Kenneth Branagh adapte ici le dramaturge anglais pour la fois quatrième fois, après Henry V (1989), Beaucoup de bruit pour rien (1993), Hamlet (1996).
« Le scénario a conservé 25 à 30% du texte de la pièce, et on a employé d'autres moyens pour obtenir les résultats que Shakespeare obtenait avec ses mots. Par exemple, la scène où chacun des hommes a secrètement écrit un poème à la femme qu'il aime. Kenneth a remplacé ces poèmes par une seule chanson : «I've got a crush on you». »
Dans Peines d'amour perdues, les comédiens, qui interprètent eux-mêmes les chansons que l'on entend, reprennent pour l'occasion des standards des musicals. Les cinéphiles pourront ainsi reconnaître “I Get a Kick Out of You” (Cole Porter), “They Can't Take That Away from Me” (George et Ira Gershwin), “The Way You Look Tonight” (Jerome Kern et Dorothy Fields), “Cheek to Cheek” (Irving Berlin), “I've Got a Crush on You” (George et Ira Gershwin), “Let's Face the Music and Dance” (Irving Berlin), “No Strings (I'm Fancy Free)” (id.) et “There's No business Like Showbusiness” (id.).
« C'est une pièce que peu de gens connaissent et c'est aussi une superbe histoire d'amour. Les gens connaissent « Roméo et Juliette », « Le Songe d'une nuit d'été », La Nuit des rois » ou « Hamlet », mais pas celle-ci. J'ai aimé l'idée que j'allais faire découvrir cette pièce drôle et exubérante qui présente le sentiment amoureux sous un jour enthousiaste et réjouissant. C'est la pièce d'un homme jeune, sans le cynisme à propos des femmes et du mariage que l'on trouve dans « Beaucoup de bruit pour rien », par exemple. Shakespeare s'amuse, et nous amuse, du degré de stupidité que les hommes peuvent atteindre quand ils tombent follement amoureux. »