Un titre parleur qui intéressera à coup sûr les adeptes du genre, sans que ce film n’offre réellement de surprise. Pour ceux qui ne sont pas adeptes de romances qui se bâtissent autour de la danse où les styles musicaux se mélangent, "Save the last dance" pourrait s’avérer ennuyeux à mourir. Enfin, pour ceux qui sont bon public, c’est-à-dire pas trop difficiles et sans avoir de genre clairement défini dans les préférences (comme moi), ce film de Thomas Carter se suivra sans difficulté. L’entame de ce long métrage est pourtant accrocheuse, mais on devine aisément la suite des événements. Sans doute est-ce pour cette raison que cette œuvre est passée plus ou moins inaperçue, avec à peine un peu plus de 520 000 entrées. Mais si "Save the last dance" a réussi à réunir un peu plus d’un demi-million de spectateurs en France, c’est sûrement grâce à la qualité de la narration, à un montage honorable, à une photographie intéressante, et à une bonne interprétation de l'ensemble de la distribution, en particulier des deux acteurs principaux. Car, en dépit des quelques clichés difficiles à éviter dans ce genre de sujet, nous avons l’impression de suivre une vraie histoire alors que le scénario ne propose rien de bien nouveau, à défaut d’être révolutionnaire. Il n’y a donc rien de surfait. Au contraire, le réalisme et donc la crédibilité semblent avoir été les maîtres mots de cette histoire. En tout cas, ce sont les aspects qui en ressortent, emmenés par une bande originale regorgeant de tubes de stars du hip-hop. Le couple formé par Julia Stiles et Sean Patrick Thomas fonctionne bien à l’écran et fait fi des différences pour donner une belle leçon sur la profondeur des sentiments, et sur ce que nous sommes vraiment au fond de nous. En conclusion, "Save the last dance" n’est pas le film du siècle, mais malgré son côté très prévisible aux allures de déjà-vu, il réussit la prouesse à se laisser regarder agréablement, sans chichi ni prise de tête. A réserver pour un moment de détente sans avoir à réfléchir.