Le Dernier prisonnier se déroule à la fin de la dictature communiste en Albanie. Le réalisateur Bujar Alimani explique : "Après tout ce temps, j’étais capable de mettre les choses en perspective et de voir cette région pour ce qu’elle est. Je suis né et j’ai vécu 22 ans sous le régime communiste. J’ai donc essayé d’être le plus objectif et réaliste possible en m’appuyant sur mes propres souvenirs et expériences, au-delà ce qui était déjà présent dans le scénario. J’ai voulu raconter cette histoire le plus authentiquement possible."
Dans la scène où Richard Sammel alias M.Loherin, prend le thé, ses interlocuteurs ne parlent en réalité pas un mot de français ce qui révèle le fabuleux jeu d'acteurs dans cette scène.
Bujar Alimani a retiré la plupart des couleurs vives et laissé le gris et le marron, qui reflètent les années grises et incolores de la dictature communiste. Le metteur en scène précise : "J’ai évité les plans rapprochés autant que possible. Je souhaitais inclure tous les personnages dans les plans, pour mettre dans une même image, l’ensemble des acteurs qui ont joué un rôle au cours de ces années éprouvantes. Il n’y a pas une seule personne responsable à blâmer pour ce qui s’est passé dans ce pays, mais l’ensemble de la population pour avoir laissé une dictature criminelle s’épanouir sans entrave."