("Aurore", la demi-soeur) tiennent parfaitement leur partie. Même Grégoire Leprince-Ringuet est bon - ce qui atteste de la rigueur de la direction d'acteurs de Guédiguian.
    Finalement, voilà un "Sic transit gloria mundi" (des pauvres gens) fort convaincant : belle et forte histoire, mise en scène et photo impeccables, musique (originale et "additionnelle") parfaite.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2019
    Gloria Mundi est sans nul doute l'un des films les plus sombres et les moins porteurs d'espoir de Guédiguian. On y voit même le personnage le plus antipathique de toute sa filmographie, incarné avec un talent certain et convaincant par Grégoire Leprince-Ringuet. Nous sommes bien en terrain connu, dans la bonne ville de Marseille, mais l'heure n'est guère à l'optimisme en cette époque cruelle où les valeurs de solidarité et d'entraide, si présentes dans le cinéma de Guédiguian, volent en éclat, notamment pour la nouvelle génération, comme laminées par l'égoïsme et l'arrivisme forcené du modèle libéral. Le cinéaste surfe sur les vagues de l'amer dans un film qui raconte comme toujours la société via une famille cette fois-ci très disparate dans les comportements. Au sein celle-ci sur laquelle se concentre Gloria Mundi, tous les membres ressortent pétris d'une grande ambigüité, les plus anciens semblant désabusés et peu enclins au militantisme d'hier, à l'exception de celui qui sort de prison, amateur de haïkus, innocent à l'opposé des autres et qui a l'air d'un ange immaculé. Un film noir comme le désespoir mais tout aussi passionnant et remarquablement construit que la quasi totalité des longs-métrages de Guédiguian.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 décembre 2019
    Osons le dire de but en blanc : "Gloria Mundi" est raté. Pourtant la critique est unanime, des "Cahiers du Cinéma" à "L’Humanité" (évidemment), en passant par "Elle", "Marianne" et "Les Inrocks". Le film a fait un triomphe à la Mostra de Venise où Ariane Ascaride s’est vu décerner le Prix de la meilleure actrice. Seul émet une vois dissidente "Le Figaro" – ce qui serait plutôt de nature à accréditer l’idée d’une partialité suspecte du grand quotidien de droite pour cet inlassable porte-voix de la cause prolétarienne.

    Il ne s’agit ici de critiquer ni l’homme ni l’œuvre . Un homme dont la saine colère contre les injustices de notre monde force l’admiration. Une œuvre qui compte vingt-et-un film en près de quarante ans, dont un immense succès populaire ("Marius et Jeannette" en 1997) et plusieurs grandes réussites (ma préférence va aux "Neiges du Kilimandjaro" qui m’avait ému aux larmes fin 2011).

    Comme Ken Loach, Robert Guédiguian vieillit. Et, comme Ken Loach dont j’ai dit ici tout le mal que je pensais de son dernier film, il vieillit mal. Je lui en avais déjà fait le reproche fin 2017 à la sortie de "La Villa". Les mêmes défauts sont toujours là. Pire, ils sont amplifiés.

    À commencer par le scénario. Regardez la bande-annonce. On y voit un bébé, Gloria, sa mère Mathilda (Anaïs Demoustier en rage contre l’injustice du monde), son père Nicolas (Robinson Stévenin, victime naïve des sirènes de l’ubérisation), sa grand-mère Sylvie (Ariane Ascaride qui nettoie les WC des ferry-boats en pull cachemire avec un brushing impeccable), sa tante (Lola Naymark, cagole égoïste qui se ridiculise dans une sextape embarrassante) et le mari de celle-ci (Grégoire Leprince-Ringuet, « premier de cordée » carburant à la coke et au stupre). Élevée par son beau-père Richard (Jean-Pierre Darroussin, un bloc d’humanité généreuse), Mathilda n’a pas connu son père biologique Daniel (Gérard Meylan, sorte de Jean Valjean amateur de haïkus) qui revient à Marseille après avoir purgé une longue peine de prison juste à temps pour donner à Gloria l’amour paternel qu’il n’a pas su manifester à sa fille.

    Tout est dit, avec une économie admirable, en une minute trente. Tout est dilué, avec du fil très blanc, des coutures épaisses, une lourdeur pachydermique, des rebondissements prévisibles, durant les cent-sept minutes que dure le film. spoiler: La fin de "Gloria Mundi" est inutilement tragique. Un crime accidentel sera commis. Je vous laisse deviner qui en sera la victime, qui en sera l’auteur et qui acceptera, dans un ultime sacrifice, d’en assumer la responsabilité. Ce n’est pas très difficile.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 décembre 2019
    Guediguian et sa bande d'acteurs que j aime beaucoup au demeurant tombent un peu trop dans le misérabilisme et ses films commencent un peu à tourner en rond.... c'est dommage mais la poésie n'est pas au rendez vous
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Un film ennuyeux et mal joué mais surtout dérangeant par sa profonde noirceur. Ce film m'a mis profondément mal à l'aise : la petite Gloria qui vient de naitre ne semble avoir aucun avenir. Les acteurs sont à peine crédibles, sauf Monsieur Daroussin. Les dialogues semblent récités et les images sont franchement laides et déprimantes. Le scénario sonne faux et est truffé de stéréotype grossier. Le film peut même sembler vulgaire, bref très décevant.
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 décembre 2019
    Le premier film de droite de Robert Guédiguian est également son moins bon. Les personnages sont des caricatures grotesques et antipathiques, l'histoire consiste en une accumulation de faits divers. Même les acteurs, pourtant tous géniaux, sont laissés à leurs improvisations.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Un film qui commence par ce qu’il y a de plus beau au monde en même temps que de plus imprégné d’espoir, puisqu’il s’agit d’un accouchement, et qui s’achève dans la violence et l’enfermement, voilà ce que propose le nouveau long-métrage de Robert Guédiguian. Il y a beaucoup d’amertume, c’est sûr, dans ce que le cinéaste nous fait voir, mais il y a aussi comme une nostalgie, un regret d’un monde qui n’avait certes rien d’idyllique, mais qui laissait place à la générosité, au partage, à la fraternité, à la solidarité. Aujourd’hui, semble nous dire Guédiguian, tout s’est dégradé pour donner la part belle à l’égoïsme, au chacun pour soi. Même les plages musicales du film, même les splendides compositions de Ravel qui le ponctuent, ne peuvent pas y changer grand-chose.
    Ce constat est d’autant plus affligeant qu’il est tempéré par quelques-uns des personnages. Mais ce sont ceux qui sont les plus âgés qui, précisément, sont capables de grands élans de générosité, voire de bonté. Les plus jeunes, eux, donnent le sentiment de ne plus pouvoir vivre autrement que dans l’endurcissement, comme s’ils n’avaient plus de cœur. Daniel (Gérard Meylan), qui sort de trente années de réclusion et qui revient à Marseille, tout heureux de voir Gloria, sa petite-fille, tout en retrouvant Sylvie (Ariane Ascaride), son ex-femme dont le nouveau compagnon se nomme Richard (Jean-Pierre Darroussin) : ces trois-là, malgré les duretés de la vie et les boulots mal payés, ont encore le cœur sur la main, en particulier dès qu’il s’agit de leurs proches.
    Mais qu’en est-il de la génération suivante ? Le constat que fait Robert Guédiguian semble sans appel. A des degrés divers, tous sont contraints de se débrouiller comme ils peuvent dans une société de plus en plus divisée, uberisée, une société qui se moque de la solidarité, même lorsqu’il s’agit des membres d’une même famille. « On est des moins que rien ! », s’écrie Mathilda (Anaïs Demoustier), la mère de Gloria obligée de survivre grâce à un petit boulot précaire, et son cri résonne dans le vide. Les malheurs survenant en cascade, Nicolas (Robinson Stévenin), son mari, qui est devenu chauffeur uber dans l’espoir de mieux gagner sa vie, s’est fait agresser et se trouve dans l’incapacité de conduire.
    Trouveront-ils un appui, voire un secours, du côté d’Aurore (Lola Naymark), la demi-sœur de Mathilda, et de Bruno (Grégoire Leprince-Ringuet), son compagnon ? Mathilda a de bonnes raisons de l’espérer, mais, malheureusement, ces deux-là, et particulièrement Bruno, se moquent comme d’une guigne de toutes les formes de solidarité ou de compassion. Bruno, qui dirige un magasin d’articles d’occasion, ne songe qu’à profiter de l’argent des plus pauvres obligés de lui vendre à bas prix leurs maigres biens. Son incroyable cynisme, son mépris d’autrui et, en particulier, de ceux qu’il considère comme des « minables », n’ont pas de limite, pas même celle de ses ébats intimes avec Aurore dont il est capable de tirer profit, si c’est possible.
    Heureusement, encore une fois, il reste les plus âgés, Richard et Sylvie, toujours prêts à rendre service. Et Daniel, le sortant de prison, qui réinvente le monde en composant des haïkus, Daniel qui est capable de tous les sacrifices si nécessaire… Grâce à ces trois-là, le film de Guédiguian n’est pas totalement désespéré.
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 559 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2019
    Robert Guédiguian, ses acteurs fétiches (dont son épouse), Marseille, une problématique sociale… on sait à quoi s’attendre. Une histoire de gens de peu, de liens familiaux, de solidarité et de ses limites car aujourd’hui c’est devenu`comme ça. Tableau qui tranche avec les vues que le réalisateur militant introduit habituellement dans ses thèmes de prédilection. Est-ce spolier que de dire que le message est cette fois sombre ?
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