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    Deux
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    106 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2020
    Il y a deux amantes, deux portes, deux histoires familiales, mais un seul regard. Quand Nina, surprise par l’irruption du frère et de la sœur dans l’appartement voisin, vient à se cacher dans la baignoire, c’est le rideau de douche qui se reflète dedans, là, dans son œil à elle, un rideau comme métaphore de la séparation entre deux mondes, entre la liberté de l’une – guide touristique – et l’enfermement de l’autre dans une somme de rôles à tenir : et veuve et mère et grand-mère et objet de tension familiale et…et…et femme désirante et désirable qui ne parvient à mettre en mots ce qu’elle ressent, ce qu’elle envisage, cet horizon d’amour qui la maintient en vie et la submerge à la fois. Les mouvements font défaut, mais le cœur y est. Dans l’œil. Un regard, long, adressé. On le dirait vide depuis l’extérieur ; on ne sait d’ailleurs pas si Mado entend et comprend ce qu’on lui dit, on augmente les doses médicamenteuses pour calmer ses agitations, on parle fort, on décide à sa place, on ne la regarde pas. Deux seuls la regardent. Et l’aiment en la regardant. Nina, son amante, et Filippo Meneghetti, le réalisateur. La caméra de ce dernier s’avance au plus près du visage, ne cherche pas à déchiffrer les traits impassibles de Martine Chevalier ou ceux dévastés de Barbara Sukowa (toutes deux magistrales), non, la caméra s’avance au plus près du visage et ouvre une fenêtre, raccorde les appartements à la manière de ce seuil si péniblement franchi au son irritant de la minuterie régulant l’éclairage. Le visage des femmes qui s’aiment est une fenêtre ouverte sur. Sur ce qui échappe à la parole, sur ce qui n’a pas besoin de la parole pour se dire et se vivre. En dépit de leur séparation physique, il suffit d’un plan sur l’œil et ce sont les deux visages que l’on retrouve, embrassés et indissociables. Les autres regards – entendons ceux des autres protagonistes – sont sans communion, ils ne renvoient rien, ou alors des étincelles d’empathie, in extremis. Car Deux pose d’emblée un équilibre qui pourtant déséquilibre tout : l’amour entre deux femmes est une évidence, et pourtant règnent l’autocensure et les non-dits à table, une fois les bougies d’anniversaire soufflées. Le traitement cinématographique de cette évidence mêle étroitement les genres avec la virtuosité d’un maître, passe de la comédie pure – voire à ce titre le personnage grotesque de l’infirmière à domicile dont les gros yeux ronds et vides de toute profondeur occasionnent un rire grinçant – au thriller paranoïaque, en faisant quelques haltes brèves du côté de la tragédie, du fantastique et de la romance. Cet entrelacs constant des tons et des registres traduit à l’image la difficulté d’une évidence, cette évidence qu’est l’homosexualité et l’amour homosexuel, qui nécessite moult détours pour finalement aboutir à la danse, la même qu’au début, les pieds nus glissant sur "La Terra", une chanson italienne aux échos bien connus. Pour son premier long-métrage, Filippo Meneghetti signe un chef-d’œuvre, l’un des plus grands films de cette année 2020 qui à peine commence mais qui annonce la naissance d’un cinéaste.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2020
    Et si le plus bel hymne à l'amour de l'année au cinéma était déjà sur les écrans mi-février ? Dès son ouverture, belle et énigmatique, sur la douleur et l'incompréhension de la séparation, il est évident que Deux ne sera pas de ces films bavards et démonstratifs mais prendra son temps, jouera sur les silences et les regards, ne cherchera pas à tout prix l'émotion mais y parviendra par la grâce de sa mise en scène élégante. Ainsi est le premier film de Filippo Meneghetti, splendide évocation d'un amour difficile à protéger de l'incompréhension et de l'intolérance des autres et menacé par le vieillissement et la maladie. Les héroïnes de Deux ont dépassé depuis longtemps le temps des passions adolescentes mais elles vivent leur amour comme un trésor qu'elles cachent elles-mêmes au monde qui les entoure par pudeur et par crainte d'une toujours vivace hostilité sociale. Ce sont deux vieilles dames très dignes et tendres incarnées par la merveilleuse Barbara Sukowa et la moins connue mais tout aussi remarquable Martine Chevallier. Il faut voir comment Meneghetti réussit parfaitement à marier deux techniques et tempéraments d'actrices aussi différents, l'un cinématographique, l'autre théâtral, pour les rendre complémentaires et parfaitement crédibles en tant que couple inséparable. Deux est un film passionnant pour son propos mais aussi pour sa forme, utilisant les codes du thriller pour singulariser un mélodrame d'une justesse de ton remarquable, d'une empathie constante pour ces deux personnages principaux mais aussi pour celui incarné par une Léa Drucker aussi excellente, sur un autre registre, que dans Jusqu'à la garde. A la fin de Deux, le spectateur se retrouve à la fois heureux et triste, impliqué et touché en tous cas, dans une histoire d'amour autant unique qu'universelle et lumineuse.
    Mrik S.
    Mrik S.

    63 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2020
    Trois actrices très touchantes, un film pudique, mais très émouvant , une histoire d'amour bouleversante.
    dejihem
    dejihem

    140 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2020
    Une histoire pareille n'aurait pu être contée il y a ne serait ce que cinq ans... Magnifique jeu des actrices et mise en scène, un vrai chef-d'œuvre d'émotion ! Très gros coup de cœur !!
    Noélyne_g
    Noélyne_g

    20 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2020
    Poignant ! Frissonnant! Touchant! Pour moi le meilleur film que j'ai vu depuis quelques temps! Un magnifique film! Ascenseur émotionnel garanti !
    Camille P.
    Camille P.

    22 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2020
    Nina et Mado, en apparence simples septuagénaires voisines de palier, s’aiment en secret depuis 20 ans : Nina voudrait vivre cet amour au grand jour, mais Mado n’ose pas le révéler à ses enfants.

    Ce film a une tonalité complexe à définir : un mélange d’angoisse (qui confine au thriller parfois) et de désarroi, sur fond d’amour et d’espoir.

    Ce n’est pas qu’un film sur l’homosexualité de femmes du troisième âge : c’est aussi un film sur la liberté de vivre comme on l’entend. Car quand on y pense, Mado aura été prisonnière toute sa vie des conventions sociales, que ce soit en restant mariée à un homme qu’elle n’aimait pas ou en ne vivant pas pleinement sa dernière tranche de vie.

    J’ai aimé voir de vraies femmes mûres filmées de près : leurs yeux, leur peau, leurs rides, leurs cheveux blancs, leurs kilos, leurs baisers, leurs caresses … Elles sont belles et elles sont loin des stéréotypes féminins dont le cinéma nous abreuve depuis toujours.

    La mise en scène est intéressante aussi, avec plusieurs scènes dont le premier plan est fixe et où tout se passe au second plan. A l’image du récit : au premier plan, deux voisines somme toute assez banales et au second plan, un amour fort, sincère, profond et secret.

    Filippo Meneghetti signe donc un bon premier long métrage, avec un excellent casting de femmes : Martine Chevallier (de la Comédie Francaise), Barbara Sukowa et Léa Drucker, de plus en plus intéressante depuis « Jusqu’à la Garde » de Xavier Legrand.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Ce drame intimiste et pudique, liant deux femmes par le sentiment le plus puissant pouvant exister sur cette Terre, tente une plongée courageuse dans les profondeurs d'un coeur amoureux quelles que soient les circonstances.
    Nina et Madeleine s'aiment depuis des années, mais personne n'est encore vraiment au courant, et surtout pas la famille de cette dernière.
    Malheureusement, un événement terrible va bouleverser leurs vies et mettre à l'épreuve cet amour ardent et sincère.
    La mise en scène est minutieuse et précise, les comédiens touchent par leur justesse (Barbara Sukowa, Léa Drucker, Martine Chevallier).
    Tous les ingrédients d'un excellent film étaient pourtant réunis, mais je n'ai finalement pas été si bouleversé, la faute à une intensité et une trame assez monotones dans l'ensemble.
    Un hymne à l'amour profond mais manquant de saveur et de charme.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    FaRem
    FaRem

    8 790 abonnés 9 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2020
    Il n'y a pas d'âge pour aimer et il n'y a pas non plus d'âge pour avoir peur du regard des autres. Madeleine entretient une belle relation avec sa voisine Nina sans que personne ne soit au courant. Une liaison secrète que Nina veut vivre au grand jour sauf que Madeleine a peur de ce que pourraient dire ses enfants. Un jour, un drame se produit et une barrière va s'installer entre eux, car pour les autres, elles ne sont que des voisines. "Deux" est un film sur la puissance de l'amour, sur ce que ce sentiment peut faire comme miracles et sur ce qu'une personne est prête à faire par amour. La façon dont Filippo Meneghetti met en scène son histoire est très intéressante, car il flirte avec plusieurs genres. Si l'on ignorait la nature de la relation entre les deux femmes, il y aurait de quoi être inquiet tant Nina se montre intrusive pour être auprès de celle qu'elle aime. Une belle preuve d'amour qui donne également un petit côté thriller très plaisant à l'histoire. Il s'agit du premier long-métrage de Filippo Meneghetti et "Deux" est un beau film porté par deux superbes actrices.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2020
    Magnifique films avec des grandes actrices...
    Une très belle complicité entre La grande Martine Chevallier et la magnifique Barbara Sukowa...
    Ufuk K
    Ufuk K

    522 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    " Deux" drame romantique au féminin est mon premier coup de cœur de l'année. En effet le sujet de l'histoire " l'amour entre deux femmes mûres" m'a bouleversé par sa puissance émotionnelle avec un duo actrice qui fonctionne à merveille et une Léa Drucker juste dans son rôle, le réalisateur égratigne au passage notre système de dépendance mis à mal dans ce film qui démontre que l'amour est au dessus de tout.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2020
    Je n’aime pas le titre, explicite peut-être mais pas assez fort pour un film d’une telle grandeur qui dit les ravages de l’amour quand celui-ci est bloqué, interdit, impossible . Et cette fois, contredit par la morale institutionnelle puisqu’il s’agit de deux dames plutôt âgées qui n’ont jamais cessé de s’aimer. Deux interprètes haut de gamme - Barbara Sukowa et Martine Chevallier- dans une évolution scénique à la fois douloureuse et magnifique. Le drame qui s’opère ne vient pas forcément ou seulement du secret sur sa vie privée que Madeleine impose à ses enfants, il est la résultante de tout un passé, d’une histoire de famille qui n’a jamais vraiment commencé. Cet aspect n’est qu’évoqué, mais conditionne fortement la suite du récit chaque fois cadenassé par les aléas du quotidien dont la fille de Madeleine tire les ficelles sans le savoir. Et à la révélation de cette liaison ce sera à nouveau une échappée scénaristique réelle, vécue sans pathos ni lourdeur narrative mais dans la profondeur des sentiments et de tous ce qu’ils peuvent provoquer quand par trop d’amour, l’amour se libère. Les tensions sont extrêmes, intrigantes, angoissantes. La romance devient cruelle, thriller parfait qui ne dit pas son nom .
    Pourensavoirplus : lheuredelasortie.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2020
    Quelle belle surprise d'avoir vu ce film. Emouvant et juste, 2 adjectifs qui décrivent bien ce film. Le jeu d'actrice est très bon sans trop en faire, parfait.
    cinesylvain
    cinesylvain

    33 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2020
    Vu lors d'une invitation pour une avant-première: c'est le genre de film où il faut vraiment se prendre par la main pour aller le voir, sans interprètes très connus, hormis Léa Drucker qui joue la fille de l'une des deux protagonistes, et qui est toujours aussi impliquée dans ses personnages, avec une interprétation qui n'est pas sans rappeler Jusqu'à la garde où elle a reçu le César de la meilleure actrice l'année passée. Film très touchant et pudique sur l'amour entre deux femmes d'un certain âge ou je dirai plutôt d'un âge certain, sujet certes souvent évoqué, mais pas au niveau de cette génération, et c'est ce qui fait la qualité et l'intérêt de ce beau long-métrage. Donc si le coeur vous en dit, n'hésitez-pas à passer un moment avec ces deux femmes, vous ne le regretterez pas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 février 2020
    Très beau film, grande histoire d'Amour, où l'âme de 2 femmes ondulent sur les duretés de la vie. L'intensité du film est encore plus forte grâce à un rythme de thriller, presque de fantastique.
    Tres belle musique.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 515 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2020
    Mado (Martine Chevallier), la septantaine, est veuve. Elle vit dans un appartement cossu dans une petite ville du sud de la France. Elle a deux grands enfants qu’elle voit trop rarement : une fille, Anne (Léa Drucker), qui lui est très attachée et dont elle garde souvent le fils unique, et un fils, Frédéric (Jérôme Varanfrain) avec qui les relations sont plus tendues depuis la mort de son père.

    Mais Mado a un secret qu’elle n’a jamais avoué à ses enfants. Depuis vingt ans, elle entretient une passion secrète avec Nina (Barbara Sukowa), une guide touristique allemande qu’elle a rencontrée lors d’un voyage scolaire à Rome et qui s’est installée dans le même immeuble qu’elle, dans l’appartement d’en face. Mado et Nina vivent comme mari et femme, unies par un profond amour et rêvent de finir leur jour dans la capitale italienne. Mais Mado ne parvient pas à le dire à ses enfants. Et lorsqu’un AVC terrasse Mado, la laissant muette et l’esprit dérangé, Nina est ravalée à ce qu’elle n’a jamais cessé d’être aux yeux d’Anne : une simple voisine de palier.

    "Deux" traite d’un sujet fort et rarement raconté : l’amour de deux femmes au crépuscule de leur vie. C’est un drame du "coming out" qui inverse les générations : il ne s’agit plus, comme souvent d’un fils ou d’une fille qui doit faire douloureusement la confession de son homosexualité à ses parents mais, à l’inverse, d’une mère, qui ne parvient pas à l’avouer à ses enfants. Imaginez-vous, cher lecteur, chère lectrice, qui me ressemblez sans doute beaucoup, banalement hétérosexuel, père ou mère de famille, devoir annoncer à vos chères têtes blondes (ou brunes) que vous quittez votre conjoint pour le voisin de même sexe. Vous n’en mèneriez pas large ? Moi non plus (je vais regarder d’un autre oeil le voisin du quatrième tout à l’heure en descendant la poubelle !!)

    Arrêtons nous un instant sur le titre. Les esprits malicieux me rappelleront que Brad Pitt a joué dans Troie ou bien que deux valent mieux qu’une. Certes. Je me souviens d’un film homonyme, que j’avais vu avec ma sœur à la fin des années quatre vingts dans une salle du Quartier latin. J’en ai même eu un temps l’affiche dans ma chambre. Ses deux héros : Gérard Depardieu et Maruschka Detmers. Pauvre Maruschka Detmers à qui une scène osée dans "Le Diable au corps" de Bellochio en 1986 avait valu une réputation sulfureuse et qui a sombré depuis dans l’oubli.

    Il n’en reste pas moins que le titre est paresseux qui vaut, peu ou prou, pour tous les films – et ils sont nombreux – mettant en scène un couple. « Nina et Mado« aurait été plus approprié, qui aurait joué sur la symétrie chirale des deux prénoms. Pourquoi ne pas avoir osé « Les Deux Vieilles », façon Brel ? L’adjectif « vieux » est-il définitivement banni de nos sociétés jeunistes ?

    "Deux" aurait pu tourner court avec un pitch que menaçait le surplace. Mais le scénario a le mérite de ménager quelques rebondissements. L’un est raté dont on escomptait beaucoup : le moment où Anne prend conscience de l’homosexualité de sa mère. Le film s’installe doucement en nous montrant la vie des deux femmes, filmées en plans très rapprochés, presque caressants. Mado et Nina sont unies par un profond amour – et on pense au film autrement terrible de Hanneke – qui les rend immédiatement profondément attachantes. Mais le scénario a l’intelligence de ne pas enfermer Anne, la fille de Mado, dans le rôle caricatural d’une censeure buttée. L’excellente Léa Drucker joue à merveille sur l’ambiguïté du personnage, une fille divorcée – dont on ne saura rien de l’activité professionnelle – profondément attachée à sa mère et à mille lieues d’imaginer la relation qu’elle entretient avec sa voisine de palier.
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